Points de broderie
Guide de tutoriels de broderie machine | |
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⚐ à améliorer | ☸ débutant |
⚒ 2025/07/18 | |
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Catégorie: Broderie machine |
Introduction
Cet article vise à présenter les différents types de points en broderie machine dans le cadre du processus de numérisation, en complément de l’article Principes de la numérisation en broderie machine.
Rappelons que l'on peut distinguer entre la forme des objets vectoriels de broderie (lignes, colonnes, zones), le paramétrage de points qui permettra de générer les points et un plan de broderie, et le code machine spécifique à chaque marque de machine.
On y identifie cinq familles de points principaux :
- Points droits (lignes simples ou décoratives)
- Points satin / zigzag (colonnes ou bordures épaisses)
- Points de remplissage (tatami, pour couvrir des surfaces)
- Points programmables ou spéciaux (motifs, croix, radiaux…)
- Points manuels ou auxiliaires (corrections, ancrages, sauts, sous-couches)
L’article explique également la distinction entre objets de broderie (formes géométriques à paramétrer) et points de broderie (structures de points effectivement générées), ainsi que les étapes de simulation du rendu et de génération des fichiers pour machine à broder.
Rappelons d’abord ce qui est au cœur de la numérisation en broderie machine :
- La numérisation dite "classique" consiste à dessiner directement des objets de broderie dans un logiciel de broderie.
- La numérisation (semi-)automatique consiste à d'abord produire (ou adapter) un dessin vectoriel ou matriciel de bonne qualité, puis le traduire en objets de broderie qu’il faut ensuite quand même adapter.
Le manuel utilisateur de Hatch explique le processus de la numérisation classique, souvent à partir d'une image affichée en arrière-plan : «Dans le logiciel, vous construisez des dessins de broderie à partir de formes de base ou « objets de broderie ». Ce procédé s'appelle « numérisation ». Les outils de numérisation sont utilisés conjointement avec les types de point et effets de point pour créer des objets de broderie. Ces outils sont similaires aux outils de dessin vectoriel des applications graphiques, sauf que les objets que vous créez ont des propriétés de points de broderie en plus des propriétés générales, comme indiqué.»
Examinons maintenant la numérisation semi-automatique :
- À l’origine, on dispose souvent de dessins vectoriels aux formats SVG, AI, EMF, etc. Certains sont obtenus par traçage d’images matricielles. Toutefois, cette étape n’est pas obligatoire.
- Des objets de dessin vectoriels ou matriciels sont transformés en objets de broderie (processus appelé « numérisation automatique » ou « digitalisation automatique »). On obtient alors une deuxième couche de dessin, distincte, qui définit des éléments de broderie. Dans InkStitch, cette distinction n’est pas toujours très nette, car – sauf pour les colonnes satin – un objet de broderie est simplement un objet vectoriel annoté avec des paramètres de broderie.
- La forme des objets de broderie est parfois ajustée, et ceux-ci sont généralement reparamétrés (notamment pour la densité, les sous-couches, la longueur des points, les compensations, la couleur, etc.). On peut également changer le type de remplissage.

- Une fois créés et paramétrés les objets de broderie, on peut générer les points de broderie, également appelés « plan de broderie ». La puissance d’un bon logiciel réside surtout dans ses options de paramétrage des objets de broderie.
- Une fois que la simulation du rendu est satisfaisante, on peut générer le code machine, c’est-à-dire les fichiers de motifs de broderie propriétaires utilisés par les différentes marques de brodeuses (DST, PES, JEF, etc.).
Avant de revenir sur la notion d’objet de broderie, examinons d’abord les types de points.
Les points de base
Dans le langage courant, un point, en broderie ou en couture à la main, désigne le mouvement de l’aiguille de l’arrière de la fibre vers l’avant, puis son retour à l’arrière. En broderie machine, un point de broderie correspond à un ou plusieurs points toujours exécutés de la même manière, formant une figure reconnaissable. Les points de broderie sont également appelés simplement « points » (Wikipedia).
