« Socio-constructivisme » : différence entre les versions

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==Définition==
{{tutoriel
|fait_partie_du_cours=Bases psychopédagogiques des technologies éducatives
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Les influences d'incorporation sont traditionnellement associées à la sociologie et à l'anthropologie, le socio-constructivisme souligne l'impact de la '''''collaboration''''', '''''du context social''''', et des '''''négotiation sur la pensée de l'apprentissage'''''. Une notion centrale dans le socio-constructivisme et '''''l'apprentissage assisté''''' (Voir si dessous).
{{Progress reporting bases utopia}}
{{amélioration bases1920|Fatou-Maty Diouf}}


Le socio-constructivisme peut être défini comme approche selon laquelle la connaissance interpersonnelle peut seulement être réalisée par sa construction sociale. Particulièrement appropriés à cet égard, on trouve les processus de communication se produisant dans les situations où il y a au moins deux personnes essayant de résoudre un problème. Le monde social d'un étudiant est concept central dans le socio-constructivisme. Il inclut les gens qui affectent directement cette personne, y compris des professeurs, amis, étudiants, administrateurs, et participants à toutes les formes d'activité. Ceci tient compte de la nature sociale des processus locaux dans l'étude de collaboration et dans la discussion d'une collaboration sociale plus large dans un sujet donné, comme la science.
<!--{{Progress_reporting_bases_tetris}}-->== Définition ==
Tout comme chez Piaget et le [https://edutechwiki.unige.ch/fr/Constructivisme constructivisme], le socio-constructivisme défend que l'individu construit ses connaissances par le biais de l'expérimentation et de la découverte. Néanmoins, cette approche met d'avantage l'emphase sur l'importance de l'environnement social et culturel dans l'apprentissage. Si la construction d'un savoir est personnelle, celle-ci s'effectue, cependant, dans un cadre social. Effectivement, l'individu n'est pas seul, il est entouré d'autres personnes qui ont un impact sur lui et son développement. Bruner et Vygotski sont deux penseurs influents du socio-constructivisme, défendant que le développement intellectuel de l'enfant ne peut se concevoir sans les interactions sociales entre lui et son environnement. Pour Doise et Mugny <!-- référence -->, la connaissance est justement le résultat d'une confrontation de points de vue. Enfin, la théorie de la [http://edutechwiki.unige.ch/fr/Cognition:_un_processus_situ%C3%A9,_distribu%C3%A9_et_perceptif cognition distribuée] pousse cette conception à l'extrême en affirmant que la connaissance est de nature exclusivement sociale, le groupe étant lui-même vu comme un système cognitif complexe.
==Fondements et approches==
Les prémices du socio-constructivisme sont issues des travaux de Durkheim puis, développés par Luckmann et Berger, notamment dans leur livre ''[[wp_en:The_Social_Construction_of_Reality|The Social Construction of Reality]]'' (1966). L’approche sociologique définit le constructivisme comme le fait que la réalité sociale et les phénomènes sociaux sont institutionnalisé pour ensuite devenir tradition. Il y a ici une notion de propagation et d’intériorisation (apprentissage) d’un élément social, apportant une dimension sociale à l’approche épistémologique et psychologique du constructivisme.


Plusieurs des auteurs qui traitent du constructivisme social ont leurs idées qui remontent à Vygotsky (1978), qui s'est concentré sur les rôles que la société a joué dans le développement d'un individu. L'apprentissage assisté par exemple, voit la naissance de la désormais familliale '''''zone proximale de dévelloppement''''' (Vygotsky, 1978) dans laquelle les personnes sont capables de faire plus avec le guidage d'une autre personne que ce qu'ils pourraient faire seuls. Les théoriciens cognitifs contemporains ont augmenté cette notion pour donner aux aspects non sociaux de l'environnement un rôle actif dans l'apprentissage de l'individu. Plutôt qu'un processus solitaire, ces nouvelles perspectives supposent que l'apprentissage efficace arrive via des interactions et un support de gens ou objets du monde.
Nous pouvons grossièrement distinguer deux approches du socio-constructivisme dans la littérature. Une première approche, très interactionniste, caractéristique d’auteurs européens tels que Perret-Clermont, Gilly, Doise et Mugny, s’attache à étudier les interactions socio-cognitives à la lumière du [http://edutechwiki.unige.ch/fr/Piaget_et_le_constructivisme constructivisme Piagétien]. Une seconde approche, qualifiée de psychologie culturelle, suivant les idées des travaux de Vygotski et Bruner et a été défendue par des auteurs américains tels que Brown, Campione, Perkins etc.


