« Compétences numériques collaboratives » : différence entre les versions

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#Prendre conscience de son environnement
#[[Prendre conscience de son environnement]]
#Donner du sens à son travail
#Donner du sens à son travail
#Participer à la construction de son environnement, de sa communauté
#Participer à la construction de son environnement, de sa communauté

Version du 14 août 2024 à 20:52

Voir aussi : Compétences et Innovation dans les tiers lieux collaboratifs

Créé par : Utilisatrice:Valerie

Introduction

Le socle de compétences présentées ici a pour but d'alimenter une plateforme numérique open source servant de guide pour accompagner les communautés d’acteurs.trices évoluant dans le domaine de la fabrication numérique à améliorer et évaluer leurs performances collaboratives.

Bien plus qu'un simple espace en ligne, cet outil numérique veut être un véritable catalyseur de production et de partage de savoirs autour du Numérique Social ! Elle s’inspire d’un modèle d’organisation de travail particulier nommé kolòn qui incarne une philosophie de travail basée sur l’économie de partage, l’entraide, la collaboration, l’engagement mutuel, l’accompagnement, le mentorat et la réciprocité. Le mode de fonctionnement en kolòn est une pratique qui définit les modalités d'intégration et de participation d’un groupe d’acteurs professionnels à la vie de leur communauté ainsi que le processus de construction et de fonctionnement en réseau (Payen Jean Baptiste, 2022). Le terme kolòn désigne à la fois la structure de groupe mais aussi le collaborateur de confiance avec qui on travaille : quand un technicien intègre un nouveau sur le marché il joue le rôle de médiateur et se charge de le familiariser à la culture de la communauté.

Description

Ces compétences sont donc insérées dans un contexte particulier de fonctionnement qui influence à son tour les types de savoirs qui émergent. Ces savoirs quant à eux représentent des savoirs fondamentaux relatifs au mode de travail en réseau et en communauté de pratique dans les tiers lieux collaboratifs. Ils ont été pour la plupart acquis dans un processus dynamique comprenant le développement de la capacité à : s’autoformer, à s’orienter et s’organiser en prenant conscience de ses capacités et de ses limites, à organiser son travail avec les autres, à prendre conscience de son environnement et participer à son développement.

Ces compétences se définissent à partir des verbes d’action comme s’associer, réseauter, collaborer, s’engager, participer etc. L’ensemble de ces savoirs, regroupés sous des catégories de compétences précises constituent un socle visant l’identification et la reconnaissance des compétences nécessaires pour l’atteinte de performance collective dans le travail en communauté de pratique selon le mode de fonctionnement en kolòn. Ce socle de savoirs construit, sert de cadre de référence des compétences à acquérir pour fonctionner dans ces communautés. Il met en évidence les différentes dimensions de savoirs comprenant d’un côté:

  1. les modes de co-constructions et de co-production des savoirs dans l’usage et l’appropriation des technologies numériques
  2. les processus collectifs de développement des communautés dans lesquelles s’insèrent les compétences acquises.

Chacune de ces catégories comprend différentes dimensions de savoirs. Ces dimensions sont interreliées et leur ordre d’apparition n’implique pas une hiérarchisation entre elles. Les compétences expliquées sont liées aux contraintes d’auto-organisation, d’auto-gestion du contexte de travail et se manifestent à travers les activités des acteurs, leur degré d’engagement, d’autonomie et d’adaptation face à ces contraintes. Ces compétences transversales s’acquièrent dans le contexte de travail et tout au long du parcours de développement professionnel (Tardif & Dubois, 2013).

Cette représentation des modes d’acquisition et de développement de compétences dans l’usage et l’appropriation des technologique numériques invite à considérer l’interconnexion existante entre les technologies que nous utilisons, les pratiques développées avec et autour de ces technologies et le développement des communautés.

Catégorie 1 : modes de construction et de production de savoirs dans l’usage et l’appropriation des technologies numériques

Cette première catégorie se décline en quatre dimensions qui présentent les compétences mobilisées par les acteurs pour produire et partager les savoirs et savoir-faire nécessaires à l’exercice de leur métier. Les quatre dimensions citées font ressortir d’abord un ensemble de compétences clés portant sur la manière de faire émerger les savoirs et atteindre les objectifs de réalisation de tâches : elles ont à la base les tests, les expérimentations, les processus de prise de décision, d’identification, d’évaluation et de résolution de problèmes pour la connaissance des objets numériques (leur fonctionnement, leurs propriétés, leurs modes de réparation …) et aussi leur usage. Ces démarches comprennent également des dimensions, créatives, réflexives et métacognitives dans les processus de réinvention, d’exploration, de raisonnement critique tout comme des compétences relationnelles pour l’utilisation et la gestion des ressources, la production et le partage des savoirs.

Dimensions

  1. Savoir créer des savoirs
  2. Faire preuve de créativité et d’innovation
  3. Accompagner – Former et apprendre avec les autres
  4. Savoir explorer, traiter, analyser et se rappeler les informations

Catégorie 2 : les processus collectifs de développement des communautés

Cette deuxième catégorie se décline en trois dimensions et aborde le développement des compétences dans les communautés de réparation de technologies numériques sous l'angle des savoirs mobilisés à travers les pratiques structurant le milieu de travail. L'analyse met en évidence que la construction du milieu est soutenue par des dimensions sociales comme l'entraide, la participation et l'engagement, la prise de conscience de son milieu, le savoir-apprendre en interaction avec autrui. La structure informelle, non hiérarchisée, du milieu joue un rôle important dans l'organisation et l'orientation des pratiques de développement et de partage de compétences. Elle offre une ouverture propice à l'exploration de savoirs diversifiés, à la formation de multiples associations selon les besoins des techniciens. Ces derniers évoquent souvent leur liberté d'action et de contrôle dans leur processus de développement professionnel. Le caractère autoorganisé du milieu de travail implique que les expériences d'apprentissage professionnel ne sont pas soumises à des directives institutionnelles mais dépendent du contrôle des techniciens sur leurs propre besoins de développement et de formation. Les savoirs acquis dans ce milieu ouvert et autorégulé favorisent leur application.

Dimensions

  1. Prendre conscience de son environnement
  2. Donner du sens à son travail
  3. Participer à la construction de son environnement, de sa communauté

Citations et licences

Licence

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Citations

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