On peut distinguer cinq types principaux de points de broderie :
- Points manuels, principalement utilisés pour corriger certains points générés automatiquement (par exemple des petits yeux), pour coder manuellement de petits objets ou pour créer des motifs répétables dans les remplissages.
- Points droits, utilisés pour coudre des lignes ou des contours (à ne pas confondre avec les « objets de ligne »).
- Points satin (appelés aussi points de damas), utilisés pour coudre des lignes plus larges, des colonnes ou des bordures. En règle générale, un point zigzag « Z » dense est utilisé.
- Points de remplissage (également appelés remplissages tatami), utilisés pour remplir de grandes zones, typiquement des polygones éventuellement percés de trous.
- Points programmables ou spéciaux, permettant de définir toutes sortes de stratégies de remplissage : points de croix, points radiaux, petites étoiles, etc.
La terminologie en broderie machine est relativement instable. Différents spécialistes emploient des termes variés pour désigner des concepts similaires.
Points de broderie – montrés avec Stitch Era:


On peut également distinguer quelques points auxiliaires :
- Points de saut (c’est-à-dire l’absence de points), utilisés pour déplacer l’aiguille d’un point à un autre. Ils peuvent être coupés manuellement après la broderie du motif.
- Points d’arrêt, à utiliser au début et à la fin de tous les éléments (en particulier pour les colonnes et les remplissages).
Dans les logiciels de broderie, chaque objet (ligne, remplissage, etc.) possède un certain nombre de paramètres modifiables. La disponibilité et la valeur de certains paramètres peuvent dépendre d’autres. Par exemple, après avoir sélectionné un objet-motif comme remplissage, on peut définir la taille (x et y) du motif répétable, les espacements, l’orientation par rapport à la forme, etc. Le choix d’un remplissage dégradé permet de définir jusqu’à trois couleurs. En plus des paramètres, les objets peuvent inclure des lignes pour définir des sous-sections, des lignes de direction, des points d’entrée et de sortie, etc. Nous y reviendrons.
Points droits
Les points droits peuvent être simples, répétés entre deux points ou enchaînés sur la longueur.
Le point triple (anglais : « bean stitch ») utilise un motif de deux points en avant suivis d’un point en arrière. Ce type de point, courant, crée une ligne nette et agréable à l’œil, souvent utilisée à la place d’un satin pour les petits lettrages ou des motifs linéaires et bordures.
Paramètres typiques :
- Longueur du pas (écart entre les points)
- Répétition pas par pas (généralement entre 1 et 3)
- Répétition de l’ensemble (1 à 3 fois)
Zigzag et points de satin
Un point zigzag est un point large plus ou moins serré, formant une ligne brisée composée d’angles alternativement saillants et rentrants (Wiktionary).
Le point de satin est une variante du point zigzag. Également connu sous le nom de point de Damas ou de point de bourdon, il est couramment utilisé en broderie, à la main comme à la machine. Il sert notamment à broder de petites colonnes (lettres, bordures, pétales, petites feuilles, etc.). Certains fabricants ne distinguent pas point satin et point zigzag, le satin n’étant qu’une manière particulière de coudre un zigzag.
Il existe plusieurs variantes :
Type de zigzag/satin | Structure | Description |
---|---|---|
Satin | |/|/|/|/| |
Un point de satin en « Z » utilise des points droits parallèles, formant une sorte de zigzag asymétrique entre deux lignes. |
Zigzag classique | /\/\/\/\ |
Les lignes du point sont obliques. Très étroit, il peut ressembler à un point de satin. |
Point E | E |
Le point E forme une ligne sur un côté. |
Point S | |_| | Ce point forme une ligne sur les deux côtés. Dans ce sens, ressemble un peu au tatami. |
Paramètres typiques pour les points zigzag/satin :
- Largeur du satin (distance entre les bords). Pour du fil 40, on recommande une largeur minimale de 1,3 mm (2 mm est préférable), et une largeur maximale de 8 mm. On peut broder un 1mm, mais il faudrait mettre les points en oblique pour les allonger.