A ce sujet, Alessandro Anzani (2002) me paraît dans la bonne direction lorsqu’il nous informe que : le web consent de larges marges d’interaction sociale, les échanges d’opinions peuvent se produire selon les modalités de type « chat », « forum », savante construction hypertextuelle ou multimédia, avec l’envoi constant de nombreux courriers électroniques « e-mail. »
Cette carte conceptuelle de [[Utilisateur:Luca.giachino|Luca Guiachino]] donne une vue d'ensemble des approches et manières d'apprentissage du Socio-constructivisme: la zone proximale de développement (ZPD), la metacognition, le conflit socio-cognitif, la personne-plus et les situations d'apprentissage. Il existe également une [https://edutechwiki.unige.ch/fr/Fichier:Carte_conceptuelle_socioconstrutivisme.webm vidéographie] de cette carte.  
Et que la théorie de Vigotsky selon lequel l’apprentissage est le fruit d’une interaction sociale est en train de subir une forte révision.
Car, il est pourtant aussi vrai qu’un nouveau moyen de socialiser est en train de se concrétiser dans la modalité, toujours plus fréquemment utilisée, du groupe de discussion, de la participation personnelle active à la construction intersubjective d’hypothèses, des interprétations ou choix opérationnels partagés et soutenus par une communauté virtuelle. Les membres de cette communauté, sans se connaître et s’acquitter de ces gestes rituels comme les serrées de main ou les souper d’un club, partagent tout de même des valeurs et des ressources matérielles, ont la liberté de socialiser, trouvent dans le tutorat des modalités de guide, un soutien émotionnel et scellent tout de même un pacte de solidarité à moyen terme. Bref, les concepts clé de la communauté éducative sont la synergie, le partage et l’interaction.


Cobb (1994) examine si "l'esprit" est situé dans la tête ou dans l'action sociale et argumente que les deux perspectives devraient être associées de concert, car elles sont aussi utiles l'une que l'autre. Ce qui est vu d'une perspective comme raisonnement d'une collection d'individus adaptant mutuellement aux actions des autres peut être vu dans des autres comme normes et pratiques d'une communauté de salle de classe (Cobb, 1998). Cette dialectique est examinée en plus détail par Salomon et Perkins (1998), qui suggèrent les manières dont ces métaphores d'"acquisition" et de"participation" de l'apprentissage sont interliées et agissent l'une sur l'autre des manières synergiques. Elles modélise l'entité sociale comme un apprenant (par exemple une équipe de football, un business ou une famille), le compare avec l'apprentissage d'un individu dans un contexte social et identifient trois types principaux de relations:
[[Fichier:Carte_conceptuelle_socioconstructivisme.png|1000px|centré]]
* Apprentissage individuel peut être plus ou moins de l'apprentissage mediatisé socialement.
==Zone proximale de développement (ZPD)==
* Les individus peuvent participer à l'apprentissage d'un collectif, parfois avec ce qui est appris et distribué dans tout le collectif plutôt que dans l'esprit d'un seul individu.
* Les aspects sociaux et individuels de l'apprentissage dans ces deux sens peuvent interagir dans le temps pour se renforcer dans une 'relation en spirale réciproque'.


Les stratégies d'enseignement utilisant le socio-constructivisme comme référence incluent l'enseignement dans des contextes qui pourraient être personnellement significatifs pour les apprenants, négociations de significations partagées entre apprenenants, discussion de classe, collaboration de petits groupes, et évaluation d'activités faisant sens par des réponsess correctes (Wood et al, 1995). Cobb (1994) contraste l'approche des mathématiques délivrées comme "contenu" contre la technique de stimuler l'émergence des idées mathématiques de pratiques collectives dans la communauté de la classe. L'accent se développe sur l'utilisation d'épistémologies multiples par le professeur, pour maintenir la tension dialectale entre les conseils de professeur et l'exploration initiée par les apprenants, aussi bien qu'entre l'apprentissage social et individuel.
Ce concept central dans les travaux de Vygotski <!-- références!!!--> exprime la différence entre ce que l'enfant apprendra s'il est seul, et ce qu'il peut potentiellement apprendre si on lui fournit une aide.


([[constructivisme|Retour au constructivisme]])
La ZPD est donc la distance (différence) entre le niveau de développement actuel, déterminé par les capacités de l'enfant à résoudre seul un problème, et le niveau de développement potentiel, déterminé à travers la résolution de problème par cet enfant, lorsqu'il est aidé par des adultes ou collabore avec des pairs de niveau plus avancé.


==Voir aussi==
A l'origine, ce concept fut introduit en tant qu'argument contre la mesure statique de l'intelligence : Vygotski estimait qu'il était préférable d'évaluer ce que l'enfant était capable de faire seul, et accompagné par une personne plus compétente, plutôt que d'évaluer ses acquis dans l'idée d'en tirer une "mesure" de son intelligence.
[[constructivisme]],[[discovery learning]], [[WebQuest]],...


==Références==
Dans la théorie de Vygotski, la ZPD représente avant tout ce que l'apprenant est capable de réaliser avec l'aide d'une personne plus compétente. Deux sortes d'apprentissages peuvent y être distingués :


Cobb, P. (1994) Where is the mind? Constructivist and Sociocultural Perspectives on Mathematical Development, Educational Researcher, 23(7), pp 13-20
*les apprentissages faisant partie du cursus de développement normal, lesquels, de toute façon, seront développés par l'enfant : l'aide d'un expert permet alors de faciliter et d'accélérer l'apprentissage. Le rôle de l'éducateur sera alors de s'assurer que les acquis fondamentaux sont présents et permettront à l'enfant de discuter avec ses pairs en vue de construire collectivement de nouvelles connaissances.
*les apprentissages sociaux tirés de la collaboration avec autrui, exclusivement relatifs à la gestion de l'environnement social. 


