Investigation de l’expression de l’impulsivité selon le profil procrastinateur et pistes de remédiation
Présentation du Mémoire
Titre : Investigation de l’expression de l’impulsivité selon le profil procrastinateur et pistes de remédiation.
Sous-titre : Interventions cognitivo-comportementales contre l’impulsivité à l’égard des procrastinateurs actifs et passifs.
Ce projet de mémoire tente de mettre en lien différents modèles théoriques et hypothèses de fonctionnements de la procrastination. Le défi relevé ici est de mettre en lien ces trois éléments :
Une étude en trois objectifs
1Etude des corrélations entre les deux types de procrastinations et les différentes dimensions de l'impulsivité auprès d'environ 70 étudiants universitaires en utilisant les échelles de mesures suivantes : Active Procrastination Scale (procrastination active), Pure Procrastination Scale (procrastination passive) et UPPS-P (impulsivité). |
2Étude expérimentale visant à proposer l'utilisation de stratégies à l'égard des procrastinateurs actifs et passifs afin d'accélérer la vitesse de complétion d'un MOOC sur deux semaines, développées à la conjonction d'une revue de littérature sur les thérapies cognitivo-comportementales contre l'impulsivité et d'entretiens semi-directifs réalisés auprès de 9 participants. |
3Conception participative de solutions concrètes permettant la mise à disposition et l'adoption de ces stratégies. |
En résumé
L'étude concerne la procrastination, encore mal comprise, correspondant à un report d'une activité malgré les conséquences négatives. Les liens entre les deux types de procrastination (active/passive) et l’impulsivité sont explorés, où la procrastination active correspond à un report intentionnel d'une tâche pour en tirer profit, tandis que la procrastination passive se manifeste par une paralysie et une indécision à agir.
L'étude suggère que la procrastination active est liée à la recherche de sensation et une urgence face aux émotions positives, tandis que la procrastination passive est associée à l'absence de préméditation, de persévérance et une urgence face aux émotions négatives. Ces corrélations permettront de développer des stratégies de remédiation ciblées pour les deux types de procrastination.
Le premier objectif, encore inexploré, consiste à étudier les corrélations entre les deux types de procrastination et les différentes dimensions de l'impulsivité à l’aides des échelles APS (p.active), PPS (p.passive) et UPPS-P (impulsivité) via Qualtrics.
Le deuxième objectif est d'expérimenter si l'utilisation de stratégies adaptées aux types de procrastinateurs (actif ou passif) permet d'accélérer la vitesse de complétion d’un MOOC auprès de 4 étudiants en utilisant le protocole Multiple Baseline Design.
Le troisième objectif étant de concevoir de manière participative un premier prototype facilitant la distribution et l'adoption de stratégies anti-procrastination.
Pages connectées
Introduction
La procrastination peut être définit comme la tendance d’un individu à remettre une activité à plus tard en ayant conscience des conséquences négatives associées à ce délais. La procrastination, encore aujourd’hui, n’est pas entièrement comprise et nécessite encore de nombreux éclaircissements (Steel, 2007), notamment sur les raisons (internes) et les conditions (environnementales) qui poussent un individu à retarder la réalisation d’une tâche en âme et conscience des effets pervers que cela provoque.
Bien que la procrastination puisse généralement être considérée comme un échec à l’auto-régulation (Rozental et Calbring, 2014), elle peut aussi être comprise comme une réponse adaptative d’un individu à des stimuli évalués comme aversifs : faire face à une situation risquée, aux conséquence négatives ou en observant une préférence à l’égard d’une récompense immédiate plutôt que retardée (Steel et König, 2006).
Pour différentes raisons les individus procrastinateurs sont plus enclins que ceux considérés comme non procrastinateurs à mettre du délais entre le moment où la tâche leur a été assignée et le moment où elle doit être réalisée. Un certain nombre de modèles, d’échelles de mesures tentent d’apporter un éclairage différents quant aux raisons et conditions propices au développement et la mise en place de ce genre de comportements susceptibles d’être problématiques.
Popoola (2005) considère la procrastination comme un trait dispositionnel qui a des composantes cognitives, comportementales et émotionnelles (Akinsola, 2007 : 364). Milgram (1991) propose que la procrastination est principalement : 1) une séquence comportementale d'ajournement ; 2) résultant en un produit comportemental inférieur aux normes ; 3) impliquant une tâche perçue par le procrastinateur comme étant importante à accomplir ; et 4) entraînant un état de bouleversement émotionnel.
Procrastination et variabilité temporelle
La procrastination peut également être observée sous l'angle de la Temporal Motivation Theory (TMT), une théorie développée par Piers Steel et Cornelius J. König en 2006, qui décrit la relation entre la motivation et le temps. La TMT postule que la motivation d'une personne à réaliser une tâche dépend de trois facteurs : la valeur qu'elle accorde à la tâche, l'attente de réussite et l'impulsivité (la tendance à céder aux distractions) et le délais impartis pour réaliser la tâche. Cette théorie permet d'apporter une grille de lecture supplémentaire pour comprendre les mécanismes sous-jacents à la procrastination et les raisons pour lesquelles certains étudiants sont plus enclins à procrastiner que d'autres.
Le temps est ici placé au centre de l’attention de ce modèle et vient jouer le rôle de perturbateur au sein des stratégies motivationnelles des individus. Ces échecs à l’auto-régulation (self-regulatory failure) menant invariablement, dans le meilleur des cas, à la procrastination, si ce n’est à l’abandon pur et simple de la tâche initiale.
Entre Procrastination et Impulsivité
D'autres part, la procrastination serait positivement corrélé à l’impulsivité (Steel et König, 2006; Steel, 2007;Ferrari, 1996). Les individus impulsifs sont davantage motivés par la proximité et donc par le fait d'avoir des objectifs plus fréquents mais plus petits. À l'inverse, ceux qui ont un besoin de réussite plus élevé seront plus susceptibles de s'occuper de la difficulté des objectifs. Leur motivation doit être maximisée par des objectifs moins fréquents mais plus difficiles.
La procrastination et l’impulsivité partageraient également des variabilités génétiques communes (Gustavson et al., 2015), variabilité expliquée en grande partie par la capacité des individus à déployer des stratégies efficaces en gestion des buts.
Les deux faces d'une même pièce : procrastination active et passive
Contrebalançant la vision négative qui a dominé ce domaine de recherche, Choi et Moran (2009) ont développé le concept de « procrastination active ». Ce dernier décrit la caractéristique comportementale qui comprend la préférence d'un individu pour la pression du temps, la décision consciente et volontaire de procrastiner, la capacité à respecter les délais et la capacité à obtenir des résultats satisfaisants. De ce point de vue, la procrastination active (vs. « procrastination passive » qui désigne l'aspect indésirable de la procrastination) est un retard fonctionnel par lequel un individu reporte intentionnellement son action et en tire profit (Howell et Watson, 2007).
La procrastination active est une forme de délai délibéré dans laquelle une personne préfère travailler sous pression, reporte les tâches moins importantes et est capable de respecter les délais malgré le report. En revanche, la procrastination passive est une forme de délai involontaire dans laquelle une personne reporte les tâches importantes à plus tard, ne peut pas respecter les délais, et évite souvent les tâches difficiles et désagréables.
Critiques et limites
La définition de la procrastination active présentée par Chu et Choi (2005) a été critiquée pour avoir confondu le report délibéré et intentionnel avec la procrastination. Selon la typologie développée par Haghbin et Pychyl (2015), la procrastination active peut être comprise comme une combinaison de report intentionnel et de report dû à une stimulation extérieure, et non comme de la procrastination au sens propre. En réalité, les personnes qui marquent haut sur la mesure de la procrastination active ressemblent davantage à des personnes qui choisissent activement de retarder leurs tâches en les réévaluant quand nécessaire pour atteindre les objectifs prévus dans les délais impartis, plutôt qu'à des procrastinateurs.
La notion de procrastination active soulève un débat sémantique quant à la possibilité de "procrastiner activement". Étant donné que l'une des caractéristiques définissantes de la procrastination est un échec de la régulation de soi (par exemple, Tice et Bratslavsky, 2000), nous pourrions remplacer cette expression par "échec actif de la régulation de soi" dans la définition proposée. Ainsi formulée, il devient évident que la procrastination active pourrait être considérée comme un oxymore. En effet, Chu et Choi (2005) ont confondu la procrastination active avec le report stratégique utilisé par les non-procrastinateurs, comme le souligne l'argument de Pychyl (2013) selon lequel "toute procrastination est un report, mais tout report n'est pas de la procrastination", qui a été ignoré dans les recherches sur la procrastination active.
Phase 1 - Perspectives de recherche
Malgré les limites relevées en ce qui concerne la distinction entre procrastination active et passive (Haghbin & Pychyl, 2015)(Chowdhury & Pychyl, 2018), il peut être supposé que la procrastination active soit réellement une forme de procrastination en ce sens que l'impulsivité soit explicative des deux types de procrastination. Est supposé dans cette présente étude que :
- Les procrastinateurs passifs manifestent de l'impuslvité au travers d'un manque de persévérance (lack of perserverance), d'une absence de préméditation (lack of premeditation) et d'une urgence face aux émotions négatives (urgency) (3 des 4 facteurs de l'impulsivité selon l'échelle UPPS-P)
- Les procrastinateurs actifs manifestent, eux, de l'impulsivité au travers d'une recherche de sensations (sensation seeking) et d'une urgence face aux émotions positives (urgency) (2 des 4 facteurs de l'impulsivité selon l'échelle UPPS-P).
Procrastination active & passive et Impulsivité
Dans ce contexte, cette étude vise à explorer la relation entre les deux facettes de la procrastination (active et passive), identifiées par Choi et Moran (2009), à l'aide des deux échelles de mesure de la procrastination que sont l’Active Procrastination Scale (procrastination active) et la Pure Procrastination Scale (procrastination passive) chez les étudiants universitaires, et les différentes dimensions de l'impulsivité, selon l'échelle UPPS-P, ainsi que de proposer des stratégies de remédiation pour ces deux types de procrastination.
En effet, comprendre les dimensions de l'impulsivité associées à la procrastination active et passive permettrait de mieux comprendre ces comportements et de développer des stratégies de remédiation plus ciblées.
Sur la base de cette revue de la littérature, les hypothèses suivantes ont été formulées :
- La procrastination active est corrélée à de la recherche de sensation, car elle implique l’adoption de comportements visant la recherche du défi et la préférence pour le travail sous pression.