- Angle par rapport aux bords. En règle général orthogonal, mais les petites colonnes nécessitent parfois un angle oblique et les virages doivent parfois êtres amortis plus tôt.
- Type de zigzag (classique, point Z, point E).
- Densité (exprimée en distance entre les lignes, en lignes/mm).
- Sous-couche (ligne centrale, zigzag ou contour).
- Régularité (bordures droites ou irrégulières).
- Longueur maximale. Si les points dépassent, le satin sera découpé au milieu (Hatch) ou aléatoirement si le logiciel le permet (Ink/Stitch)
Points de remplissage tatami
Les points de remplissage servent à recouvrir de grandes surfaces. (Notons que certains fabricants considèrent que tous les points sont des points de remplissage.) Les logiciels avancés offrent de nombreux motifs intégrés, bien au-delà du classique point tatami, présenté ici.
Le point tatami tire son nom des nattes japonaises. Les points sont générés ligne par ligne, selon un motif systématique et ordonné.
Paramètres pour un remplissage tatami :
- Modèle (ou motif, en anglais : pattern)
- Longueur du point (souvent ~3 mm par défaut)
- Densité
- Direction
- Type de sous-couche
- Densité de la sous-couche
- Présence ou absence d’un contour (en satin ou point droit). Cette fonctionnalité manque dans la plupart des logiciels et il faut créer manuellement une bordure.
Voici un exemple : un cercle de 5×5 cm en remplissage tatami, bordé d’un satin de 2,5 mm, généré manuellement avec Ink/Stitch.
![]() Modèle SVG |
![]() Plan de broderie InkStitch |
![]() Simulation InkStitch |
![]() Simulation Stitch Era |
![]() Points Stitch Era |
Voici ensuite quelques motifs typiques disponibles dans Stitch Era. Pour une meilleure visualisation, la sous-couche a été désactivée et la densité réduite à 2 lignes/mm (au lieu de 5). Chaque petit rectangle mesure 9,9 × 16,6 mm.
-
Choix de motifs tatami, 2 lignes/mm pour la clarté.
-
Simulation de ces motifs tatami
Comme mentionné plus haut, il existe d’autres types de points, notamment de nombreux points programmés pour les remplissages et contours. Nous les présenterons plus loin. À notre avis, ils ne relèvent pas des points de base, car on pourrait les créer manuellement à partir de dessins composés de lignes.
Note sur les déformations liées aux types de points
Les différents types de points peuvent provoquer des déformations du tissu, principalement sous forme d'étirement (*pull*) ou de compression latérale (*push*).
- Le point satin, notamment lorsqu’il est long, a tendance à provoquer un fort effet pull, c’est-à-dire un raccourcissement du motif dans le sens du point.
- Le point de remplissage (tatami) exerce un effet plus diffus, mais peut aussi provoquer un push latéral, surtout sur les tissus extensibles.
- Le point droit, utilisé pour le contour ou les lignes de détail, est peu concerné par ces effets, mais son positionnement peut être décalé s’il est brodé trop tôt.
Ces effets doivent être compensés dès la numérisation : en agrandissant certains contours, en adaptant la densité ou en modifiant l’ordre de broderie. Pour plus de détails, voir la section dédiée aux déformations.
Points d’arrêt
Les logiciels de broderie insèrent généralement des points de début et de fin pour chaque zone brodée. Toutefois, lorsqu’on crée des points manuellement ou qu’on souhaite réparer une broderie trop dense, il est utile de comprendre leur fonction.
Lorsqu’une machine commence un nouveau bloc après un saut ou un changement de fil, elle doit d’abord ancrer le fil. Sans cela, elle ne peut pas tirer correctement sur le fil, et la broderie ne tiendra pas. En général, la machine ralentit automatiquement, mais il est conseillé de poser 3 ou 4 petits points (avant-arrière) à environ 1 mm de distance, avant de commencer la broderie proprement dite.
Le principe est similaire à la sortie : la machine doit pouvoir tirer le fil avant de le couper ou d’effectuer un saut. Ces points permettent également d’éviter que le fil ne s’effiloche avec le temps.