Cobb, P. (1998) Analyzing the mathematical learning of the classroom community: the case of statistical data analysis, In: Proceedings of the 22nd Conference of the International Group for the Psychology of Mathematics Education 1, pp 33-48, University of Stellenbosch, South Africa
Ces deux types d'apprentissage découlent d'une construction sociale des connaissances, ils apportent donc à la fois des apprentissages cognitifs et sociaux utiles pour l'enfant, soit pour lui faire acquérir des compétences cognitives plus rapidement, soit pour développer le lien social.
 
===ZPD et pédagogie===
<!-- pourquoi rajouter cette section? la ZPD est utilisée dans le domaine de l'apprentissage, de la pédagogie. La partie d'avant parlait déjà d'apprentissage, faire une séparation ici n'est pas nécessaire, ça se répète -->
Pour faciliter l'apprentissage selon cette conception, il est nécessaire d'inciter le travail en équipe, et supervisé, dans lequel chaque participant explicite sa démarche et permet ainsi à l'enfant de construire de nouvelles connaissances. Cette démarche s'inscrit également dans la volonté d'utiliser les acquis individuels et collectifs pour faciliter l'élaboration de nouvelles connaissances.
 
L'intérêt de cette approche réside également dans la possibilité d'évaluer les développements proches (à venir) afin de les faciliter en fonction des acquis. Ainsi, l'enfant est évalué non plus selon ses acquis mais également selon son potentiel. L'accent pédagogique est donc mis sur l'apprentissage des connaissances les plus « proches ».
 
[https://vimeo.com/16714151 Vidéo Vimeo en anglais]. Michael Cole speaking on the different conceptions of the ZOPED (Zone of Proximal Development) for a Conference in Moscow, November 2010. (Exposé plutôt ambitieux)
 
==Conflit socio-cognitif==
 
 
Doise et Mugny <!-- source --> prolongent les travaux de Piaget et Vygotski. Ils présentent les interactions entre pairs comme source de développement cognitif, à condition qu'elles suscitent des conflits socio-cognitifs. Selon ces deux auteurs, l'interaction sociale est constructive dans la mesure où elle introduit une confrontation entre les conceptions divergentes. Au cours d'une interaction au sein d'un groupe, un premier déséquilibre interindividuel apparaît puisque chaque élève est confronté à des points de vue divergents. C'est ce qu'on appelle un conflit socio-cognitif, quand l'apprenant prend conscience que sa pensée est différente de celle des autres et que celles-ci entrent en conflit avec ses connaissances. Ce qui provoque un deuxième déséquilibre de nature intra-individuelle : l'apprenant est amené à reconsidérer, simultanément, ses propres représentations et celles des autres pour reconstruire un nouveau savoir. Le narratif devient, dans cette perspective, un moyen de "penser notre propre pensée" (Bruner, 1995) <!-- cette référence ne se trouve pas dans la bibliographie en bas --> et renvoie à la compréhension de sa propre pensée ainsi qu'à celle d'autrui.
 
Doise résume ces observations à 6 propositions fondamentales <!-- référence à quel auteur? --> (1993, P. 127-128) :
 
#C'est en coordonnant ses démarches avec celles de partenaires que le sujet est conduit à des équilibrations cognitives dont il n'est pas capable individuellement.
#Les enfants peuvent tirer un profit personnel après avoir participé à ce type d'échanges, ils sont capables d'effectuer seuls les tâches réussies  préalablement en situation sociale.
#Les échanges interindividuels deviennent source de progrès cognitif par les conflits socio-cognitifs qu'ils suscitent. Il n’est pas indispensable qu’un des partenaires de l’interaction soit porteur du modèle correct de résolution du problème.
#Les bénéfices des interactions dépendent (comme dans tout apprentissage) des compétences initiales des sujets.
#Certaines situations-problèmes, marquées socialement, peuvent générer un conflit socio-cognitif, producteur de réorganisation des connaissances.
#Le processus interactif est moteur du développement cognitif, et il y a causalité circulaire entre compétences cognitives et  communicationnelles.
 
Voici une carte conceptuelle proposée dans le cadre du cours [[Bases psychopédagogiques des technologies éducatives]] qui reprends les points présentés ci-dessus ainsi qu'un [http://tecfaetu.unige.ch/etu-maltt/volt/lecoulr0/BASE/Socio-constructivisme.webm lien vers une vidéographie] de cette même carte. Dans celle-ci il illustre la construction de la connaissance d'apres l'approche de psychologie culturelle de Vygotski et l'approche interactioniste selon Doise et Mugny:
 
[[Fichier:Regis Socio-constructivisme v2.jpg|1000px|centré]]
 
.
 