- La procrastination active est corrélée à une urgence face aux émotions positives, car la recherche de sensation qu’elle implique est liée au fait de reporter intentionnellement son action pour en tirer profit.
- La procrastination passive est corrélée à de l’absence de préméditation et de persévérance, car elle implique d’être paralysé par l’indécision à agir et l’impossibilité de terminer une tâche à temps.
- La procrastination passive est corrélée à une urgence face aux émotions négatives, car la paralysie due à l’indécision et l’absence de persévérance qu’elle implique provoque de l’anxiété à mesure que la date limite approche.
Ces hypothèses seront testées lors de la phase 1 de cette étude.
Phase 2 - Des causes aux stratégies
Au-delà de l'étude du construit psychologique de la procrastination sur la base d'échelles de mesure, nombreuses sont les manifestations comportementales et les causes à l'origine du déclenchement de la procrastination. Ces différents facteurs peuvent servir de point d'appui afin de fournir un ensemble de stratégies fonctionnelles aurpès des étudiants selon les catégories décrites ci-dessous :
Causes | Exemples |
---|---|
Causes émotionnelles
(Pychyl et al., 2016) |
Peur de l'échec ou du succès, perfectionnisme, anxiété, dépression, manque de motivation, sentiment d'imposteur, baisse de l'estime de soi. |
Causes cognitives
(Pychyl et Flett, 2012; Zhang et al., 2019) |
Difficulté à prendre des décisions, mauvaise gestion du temps, objectifs flous ou peu clairs, croyances limitantes ou distorsions cognitives, manque de confiance en ses capacités, biais de projection, inertie ou habitudes néfastes. |
Causes environnementales
(Nordby et al., 2017) |
Distractions ou environnement de travail peu propice à la concentration, manque d'organisation ou de planification, mauvaise communication ou manque de clarté dans les attentes de l'entourage professionnel ou personnel, manque de soutien social ou d'encouragement. |
Causes physiques
(Sirois & Pychyl, 2016) |
Fatigue, manque de sommeil ou épuisement, problèmes de santé ou douleur chronique. |
Causes comportementales
(Wypych et al., 2018) |
Désir de se rebeller ou de se venger, autosabotage ou comportements auto-destructeurs, besoin de contrôle ou de sensation de puissance, sensation seeking ou besoin de stimulation émotionnelle forte. |
Causes de personnalité
(Kim et al., 2017) |
Impulsivité, distractibilité, faible capacité de self-control ou de discipline personnelle, prononcement à l'ennui, l'impatience, la paresse ou la faible persévérance. |
Il est important de noter que ces causes sont souvent inter-reliées et peuvent agir en synergie pour provoquer ou maintenir la procrastination et c'est en identifiant ainsi les causes principales dans chaque catégorie, qu'il peut être possible d'élaborer un ensemble de stratégies sur mesure pour lutter contre la procrastination. Ces stratégies seront discutées plus en avant dans la partie méthodologie.
Une autre partie importante de cette étude est de proposer une première version des remédiations possibles contre la procrastination en usant de stratégies cognitivo-comportementales contre l'impulsivité à l'égard des procrastinateurs actifs et passifs afin d'accélérer la vitesse de complétion d'une tâche.
Investigation des différentes stratégies possibles
Afin de faire une liste exhaustive de stratégies fonctionnelles permettant de réguler les comportements procrastinateurs, deux recherches ont été réalisées :
- Une recherche dans la littérature scientifique investiguant les stratégies existantes ayant été étudiées et publiées.
- Une recherche utilisateur explorant concrètement auprès d'un panel de 8 participants via des entretiens semi-dirigés comment ils vivent leur procrastination et quelles stratégies ils adoptent.
Recherche dans la littérature scientifique
Cet ensemble de stratégies a été constitué à partir d'un corpus d'études portant sur les remédiations à l'impulsivité auprès de plusieurs types de populations. Ces stratégie, mises à l'épreuve dans le cadre de précédentes études, seront utilisées pour la phase 2 de la présente étude.
Selon une approche de recherche orientée par la conception, l'objectif final est de proposer le développement d'une solution numérique (application mobile / web) d'aide à la gestion de la procrastination. Il est donc important de garder à l'esprit qu'il sera probablement nécessaire de de perfectionner les stratégies présentées ci-dessous sur différents aspects (présentation, adoption, consignes, pertinence selon le profil...) et ne constituent donc pas une version finale ce ce qui pourrait être proposé à long-terme dans une solution numérique d'aide à la procrastination.
Causes | Stratégie | Objectif | Exercice | Consignes | Dimensions de l'impulsivité supposément impactées | Type de procrastination ciblé |
---|---|---|---|---|---|---|
Causes émotionnelles, cognitives. | Gestion des objectifs (Gustavson, 2014) | Clarifier les objectifs à court et long terme | Brainstorming des objectifs | Ecrire une liste des objectifs personnels à court et long terme et leur priorité. | Manque de préméditation, urgence face aux émotions | Actif & Passif |
Causes émotionnelles, cognitives, environnementales. | Gestion du temps
(Wittman et Paulus, 2008) |
Améliorer l'estimation du temps et de la durée des tâches à effectuer | Journal du temps | Tenir un journal du temps pour suivre le temps réel passé sur chaque tâche et comparer avec l'estimation initiale. | Manque de persévérance, urgence face aux émotions, Urgence face aux émotions positives, recherche de sensations | Actif & Passif |
Causes cognitives | Gestion des pensées négatives
(Gay et al., 2011) |
Modifier les pensées négatives qui renforcent la procrastination et l'impulsivité | Analyse des pensées automatiques | Identifier les pensées automatiques négatives qui renforcent la procrastination ou l'impulsivité, puis les remplacer par des pensées alternatives plus adaptatives. | Urgence face aux émotions négatives | Passif |
Causes émotionnelles, cognitives, environnementales | Pleine conscience
(Franco et al., 2016) |
Augmenter la conscience de l'instant présent | Méditation de pleine conscience | Pratiquer la méditation de pleine conscience, en portant son attention sur le moment présent, en observant ses pensées et émotions sans les juger ni s'y attacher. | Urgence face aux émotions, recherche de sensations, manque de persévérance | Actif & Passif |
Causes émotionnelles | Exposition graduelle
(Seymour, 2016) |
Augmenter la tolérance à la frustration | Exposition progressive aux situations frustrantes | Identifier des situations frustrantes, puis s'y exposer graduellement en commençant par des situations peu frustrantes pour augmenter progressivement la tolérance à la frustration. | Urgence face aux émotions négatives | Passif |
Causes cognitives | Résolution de problèmes
(D'Zurilla et al., 2011) |
Trouver des solutions adaptées pour surmonter les obstacles | Analyse de problèmes | Identifier les obstacles à la réalisation des tâches, puis générer des solutions possibles et évaluer leur efficacité. | Manque de persévérance, manque de préméditation | Passif |
Causes cognitives, environnementales, de personnalité | Auto-observation
(Hubbs et al., 2005) |
Augmenter la conscience de ses comportements | Journal d'auto-observation | Tenir un journal d'auto-observation pour suivre les comportements impulsifs et procrastinateurs, les facteurs déclencheurs et les émotions associées. | Manque de persévérance, manque de préméditation, urgence face aux émotions, recherche de sensations | Actif & Passif |
Causes émotionnelles | Entraînement à la régulation émotionnelle
(Williams et Grisham, 2012) |
Apprendre à réguler les émotions | Techniques de régulation émotionnelle | Apprendre et pratiquer des techniques de régulation émotionnelle telles que la relaxation, la respiration profonde, l'imagerie mentale positive ou le contrôle de la pensée. | Urgence face aux émotions | Actif & Passif |
Causes émotionnelles, cognitives. | Stratégies d'auto-compassion
(Mantzios, 2014) |
Développer la bienveillance envers soi-même | Pratique de l'auto-compassion | Pratiquer l'auto-compassion envers soi-même dans des moments difficiles | Manque de persévérance, manque de préméditation, urgence face aux émotions négatives, recherche de sensation | Passif |
permettent de réduire ou d'aider à la gestion de certaines composantes de l'impulsivité manifestée par les procrastinateurs.
Certaines de ces stratégies seraient à-priori plus indiquées à l'égard des procrastinateurs passifs, d'autres à l'égards des procrastinateurs actifs, selon les dimensions que nous supposons que ces stratégies influencent.
L'objectif dans cette étude étant donc d'observer si l'utilisation de stratégies supposément adaptées aux procrastinateurs de leurs types respectifs, améliorent la vitesse de complétion d'une tâche.
Cette étude est donc pertinente pour les chercheurs, les éducateurs et les étudiants universitaires eux-mêmes, et pourrait avoir des implications significatives pour les politiques éducatives et les pratiques pédagogiques en matière de gestion du temps et de la motivation chez les étudiants.
Recherche utilisateur - Exploration des habitudes de travail
Un ensemble d'entretiens semi-dirigés ont été réalisés dans le but de comprendre les stratégies et les comportements adoptés par des individus se revandiquant comme procrastinateurs lorsqu'ils travaillent sur des tâches. Afin que les stratégies présentées dans la phase 2 de cette étude soient pertinentes pour les 4 utilisateurs qui la suivront, il est important de comprendre comment les procrastinateurs gèrent leur temps et leur travail et quelles stratégies sont adoptées naturellement par ces derniers. Les objectifs de cette étude étaient donc de découvrir les stratégies que les procrastinateurs actifs et passifs utilisent pour éviter la procrastination, de comprendre comment ces stratégies sont mises en œuvre et d'identifier les différences et les similitudes entre les deux types de procrastinateurs. Les résultats de cette phase d'empathie (au sens du design thinking) permettent d'identifier des stratégies efficaces pour aider les procrastinateurs à mieux gérer leur temps et leur travail.
Ces entretiens viennent en complément des stratégies issues de la littérature scientifiques présentées précédemment et viennent apporter un éclairage sur les pratiques actuelles des personnes se considérants comme procrastinateurs.
Public cible
Afin de mener à bien cette recherche utilisateur, le public cible suivant a été identifié comme représentatif des individus qui suivront la présente étude :
La population cible de ces entretiens étaient des personnes se considérant comme procrastinateurs, c'est-à-dire des individus qui ont tendance à remettre à plus tard les tâches qu'ils doivent accomplir, même si cela peut avoir des conséquences négatives sur leur vie professionnelle ou personnelle. Les procrastinateurs peuvent être des étudiants, des travailleurs, des entrepreneurs ou des personnes au foyer, et peuvent souffrir de différents degrés de procrastination, allant de la procrastination occasionnelle à un problème chronique.