Objets de broderie vs. points de broderie
Les logiciels de broderie modernes reposent sur la notion d’objet de broderie (anglais : stitch object). Il s’agit d’objets vectoriels paramétrables, utilisés pour générer des points. On distingue trois formes de base :
- Les lignes (ou chemins)
- Les colonnes
- Les zones (ou surfaces)
Il existe aussi des objets déjà numérisés, comme les lettres, les monogrammes, ou encore des objets définis point par point par le concepteur.
Il ne faut pas confondre les points de broderie avec les objets de broderie. En effet, certains logiciels permettent d’« emplir » un objet de broderie avec différents types de points.
Regardons rapidement les principaux types d’objets :
Les lignes
Une ligne peut être réalisée à l’aide de simples points droits, d’un point satin ou de points programmés. Dans un logiciel semi-professionnel comme Stitch Era ou Hatch, il suffit de modifier les paramètres de l’objet de broderie. Dans InkStitch, pour obtenir un satin, il faut convertir la ligne en un chemin avec deux lignes de bordure. Pour créer des points programmés, on doit recourir à diverses techniques dans Inkscape.


Les colonnes
Une colonne est un objet délimité par deux bords. Une colonne mince sera généralement remplie avec un point satin (comme une ligne avec remplissage satin). Une colonne plus large pourra être remplie par plusieurs bandes satinées, un point tatami, ou encore des points programmés.
Dans l’exemple ci-dessous :
- La colonne rouge correspond à une ligne remplie avec un satin.
- La colonne verte est également définie par paires de points, mais avec des bords irréguliers.
- La colonne bleue est trop large pour un satin simple, on utilise donc plusieurs satins superposés.
- La colonne jaune est remplie avec un point tatami irrégulier.


Un bon logiciel de broderie permet également d’ajouter des bordures à une colonne, ce qui est pratique si l’objet dessiné n’en comportait pas à l’origine.
Les zones
Une zone de broderie (aussi appelée « remplissage », « surface », etc.) est un polygone fermé — comme les éléphants ci-dessous — pouvant comporter des trous. On distingue des zones simples, remplies de manière uniforme, et des zones tournantes avec sous-zones où la direction des points varie.
Comme pour les colonnes, les zones peuvent comporter un remplissage intérieur et une bordure.
La figure suivante illustre les différentes possibilités offertes pour un seul objet (un polygone représentant un éléphant) :
- Gris : remplissage tatami par défaut
- Vert clair : remplissage standard vertical + bordure en triple point
- Bleu : remplissage radial
- Jaune : zone tournante avec plusieurs sous-zones et lignes de direction
- Violet : remplissage en point de croix + bordure satin
- Turquoise : remplissage à motif en relief
- Brun : remplissage au satin
- Vert foncé : remplissage en pointillé + bordure
- Noir : motif tatami ondulé + bordure jaune
Ces remplissages ont été réalisés avec Stitch Era 20, mais ils pourraient l’être avec n’importe quel bon logiciel, comme Hatch ou Digitizer.
-
Stitch-era-20-zones.png Zones remplies avec différents points (Stitch Era v. 20)
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Stitch-era-20-zones-2.png Simulation (avec my editor)
Taxonomies de types de points chez des fabricants
De manière implicite ou explicite, les fabricants de logiciels de broderie définissent chacun un langage propre pour désigner les types de points. Si la terminologie de base reste globalement similaire, elle peut varier considérablement dans les détails. Par exemple, le « E-Stitch » de Stitch Era devient une « couverture » dans le logiciel Wilcom, et un « remplissage radial » y devient une « ondulation ».
Dans les interfaces, le paramétrage des points s’organise généralement autour des types d’objets de broderie, eux-mêmes pas toujours nommés ou structurés de la même manière. Les objets de base sont toutefois communs : lignes, zones (ou remplissages), ainsi que des objets pré-numérisés comme les lettres. La terminologie employée dans les interfaces et les manuels peut prêter à confusion. Par exemple, le terme « ligne » est parfois utilisé pour désigner une « bordure » (ou un trait, dans un dessin vectoriel). On parle aussi de « remplissage d’une ligne », ce qui n’a pas de sens en dessin vectoriel, où une ligne est un trait sans surface.