===La métacognition===
La métacognition désigne l'analyse que l'apprenant fait de son propre fonctionnement intellectuel. Savoir que l'on a des difficultés avec les fractions, que l'on comprend mieux un problème si l'on fait un schéma, sont des connaissances métacognitives. La métacognition renvoie aux activités mises en œuvre pour exécuter une tâche et à l'ajustement de ces activités (gestion de l'activité mentale). La métacognition est la compétence de se poser des questions pour planifier, s'évaluer avant, pendant et après une tâche pour se réajuster au besoin. Il s'agit de prendre conscience de ses propres méthodes de pensée et de réguler ses  processus de pensée.
 
Cette carte conceptuelle et [http://tecfaetu.unige.ch/etu-maltt/utopia/teruggi8/bases/Socio-construct_Vid%C3%A9ographie/Socio_construct_vid%C3%A9o_finale.mp4 vidéographie] dans le cadre du cours [[Bases psychopédagogiques des technologies éducatives]] , l'auteur se focalise sur la metacognition comme point de départ de la construction de la connaissance d'après une approche socio-constructiviste:
 
[[Fichier:Socio-construct_v3.jpeg|1000px|centré]]
 
Une autre vidéo qui dépasse le cadre du socio-constructivisme, mais néanmoins très intéressante.:
 
[http://www.youtube.com/watch?v=E8klKdhNop8 Vidéo youtube sur la métacognition]
 
===Métacognition, conflit socio-cognitif et enseignement===
<!-- pourquoi cette catégorie? dans le paragraphe précédent, on ne mentionne que la métacognition dans le domaine de l'apprentissage enseignement -->
<!-- références svp -->
Apprendre, c'est élaborer soi-même ses connaissances en passant nécessairement par une phase d'interaction, voire de conflit socio-cognitif avec autrui, et cela à tout âge.
Cette phase déterminante des interactions cognitives est d'autant plus efficace que l'enseignant est capable d'organiser et d'animer cette situation d'échanges dans les meilleures conditions... et que les individus en interaction développent leurs capacités à échanger à propos des stratégies utilisées par chacun pour réaliser une tâche.
 
Celle-ci permet à chacun de passer d'un niveau interpersonnel à un niveau intrapersonnel : alors, la phase d'appropriation individuelle de la tâche, du savoir, se réalise d'autant mieux qu'elle a permis à chacun d'élaborer un langage intériorisé.
 
==Cognition située et distribuée==
<!-- références manquantes -->
A la différence de la théorie du socio-constructivisme qui se focalise sur les processus cognitifs indépendants de l’environnement d’apprentissage, la théorie de la cognition située et distribuée, se concentre plutôt sur l’environnement dans lequel l’apprentissage intervient. L’environnement est constitué par deux contextes:
*le contexte social (l’environnement, le lieu)
*le contexte physique (interaction entre les individus).
Le socio-constructivisme se concentre seulement sur le contexte physique (la présence simultanée de plusieurs membres pour collaborer).
La théorie de la cognition située étudie le groupe qui est vu comme un seul système cognitif complexe. Ce système englobe les apprenants et l’enseignant.
A partir de là, les propriétés du groupe ne peuvent plus être expliquées par une addition de systèmes cognitifs distincts des individus qui le composent, mais bien comme un seul système cognitif.<br>
Ce champ de recherche est apparu dans les années 80, sous l'éclairage conjoint des travaux de Vygotski "Mind in Society" et de Minsky "La société de l'Esprit" ; le champ de l'Intelligence Artificielle Distribuée a connu un essor grandissant depuis cette date.
 
===Cognition distribuée===
La cognition est ici abordée comme un processus distribué, dont les dimensions sont : physiques, mentales et aussi sociales.<br>
Jermann (1996) affirme que le courant de la cognition distribuée s'intéresse à la structure des connaissances (aux représentations) et à leur transformation.<br> Les approches de la cognition distribuée (angl. Distributed cognition) se  démarquent des approches traditionnelles issues des sciences cognitives en ce que la cognition n'est plus réduite à un processus local de traitement de l'information, elle est envisagée au  contraire comme mettant en cause des processus de coopération et de collaboration entre l'humain et son environnement physique et social.<br>
Les recherches sur la cognition distribuée supposent que les phénomènes cognitifs dépassent le traitement individuel de l’information pour intégrer les interactions entre individus (environnement humain et social) et les ressources matérielles, y compris les technologies de l’information (environnement physique).
 
[http://www.youtube.com/watch?v=0C-VRQyUJ_s Vidéo youtube en anglais. La cognition distribuée par l'un de ses principaux théoriciens.]
 