La procrastination peut avoir des effets négatifs importants sur la vie des personnes qui en souffrent, comme le stress, l'anxiété, la culpabilité, la perte de temps et d'opportunités, la baisse de la productivité, la perte de motivation et la dépression. C'est pourquoi il est important de comprendre les causes de la procrastination et de développer des stratégies efficaces pour la surmonter.
En sélectionnant des participants qui s'identifient comme procrastinateurs, il était possible de collecter des données précieuses sur leur expérience, leurs défis et les stratégies qu'ils utilisent pour faire face à la procrastination. Cette approche a permis de recueillir des informations pertinentes sur les comportements et les attitudes des procrastinateurs, et de développer des stratégies adaptées à leurs besoins spécifiques.
Méthode
La recherche utilisateur a été menée auprès de 8 participants se considérant comme procrastinateurs réguliers. Aucune information ne leur a été partagée au sujet du type de procrastinateur sur lequelle porte cette étude (actif/passif) afin de receuillir des informations authentiques et non biaisées. Après analyse des réponses, il s'avère que sur ces 8 participants interviewés, 5 sont passifs et 3 sont actifs. Ces entretiens ont été réalisés en présentiel, dans un lieu public pour 6 de ces participants et sur Zoom pour 2 de ces participants. La grille d'entretien suivantre a été utilsée afin d'obtenir le plus de détails possibles quant à la manière dont ils vivent la procrastination :
- Pouvez-vous me parler de votre expérience de la procrastination ?
- Pouvez-vous me donner un exemple de situation où vous avez procrastiné ?
- Quelles sont les raisons pour lesquelles vous procrastinez ?
- Comment gérez-vous les délais et les échéances ?
- Quelles sont les conséquences de votre procrastination ?
- Avez-vous déjà mis en place des stratégies pour lutter contre la procrastination ? Si oui, lesquelles ?
- Pouvez-vous me donner des exemples de moments où ces stratégies ont fonctionné ou pas fonctionné pour vous ?
- Pouvez-vous me parler de votre environnement de travail ? Est-ce qu'il vous aide ou vous empêche de travailler efficacement ?
- Comment vous sentez-vous lorsque vous travaillez sur une tâche ? Est-ce que cela affecte votre productivité ?
- Qu'est-ce que vous aimeriez changer dans votre approche du travail pour surmonter la procrastination ?
Cette grille d'entretien permet de mieux comprendre les expériences et les défis des participants liés à la procrastination, ainsi que les stratégies qu'ils ont mises en place pour lutter contre ce comportement.
Dans la mesure où les entretiens réalisés suivaient une approche semi-dirigée, et où les participants interrogés ont tous été relativement préçis dans leurs réponses, ces questions n'ont pas directement été posées aux participants et ont servi de checklist afin de vérifier si l'intégralité des éléments à aborder pendant l'entretien aient bien été abordés.
Une onzième et dernière question était également posé afin d'observer comment les participants gèrent leur impulsivité et dans quelle mesure ils pensent qu'elle peut avoir un impact sur leurs méthodes de travail :
- Comment gérez-vous votre impulsivité lorsque vous êtes confronté à des tâches ennuyeuses ou stressantes ? Est-ce que cela affecte votre capacité à travailler efficacement et est-ce que cela vous conduit parfois à procrastiner ?
Résultats
Pour des raisons de confidentialités et d'anonymisation, les participants ayant participés à la recherche utlisateur ont tous été pseudonymisés dans les résultats suivants. Les courts extraits présentés ci-dessous représentent la manière dont chaque individu se met à procrastiner dans une situation précise et comment chacun d'entre eux à adopter une stratégie considérée comme fonctionnelle :
Participants | Réponses liées à la procrastination | Réponses liées à l'impulsivité |
---|---|---|
Sophie, étudiante en architecture | "Je sais que je devrais travailler sur mes projets dès que possible, mais je suis toujours tentée de reporter jusqu'à la dernière minute parce que je ne sais pas comment m'y prendre pour commencer.. Travailler avec un partenaire m'a vraiment aidée à me sentir responsable de mon travail et à ne pas procrastiner autant." | "Je me sens souvent submergée par mes tâches et je ne sais pas par où commencer. J'ai l'impression que si je ne suis pas capable de tout faire parfaitement, ça ne vaut pas la peine de commencer. Je sais que c'est irrationnel, mais je me sens impuissante face à cette situation et cela me conduit souvent à procrastiner." |
Lucas, ingénieur en logiciel | "J'ai réalisé que je me sentais souvent dépassé lorsque je suis confronté à une grande tâche, alors j'ai commencé à la diviser en plus petites parties plus gérables. Cela m'a aidé à me concentrer sur les progrès que je faisais plutôt que sur tout ce qu'il me restait à faire." | "Je suis souvent découragé par l'ampleur de mes tâches et je me sens vite submergé. Cela me conduit à procrastiner car j'ai l'impression que je ne serai jamais capable de tout terminer. J'aimerais trouver des moyens de me motiver et de me concentrer sur les étapes à accomplir plutôt que sur l'ensemble de la tâche." |
Marie, enseignante de français | "Je trouve qu'il est facile de me laisser distraire lorsque je travaille à la maison et j'ai souvent besoin de commencer à faire des petites choses qui n'ont pas forcément de lien pour me lancer dans le travail., donc j'ai commencé à travailler dans un espace dédié, sans interruptions. Cela m'a permis de me concentrer et de terminer mes tâches plus rapidement." | "Je suis facilement distraite par mon environnement et je trouve qu'il est difficile de rester concentrée pendant une longue période. Cela me conduit souvent à procrastiner car je me sens débordée et incapable de me concentrer. Je ne sais pas comment gérer cette impulsivité pour être plus efficace dans mon travail." |
Pierre, travailleur indépendant en marketing | "Je me sentais souvent démotivé lorsque je n'avais pas de routine établie pour mon travail et la discipline me forçait à me lancer mais bien souvent c'est parce que quand j'ai quelque chose à faire je trouve ça stressant et du coup je me perds dans ce qu'il y a à faire.. Maintenant, j'ai un horaire quotidien spécifique et des temps de pause définis, ce qui m'aide à rester concentré et à me motiver tout au long de la journée." | "Je trouve qu'il est difficile de rester motivé et discipliné lorsque je travaille seul. J'ai souvent besoin d'un cadre structuré pour m'aider à me concentrer et à rester productif. Je me sens souvent submergé par mes tâches et je procrastine souvent car je ne sais pas par où commencer." |
Amandine, étudiante en psychologie | "Je me sentais souvent submergée par mes tâches universitaires, donc j'ai commencé à établir des objectifs spécifiques pour chaque tâche et à fixer des échéances pour moi-même. Cela m'a aidé à avoir une orientation claire et à travailler plus efficacement." | "Je me sens souvent anxieuse et submergée par mes tâches universitaires. Cela me conduit souvent à procrastiner car je ne sais pas comment gérer mes émotions et me concentrer sur ce que j'ai à faire. J'aimerais trouver des moyens de rester motivée et de travailler plus efficacement." |
David, travailleur en gestion des stocks | "J'ai réalisé que je procrastinais souvent lorsque je ne voyais pas les résultats de mon travail immédiatement. En divisant les tâches en plus petites parties et en fixant des échéances plus courtes, je suis en mesure de voir les résultats plus rapidement, ce qui m'encourage à continuer." | "Je me sens facilement frustré lorsque je ne vois pas de résultats immédiats de mon travail. Cela me conduit souvent à procrastiner car j'ai l'impression que mes efforts ne portent pas leurs fruits. Je ne sais pas comment gérer cette impulsivité pour rester motivé et concentré sur mes tâches." |
Camille, étudiante en marketing | "J'ai réalisé que j'avais tendance à procrastiner lorsque je n'avais pas de pression pour terminer une tâche. Maintenant, j'établis des échéances artificielles pour moi-même, même si elles sont plus proches que nécessaires. Cela me donne un sentiment d'urgence et m'encourage à travailler plus rapidement." | "Je procrastine souvent lorsque je n'ai pas de pression pour terminer une tâche et que je n'établis pas d'échéances pour moi-même. Je suis souvent plus productif lorsque j'ai un sentiment d'urgence et que je suis sous pression pour terminer quelque chose." |
Thomas, ingénieur en informatique | "Je suis souvent distrait lorsque je travaille seul, donc j'ai commencé à travailler avec un partenaire pour maintenir une compétition amicale. J*e trouve que **les défis et les tâches difficiles me stimulent.***Cela m'aide à rester concentré et motivé tout en ayant du plaisir à travailler." | "Je remarque que je suis souvent distrait lorsque je travaille seul et que je n'ai pas de stimulation extérieure. Pour m'aider à rester concentré et motivé, je travaille souvent avec un partenaire ou un collègue pour avoir un défi ou une compétition amicale." |
Julie, travailleuse sociale | "Je trouve que certaines tâches peuvent être ennuyeuses ou répétitives, donc je me donne des défis personnels pour les rendre plus intéressantes. Par exemple, j'essaie de trouver des moyens de rendre mes rapports plus créatifs ou de les présenter d'une manière différente." | "Certaines tâches peuvent être ennuyeuses ou répétitives, ce qui peut me conduire à procrastiner. Pour y remédier, je cherche des moyens de rendre ces tâches plus intéressantes, par exemple en les personnalisant ou en essayant de les accomplir de manière différente pour rester motivée." |
Ces extraits d'entretiens permettent d'ores et déjà de visualiser lesquels adoptent une perception du travail à réaliser, de leurs émotions ressenties et des stratégies utilisées plus associée à de la procrastination active ou passive, mais peuvent ne pas constituer d'éléments de preuve suffisants. Les participants ont été interrogés sur les stratégies qu'ils adoptent et estiment importants pour éviter ou contrer la procrastination :
Pour se faire, les participants ont été invités à lister un ensemble d'une quinzaine de stratégies qu'ils pensent pouvoir permettre de réduire la procrastination ("Quelles stratégies pensez-vous utiles pour limiter ou diminuer la procrastination ? Proposez-moi une liste d'environ une quinzaine de stratégies."). Les résultats suivants ont été obtenus :
Stratégies | Pourcentage d'apparition |
---|---|
Diviser les grandes tâches en plus petites parties | 100% |
Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche | 100% |
Éviter les distractions en travaillant dans un lieu calme et sans perturbations | 83% |
Établir une routine quotidienne pour le travail | 83% |
Travailler avec un partenaire pour maintenir une responsabilité mutuelle | 67% |
Trouver des moyens de voir les résultats de son travail plus rapidement | 33% |
Utiliser des rappels ou des alarmes pour rester sur la bonne voie | 17% |
Trouver des moyens d'augmenter la difficulté des tâches pour se sentir stimulé | 17% |
Se fixer des défis personnels pour se motiver à travailler | 17% |
Utiliser des alarmes pour éviter de perdre du temps | 17% |
Établir des échéances artificielles pour soi-même | 17% |
Échanger régulièrement avec un collègue pour maintenir une dynamique de travail | 17% |
Identifier des techniques pour obtenir des résultats plus rapidement | 17% |
Éviter les perturbations en travaillant dans un endroit isolé | 17% |
De cet ensemble de stratégies, les participants ont été invités à en classer 5, selon eux, de la plus importante à la moins importante, en répondant à la question suivante :
"Quelles sont vos stratégies favorites pour éviter de procrastiner ? Pouvez-vous en ordonner 5, de la plus importante à la moins importante ?"
