Utilisateur:Delfine, Kim et Rachel/Peluche à émotions
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Introduction
Pour développer des dispositifs d’accompagnements scolaires - un but visé par la formation que nous suivons, à savoir le MALTT - , la connaissance du « rôle fonctionnel des émotions dans les activités d’apprentissage » est d’une utilité considérable. Compte tenu de cela et du peu de recherches menées sur le rôle de l’émotion chez l’enfant dans le cadre scolaire, il nous a semblé justifié de nous pencher sur ce sujet pour notre grand projet.
Le projet exposé ci-dessous est une peluche qui a pour objectif de soutenir l’expression des émotions chez les enfants en les visualisant avec des couleurs. La peluche fait partie intégrante d’une histoire qui sert à présenter aux enfants aussi bien les émotions de bases (vocabulaire) que l'utilisation du dispositif.
Nous commencerons par présenter brièvement les résultats des précédentes recherches menées sur ce sujet, puis nous nous intéresserons davantage à l’émotion comme objet d’étude ; et plus particulièrement à ce que Plutchik appelle la roue des émotions. Nous rendrons compte ensuite de l’analyse des besoins menée avant la création de notre dispositif, puis nous détaillerons les objectifs, la production et le contexte dans lequel il s’inscrit. Enfin, nous parlerons du test utilisateur mené, partagerons les résultats obtenus et discuterons de ceux-ci.
Problème
La gestion des émotions fait partie du développement affectif de tout être humain. Toutefois, celle-ci peut s'avérer difficile et il n'est pas rare d'être confronté à des enfants submergés par leurs propres émotions. Le dispositif décrit ci-dessous a donc pour objectif d'aider les enfants à mettre des mots sur ce qu'ils ressentent dans le but d'apprendre peu à peu à gérer leurs émotions.
État de l'art
Il s’avère qu’il n’y a pas de définitions consensuelle de l’émotion, mais qu’il est communément accepté de la considérer telle que Scherer la définit , c’est-à-dire “une réaction brève à des évènements de l’environnement qui comporte des composantes cognitives, physiologiques, motivationnelles, expressives et affectives” . Dans la même lignée, Sander dit aussi que l’émotion est “un processus rapide, focalisé sur un événement” ; mais lui précise qu’elle se caractérise par un mécanisme de déclenchement basé sur la pertinence d’une part , et qui façonne une réponse multiple (i.e., tendance à l’action, réaction autonome, expression et sentiment) d’autre part.
La roue des émotions
La roue des émotions est issue de Plutchik. Cette roue est composée de quatre émotions primaires que sont la joie (jaune), la tristesse (bleu), la colère (rouge) et la peur (vert). Ces émotions donnent lieu à d’autres émotions grâce aux mécanismes de mémoire de l’individu. Il s’agit de de la confiance, du dégoût, de l’anticipation et de la surprise. Cette roue est organisée par émotions opposées : joie/tristesse et colère/peur. La roue prévoit plusieurs intensité dans ces émotions et se combiner entre elles pour créer une nouvelle émotions.
Les émotions en contexte scolaire
Dans leur article emotions et cognition en classe, Cuisinier F. & Pons F. (2011) relèvent que, jusqu’en 2000, l’anxiété était l’émotion considérée comme principale dans le cadre scolaire et qu’elle était celle généralement investiguée. Or, il s’avérerait que, hormis le dégoût, les émotions ressenties dans le cadre scolaire seraient bien plus nombreuses (Pekrun, Goethe & Titz cité par Cuisinier F. & Pons.F, 2011) et qu’il ne s’agirait pas simplement de dissocier les émotions positives qui « faciliteraient » l’apprentissage des émotions négatives qui, elles, « [l’entraverait] ». En effet, d’une part, les résultats empiriques des expériences menées sur les adultes appellent à être moins catégoriques et, d’autre part, rien ne permettrait de tirer une telle conclusion chez l’enfant.
Dans le cadre de l’apprentissage, bien que l’on ne puisse appliquer cela aux enfants, on comprendrait davantage le fonctionnement de l’émotion grâce à la théorie contrôle-valeur de Pekrun. Celle-ci cible les émotions d’accomplissement qui sont liées à l’activité et au résultat de l’apprentissage. Pour Pekrun, la manière dont la situation est évaluée selon le contrôle et la valeur détermine les émotions ressenties : plus les apprenants se sentent en contrôle et plus ils sont susceptibles de ressentir des émotions positives et moins les apprenants se sentent en contrôle plus il devrait y avoir d’émotions négatives.