===La personne-plus===
Adhérant au cadre de référence de la cognition distribuée, Perkins (1995) développe une série de concepts afin de rendre compte de la pensée et de l'apprentissage, comme étant des phénomènes impliquant étroitement l'individu et son milieu. Il résume sa position en deux points:
#Les environnements physique et social participent à la cognition en tant que véhicules de la pensée, et pas uniquement comme sources d'information ou comme supports matériels des productions d'un individu.
#Les choses apprises ne résident pas que dans la tête d'un individu, mais elles influencent aussi sous la forme de modification de l'environnement.
Imaginons par exemple, un étudiant prenant ses notes de cours dans un cahier. Le cahier lui sert de brouillon pour la pensée pendant qu'il travaille la matière, ainsi que de support matériel des conclusions qu'il a tirées. La personne et l'environnement, en l'occurrence son carnet de notes, forment un système cognitif que Perkins nomme la '''personne-plus''' (en angl. 'person-plus') en opposition à '''personne-solo''', i.e. l'individu seul. Dans ce système, peu importe que la connaissance soit dans la tête de l'étudiant ou dans le carnet de note. Ce qui compte c'est l'accès aux connaissances par l'étudiant, et le fait que la personne-plus ait pu développer des connaissances qu'une personne-solo n'aurait pas pu développer.<br>
Perkins précise encore que l’étudiant peut être considéré comme l’égal d’un expert lorsque ce dernier est confronté à une tâche d’envergure. Car, l’expert n’agit pas seul : c’est entouré de tous ses outils que l’individu-plus affronte la situation et résout le problème.
==Pour aller plus loin==
 
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*Doise Willem et Mugny Gabriel, (1981) ''[http://users.skynet.be/gerard.pirotton/Textes-site-DW08/Dvpt-Social-Intelligence-doise-mugny-ligne.pdf Le Développement Social de l'intelligence]'', InterEditions, Paris. '''Article de livre, lien pas forcément stable.'''
*Vygotsky, L. S. (1978). ''[http://www.psy.cmu.edu/~siegler/vygotsky78.pdf Mind in society]''. Cambridge, MA: Harvard University Press. '''Article de livre, lien pas forcément stable.'''
 
==Bibliographie==
 
Berger, P. L. and T. Luckmann (1966), ''The Social Construction of Reality: A Treatise in the Sociology of Knowledge'', Garden City, NY: Anchor Books.


Dougiamas, M. (1998). A journey into Constructivism, http://dougiamas.com/writing/constructivism.html
Dougiamas, M. (1998). A journey into Constructivism, http://dougiamas.com/writing/constructivism.html
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Vanderbilt University
Vanderbilt University
http://www.questia.com/PM.qst?a=o&d=80937209
http://www.questia.com/PM.qst?a=o&d=80937209
Hutchins, E. (1995). ''Cognition in the Wild, Cambridge,''MA, MIT Press.
Hollan, J., Hutchins, E., et Kirsh, D. (2002). Distributed cognition: toward a new foundation for human-computer interaction research, dans J.M. Carroll (dir.), ''Human-Computer Interaction in the New Millennium'' New York, Addison-Wesley, p. 75-94.
Hutchins, E. (1995). ''Cognition in the Wild, Cambridge,''MA, MIT Press.
Jermann, P. (1996) Cognition Distribuée in Conception et analyse d’une interface semi-structurée dédiée à la co-résolution de problème.
[http://tecfa.unige.ch/~jermann/staf/colin-8.html Conception et analyse d'une interface semi-structurée dédiée à la co-résolution de problème.]
Perkins, D. N. (1995). L’individu-plus. Une vision distribuée de la pensée et de l’apprentissage in ''Revue Française de Pédagogie'', 111 (avril-mai), p. 56-71.


Salomon, G. and Perkins, D. (1998) Individual and Social Aspects of Learning, In: P. Pearson and A. Iran-Nejad (Eds) Review of Research in Education 23, pp 1-24, American Educational Research Association, Washington, DC
Salomon, G. and Perkins, D. (1998) Individual and Social Aspects of Learning, In: P. Pearson and A. Iran-Nejad (Eds) Review of Research in Education 23, pp 1-24, American Educational Research Association, Washington, DC
Ligne 40 : Ligne 139 :
http://www.esscs.org/workshop/freiburg2003.html
http://www.esscs.org/workshop/freiburg2003.html


Vygotsky, L. S. (1978). Mind in society. Cambridge, MA: Harvard University Press.
Vidal, F. Piaget before Piaget, Cambridge, Harvard University Press, 1994
 
Wood, T., Cobb, P. & Yackel, E. (1995). Reflections on learning and teaching mathematics in elementary school. In L. P. Steffe & J.Gale (Eds) Constructivism in education (pp 401-422). Hillsdale, New Jersey: Lawrence Erlbaum.


Vygotski, L. S. (1978). Mind in society. Cambridge, MA: Harvard University Press.