Les réponses suivantes, additionnées aux extraits précédents permettent d'apporter plus d'éléments quant à l'identification des deux catégories de procrastinateurs :
Sophie, étudiante en architecture :
- Travailler avec un partenaire pour maintenir une responsabilité mutuelle.
- Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche.
- Diviser les grandes tâches en plus petites parties.
- Éviter les distractions en travaillant dans un lieu calme et sans perturbations.
- Établir une routine quotidienne pour le travail.
Lucas, ingénieur en logiciel :
- Diviser les grandes tâches en plus petites parties.
- Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche.
- Éviter les distractions en travaillant dans un lieu calme et sans perturbations.
- Établir une routine quotidienne pour le travail.
- Travailler avec un partenaire pour maintenir une responsabilité mutuelle.
Marie, enseignante de français :
- Diviser les grandes tâches en plus petites parties.
- Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche.
- Travailler dans un espace dédié, sans interruptions.
- Éviter les distractions en travaillant dans un lieu calme et sans perturbations.
- Établir une routine quotidienne pour le travail.
Pierre, travailleur indépendant en marketing :
- Établir une routine quotidienne pour le travail.
- Travailler avec un partenaire pour maintenir une responsabilité mutuelle.
- Diviser les grandes tâches en plus petites parties.
- Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche.
- Éviter les distractions en travaillant dans un lieu calme et sans perturbations.
Amandine, étudiante en psychologie :
- Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche.
- Diviser les grandes tâches en plus petites parties.
- Éviter les distractions en travaillant dans un lieu calme et sans perturbations.
- Établir une routine quotidienne pour le travail.
- Travailler avec un partenaire pour maintenir une responsabilité mutuelle.
David, travailleur en gestion des stocks :
- Diviser les grandes tâches en plus petites parties.
- Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche.
- Éviter les distractions en travaillant dans un lieu calme et sans perturbations.
- Établir une routine quotidienne pour le travail.
- Trouver des moyens de voir les résultats de son travail plus rapidement.
Camille, étudiante en marketing :
- Établir des échéances artificielles pour soi-même, en faire un peu plus que prévu pour se sentir sous pression
- Travailler avec un partenaire pour maintenir une responsabilité mutuelle.
- Trouver des moyens de voir les résultats de son travail plus rapidement.
- Utiliser des rappels ou des alarmes pour rester sur la bonne voie.
- Éviter les distractions en travaillant dans un lieu calme et sans perturbations.
Thomas, ingénieur en informatique :
- Trouver des moyens d'augmenter la difficulté des tâches pour se sentir stimulé.
- Établir une routine quotidienne pour le travail.
- Se fixer des défis personnels pour se motiver à travailler.
- Éviter les distractions en travaillant dans un lieu calme et sans perturbations.
- Diviser les grandes tâches en plus petites parties.
Julie, travailleuse sociale :
- Etablir des deadlines fictives pour améliorer sa productivité, comme ajouter une touche personnelle non demandée
- Échanger régulièrement avec un collègue pour maintenir une dynamique de travail
- Identifier des techniques pour obtenir des résultats plus rapidement
- Utiliser des alarmes pour éviter de perdre du temps
- Éviter les perturbations en travaillant dans un endroit isolé
Analyses
Les stratégies recueillies auprès des 8 participants ont permis de les catégorisé en tant que procrastinateurs actifs ou passif selon leurs affinités en terme de stratégies utilisées et leur perception du travail :
Participant | Extrait de réponse | Stratégies favorites liées au type de procrastinateur | Type de procrastinateur |
Sophie, étudiante en architecture | "Je suis toujours tentée de reporter jusqu'à la dernière minute parce que je ne sais pas comment m'y prendre pour commencer." | • Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche. • Diviser les grandes tâches en plus petites parties. | Passif |
Lucas, ingénieur en logiciel | "Je me sentais souvent dépassé lorsque je suis confronté à une grande tâche." | • Diviser les grandes tâches en plus petites parties. • Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche | Passif |
Marie, enseignante de français | "Je trouve qu'il est facile de me laisser distraire lorsque je travaille à la maison et j'ai souvent besoin de commencer à faire des petites choses qui n'ont pas forcément de lien pour me lancer dans le travail." | • Diviser les grandes tâches en plus petites parties. • Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche. | Passif |
Pierre, travailleur indépendant en marketing | "Je me sentais souvent démotivé lorsque je n'avais pas de routine établie pour mon travail, la discipline me forçait à me lancer mais bien souvent c'est parce que quand j'ai quelque chose à faire je trouve ça stressant et du coup je me perds dans ce qu'il y a à faire." | • Diviser les grandes tâches en plus petites parties. • Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche. | Passif |
Amandine, étudiante en psychologie | "Je me sentais souvent submergée par mes tâches universitaires." | • Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche. • Diviser les grandes tâches en plus petites parties. | Passif |
David, travailleur en gestion des stocks | "J'ai réalisé que je procrastinais souvent lorsque je ne voyais pas les résultats de mon travail immédiatement." | • Diviser les grandes tâches en plus petites parties. • Établir des objectifs spécifiques et des échéances pour chaque tâche. | Passif |
Camille, étudiante en marketing | "J'ai réalisé que j'avais tendance à procrastiner lorsque je n'avais pas de pression pour terminer une tâche." | • Établir des échéances artificielles pour soi-même, en faire un peu plus que prévu pour se sentir sous pression • Trouver des moyens de voir les résultats de son travail plus rapidement. | Actif |
Thomas, ingénieur en informatique | "Je trouve que les défis et les tâches difficiles me stimulent." | • Trouver des moyens d'augmenter la difficulté des tâches pour se sentir stimulé. • Se fixer des défis personnels pour se motiver à travailler. | Actif |
Julie, travailleuse sociale | "Je trouve que certaines tâches peuvent être ennuyeuses ou répétitives, donc je me donne des défis personnels pour les rendre plus intéressantes.." | • Etablir des deadlines fictives pour améliorer sa productivité, comme ajouter une touche personnelle non demandée • Identifier des techniques pour obtenir des résultats plus rapidement | Actif |
Les participants Sophie, Lucas, Marie, Pierre, Amandine et David ont tous été identifiés comme procrastinateurs passifs, car leurs extraits de réponse mettent en évidence leur tendance à se laisser distraire, à se sentir dépassés ou submergés par les tâches et à manquer de motivation. Leurs stratégies pour lutter contre la procrastination consistent notamment à diviser les tâches en plus petites parties, à établir des objectifs et des échéances pour chaque tâche, à travailler dans un lieu calme et sans perturbations et à établir une routine quotidienne pour le travail.
Les participants Camille, Thomas et Julie, quant à eux, ont été identifiés comme procrastinateurs actifs, car leurs extraits de réponse mettent en évidence leur recherche de défis et de pression pour se stimuler et se motiver. Leurs stratégies pour lutter contre la procrastination consistent notamment à établir des échéances artificielles, à travailler avec un partenaire pour maintenir une responsabilité mutuelle, à trouver des moyens de voir les résultats de leur travail plus rapidement et à se fixer des défis personnels pour rendre les tâches plus intéressantes ou plus stimulantes.
Répartition des stratégies par type de procrastinateur
Suite à l'analyse de la littérature scientifique en ce qui concerne l'utilisation de certaines stratégies régulant la procrastination par le biais de l'impulsivité et l'analyse de la recherche utilisateur menée auprès de 8 participants, il apparaît qu'un ensemble de stratégies peut être utilisé selon le profil procrastinateur.
Pour rappel, voici les caractéristiques essentielles des procrastinateurs actifs et passifs :
Procrastinateurs passifs :
- Ont tendance à remettre les tâches importantes à plus tard.
- Ont des difficultés à respecter les délais.
- Évitent souvent les tâches difficiles ou désagréables.
- Manquent de persévérance et ont du mal à maintenir leur concentration.
- Ne prennent pas le temps de planifier ou de réfléchir aux conséquences de leurs actions.
- Sont souvent stressés et anxieux, surtout en période de délais serrés.
Procrastinateurs actifs :
- Préfèrent travailler sous pression.
- Reportent intentionnellement les tâches moins importantes.
- Sont capables de respecter les délais malgré le report.
- Peuvent se montrer très créatifs et performants sous pression.
- Ont tendance à rechercher des sensations fortes.
- Peuvent avoir des difficultés à gérer leur temps et à prioriser leurs tâches.
Les stratégies à mettre en place, concernant ces deux types de procrastination, qui soient en raccord avec ces caractéristiques essentielles sont les suivantes :
Stratégies pour les procrastinateurs passifs :
- Établir des échéances précises pour chaque tâche et se fixer des objectifs clairs pour éviter de reporter le travail jusqu'à la dernière minute.
- Trouver des moyens d'éviter les distractions en travaillant dans un endroit calme et isolé, sans perturbations externes.
- Diviser les grandes tâches en plus petites parties pour éviter de se sentir dépassé et démotivé par leur complexité.
- Trouver des moyens de voir les résultats de son travail plus rapidement, comme en divisant les tâches en plus petites parties avec des échéances plus courtes.
- Utiliser des techniques de gestion du temps, comme la méthode Pomodoro, pour travailler en périodes courtes et concentrées suivies de pauses régulières.