InkStitch
InkStitch est, en 2025, le seul logiciel de broderie libre, gratuit et utilisable sur PC, Mac et Linux. Il permet de créer des objets de broderie à partir de dessins réalisés dans le logiciel vectoriel Inkscape. Il est particulièrement adapté aux broderies fines, à base de lignes et de petits satins. Mis à part les colonnes satin, les objets de broderie y sont simplement des chemins SVG annotés avec des attributs. En pratique, InkStitch ne fait presque pas de distinction entre objet de dessin et objet de broderie, mais il faut suivre certaines conventions de dessin, logique pas toujours comprise par les novices.
InkStitch reconnaît trois types d’objets de base :
- Lignes (traits/contours SVG)
- Colonnes satin (chemins composés de deux lignes)
- Remplissages (fonds SVG)
Types de points disponibles :
- Pour les lignes :
- points droits simples ou répétés (traits SVG en pointillé)
- points zigzag (simples)
- broderie ondulée
- point manuel (chaque point du dessin est un point broderie, également utilisé en sortie d’autres objets)
- Pour les colonnes satin :
- deux rails SVG avec nombre de points identique
- deux rails SVG + lignes de direction (ex. : contour de l’éléphant ci-dessous)
- plusieurs variantes de points (Satin,ZigZag,E,S)
- Pour les remplissages :
- tatami (un seul motif actuellement)
- selon contour (plusieurs variantes)
- par méandres (avec en option un satin)
- circulaire
- gradient linéaire
- tartan
Voici un exemple d’éléphant composé de trois objets : (a) un corps en tatami, (b) un contour en satin (chemin à deux rails avec lignes de direction), (c) un œil en point triple.
![]() |
![]() |
Éléphant SVG brodable avec InkStitch | Simulation du même éléphant |
Stitch Era V20
Le logiciel Stitch Era (largement documenté ici et en anglais) distingue plusieurs objets de broderie dans son éditeur :
- Chemins
- Colonnes
- Zones uniformes
- Zones courbées
- Points manuels
On y retrouve aussi : édition de points au niveau bas, lettrage, monogrammes et fonctionnalités décoratives (strass, etc.).
Le gestionnaire d’objets de Stitch Era distingue trois types principaux :
- Chemins : lignes vectorielles (suite de points x/y)
- Colonnes : paires de points vectoriels
- Zones : polygones fermés (avec trous éventuels)
Chaque type peut être rempli avec différents types de points. Les images suivantes illustrent ce principe :
![]() |
![]() |
Trois types d'objets, chacun décliné en deux remplissages | Génération des points de broderie correspondants |
Taxonomie implicite de Stitch Era :
- Chemin
- point droit
- point zigzag/satin
- point boutonnière (« E-stitch »)
- point programmable (motifs)
- point manuel
- Colonne
- zigzag
- remplissage
- E-stitch
- points programmables
- Zone (anglais : Area)
- motifs (patterns) : tatami, reliefs, etc.
- points programmables (décoratifs)
- appliqué
- point de croix
- remplissage radial
- texture (motifs irréguliers)
- zigzag
- E-stitch
- motif élastique
- point élastique programmable
![]() |
![]() |
Remplissage de lignes | Remplissage de colonnes |
![]() | |
Remplissage de zones |
Comme on peut le constater, les mêmes types de points peuvent s’appliquer à différents objets : le satin (zigzag) peut être utilisé sur des lignes, des colonnes ou des zones. Les « zones tournantes » sont simplement des zones avec des lignes de direction ajoutées.
La capture d’écran suivante montre deux rangées de zones avec ou sans bordures, et une rangée de chemins (lignes). Contrairement à Hatch 3, Stitch Era permet le paramétrage d'une bordure pour un remplissage, donc la bordure n'est pas un objet séparé. Consultez les résumés dans le panneau du gestionnaire d’objets. Exemple : le deuxième cœur utilise un tatami standard avec sous-couche double zigzag et bordure en satin ; le neuvième (laid) combine tatami + motif embossé + bordure programmable.