Conclusion
En consctruction
Cahier des charges
Contexte
A compléter
Public
A compléter
Analyse des besoins utilisateurs
Dans le cadre de notre grand projet, nous avons jugé utile de poser quelques questions à des parents portant sur les émotions éprouvés par leurs enfants en général - pas nécessairement dans le cadre scolaire - , et ce afin de jauger le besoin de matérialiser les émotions de ces derniers.
Pour ce faire, nous avons sollicité dans le courant du mois de novembre trois mamans ayant des enfants de 6 à 8 ans (total de 5 enfants). Une maman parmi ces trois ne nous a pas répondu. Nous avons posés trois questions à chaque maman et 2 questions directement aux enfants. Nous commencerons d’abord par présenter les questions posées aux parents, puis nous discuterons brièvement de leurs réponses.
Les questions posées aux parents étaient les suivantes :
- La dernière fois que votre enfant a une émotion difficile à gérer, quelle était la difficulté principale? Et la plus grande réussite ?
- Quelles sont vos techniques dans ces moments-là ?
- Quoi d’autre aimeriez-vous avoir à disposition ?
Pour la première question, la majorité d’entre elles citent comme difficulté principale liée à la gestion de l’émotion de l’enfant l’incapacité d’aider leur enfant, de le calmer pour lui permettre d’exprimer ses émotions. Elles ajoutent que lorsqu’elles-même éprouvent une émotion forte, la gestion du tout est encore plus ardue. Elles considèrent comme grande réussite la possibilité de mettre des mots sur les émotions et d’exprimer les choses qui doivent changer. L’utilisation d’une peluche est déjà efficace : l’enfant parle à la peluche et en rediscute avec la mère après. Puis, pour la seconde question et troisième questions, elles énumèrent toutes le fait de rester calme, d’écouter, de reformuler les propos de l’enfant et de le questionner. Une maman a exprimé le désir d’avoir une baguette magique.
Les questions posées aux enfants étaient les suivantes :
- Quand tu as une émotion forte qui arrive, qu’aimerais-tu faire ?
- Qu’est-ce qui t’aide à baisser l’intensité de l’émotion ?
Pour la première question, certains enfants expliquent que, lorsqu’une émotion forte surgit, ils aimeraient rester seuls et crier. D’autres aimeraient en parler (à leur maman par exemple) ou expliquer à l’adulte ce qu’ils doivent faire pour éviter que l’émotion continue à monter. Un enfant exprime le fait que l’adulte doit lui aussi se calmer sinon pour lui, c’est pas possible de se calmer. Pour la seconde question, ils répondent que, pour diminuer l’intensité de l’émotion, les enfants ont dit avoir besoin de crier et de pleurer. Pour eux, il faut aussi que l’adulte reste calme. Un enfant explique qu’il aime raconter le soir ses émotions à ses peluches de soucis mais qu’il ne les a pas à l’école.
Objectifs
Dans le but de répondre aux besoins exprimés dans l’analyse citée ci-dessus, Pluk est une peluche qui poursuit les deux objectifs suivants:
- Identifier des émotions en...
- liant émotion à une couleur
- liant intensité d'émotion et luminosité de la couleur
- Exprimer des émotions en...
- proposant un personnage de référence neutre à qui se confier
- utilisant un objet et/ou des mots
Le premier objectif répond à la nécessité exprimée aussi bien par les mamans que les enfants de mettre des mots sur les évènements en expliquant notamment le comment, c’est-à-dire, comment l’enfant se sent. En utilisant les couleurs et l’intensité, adultes et enfants ont la possibilité de se retrouver sur un vocabulaire commun, celui proposé dans la roue des émotions de Plutchik. La possibilité de cliquer sur plusieurs émotions permet d’ajouter la dimension de la pluralité des émotions pouvant être à la base de la difficulté d’expression.
Le deuxième objectif prend en compte la difficulté à exprimer des émotions. En effet, un enfant a exprimé le fait qu’en situation scolaire, il n’a autour de lui personne à qui se confier sereinement. Notre dispositif a donc pour objectif d’être utilisé comme une personne à part entière du groupe classe à qui l’enfant peut se confier. De plus, au lieu d'être obligé de parler, l’enfant peut simplement représenter son émotion que l’adulte pourra alors verbaliser et prendre en compte dans son attitude et ses actions.