Stratégies pour les procrastinateurs actifs :
- Se fixer des échéances artificielles pour soi-même, en faisant un peu plus que nécessaire pour se sentir sous pression et éviter de procrastiner.
- Trouver des moyens de rendre les tâches plus stimulantes, en augmentant leur difficulté ou en se fixant des défis personnels.
- Travailler avec un partenaire pour maintenir une compétition amicale et se motiver mutuellement à avancer.
- Établir une routine quotidienne pour le travail, en incluant des temps de pause et des moments précis pour travailler sur chaque tâche.
- Utiliser des rappels ou des alarmes pour rester sur la bonne voie et éviter de se laisser distraire par d'autres tâches.
Pour gérer l'impulsivité des procrastinateurs passifs, il est important de se concentrer sur la fixation d'objectifs clairs et d'échéances précises, ainsi que sur la gestion des distractions et la mise en place d'une routine quotidienne pour le travail. Pour les procrastinateurs actifs, il peut être utile de se fixer des échéances artificielles pour se sentir sous pression, de trouver des moyens de rendre les tâches plus stimulantes et de travailler avec un partenaire pour maintenir une compétition amicale.
De ces stratégies découlent ces exercices de remédiation à l'impulsivité selon le profil procrastinateur :
Stratégies pour procrastinateurs passifs
Nom de la stratégie | Consignes précises |
---|---|
Travailler avec un partenaire | Trouvez un partenaire de travail pour maintenir une responsabilité mutuelle et vous encourager mutuellement à travailler sur vos tâches. |
Diviser les grandes tâches | Divisez les grandes tâches en plus petites parties plus gérables et travaillez sur chaque partie individuellement pour éviter de vous sentir submergé. |
Établir des échéances spécifiques | Fixez des échéances spécifiques pour chaque tâche et assurez-vous de les respecter. Cela vous aidera à rester sur la bonne voie et à éviter de procrastiner. |
Éviter les distractions | Évitez les distractions en travaillant dans un lieu calme et sans perturbations, par exemple en désactivant les notifications de votre téléphone portable. |
Trouver des moyens de voir les résultats plus rapidement | Trouvez des moyens de voir les résultats de votre travail plus rapidement, par exemple en créant des graphiques ou des rapports intermédiaires pour chaque étape de la tâche. |
Stratégies pour procrastinateurs actifs
Nom de la stratégie | Consignes précises |
---|---|
Deadlines fictives | Fixez une date limite artificielle pour chaque tâche, même si elle est plus proche que nécessaire. Cette date vous donnera un sentiment d'urgence et vous encouragera à travailler plus rapidement. |
Augmenter la difficulté | Trouvez des moyens d'augmenter la difficulté des tâches pour vous sentir stimulé, par exemple en ajoutant des objectifs supplémentaires ou en cherchant des solutions plus créatives. |
Trouver des défis personnels | Fixez des défis personnels pour chaque tâche pour vous motiver à travailler. Par exemple, trouvez des moyens de rendre les tâches plus intéressantes ou de les présenter d'une manière différente. |
Utiliser des rappels ou des alarmes | Utilisez des rappels ou des alarmes pour vous aider à rester sur la bonne voie et à respecter les échéances. |
Trouver des moyens d'obtenir des résultats plus rapidement | Identifiez des techniques pour obtenir des résultats plus rapidement, par exemple en utilisant des outils en ligne ou en cherchant des conseils auprès de collègues expérimentés. |
Personas
Persona 1 : Procrastinateur passif
Nom : Sophie Âge : 23 ans Profession : Étudiante en architecture
Comportement de procrastination : Sophie a tendance à reporter ses projets jusqu'à la dernière minute et se sent débordée par ses tâches universitaires. Elle a du mal à se motiver à travailler seule et trouve qu'elle est facilement distraite par les réseaux sociaux ou les notifications sur son téléphone.
Motivations : Sophie veut réussir ses études et obtenir son diplôme en architecture. Elle veut être en mesure de travailler sur ses projets avec efficacité, sans ressentir de stress ou d'anxiété.
Objectifs : Sophie veut développer des habitudes de travail plus productives et efficaces, elle veut trouver des moyens de se motiver à travailler régulièrement et de rester concentrée sur ses tâches, même lorsqu'elle est seule.
Persona 2 : Procrastinateur actif
Nom : Thomas Âge : 30 ans Profession : Ingénieur en informatique
Comportement de procrastination : Thomas procrastine lorsqu'il travaille seul et est facilement distrait. Il a besoin d'un certain niveau de pression pour se motiver à travailler et trouve que certaines tâches peuvent être ennuyeuses ou répétitives.
Motivations : Thomas veut réussir dans sa carrière d'ingénieur en informatique et veut être en mesure de travailler efficacement et de manière autonome. Il veut également être en mesure de trouver des moyens de se concentrer et de se motiver lorsqu'il travaille seul.
Objectifs : Thomas veut trouver des moyens de rester concentré et motivé lorsqu'il travaille seul et veut être en mesure de développer des habitudes de travail plus productives. Il veut également trouver des moyens de rendre les tâches ennuyeuses plus intéressantes et stimulantes.
Parcours utilisateur pour un procrastinateur actif :
- Camille, étudiante en marketing, travaille sur un projet de recherche et commence à procrastiner en raison du manque de pression pour terminer la tâche. Elle se souvient de la stratégie qu'elle a développée lors de ses entretiens : établir des délais artificiels pour se donner un sentiment d'urgence. Cependant, elle a également pris en compte la gestion de son impulsivité et a mis en place une alarme pour éviter de se laisser distraire par les notifications sur son téléphone. Elle commence à travailler sur la tâche avec un sentiment d'urgence tout en restant concentrée grâce à la gestion de son impulsivité. Cette stratégie lui permet de maintenir sa motivation et de terminer la tâche à temps.
- Thomas, ingénieur en informatique, travaille sur un projet de développement logiciel et commence à se sentir distrait en travaillant seul. Il se souvient de la stratégie qu'il a développée lors de ses entretiens : travailler avec un partenaire pour stimuler l'émulation et la compétition amicale. Cependant, il prend également en compte la gestion de son impulsivité en identifiant les moments où il a tendance à être distrait et en évitant ces moments. Il contacte un ami avec qui il a travaillé dans le passé et lui demande de travailler ensemble sur le projet. Cette stratégie stimule son émulation et sa compétitivité tout en évitant les distractions grâce à la gestion de son impulsivité. Cela l'aide à rester concentré et motivé tout en ayant du plaisir à travailler.
Parcours utilisateur pour un procrastinateur passif :
- Sophie, étudiante en architecture, doit rendre un projet important dans quelques jours mais a du mal à trouver la motivation pour commencer. Elle se souvient de la stratégie qu'elle a développée lors de ses entretiens : diviser les grandes tâches en plus petites parties pour les rendre plus gérables. Elle commence par une petite partie du projet et se concentre uniquement sur celle-ci. Cette stratégie lui permet de se sentir moins submergée et d'augmenter sa persévérance. Elle se sent fière de sa première petite avancée et cela la motive à continuer.
- Pierre, travailleur indépendant en marketing, doit rendre un rapport important dans deux semaines mais n'a pas encore commencé à travailler dessus. Il a tendance à repousser les tâches importantes et est stressé à l'idée de ne pas être capable de finir à temps. Il se souvient de la stratégie qu'il a développée lors de ses entretiens : établir des échéances précises pour chaque tâche et se fixer des objectifs clairs pour éviter de reporter le travail jusqu'à la dernière minute. Il établit alors un plan de travail détaillé avec des échéances pour chaque tâche à accomplir. Cela l'aide à se sentir moins submergé par la tâche globale et plus motivé à travailler. Il peut ainsi suivre son plan étape par étape, sans se laisser distraire par des tâches moins importantes ou des imprévus, et réussir à rendre son rapport à temps.
Scénarisation des stratégies
Le site Proctivate : Procrastination Active et Passive - Projet de Mémoire (unige.ch)
Méthode de présentation des stratégies aux participants
Dans chaque canal Discord, les 4 participants peuvent consulter un ensemble de ressources et discuter entre eux sur leurs réussites, leurs échecs, leurs difficultés rencontrés dans la réalisation de leur MOOC, etc.
Les participants pourront également discuter avec un assistant IA personnel (sur un canal dédié dans le serveur Discord ou en message privé) codé en Python et relié à la dernière intelligence artificielle de Open AI : GPT4.
Proctibot propose également comme fonctionnalité de lancer des timer Proctidoro et de récolter les statistiques sur le nombre d'heures étudiées en utilisant le timer Proctidoro depuis le début.
Les stratégies utilisées par les 4 participants ont été formatées selon une des solutions proposées lors de la phase de co-conception de solution proposée par Marie et Pierre: La bande dessinée.
5 planches BD par type de stratégies ont ét éréalisées afin d'inciter les utilisateurs à prendre connaissance des différentes stratégies supposées les aider à gérer leur procrastination dans la réalisation de leur MOOC. Le format BD utilisé est un format court (micro-learning), sensibilisant à l'utilisation de stratégies, où un ou plusieurs personnages interagissent et expriment leur émotions et leurs stratégies pour lutter contre la procrastination. Ci-dessous les 5 planches conçues à l'aide de Figma, Midjourney et GPT4 à destination des procrastinateurs passifs :
Planches de BD : A Meditative Journey, Tome 1 à 5.
---
Chacune de ces planches sont partagées sur le Discord Proctivate auquel ont accès les 4 participants.
Les ateliers de conception participative :
Impliquer les utilisateurs dans la co-création de solutions
Les ateliers de conception participative ont été choisis comme méthode d'investigation pour cette étude afin d'impliquer directement les procrastinateurs dans le processus de création et de développement de solutions pour surmonter leurs défis. En adoptant une approche collaborative et centrée sur l'utilisateur, il est possible d'obtenir des résultats plus pertinents et adaptés aux besoins et aux préférences des personnes concernées. Les objectifs de cette phase de co-conception sont multiples : impliquer les participants dans le processus créatif, favoriser l'échange d'idées et d'expériences, et co-créer des solutions qui tiennent compte des besoins et des contraintes des différents types de procrastinateurs.
Pertinence des ateliers de conception participative
L'utilisation des ateliers de conception participative dans le cadre de cette étude présente plusieurs avantages. Tout d'abord, elle permet d'impliquer activement les participants dans le processus de recherche et de développement de solutions, en s'appuyant sur leurs connaissances, leurs compétences et leurs expériences personnelles. Cette approche favorise l'engagement et la motivation des participants, et leur permet de contribuer à la création de solutions qui répondent à leurs besoins spécifiques et à leurs attentes.