==Droits d'auteur==


[[en:Socio-constructivism]]
*Les textes sont disponibles sous [http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr licence Creative Commons, paternité partage à l’identique 3.0, non transcrit (CC-BY-SA 3.0)]
*Une partie de cet article provient de [http://www.definitions-de-psychologie.com/ définitions de psychologie.com]. Article original:
**http://www.definitions-de-psychologie.com/fr/definition/zone-proximale-de-developpement.html
**http://edutechwiki.unige.ch/fr/Cognition:_un_processus_situé,_distribué_et_perceptif
*Une partie de cet article a été créée par les auteurs de cette page
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Dernière version du 25 août 2021 à 12:15

Bases psychopédagogiques des technologies éducatives
Module: Introduction aux théories psychologiques
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Sous-pages et productions:



Amélioré par Fatou-Maty Diouf


Définition

Tout comme chez Piaget et le constructivisme, le socio-constructivisme défend que l'individu construit ses connaissances par le biais de l'expérimentation et de la découverte. Néanmoins, cette approche met d'avantage l'emphase sur l'importance de l'environnement social et culturel dans l'apprentissage. Si la construction d'un savoir est personnelle, celle-ci s'effectue, cependant, dans un cadre social. Effectivement, l'individu n'est pas seul, il est entouré d'autres personnes qui ont un impact sur lui et son développement. Bruner et Vygotski sont deux penseurs influents du socio-constructivisme, défendant que le développement intellectuel de l'enfant ne peut se concevoir sans les interactions sociales entre lui et son environnement. Pour Doise et Mugny , la connaissance est justement le résultat d'une confrontation de points de vue. Enfin, la théorie de la cognition distribuée pousse cette conception à l'extrême en affirmant que la connaissance est de nature exclusivement sociale, le groupe étant lui-même vu comme un système cognitif complexe.

Fondements et approches

Les prémices du socio-constructivisme sont issues des travaux de Durkheim puis, développés par Luckmann et Berger, notamment dans leur livre The Social Construction of Reality (1966). L’approche sociologique définit le constructivisme comme le fait que la réalité sociale et les phénomènes sociaux sont institutionnalisé pour ensuite devenir tradition. Il y a ici une notion de propagation et d’intériorisation (apprentissage) d’un élément social, apportant une dimension sociale à l’approche épistémologique et psychologique du constructivisme.

Nous pouvons grossièrement distinguer deux approches du socio-constructivisme dans la littérature. Une première approche, très interactionniste, caractéristique d’auteurs européens tels que Perret-Clermont, Gilly, Doise et Mugny, s’attache à étudier les interactions socio-cognitives à la lumière du constructivisme Piagétien. Une seconde approche, qualifiée de psychologie culturelle, suivant les idées des travaux de Vygotski et Bruner et a été défendue par des auteurs américains tels que Brown, Campione, Perkins etc.

Cette carte conceptuelle de Luca Guiachino donne une vue d'ensemble des approches et manières d'apprentissage du Socio-constructivisme: la zone proximale de développement (ZPD), la metacognition, le conflit socio-cognitif, la personne-plus et les situations d'apprentissage. Il existe également une vidéographie de cette carte.

Carte conceptuelle socioconstructivisme.png

Zone proximale de développement (ZPD)

Ce concept central dans les travaux de Vygotski exprime la différence entre ce que l'enfant apprendra s'il est seul, et ce qu'il peut potentiellement apprendre si on lui fournit une aide.

La ZPD est donc la distance (différence) entre le niveau de développement actuel, déterminé par les capacités de l'enfant à résoudre seul un problème, et le niveau de développement potentiel, déterminé à travers la résolution de problème par cet enfant, lorsqu'il est aidé par des adultes ou collabore avec des pairs de niveau plus avancé.

A l'origine, ce concept fut introduit en tant qu'argument contre la mesure statique de l'intelligence : Vygotski estimait qu'il était préférable d'évaluer ce que l'enfant était capable de faire seul, et accompagné par une personne plus compétente, plutôt que d'évaluer ses acquis dans l'idée d'en tirer une "mesure" de son intelligence.

Dans la théorie de Vygotski, la ZPD représente avant tout ce que l'apprenant est capable de réaliser avec l'aide d'une personne plus compétente. Deux sortes d'apprentissages peuvent y être distingués :

  • les apprentissages faisant partie du cursus de développement normal, lesquels, de toute façon, seront développés par l'enfant : l'aide d'un expert permet alors de faciliter et d'accélérer l'apprentissage. Le rôle de l'éducateur sera alors de s'assurer que les acquis fondamentaux sont présents et permettront à l'enfant de discuter avec ses pairs en vue de construire collectivement de nouvelles connaissances.
  • les apprentissages sociaux tirés de la collaboration avec autrui, exclusivement relatifs à la gestion de l'environnement social.

Ces deux types d'apprentissage découlent d'une construction sociale des connaissances, ils apportent donc à la fois des apprentissages cognitifs et sociaux utiles pour l'enfant, soit pour lui faire acquérir des compétences cognitives plus rapidement, soit pour développer le lien social.

ZPD et pédagogie

Pour faciliter l'apprentissage selon cette conception, il est nécessaire d'inciter le travail en équipe, et supervisé, dans lequel chaque participant explicite sa démarche et permet ainsi à l'enfant de construire de nouvelles connaissances. Cette démarche s'inscrit également dans la volonté d'utiliser les acquis individuels et collectifs pour faciliter l'élaboration de nouvelles connaissances.

L'intérêt de cette approche réside également dans la possibilité d'évaluer les développements proches (à venir) afin de les faciliter en fonction des acquis. Ainsi, l'enfant est évalué non plus selon ses acquis mais également selon son potentiel. L'accent pédagogique est donc mis sur l'apprentissage des connaissances les plus « proches ».