Taxonomie de Digitizer V5.5 (2016)
Voici un produit qui a été abandonné, puisque Janome/Elna est maintenant en partenariat avec Drawings. Digitizer V5.5 (2016), produit par Wilcom, était vendu à environ 1500$ par Janome. Il partageait la grande majorité des fonctionnalités avec Hatch Digitizer (~1100$).
La documentation distingue notamment :
- Points de ligne
- Lignes décoratives
- Points satin
- Remplissages tatami
- Remplissages en relief
- Points motif
- Point de croix
- Remplissages pointillés
Le logiciel présente les remplissages et contours comme des types de points « plats » sélectionnables séparément. Cette logique est similaire à celle de Stitch Era.

Classification combinée (réorganisée) :
- Lignes / contours
- Points simples, triples, sculptés
- Motifs, couture arrière, satin en biais, zigzag, E-stitch
- Satin 2D et 3D
- Remplissages
- Tatami
- Satin (avec auto-split pour grandes zones)
- 3D
- En relief
- Motifs répétés
- Remplissages courbes : contour, ondulation
- Point de croix
- Stipple (remplissage aléatoire)
- Effets
- Bords plumeux
- Dégradés de densité
Plusieurs points peuvent s’appliquer à la fois aux contours et aux remplissages. Une troisième catégorie regroupe les « effets de points », qui peuvent modifier l’apparence des remplissages.
Taxonomie de Hatch 3.0
Hatch garde plus ou moins les points de Hatch 2 ou Digitizer présenté ci-dessus Le manuel utilisateur propose une organisation similaire des points, mais on montre ici des captures d'écran. On a renommé légèrement la terminologie parfois obscure de Hatch.
Points de contour (traits, lignes)
- Point avant simple
- point avant triple,
- point sculpture,
- motif (soit un dessin préconfiguré, soit un motif crée par vous)
- point arrière (une variante du point triple ou quintuple),
- point de tige (zigzag en biais),
- zizag,
- satin, satin en relief,
- point E.
Points de remplissage
- Tatami
- Colonne satin (donc on peut modifier la forme)
- Satin en relief
- Motif (point programmé, comme pour les points de contour)
- En relief (tatami avec des "tampons" du système)
- Remplissage ondulé
- Remplissage contour
- Points de croix
- Points méandres (simples, avec point arrière ou point de tige)
- Couverture
- Photo Stitch
- Point couchant (pas "couché"), une forme de tatami
![]() |
![]() |
Points de contour dans Hatch 3 | Points de remplissage dans Hatch 3 |
Wilcom EmbroideryStudio e4
Wilcom EmbroideryStudio e4 est destiné aux professionnels. Il reprend l’essentiel des fonctionnalités de Hatch/Digitizer, avec plus de souplesse et de paramètres.
Les types de points sont structurés de manière plus logique et compacte :
- Contours simples (avec nombreux paramètres)
- Droits, triples, décoratifs
- Points satin
- Points tatami
- Simples, à motifs, avec patrons personnalisés
- Remplissages courbes
- Contours, décalés, spirales
- Points spéciaux
- Pointillés, cordes, chenille, point de croix
Tableau comparatif de points de remplissage et auxiliaires
Les constructeurs et les manuels utilisent des terminologies variées pour désigner les types d’objets ou de points. Ce tableau comparatif vise à harmoniser ces termes. Il inclut également les traductions en allemand et en anglais.