De plus, les ateliers de conception participative offrent un environnement propice à la collaboration et à l'échange d'idées entre les participants, ce qui favorise la créativité et l'innovation. En travaillant ensemble, les participants peuvent partager leurs expériences et leurs points de vue, et découvrir de nouvelles perspectives et approches pour résoudre leurs problèmes de procrastination. Cela permet également de mieux comprendre les défis auxquels sont confrontés les différents types de procrastinateurs et d'identifier les solutions les plus appropriées pour chacun d'eux.
Enfin, les ateliers de conception participative permettent de valider et d'affiner les stratégies et les solutions développées lors des phases précédentes de l'étude, notamment la phase de recherche utilisateur et l'analyse de la littérature scientifique. Les participants peuvent tester et évaluer les solutions proposées, et donner leur avis sur leur efficacité et leur pertinence. Cela permet d'ajuster et d'améliorer les solutions en fonction des retours d'expérience des utilisateurs, et de s'assurer qu'elles répondent aux besoins réels des personnes concernées.
Impact attendu des ateliers de conception participative
En impliquant les procrastinateurs dans la co-création de solutions lors des ateliers de conception participative, il est possible d'obtenir des résultats plus adaptés et efficaces pour surmonter la procrastination active et passive. Les participants pourront mettre en œuvre ces solutions dans leur vie quotidienne, et évaluer leur impact sur leur gestion du temps et leur productivité. En outre, les enseignements tirés de ces ateliers pourront être utilisés pour développer des recommandations et des stratégies qui pourront être mises en œuvre par d'autres personnes confrontées à des problèmes similaires de procrastination.
Participants
- Sophie, étudiante en architecture.
- Lucas, ingénieur en logiciel.
- Marie, enseignante de français.
- Pierre, travailleur indépendant en marketing.
- Amandine, étudiante en psychologie.
- David, travailleur en gestion des stocks.
Planning
Jour 1 :
Matinée :
- 9h00-9h30 : Accueil et présentation de l'atelier
- Objectifs et déroulement de l'atelier
- Présentation des participants et constitution des groupes (mixés en ayant une personne issue du milieu éducatif et une du milieu professionnel) :
- Groupe 1 : Sophie et Lucas
- Groupe 2 : Marie et Pierre
- Groupe 3 : Amandine et David
- 9h30-10h00 : Présentation des résultats de la phase de co-problématisation et d'empathie
- Introduction aux personas et parcours d'utilisateurs créés lors de cette phase
- 10h00-12h00 : Phase de recherche et d'idéation
- Brainstorming en groupe (3x2) pour générer des idées de solutions
- Mise en commun des idées et sélection de trois idées par groupe
Après-midi :
- 14h00-16h00 : Phase de prototypage rapide : chaque groupe concoit trois prototypes anticipés.
- Chaque groupe réalise un prototype rapide pour chacune de leurs trois idées sélectionnées
- Les prototypes peuvent être des croquis, des maquettes en papier, ou des storyboards
- 16h00-17h30 : Présentation des prototypes et feedback
- Chaque groupe présente ses prototypes aux autres
- Les participants donnent des retours constructifs et posent des questions
- 17h30-18h00 : Sélection de l'idée finale pour chaque groupe
- Chaque groupe choisit l'idée qu'ils vont développer le jour suivant en tenant compte des retours
Jour 2 :
Matinée :
- 9h00-9h30 : Récapitulatif de la première journée et présentation des objectifs de la journée
- 9h30-12h00 : Phase de développement des solutions
- Chaque groupe travaille sur l'amélioration de leur idée finale et la réalisation d'un prototype plus abouti
Après-midi :
- 14h00-16h00 : Finalisation des prototypes et préparation des présentations
- Chaque groupe peaufine son prototype et prépare une présentation pour le partager avec les autres
- 16h00-17h30 : Présentations finales et discussion
- Les groupes présentent leurs solutions, y compris la bande dessinée du groupe 2
- Les participants échangent des idées et des retours sur les solutions proposées
- 17h30-18h00 : Clôture de l'atelier et planification des prochaines étapes
- Récapitulation des résultats et des apprentissages de l'atelier
- Discussion sur les prochaines étapes pour continuer à développer et mettre en œuvre les solutions
Les groupes ont été constitués de manière à ce que chaque groupe puisse avoir un acteur encore présent ou travaillant dans le monde de l’éducation (étudiant ou enseignant) et un acteur en dehors du système éducatif afin d’avoir des points de vue potentiellement opposés quant à la gestion de la procrastination.
Les trois groupes ont travaillés ensemble pour développer des solutions uniques pour réduire la procrastination active et passive grâce à l'impulsivité, tout en tenant compte des personas et des parcours d'utilisateurs déjà créés.
Les retours d'expérience des utilisateurs potentiels et des experts du domaine pourront être sollicités pour améliorer davantage les solutions proposées.
Les participants travailleront ensemble, en tirant parti de leurs compétences et de leurs expériences diverses pour créer des solutions innovantes et adaptées à leurs personas et parcours d'utilisateurs tout en étant guidés par le manager de l’atelier, à savoir moi-même.
Résultats des ateliers
Sophie et Lucas - L’application web
Sophie et Lucas ont commencé par analyser les problèmes liés à la procrastination active et passive et ont identifié les besoins spécifiques des utilisateurs. Ils ont discuté des différentes approches pour aborder ces problèmes et ont pris en compte les avantages et les inconvénients de chaque solution. Ils ont également examiné les tendances actuelles et les outils disponibles pour aider à lutter contre la procrastination.
Après avoir pesé les différentes options, ils ont conclu qu'une application web serait la meilleure solution pour leur projet. Ils ont estimé qu'une application web serait facilement accessible pour un large public, pourrait être utilisée sur plusieurs appareils et serait facile à mettre à jour et à améliorer en fonction des retours des utilisateurs.
Leur pitch à la fin de la première journée était le suivant :
"Bonjour à tous, nous sommes Sophie et Lucas, et nous avons travaillé sur une solution pour aider à réduire la procrastination active et passive. Nous avons décidé de développer une application web, car elle offre une accessibilité et une flexibilité optimales pour les utilisateurs.
Notre application, que nous avons nommée 'ProAct', comprend plusieurs fonctionnalités clés pour aider les utilisateurs à mieux gérer leur temps et à surmonter la procrastination. Parmi ces fonctionnalités, nous avons :
- Un gestionnaire de tâches intuitif qui permet aux utilisateurs de planifier, de prioriser et de suivre leurs tâches et leurs projets.
- Des techniques de gestion du temps, telles que la méthode Pomodoro, pour encourager la concentration et la productivité.
- Des ressources éducatives et des conseils pour aider les utilisateurs à comprendre et à surmonter les causes de la procrastination active et passive.
- Des rappels et des notifications personnalisables pour inciter les utilisateurs à rester engagés et à progresser dans leurs tâches.
- Un système de récompenses et de suivi des progrès pour motiver les utilisateurs et renforcer les comportements positifs.
Nous pensons que ProAct peut offrir une solution complète et personnalisée pour aider les personnes qui souffrent de procrastination à reprendre le contrôle de leur temps et à améliorer leur productivité. Merci de votre attention et n'hésitez pas à nous poser des questions ou à partager vos suggestions."
Marie et Pierre - La bande dessinée
Marie et Pierre ont commencé par analyser les problèmes liés à la procrastination active et passive et ont identifié les besoins spécifiques des utilisateurs. Ils ont discuté des différentes approches pour aborder ces problèmes et ont pris en compte les avantages et les inconvénients de chaque solution. Ils ont également examiné les tendances actuelles et les outils disponibles pour aider à lutter contre la procrastination.
Après avoir pesé les différentes options, ils ont conclu qu'une bande dessinée courte en 4 épisodes serait la meilleure solution pour leur projet. Ils ont estimé qu'une bande dessinée pourrait être un moyen engageant et amusant de présenter des stratégies pour surmonter la procrastination, tout en étant facilement accessible et compréhensible pour un large public.
Leur pitch à la fin de la première journée était le suivant :
"Bonjour à tous, nous sommes Marie et Pierre, et nous avons travaillé sur une solution pour aider à réduire la procrastination active et passive. Nous avons décidé de créer une bande dessinée courte en 4 épisodes, car elle offre une approche engageante et amusante pour présenter des stratégies et des astuces pour surmonter la procrastination.
Notre bande dessinée, intitulée 'Les Aventures de Procrastino', suit un personnage principal, Procrastino, qui lutte contre la procrastination active et passive. Tout au long des 4 épisodes, Procrastino découvre et met en pratique différentes stratégies et astuces pour surmonter la procrastination, tout en faisant face à des défis et des situations qui mettent à l'épreuve sa détermination et sa capacité à gérer la procrastination.
Les lecteurs pourront s'identifier aux défis de Procrastino et découvrir des solutions réalistes et applicables pour améliorer leur gestion du temps et leur productivité. Nous pensons que 'Les Aventures de Procrastino' peuvent offrir une solution engageante et accessible pour aider les personnes qui souffrent de procrastination à reprendre le contrôle de leur temps et à améliorer leur productivité. Merci de votre attention et n'hésitez pas à nous poser des questions ou à partager vos suggestions."
Marie et Pierre créant le scénario de leur bande dessinée à l’aide de bloc en bois.
Premiers coups de crayons de Marie et Pierre sur la bande dessinée donnant la direction artistique souhaitée
Amandine et David - Le jeu de plateau
Amandine et David ont commencé par analyser les problèmes liés à la procrastination active et passive et ont identifié les besoins spécifiques des utilisateurs. Ils ont discuté des différentes approches pour aborder ces problèmes et ont pris en compte les avantages et les inconvénients de chaque solution. Ils ont également examiné les tendances actuelles et les outils disponibles pour aider à lutter contre la procrastination.
Après avoir pesé les différentes options, ils ont conclu qu'un jeu de plateau imprimé avec une imprimante 3D serait la meilleure solution pour leur projet. Ils ont estimé qu'un jeu de plateau pourrait offrir une expérience ludique et interactive pour les utilisateurs, tout en les aidant à apprendre et à pratiquer des stratégies pour surmonter la procrastination.
