Fabrication avec une imprimante 3D

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Introduction

RapMan @ TECFA

Ce petit article donnera un survol de la conception d'objets 3D qui seront imprimables avec une imprimate 3D utilisant le procédé d'extrusion thermoplastique (fused filament fabrication), et notamment du RapMan (angl.). Le RapMan peut s'acheter en kit pour environ 800 livres et on peut l'assembler en 3-4 jours environ comme on l'a résumé dans l'article Assembling the RapMan.

On s'interessera à la fois à la conception assistée par ordinateur (notamment au dessin 3D et la conception paramétrique) et à la fabrication par ordinateur (computer-aided manufacturing) avec ce type d'imprimante. Par contre, on vous épargne l'assemblage.

On fera des renvois à des articles plus détaillés dans documentation plus extensive edutechwiki anglais.

Survol de la procédure

(1a) Modéliser un objet

(1b, alternative) Sélectionner et/ou adapter et/ou paramétrer et/ou assembler des objet existants

(2) Traduire en format .STL

(3) Générer le code machine (g-code)

(4) Imprimer

Conception assistée par ordinateur

«La conception assistée par ordinateur (CAO, ou CAD pour computer-aided design) comprend l'ensemble des logiciels et des techniques de modélisation géométrique permettant de concevoir, de tester virtuellement - à l'aide d'un ordinateur et des techniques de simulation numérique - et de réaliser des produits manufacturés et les outils pour les fabriquer.» (Wikipedia, , consulté le 17 novembre 2010 à 18:00 (CET))

En occurence, nous nous intéressons plus particulièrement à la conception d'objets en trois dimensions par ordinateur.

Il existe plusieurs types d'outils:

  • les outils de dessin/modélisation 3D (donc les mêmes que l'on utilise pour créer des objets et scènes 3D pour des pages 3D sur le web ou encore les jeux).
  • les outils de dessin 3D assisté par ordinateur qu'on utilise plutôt pour créer des objets "techniques" dans la CAD.
  • des scripts
  • des outils d'assemblage et manipulation de mailles

Chaque type d'outils possède ses avantages et desavantages, et bien sûr, on peut combiner leur usage.

Les outils de modélisation 3D

Dans le monde "RepRap" l'outil de modélisation le plus populaire semble être Art of Illusion. Art of Illusion possède certaines charactéristiques qui le rendent utile pour la CAD.

Sketchup et Blender sont également assez populaires.

Sketchup est facile à apprendre, mais l'exportation est difficile et de qualité douteuse. Seulement Collada est autorisé et il var falloir passer par un logiciel de traduction comme Meshlab pour obtenir un *.STL ou (très pénible) essayer de dénicher un plugin Sketchup qui marche avec la version récente que vous avez installé chez vous. (su2stl et Sketchup SKP files to DXF or STL ne marchent probablement plus).

Blender est très difficile à apprendre.

Voir 3D modeling pour plus de liens

Logiciels de dessin CAD

Les outils de dessin technique fonctionnent selon un logique un peu différente. Enfin dans le monde de la modélisation 3D chaque outils possède aussi sa logique très spéciale...

On conseille l'outil CoCreate Modeling Personal Edition. Il s'agit d'une version réduite d'un produit commercial un peu pénible à télécharger, mais certes très intéressant. Ce produit offre en plus des tutoriels intégrés. Attention à prendre la bonne version (en nov 2010, c'est la version 3.0 et qui existe pour Win 32bit, Win64-bit

Dans le monde open source, on parle de FreeCAD (pas testé récemment).

OpenSCAD

OpenSCAD est un outil open source de plus en plus populaire pour créer des objets 3D avec des fonctions au lieu de les dessiner. Pour les personnes ayant des notions de base en programmation, il s'agit d'une alternative très pratique pour créer des objets ayant des formes relativement simples ou qui peuvet être constitués par l'addition et la substraction d'objets simples. Pour créer des objets compliqués, il faut avoir des bonnes notions de maths.

Voir le OpenScad beginners tutorial

Manipulation de mailles et réparation

Pour qu'une imprimate 3D puisse imprimer un objet traduit, on le traduit en règle générale au format STL (StereoLithography Interface Specification). En gros, ce format ne décrit que la surface d'un objet avec des triangles. La surface, pour être imprimable, doit être fermée (watertight). Comme certains logiciels produisent du mauvais STL, il existe des outils pour réparer des "petits trous".

Pour réparer un fichier .STL (le rendre "watertight"), on conseille le gratuit Netfabb studio basic. Cet outil permet également de créer certains objets très simples, mais attention, on peut seulement exporter un objet à la fois dans la version gratuite.

Voir Netfabb Studio tutorial

La version pro de Netfabb permet notamment de faire des assemblages (donc on conseille l'achat). Toutefois, une alternative gratuite pour assembler des STL est Meshlab. Voir Meshlab for RapMan tutorial. La procédure est d'assemble est difficile la première fois, car il faut apprendre l'interface de Meshlab. Meshlab est aussi utile pour traduire des formats 3D en STL (si l'outil de conception ne saura pas le faire).

Il existe des alternatives à STL, et notamment le format PLY (Wikipedia). Certains logiciels générateurs de g-code comme skeinforge, peuvent aussi lire le format OBJ (Waveform).

Le partage d'objets

Les imprimantes 3D de type RepRap ont clairement ajouté une dimension au "open". Après le open source et le open content, voilà le open design.