Vidéo Vimeo en anglais. Michael Cole speaking on the different conceptions of the ZOPED (Zone of Proximal Development) for a Conference in Moscow, November 2010. (Exposé plutôt ambitieux)

Conflit socio-cognitif

Doise et Mugny prolongent les travaux de Piaget et Vygotski. Ils présentent les interactions entre pairs comme source de développement cognitif, à condition qu'elles suscitent des conflits socio-cognitifs. Selon ces deux auteurs, l'interaction sociale est constructive dans la mesure où elle introduit une confrontation entre les conceptions divergentes. Au cours d'une interaction au sein d'un groupe, un premier déséquilibre interindividuel apparaît puisque chaque élève est confronté à des points de vue divergents. C'est ce qu'on appelle un conflit socio-cognitif, quand l'apprenant prend conscience que sa pensée est différente de celle des autres et que celles-ci entrent en conflit avec ses connaissances. Ce qui provoque un deuxième déséquilibre de nature intra-individuelle : l'apprenant est amené à reconsidérer, simultanément, ses propres représentations et celles des autres pour reconstruire un nouveau savoir. Le narratif devient, dans cette perspective, un moyen de "penser notre propre pensée" (Bruner, 1995) et renvoie à la compréhension de sa propre pensée ainsi qu'à celle d'autrui.

Doise résume ces observations à 6 propositions fondamentales (1993, P. 127-128) :

  1. C'est en coordonnant ses démarches avec celles de partenaires que le sujet est conduit à des équilibrations cognitives dont il n'est pas capable individuellement.
  2. Les enfants peuvent tirer un profit personnel après avoir participé à ce type d'échanges, ils sont capables d'effectuer seuls les tâches réussies préalablement en situation sociale.
  3. Les échanges interindividuels deviennent source de progrès cognitif par les conflits socio-cognitifs qu'ils suscitent. Il n’est pas indispensable qu’un des partenaires de l’interaction soit porteur du modèle correct de résolution du problème.
  4. Les bénéfices des interactions dépendent (comme dans tout apprentissage) des compétences initiales des sujets.
  5. Certaines situations-problèmes, marquées socialement, peuvent générer un conflit socio-cognitif, producteur de réorganisation des connaissances.
  6. Le processus interactif est moteur du développement cognitif, et il y a causalité circulaire entre compétences cognitives et communicationnelles.

Voici une carte conceptuelle proposée dans le cadre du cours Bases psychopédagogiques des technologies éducatives qui reprends les points présentés ci-dessus ainsi qu'un lien vers une vidéographie de cette même carte. Dans celle-ci il illustre la construction de la connaissance d'apres l'approche de psychologie culturelle de Vygotski et l'approche interactioniste selon Doise et Mugny:

Regis Socio-constructivisme v2.jpg

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La métacognition

La métacognition désigne l'analyse que l'apprenant fait de son propre fonctionnement intellectuel. Savoir que l'on a des difficultés avec les fractions, que l'on comprend mieux un problème si l'on fait un schéma, sont des connaissances métacognitives. La métacognition renvoie aux activités mises en œuvre pour exécuter une tâche et à l'ajustement de ces activités (gestion de l'activité mentale). La métacognition est la compétence de se poser des questions pour planifier, s'évaluer avant, pendant et après une tâche pour se réajuster au besoin. Il s'agit de prendre conscience de ses propres méthodes de pensée et de réguler ses processus de pensée.

Cette carte conceptuelle et vidéographie dans le cadre du cours Bases psychopédagogiques des technologies éducatives , l'auteur se focalise sur la metacognition comme point de départ de la construction de la connaissance d'après une approche socio-constructiviste:

Socio-construct v3.jpeg

Une autre vidéo qui dépasse le cadre du socio-constructivisme, mais néanmoins très intéressante.:

Vidéo youtube sur la métacognition

Métacognition, conflit socio-cognitif et enseignement

Apprendre, c'est élaborer soi-même ses connaissances en passant nécessairement par une phase d'interaction, voire de conflit socio-cognitif avec autrui, et cela à tout âge. Cette phase déterminante des interactions cognitives est d'autant plus efficace que l'enseignant est capable d'organiser et d'animer cette situation d'échanges dans les meilleures conditions... et que les individus en interaction développent leurs capacités à échanger à propos des stratégies utilisées par chacun pour réaliser une tâche.

Celle-ci permet à chacun de passer d'un niveau interpersonnel à un niveau intrapersonnel : alors, la phase d'appropriation individuelle de la tâche, du savoir, se réalise d'autant mieux qu'elle a permis à chacun d'élaborer un langage intériorisé.

Cognition située et distribuée

A la différence de la théorie du socio-constructivisme qui se focalise sur les processus cognitifs indépendants de l’environnement d’apprentissage, la théorie de la cognition située et distribuée, se concentre plutôt sur l’environnement dans lequel l’apprentissage intervient. L’environnement est constitué par deux contextes:

  • le contexte social (l’environnement, le lieu)
  • le contexte physique (interaction entre les individus).