Leur pitch à la fin de la première journée était le suivant :
"Bonjour à tous, nous sommes Amandine et David, et nous avons travaillé sur une solution pour aider à réduire la procrastination active et passive. Nous avons décidé de créer un jeu de plateau imprimé avec une imprimante 3D, car il offre une expérience ludique et interactive pour les utilisateurs, tout en les aidant à apprendre et à pratiquer des stratégies pour surmonter la procrastination.
Notre jeu, intitulé 'Procrastination Master', emmène les joueurs dans un parcours où ils doivent gérer leur temps et leurs ressources pour atteindre leurs objectifs tout en évitant les pièges de la procrastination. Le jeu comprend plusieurs éléments clés pour aider les joueurs à mieux comprendre et à surmonter la procrastination active et passive, tels que :
- Des défis et des scénarios basés sur des situations réelles de procrastination, qui permettent aux joueurs de s'identifier aux problèmes et de découvrir des solutions concrètes.
- Des cartes stratégies qui offrent des conseils et des astuces pour lutter contre la procrastination, encourager la concentration et la productivité.
- Un système de récompenses et de pénalités pour motiver les joueurs à adopter des comportements positifs et à éviter la procrastination.
- Un élément de coopération et de compétition entre les joueurs pour renforcer l'apprentissage et l'engagement.
Nous pensons que 'Procrastination Master' peut offrir une solution divertissante et éducative pour aider les personnes qui souffrent de procrastination à améliorer leur gestion du temps et leur productivité. Merci de votre attention et n'hésitez pas à nous poser des questions ou à partager vos suggestions."
Plateau réalisé avec des legos afin de visualiser les règles du jeu, par Amandine et David
Solution retenue dans le cadre du mémoire
Pour une première solution, suite aux présentations des différents groupes et à une discussion approfondie entre les participants et les organisateurs de l'atelier de conception participative, il a été décidé de retenir la solution de la bande dessinée courte pour le mémoire. Plusieurs raisons ont motivé ce choix :
- Possibilités techniques : La réalisation d'une bande dessinée est plus facilement réalisable dans le cadre du mémoire, ne nécessitant pas de compétences techniques spécifiques en développement web ou en impression 3D.
- Ressources matérielles : La bande dessinée peut être conçue et produite avec des ressources matérielles limitées, telles que des outils de CAO gratuits.
- Potentiel de communication : La bande dessinée est un moyen de communication visuel et narratif puissant qui permet de transmettre des messages et des idées de manière claire et engageante. Les personnages et les situations présentés dans la bande dessinée peuvent aider les lecteurs à s'identifier aux problèmes de procrastination et à découvrir des stratégies pour les surmonter.
- Facilité de diffusion : La bande dessinée peut être facilement partagée et diffusée, que ce soit sous forme imprimée ou numérique, facilitant ainsi la transmission des connaissances et des stratégies pour lutter contre la procrastination à un large public. En l’occurence, dans le cadre du mémoire, la bande dessinée sera diffusée dans un premier temps de manière numérique.
Les autres solutions proposées par les groupes - l'application web et le jeu de plateau imprimé avec une imprimante 3D - ont été conservées et seront potentiellement utilisées dans le cadre de futures recherches associées à ce projet. Leur potentiel d'impact et d'innovation dans le domaine de la lutte contre la procrastination a été reconnu, et il est prévu de les explorer davantage et de les développer en complément de la solution de la bande dessinée.
De plus, il est important de noter que la bande dessinée sera réalisée en utilisant Midjourney, une intelligence artificielle (IA) avancée capable de générer des images. Cette approche présente un intérêt particulier pour le mémoire, étant donné qu'il est réalisé au sein du laboratoire TECFA (Technologies de la Formation et de l'Apprentissage). Le recours à l'intelligence artificielle pour concevoir du contenu pédagogique ludique et attractif constitue un aspect novateur et pertinent pour le projet.
L'utilisation de Midjourney permettra non seulement de faciliter et d'accélérer la création des illustrations de la bande dessinée, mais aussi d'explorer les possibilités offertes par l'IA dans le domaine de l'éducation et de la formation. En documentant comment Midjourney est utilisé pour concevoir la bande dessinée, le mémoire contribuera à enrichir les connaissances sur les méthodes et les outils technologiques innovants pouvant être employés pour développer des ressources pédagogiques efficaces et engageantes.
Cette approche confère une dimension supplémentaire au mémoire et souligne l'importance de l'innovation technologique dans le développement de solutions pour lutter contre la procrastination et améliorer l'apprentissage.
Méthode
Participants :
L'étude sera menée auprès d'un échantillon de ~70 étudiants universitaires âgés de 18 à 35 ans, recrutés par l'intermédiaire d'annonces dans les médias sociaux et dans les universités locales. Les participants seront inclus s'ils remplissent les critères d'inclusion suivants : être inscrits dans un programme de cycle universitaire et avoir la capacité de comprendre les instructions et de remplir les questionnaires en français. Les participants volontaires donneront leur consentement éclairé par écrit avant de participer à l'étude.
Plan expérimental :
En phase 1
Les participants rempliront trois échelles de mesure en ligne sur Qualtrics. La première échelle est l'UPPS-P Short (2014), qui évalue les différentes dimensions de l'impulsivité (urgency, perseverance, premeditation, sensation seeking) sur une échelle de Likert en cinq points. La seconde est l'Active Procrastination Scale (APS), qui mesure la procrastination active, c'est-à-dire la tendance à reporter intentionnellement les tâches afin de les réaliser sous pression, également sur une échelle de Likert en cinq points. La troisième échelle est la Pure Procrastination Scale (PPS), qui mesure la procrastination passive, à savoir l'incapacité à commencer ou à terminer une tâche, sur une échelle de Likert en cinq points. Les échelles APS et PPS sont disponibles en français et ont fait l'objet de traductions et de validations pour une utilisation auprès d'étudiants universitaires.
Les participants seront ensuite répartis en deux groupes selon leur score aux échelles APS et PPS. Les participants dont le score est supérieur à la moyenne à l'APS seront considérés comme non procrastinateurs actifs, tandis que les participants dont le score est supérieur à la moyenne à la PPS seront considérés comme procrastinateurs passifs.
En phase 2
La phase 2 est décomposée en deux semaines.
Seuls 4 participants issus de la phase 1 (2 procrastinateurs actifs et 2 procrastinateurs passifs sélectionnés aléatoirement parmis les participants ayant obtenus un score supérieur à la moyenne pour chaque test) seront amenés à suivre un MOOC de leur choix selon une liste préétablie. Chaque MOOC proposé est d'une durée de 15 heures et doit être complété à 100% sur une période de 2 semaines.
Cette seconde phase propose l’utilisation d’une méthode expérimentale reposant sur le paradigme du "Multiple Baseline Design" pour évaluer l'effet de stratégies cognitivo-comportementales facilitant la gestion de l’impulsivité. Il est avancé dans cette étude que l’utilisation de ce type de stratégiesfaciliterait la gestion de la procrastination.
La méthode du multiple baseline design consiste à mesurer le comportement ou la performance d'un sujet sur une tâche donnée avant d'introduire un traitement spécifique. Le comportement ou la performance est ensuite observé après l'introduction du traitement pour voir s'il y a eu une modification. Ce processus est répété pour plusieurs sujets ou situations différentes pour s'assurer que les résultats observés sont dus au traitement et non à d'autres facteurs. Cette approche permet de générer des données solides et de maximiser la fiabilité des résultats obtenus.
Pendant la première semaine de complétion de ce MOOC, les participants devront indiquer sur un questionnaire reçu par mail via Qualtrics leur taux de complétion du MOOC (0-100%) chaque jour pendant 7 jours afin de mesurer si leur taux de complétion suit une courbe exponentielle comme décrit dans la Temporal Motivation Theory. De même ils renseigneront leur valence émotionnelle (humeur) sur une échelle de Lickert en 5 points (Très négative, Négative, Neutre, Positive, Très Positive) afin de mesurer si le type de procrastination (actif / passif) est bien corrélé à une urgence face aux émotions qui leur est propre (émotions négatives ou positives)
Pendant la deuxième semaine, les participants devront faire la même chose que la première semaine à l'exception que des stratégies de remédiation à l'impulsivité seront données aux participants, qu'ils devront suivre afin de réduire leur procrastination:
- 1 procrastinateur actif recevra des stratégies de remédiation à l'impulsivité initialement prévues pour les procrastinateurs actifs.
- 1 procrastinateur actif recevra des stratégies de remédiation à l'impulsivité initialement prévues pour les procrastinateurs passifs.
- 1 procrastinateur passif recevra des stratégies de remédiation à l'impulsivité initialement prévues pour les procrastinateurs passif.
- 1 procrastinateur passif recevra des stratégies de remédiation à l'impulsivité initialement prévues pour les procrastinateurs actifs.
Dans la mesure où les stratégies proposées n'ont jamais été testées selon le type de procrastinateur, le croisement des stratégies utilisées permettra de visualiser si une différence peut être observée.
Instruments de mesure :
Trois échelles de mesure en ligne sur Qualtrics :
- UPPS-P Short (2014), qui évalue les différentes dimensions de l'impulsivité (urgency, perseverance, premeditation, sensation seeking) sur une échelle de Likert en cinq points.
- Active Procrastination Scale (APS), qui mesure la procrastination active, sur une échelle de Likert en cinq points.
- Pure Procrastination Scale (PPS), qui mesure la procrastination passive, sur une échelle de Likert en cinq points.
Les échelles APS et PPS sont disponibles en français et ont fait l'objet de traductions et de validations pour une utilisation auprès d'étudiants universitaires.
Un questionnaire réalisé sur Qualtrics mesurant :
- Leur taux de complétion du MOOC (0-100%) chaque jour pendant 7 jours.
- Leur humeur (valence émotionnelle) sur une échelle de Lickert en 5 points (Très négative, Négative, Neutre, Positive, Très Positive).