Terme | Termes alternatifs | Description | Anglais | Allemand |
---|---|---|---|---|
Types d'objets de broderie | Embroidery objects | Stickobjekte | ||
Ligne | Trait, contour | Une ligne ou un contour (mince : point droit ; épaisse : point satin ; fantaisie : point programmé) | Line, stroke | Linie |
Zone | Remplissage | Intérieur d’un polygone (souvent rempli avec tatami, point de croix ou point programmé) | Area, Fill | Füllung, Fläche |
Zone tournante | Zone avec des lignes de direction qui orientent le remplissage | Turning area | ||
Colonne | Polygone défini par des paires de points (souvent rempli en satin) | Column | Kolonne | |
Points « ligne » | Running stitches | Linienstich | ||
Point droit | Point de ligne, contour simple, point avant, point de marche | Point simple, répétable. Longueur typique : 1.5 à 3 mm (1 mm = délicat) | simple line, single run, straight stitch, running stitch, walking stitch | Einfache Linie, Einlaufstich |
Point triple | Point arrière 3 fois (avant/arrière/avant) ; peut alterner avec des points simples (contour sculpté) | triple run, bean stitch | Dreilaufstich | |
Point arrière | Petits points répétés, typiques du redwork ou blackwork | backstitch, bean stitch | Rückstichlinie | |
Point répété | Répétition de toute la ligne (différent des doubles points simples) | multiple run stitch, repeated running stitch | ||
Point de tige | Zigzag aplati | Stemstitch | Stielstichlinie | |
Points de ligne motif | Divers points décoratifs | Motif line | Motivlinie | |
Point satin | zig-zag, point Z, bourdon, plumetis,de damas | Point zigzag serré (souvent ligne droite + diagonale en Z) | Satin stitch, zigzag stitch, Z stitch, column stitch | Satinstich, Plattstich |
Petits points insérés dans les virages serrés des satins | Short stitch | |||
Point zig-zag | Point décoratif en zigzag espacé (forme en V) | Zigzag line | Zickzacklinie | |
Point E | boutonnière, contour couverture | E-stitch | Pariserstich-Linien, Deckenstich, Umkantelstich | |
Points de remplissage pour les surfaces (et parfois lignes) | Fill stitches | Füllstiche, Flachstiche | ||
Point satin | zig-zag, Z, bourdon, plumetis | Cf. ci-dessus. En remplissage, peut être multiplié | Satin stitch (optionally multiple) | Plattstich (wiederholbar) |
Remplissage tatami | remplissage standard, remplissage uniforme | Rangs de points systématiques, nombreuses variantes | Pattern fill, fill, ceeding | Steppstich, Steppstichfüllung |
Remplissage en relief | Variante du tatami avec effet en relief | Embossed fill, specialty fill | Geprägte Füllungen | |
Remplissage texture | point programmable, motif, modèle | Motif répétitif avec espace libre visible (contrairement au relief) | motive stitch, pattern stitch | Motivstich |
Remplissage pointillé | Variante texture avec points serpentinés | Stipple fill | Mäanderfüllstiche | |
Remplissage courbé | spirale, ondulé | Suit les courbes ou contours de l’objet | Curved fill, spiral fill | Kurvenfüllung, Kurvenfüllstiche |
Remplissage en croix | Point de croix | Simulation d’un remplissage au point de croix traditionnel | Cross-stitch | Kreuzstich |
Point couchant | point de pose, point couché, point de stabilisation | Sert à fixer un tissu poilu ou à stabiliser une zone | Knockdown stitch | Knockdown-Stich |
Effets spéciaux | ||||
Balançoire | Osciller | Effet de mouvement ajouté à des points droits | Swing | Schwingung |
Bord plumeux | Bord irrégulier | Bordure non régulière pour satins et tatami | Feather edge, jagged edge | Gezackte Kante |
Remplissage dégradé | Varie l’espacement des points dans un remplissage | Gradient fill | Füllstichverlauf | |
Points auxiliaires | ||||
Point d’arrêt | point d’attache | Série de petits points au début/fin pour fixer le fil (ex. 3–4 × 1 mm) | Lock stitch, lockdown stitch, tie stitch, tie in / tie out | |
Saut | Passage sans broderie d’un point à un autre (fil tiré par le cadre) | Jump stitch | ||
Sous-couche | Point de base sous la broderie (souvent point droit, parfois zigzag/tatami) | Underlay | ||
Point de placement | Ligne de repère pour positionner un appliqué | Guide stitch | ||
Point de fixation | maintien | Fixe un appliqué au tissu (souvent doublé avec la sous-couche du satin) | Tackdown stitch | |
Bâti | Fixe le tissu au stabilisateur |
Distances entre points
Chaque type de point a ses recommandations d'espacement, en fonction de :
- la capacité mécanique de la machine ;
- les risques de nœuds (points trop rapprochés) ;
- la taille de l’aiguille (0,6 à 1,1 mm, typique : 0,75 mm) ;
- la taille du fil (le fil 12 est plus sujet aux nœuds) ;
- le type de tissu (le jersey est plus fragile que la toile) ;
- les effets de « tirage » ou de tension de la broderie ;
- la résistance globale du motif.