Le socio-constructivisme se concentre seulement sur le contexte physique (la présence simultanée de plusieurs membres pour collaborer). La théorie de la cognition située étudie le groupe qui est vu comme un seul système cognitif complexe. Ce système englobe les apprenants et l’enseignant. A partir de là, les propriétés du groupe ne peuvent plus être expliquées par une addition de systèmes cognitifs distincts des individus qui le composent, mais bien comme un seul système cognitif.
Ce champ de recherche est apparu dans les années 80, sous l'éclairage conjoint des travaux de Vygotski "Mind in Society" et de Minsky "La société de l'Esprit" ; le champ de l'Intelligence Artificielle Distribuée a connu un essor grandissant depuis cette date.

Cognition distribuée

La cognition est ici abordée comme un processus distribué, dont les dimensions sont : physiques, mentales et aussi sociales.
Jermann (1996) affirme que le courant de la cognition distribuée s'intéresse à la structure des connaissances (aux représentations) et à leur transformation.
Les approches de la cognition distribuée (angl. Distributed cognition) se démarquent des approches traditionnelles issues des sciences cognitives en ce que la cognition n'est plus réduite à un processus local de traitement de l'information, elle est envisagée au contraire comme mettant en cause des processus de coopération et de collaboration entre l'humain et son environnement physique et social.
Les recherches sur la cognition distribuée supposent que les phénomènes cognitifs dépassent le traitement individuel de l’information pour intégrer les interactions entre individus (environnement humain et social) et les ressources matérielles, y compris les technologies de l’information (environnement physique).

Vidéo youtube en anglais. La cognition distribuée par l'un de ses principaux théoriciens.

La personne-plus

Adhérant au cadre de référence de la cognition distribuée, Perkins (1995) développe une série de concepts afin de rendre compte de la pensée et de l'apprentissage, comme étant des phénomènes impliquant étroitement l'individu et son milieu. Il résume sa position en deux points:

  1. Les environnements physique et social participent à la cognition en tant que véhicules de la pensée, et pas uniquement comme sources d'information ou comme supports matériels des productions d'un individu.
  2. Les choses apprises ne résident pas que dans la tête d'un individu, mais elles influencent aussi sous la forme de modification de l'environnement.

Imaginons par exemple, un étudiant prenant ses notes de cours dans un cahier. Le cahier lui sert de brouillon pour la pensée pendant qu'il travaille la matière, ainsi que de support matériel des conclusions qu'il a tirées. La personne et l'environnement, en l'occurrence son carnet de notes, forment un système cognitif que Perkins nomme la personne-plus (en angl. 'person-plus') en opposition à personne-solo, i.e. l'individu seul. Dans ce système, peu importe que la connaissance soit dans la tête de l'étudiant ou dans le carnet de note. Ce qui compte c'est l'accès aux connaissances par l'étudiant, et le fait que la personne-plus ait pu développer des connaissances qu'une personne-solo n'aurait pas pu développer.
Perkins précise encore que l’étudiant peut être considéré comme l’égal d’un expert lorsque ce dernier est confronté à une tâche d’envergure. Car, l’expert n’agit pas seul : c’est entouré de tous ses outils que l’individu-plus affronte la situation et résout le problème.

Pour aller plus loin

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Bibliographie

Berger, P. L. and T. Luckmann (1966), The Social Construction of Reality: A Treatise in the Sociology of Knowledge, Garden City, NY: Anchor Books.

Dougiamas, M. (1998). A journey into Constructivism, http://dougiamas.com/writing/constructivism.html

Hickey, D.T. Motivation and Contemporary Socio-Constructivist Instructional Perspectives Vanderbilt University http://www.questia.com/PM.qst?a=o&d=80937209

Hutchins, E. (1995). Cognition in the Wild, Cambridge,MA, MIT Press.

Hollan, J., Hutchins, E., et Kirsh, D. (2002). Distributed cognition: toward a new foundation for human-computer interaction research, dans J.M. Carroll (dir.), Human-Computer Interaction in the New Millennium New York, Addison-Wesley, p. 75-94.

Hutchins, E. (1995). Cognition in the Wild, Cambridge,MA, MIT Press.

Jermann, P. (1996) Cognition Distribuée in Conception et analyse d’une interface semi-structurée dédiée à la co-résolution de problème. Conception et analyse d'une interface semi-structurée dédiée à la co-résolution de problème.

Perkins, D. N. (1995). L’individu-plus. Une vision distribuée de la pensée et de l’apprentissage in Revue Française de Pédagogie, 111 (avril-mai), p. 56-71.

Salomon, G. and Perkins, D. (1998) Individual and Social Aspects of Learning, In: P. Pearson and A. Iran-Nejad (Eds) Review of Research in Education 23, pp 1-24, American Educational Research Association, Washington, DC

Theoretical Corner-Stones and Applications of Socio-Constructivism in Virtual Learning. http://www.esscs.org/workshop/freiburg2003.html

Vidal, F. Piaget before Piaget, Cambridge, Harvard University Press, 1994

Vygotski, L. S. (1978). Mind in society. Cambridge, MA: Harvard University Press.

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