Matériel supplémentaire :
- MOOC au choix du participant d'une durée de 15 heures, d'après une liste de 10 MOOC à réaliser sur le site OpenClassroom :
- Développez votre réseau professionnel
- Construisez un business plan
- Déployez votre formation en blended learning
- Travaillez efficacement en équipe
- Concevez votre réseau TCP/IP
- Initiez-vous au marketing digital
- Réalisez un test d'intrusion web
- Initiez-vous au Machine Learning
- Apprenez à programmer en C
- Apprenez à programmer en Java
- Exercices et stratégies de remédiation à l'impulsivité selon le profil procrastinateur :
- Procrastinateurs passifs
- Gestion des objectifs
- Gestion du temps
- Gestion des pensées négatives
- Pleine conscience
- Auto-observation
- Stratégies d'auto-compassion
- Procrastinateurs actifs
- Gestion des objectifs
- Gestion du temps
- Pleine conscience
- Auto-observation
- Procrastinateurs passifs
Plan d'analyse des données
Description des variables d'intérêt
Les variables d'intérêt pour cette étude sont les mesures de procrastination, d'impulsivité et de valence émotionnelle. La procrastination sera mesurée à l'aide de l'échelle de procrastination APS (active procrastination scale) et PPS (pure procrastination scale), l'impulsivité sera mesurée à l'aide de l'échelle UPPS-P Short et la valence émotionnelle sera mesuré à l'aide d'une échelle de lickert en 5 points de très négative à très positive. L'évolution du taux de complétion du MOOC, auto-rapporté, sur une échelle continue de 0 à 100 sera également mesuré sur les deux semaines de la phase 2 de l'étude.
Hypothèses statistiques
Nous prévoyons que les scores de procrastination et d'impulsivité seront positivement corrélés entre eux, ce qui signifie que les participants qui ont des scores élevés de procrastination ont également des scores élevés d'impulsivité. Nous prévoyons également que les procrastinateurs actifs scorent plus haut sur les dimensions "Sensation Seeking" et "Urgency" de l'impulsivité selon l'UPPS-P. En revanche les procrastinateurs passifs scoreraient plus haut sur les dimensions "Premeditation (lack of)", "Perseverance (lack of)" et "Urgency" de l'impulsivité selon l'échelle UPPS-P.
Nous prévoyons également que l'utilisation de stratégies de remédiation à l'impulsivité augmente significativement la vitesse de complétion d'une tâche et dépasse la vitesse indiquée par la Temporal Motivation Theory.
Procédure de traitement des données :
Les données recueillies seront analysées à l'aide du logiciel Jamovi. Des analyses descriptives seront réalisées pour étudier les caractéristiques de l'échantillon. Les relations entre les différentes dimensions de l'impulsivité et les échelles de procrastination (APS et PPS) seront examinées à l'aide de corrélations de Pearson et de régressions multiples. Les tests de significativité seront réalisés à un niveau de confiance de 95 %. Enfin, une analyse de variance (ANOVA) sera réalisée pour évaluer l'effet des techniques de TCC sur la vitesse d'évolution du taux de progression autorapporté par les participants, en comparant les résultats entre les deux groupes (procrastinateurs actifs vs. procrastinateurs passifs). Les hypothèses seront testées à un niveau de signification de p < 0,05.
Éthique
L'étude respectera les normes éthiques en matière de recherche en psychologie.
Les participants seront informés de manière complète et claire sur le but de l'étude, les procédures, les risques et bénéfices potentiels de leur participation et leur droit de se retirer à tout moment de l'étude sans conséquence.
Pour garantir la protection des participants, leurs données seront stockées de manière sécurisée et confidentielle. Les résultats de l'étude seront présentés de manière agrégée et anonyme pour protéger l'identité des participants.
Les données seront sécurisées en utilisant des identifiants numériques uniques pour chaque participant, en veillant à ce que les données soient stockées dans un emplacement protégé par un mot de passe. Les données seront également stockées sur un ordinateur protégé par un pare-feu et un logiciel antivirus.
Les données seront anonymisées en supprimant toutes les informations d'identification personnelles des participants dans les fichiers de données. Les données seront conservées pendant la durée de l'étude et seront détruites après l'analyse.
Les risques potentiels pour les participants sont minimes. Les seuls risques possibles sont une fatigue ou une lassitude due à la durée de l'étude (2 semaines). Cependant, nous prendrons des mesures pour minimiser ces risques en permettant aux participants de prendre des pauses fréquentes et en leur fournissant des instructions claires pour effectuer les tâches.
Niveau de gravité des risques potentiels : faible.
Les risques pour les participants sont minimes. Les bénéfices potentiels de leur participation comprennent une meilleure compréhension de leur propre procrastination et impulsivité, ainsi que des stratégies pratiques pour mieux les gérer.
Avant de participer à l'étude, les participants seront informés des procédures, des risques et des bénéfices potentiels de leur participation. Ils devront donner leur consentement éclairé par écrit avant de participer à l'étude. Ils seront libres de se retirer de l'étude à tout moment sans aucune conséquence.
Résultats attendus
Sur la base des hypothèses formulées, nous prévoyons que les résultats de cette étude montreront une amélioration significative dans la vitesse de complétion d'une tâche en référence à celle indiquée par la Temporal Motivation Theory (courbe exponentielle du taux de complétion) induite par l'utilisation de stratégies adaptées au profil de chacun réduisant la manifestation des comportements impulsifs pendant la durée de l'étude.
Nous anticipons que, étant donné que le type de procrastination est continu plutôt que catégoriel, les stratégies conçues pour les procrastinateurs actifs aient un effet sur les procrastinateurs passifs, en raison des similarités dans les causes et les comportements associés à ces deux types de procrastination.
En revanche, nous ne prévoyons par une diminution, un ralentissement ni un stagnation de la vitesse de complétion de la tâche lors de la phase "Intervention".
Conclusion
La présente étude vise à examiner l'efficacité de diverses stratégies de gestion de l'impulsivité et de la procrastination chez des étudiants universitaires. Plus précisément, cette étude explore l'effet des stratégies adaptées pour les procrastinateurs actifs et passifs sur la réduction des comportements impulsifs et la régulation de la procrastination. Les résultats attendus de cette étude sont que les participants qui reçoivent des interventions adaptées à leur type de procrastination montreront une réduction significative des comportements impulsifs et une amélioration de la gestion de la procrastination.
Il convient de noter que cette étude comporte certaines limites. En raison de la nature auto-déclarée des comportements impulsifs et procrastinateurs, il est possible que les participants sous-estiment ou surestiment leurs comportements. En outre, la portée de cette étude se limite aux étudiants universitaires et ne peut être généralisée à d'autres populations.
Les perspectives futures pourraient inclure une étude longitudinale à plus grande échelle pour évaluer l'efficacité à long terme de ces stratégies et l'impact sur les résultats académiques. De plus, il pourrait être intéressant d'explorer les effets de ces stratégies sur d'autres domaines de la vie, tels que le travail ou les relations personnelles.
Les implications pour la recherche et la pratique sont que l'identification du type de procrastination et l'utilisation de stratégies adaptées peut aider à améliorer la gestion de l'impulsivité et de la procrastination chez les étudiants universitaires. Les résultats de cette étude pourraient contribuer à la mise en place de programmes de formation et d'interventions ciblant les étudiants pour améliorer leur réussite académique et leur bien-être psychologique.
En outre, cette étude vise également à développer une solution numérique, telle qu'une application mobile ou une application Web, pour aider les étudiants à gérer leur procrastination et leur impulsivité. Dans cette optique, un jeu plateau, conçu grâce à l'impression 3D, sera également envisagé afin de faciliter l'accès à cet outil pour les étudiants en environnements d'apprentissage hors ligne. En fournissant des stratégies pratiques et efficaces pour lutter contre la procrastination et l'impulsivité, cette étude peut contribuer à améliorer les performances académiques des étudiants et leur bien-être psychologique. Les limitations et les perspectives futures de cette étude seront également discutées, ainsi que les implications potentielles pour la recherche et la pratique.
Prototypage de solution
Proctivate
Logo
Catchphrase
"Transformez la procrastination en action avec Proctivate !"
Justifications
Proctivate reflète l’objectif de transformer la procrastination en action productive.
Le préfixe "proct-" vient du mot procrastination, qui est l'obstacle principal à la productivité, tandis que le suffixe "-vate" vient du mot "activate", qui suggère une action énergique pour passer à l'action.
De même, Proctivate sonne à l’oreille comme proactive (proactif en français), définissant un individu comme capable de créer ou contrôler une situation par anticipation plutôt que de simplement y répondre après qu'elle se soit produite de manière. L’individu, plutôt que prendre des mesures palliatives, use de solutions préventives à l’égard de sa procrastination. Proctivate est une invitation à agir, à passer à l'action et à atteindre ses objectifs. Les utilisateurs seront encouragés à être plus actifs et plus productifs, à gérer leur temps de manière plus efficace, et à surmonter les obstacles de la procrastination et de l'impulsivité à l’aide de stratégies adaptées et personnalisées.
Double identité
L’identité du logo de Proctivate met en avant sa double identité liant la procrastination à la proaction, l’inertie au mouvement. L’icone choisit reprend le “P” de Proctivate dans lequel figure une checkmark symbolisant la réalisation et la complétion d’une activité.
Double signification
La position de la checkmark au centre du “P” donne comme seconde interprétation l’apparence d’une horloge, symbolisant le temps, élément fondamental au centre des stratégies de remédiation à la procrastination proposées par Proctivate.
Couleurs
Le choix des couleurs dans le logo de Proctivate a été effectué pour transmettre des émotions et des significations clés pour l'application :
- Le orange vif (#FF950F) : cette couleur est associée à la vitalité, à l'énergie et à l'enthousiasme. Elle évoque l'idée d'optimisme et de motivation, ce qui est parfaitement adapté pour l'objectif de Proctivate, qui est d'aider les utilisateurs à passer à l'action et à devenir plus productifs.
- Le rouge vif (#FF5142) : cette couleur est associée à la passion, à l'urgence et à l'attention. Elle évoque l'idée de persévérance et de détermination, qui sont des éléments clés pour surmonter la procrastination. En utilisant cette couleur, le logo de Proctivate renforce l'objectif de l'application d'aider les utilisateurs à rester concentrés et à persévérer pour atteindre leurs objectifs.
- Le bleu foncé (#00095A) : cette couleur est associée à la sagesse, à la confiance et à la stabilité. Elle évoque l'idée de la pensée claire et organisée, ce qui est essentiel pour lutter contre la procrastination. En utilisant cette couleur, le logo de Proctivate renforce l'objectif de l'application d'aider les utilisateurs à être plus organisés et plus efficaces dans leur gestion du temps.
En fin de compte, les couleurs utilisées dans le logo de Proctivate ont été choisies pour renforcer l'objectif de l'application et communiquer les émotions clés associées à la productivité et à la gestion du temps.
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Bibliographie
- Liste des sources citées dans le protocole de recherche
Licence
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