Exemples (fil taille 40) :
- points : 1,5 à 4 mm ;
- satin : largeur entre 1,5 et 5 mm (typique : 2–3 mm) ;
- tatami : 1,5 à 4 mm entre les lignes, densité ≈ 4–5 lignes/mm ;
- satin : densité plus élevée, ≥ 5 lignes/mm.
Voir aussi fil à broder pour un tableau de conversion des unités.
Travailler avec des motifs au format machine
Voir Adapter un motif de broderie machine pour plus de détails.
La plupart des motifs disponibles sont conçus pour du fil taille 40, et peuvent être brodés avec du fil rayon ou polyester 40 et une aiguille 75/11 (E-H ou H).
Il est généralement possible d’agrandir ou de réduire un motif de ±10 % sans conséquence. Cela peut améliorer la densité si nécessaire.
Pour des ajustements plus importants :
- Utiliser un logiciel qui recalcule les points (ex. MyEditor, gratuit)
- Respecter les limites physiques (satin ≥ 1,5 mm)
- Éviter plusieurs piqûres au même endroit et surtout des noeuds

On peut réduire un motif à 50% en largeur si on le brode avec du fil 75 et à 65% avec du fil 60. Il faut utiliser une aiguille fine 60 ou 55, surtout pour un fil 75.
Liens
Fabricants des logiciels mentionnés dans cet article
Tous les logiciels indexés ci-dessous existent en plusieurs niveaux. Des extensions peuvent être achetées séparément. Les versions de base se limitent parfois à quelques fonctions d’édition simples, sans véritable support pour la numérisation. Les niveaux avancés permettent la création de dessins à bas et haut niveau, incluent des motifs et des alphabets complexes, et prennent en charge des éléments spécifiques à certains vêtements (paillettes, strass, etc.).
Sierra Software — Fournisseur de la suite logicielle de broderie professionnelle la plus abordable, sous les noms *Stitch Era* et *Embroidery Office* :
Wilcom — Probablement le plus grand éditeur de logiciels de broderie au monde :
EmbroideryStudio e4 (gamme professionnelle) :
- Aide en ligne d’EmbroideryStudio e4
- Manuel utilisateur (PDF à télécharger)
Hatch (version orientée utilisateur ou semi-pro) :
- Page d’accueil Hatch
- Manuel Hatch 1.0 (anglais)
- Manuel Hatch 1.0 (français)
Digitizer V5 – Produit Janome conçu par Wilcom (n’est plus commercialisé) :
Tutoriels
- Types de points en broderie machine et numérisation : The Only Stitch, publié le 24 octobre 2014 par Erich Campbell
Terminologie
- Learn the Lingo: Machine Embroidery, Make Magazine, 21 décembre 2016
- Embroidery / Digitizing Glossary, 123 Digitizing (consulté en février 2021)
- Embroidery Terms Glossary, AME Fird (consulté en février 2021)
Bibliographie
- Galina Ripka, Anatoly Mychko, Inessa Deyneka (2014). The analysis of machine embroidery stitches types classification, TEKA. Commission of Motorization and Energetics in Agriculture (Teka Komisji Motoryzacji i Energetyki Rolnictwa), Vol. 14, No. 2, pp. 120–126. Lien vers l’article