Il existe un lien fort avec d'autres movements de "bricolage partagé" (Do-It-Yourself (DIY) communities) et les en:Fab labs. «La notion de Fab lab (contraction de fabrication et laboratory) désigne tout type d'atelier composé de machines-outils pilotées par ordinateur et nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et pouvant fabriquer rapidement et à la demande des biens de nature variée (vêtements, livres, objets décoratifs, etc.).» (Wikipedia, consulté le 17 novembre 2010 à 18:00 (CET)).

On peut partager un objet 3D imprimable de plusieurs façons:

  • Code source d'un fichier crée avec un logiciel CAD ou un modéliseur 3D
  • Code source paramétrable (donc adaptable à des situations différentes)
  • Fichier en format .STL (ou .OBJ) qui définit une forme imprimable

Il existe plusieurs sites de partage connus.

Thingiverse est sans doute le meilleur et le plus connue. Il fonctionne selon les principes du "social web 2.0". Les créateurs et utilisateurs peuvent avoir leur profil. Les designs peuvent être annotés et commentés et leurs modifications et utilisations peuvent faire l'objet d'une nouvelle entrée. Un exemple (et pas le meilleur) est la page de DKS. Vous y verrez les outils qu'il possède, les objets qu'il a crée et leur généalogie, description etc. si vous suivez les liens.

Pour chercher ce que les gens font avec les imprimantes 3D, il faut simplement chercher avec les bon tags, par exemple "lego reprap" pour indique que vous cherchez lego pour une imprimante de type "Reprap". Sinon, vous pouvez aussi chercher via menus, par exemple la tool galaxy

Type de fichiers que l'on trouve dans ces dépositoires:

  • Les fichiers de type .STL sont pensés pour être imprimables en 3D. Encore faut-il vérifier que l'objet ne soit pas trop grand ou autrement difficile à imprimer (voir le ci-dessous)

Vous y trouvez aussi des designs utilisables sous forme

  • .scad. Le format du langage openscad (Un fichier .scad est facile à utiliser si vous ne desirez pas faire des changements autres que les paramètres documentés)
  • Formats similaires comme *.PLY ou encore *.OBJ
  • Formats CAD variés comme *.dfx (Autocad)
  • Formats 3D comme *.obj

Voir: en:3D file format

Génération d'un format et d'un objet imprimable

Les imprimantes RepRap fonctionnent avec un langage de commande simple qui s'appelle G-code. En gros, le g-code dit à la tête d'impression de se positionner à un endroit X et ensuite bouger vers un endroit Y en sortant du plastic à une certaine cadence. Ensuite on peut aussi règler la température, le ventilateur, etc.

Le choix du polymer

Il existe plusieurs types de polymers, dont nous mentionnons deux:

  • ABS a l'avantage d'être très solide (le plastic des voitures et des Légos et fait avec du ABS), mais a le desavantage de se plier lorsqu'on imprime un objet qui dépasse une certaine largeur (2-3cm à la base). Certaines personnens ont installé un lit d'impression chauffée à 60 degrées ou encore collent un l'ahesif pour tapis pour que l'ABS ne décolle pas. Les deux stratégies semblent marcher.
  • Le PLA est nettement moins solide, mais écolo (fait avec du féculé de mais out de betteraves). Il ne se plie pas, mais est plus difficile à imprimer, c.a.d le fil peut se casser ou encore se coincer. Ceci, dit, avec la popularité croissantes des imprimantes 3D, il existe (semblait-il) maintenant des variantes faciles à imprimer.

Calibrage du g-code

Un objet défini en 3D ne dit pas encore comment il doit être imprimé. Pour chaque type de machine, il faut créer un code différent. Ensuite, il faut prendre des décisions en fonction des caractéristiques de l'objet que l'on veut obtenir.

Pour traduire du .STL en code machine g-code, il existe deux logiciels populaires pour le RapMan (et autres imprimantes du même type):

(1) Skeinforge. Ce logiciel est gratuit et nécessite également l'installation du lanage Python (facile à faire). Son utilisation est moins facile et on conseille de s'inpirer de "profils" discutés sur des forums et wikis.

(2) Netfabb vend un produit pas cher.

Calibrer un objet pour qu'il soit imprimable en tenant compte des facteurs type d'objet, qualité désiré/vitesse d'impression, type d'usage, type de plastique, type d'imprimante, etc. n'est pas chose très facile

Les paramètres les plus importants à règler sont:

  • Hauteur/largeur d'une couche, donc du fil déposé. Par défaut c'est 0.4mm dans Skeinforge.
  • Largeur de la coquille (wall en Angalis) en ratio par rapport à largeur de la couche. Par défaut, environ le double de la hauteur d'une couche.
  • Solidité du "infill" (en pourcentage). Plus on remplit l'objet, plus il sera solide mais plus il coûte cher et l'impression et lente. Skeinforge génère automatiquement une structure de remplissage. Typiquement on remplit un objet entre 5 et 30%)
  • Vitesse de la tête d'impression. Par défaut 16mm/seconde
  • Taux d'extrusion de plastic. Par défaut 21 tours / minute

Ensuite il existe des paramètres importants par rapport au type de plastic que l'on utilise:

  • La température est très différente selon le type de polymer. Pour du ABS entre 240 et 250, pour du PLA entre 200 et 210.
  • Pour du ABS, il faut d'abord imprimer un "lit" (Angls. "raft" qui collera contre la plaque d'impression.

Finalement, il existe de douzaines d'autres paramètres. On renvoie de nouveau à en:Skeinforge_for_RapMan Skeinforge

Postprocessing

Le résultat d'une impression possède des imperfections. On peut corriger certains.

Lire Post processing of 3D polymer prints

Liens

Pages web

Ressources

Tutoriels

C.f. aussi la catégorie RapMan dans EduTechWiki Anglais

RepRap page on using Art of Illusion for engineering design