Concernant le besoin de crier ou de pleurer, la peluche en elle-même ne répond pas à cela. Toutefois, le scénario pédagogique mis en place (c.f. scénario pédagogique) permettra de créer de l'intimité et au besoin de s’isoler dans le but de pouvoir exprimer et/ou évacuer l’émotion à sa manière.
Besoins et contraintes
A compléter
Présentation du projet
A compléter
Solution
Présentation
A compléter
Scénario pédagogique
Pluk est une peluche qui s’adresse à des élves de 1H à 4H soit ayant de 4 à 8 ans. Le scénario pédagogique se divise en plusieurs parties: l’histoire, la théorie des émotions et l’utilisation de la peluche.
La première étape consiste à présenter Pluk aux élèves par une histoire qui retrace son premier camps de vacances. Dans son périple, Pluk est amené à vivre différentes émotions voire plusieurs émotions en même temps. Le conteur raconte l’histoire à l’aide de la peluche dont le coeur s’illumine selon les émotions rencontrée. Cette étape continue avec le travail de l’histoire. Les élèves participent à différentes activité afin de s’approprier le contenu et le vocabulaire, telles que:
- remettre les images dans l’ordre
- lier une couleur à une émotion
- mimer une scénette et la faire deviner à la classe (etc.)
Suite à cette première étape, la peluche fait partie du groupe classe. L’enseignant propose aux élèves de lui créer un espace spécifiques auxquels tout le monde a accès. Ainsi, dès cette première étape effectuée, les élèves peuvent utiliser la peluche de manière libre.
La deuxième étape est une institutionnalisation des connaissances informelles acquises. De manière succincte, l’enseignant ou le parent peut présenter la roue de Plutchik (ou une roue de Plutchik simplifiée) en nommant les couleurs, l’intensité et les émotions y relatives.
La dernière étape consiste à mettre en place l’utilisation de la peluche. Pour ce faire, l’adulte doit définir un endroit intimiste où l’enfant peut s’isoler afin de vivre son émotion, de se confier à la peluche et de trouver la/les couleurs correspondant à son état interne. En classe, il peut s’agir d’une cabane en couvertures, d’un espace matelas au vestiaire ou encore d’une salle attenante à la salle de classe principale. Cet espace peut par exemple être nommé “le coin à émotions”. La première sous-étape consiste donc à proposer à l’élève de se rendre au coin à émotion. Ensuite, l’enfant a la possibilité de partager ou non son émotion à l’adulte. Finalement, la peluche est reposée à son lieu de vie. L’adulte debrief alors la situation avec l’enfant en lui posant par exemples les questions suivantes: “de quoi as-tu besoin”, “comment te sens-tu”, “que souhaites-tu faire” ou “que souhaites-tu que je fasse”? Cette dernière étape a pour but de trouver des solutions et de clore la situation. Elle fait appel à la sensibilité de chaque adulte et ne peut être clairement scénarisée. Il s’agit davantage de répondre à la particularité de chaque situation.
Résumé des étapes du scénario pédagogique
Contenu | Justification |
Histoire
|
Appropriation |
Théorie des émotions
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Institutionnalisation |
Utilisation de la peluche
|
Consolidation et utilisation |
Difficultés A compléter
Test(s) de la solution
- Travail individuel: "wearable" réalisé + fichiers + documentation dans votre page projet avec "cognitive walkthrough" ou similaire pour le testing. Comme ressource pour le testing, voir la page en:Cognitive walkthrough.
- Travail à 2: Comme (1) + avec un test utilisateurs (3 personnes minimum) c'est à dire creation d’un scenario (tâches à réaliser), passation et analyse des résultats. Comme ressources pour le testing, vous pouvez utiliser les pages en:Usability testing.
- Travail à 3: Comme (2), plus un questionnaire qui mesure les 3 dimensions (utile, utilisable, plaisant). Pour ce questionnaire, vous devez utiliser un modèle validé. Plusieurs modèles sont disponible dans la page en:Usability and user experience surveys mais attention à bien mesurer ces trois dimensions. Pour la restitution et la discussion des résultats, vous devez trianguler vos résultats (ceux obtenus avec le test utilisateur et ceux obtenus avec le questionnaire).
- Travail à 4: Comme (3), plus une analyse de besoins un peu plus poussée (voir par exemple en:Scenario of use) et une revue de la littérature plus complète.
Discussion
Cette partie inclus deux sous parties :
- Discussion du design (et si c'était à refaire)
- Discussion des résultats de vos tests utilisateurs
Licence, fichiers et documentation
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