Théorie de Novak sur les cartes conceptuelles
Bases psychopédagogiques des technologies éducatives | |
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Module: Bases psychopédagogiques des technologies éducatives/Préparation | |
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⚒ 2019/10/31 | |
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Introduction
L'objectif de cet article est d'introduire la théorie de Novak et al. sur l'usage pédagogique des cartes conceptuelles. Une grande partie de ce texte a été repris des traductions de l'article The Theory Underlying Concept Maps and How to Construct and Use Them (Novak et Cañas, 2008). Une traduction française de ce texte a été effectuée par Serge Racine.
Voir aussi:
- Carte conceptuelle (survol)
Les cartes conceptuelles sont des outils d'organisation et de représentation des connaissances. Elles dépendent du contexte dans lequel elles sont utilisées. Ce contexte détermine la structure hiérarchique de la carte. La carte est initiée par une question cible de départ à laquelle la carte conceptuelle doit répondre.
Les cartes conceptuelles comportent des concepts, généralement notés dans un certain nombre de modèles de cases ou de cercles, et des relations entre ces concepts, qui sont indiquées au moyen de lignes. Des mots sur ces lignes précisent la relation entre deux concepts. Nous définissons un concept comme une régularité perçue dans des évènements ou des objets, ou comme l'archive d’évènements, ou d'objets, désignés par une étiquette. Cette étiquette, pour la plupart des concepts, est un mot. À l'occasion, nous utilisons des symboles comme « + » ou « % ». Les propositions sont des énoncés sur certains objets ou évènements de l'univers, qui adviennent naturellement ou qui sont construits. Les propositions contiennent deux concepts, ou plus, reliés par d'autres mots pour former un énoncé significatif. Quelquefois, ces énoncés sont appelées unités sémantiques, ou unités de signification.
Fondements théoriques des cartes conceptuelles
Les cartes conceptuelles sont fondées sur la théorie psychologique d'Ausubel qui pose que l'apprentissage se produit par l'assimilation de nouveaux concepts et propositions dans la structure cognitive de l'apprenant.
Les cartes conceptuelles reposent sur une forme d'atomisme cognitif en ce que la connaissance y est envisagée comme la production de propositions valides formées à partir de concepts combinés. La proposition représente l'unité de sens. Le concept est défini comme "une régularité (ou un patron) perçue dans des évènements ou des objets" et désigné par une étiquette qui est généralement un mot.
Usages des cartes conceptuelles
La carte conceptuelle peut d'abord être utilisée comme un outil d'apprentissage. Elle permet en effet de structurer et de hiérarchiser la connaissance et facilite ainsi le travail du cerveau qui repose sur une organisation analogue (Bansford et al, 1999 ; Tsien, 2007). La carte conceptuelle présente l'avantage de favoriser l'intégration des nouvelles connaissances aux anciennes, de faire des liens entre nouvelles idées et idées déjà présentes et ainsi d'améliorer la structure cognitive en terme de rétention des connaissances mais aussi d'élimination des conceptions erronées. Elle permet un apprentissage significatif au sens de Ausubel et offre par ce moyen un soutien à la pensée créative et à la résolution de problèmes nouveaux.
La carte conceptuelle est par ailleurs un outil efficace de collaboration. Elle possède en effet un grand degré d'explicitation qui aide pour échanger les idées ou construire de nouvelles connaissances. Les outils fournis par des logiciels comme CmapTools encouragent aussi la collaboration durant la construction de cartes.
Elle peut également être un outil d'évaluation car elle permet de déterminer facilement la compréhension que le(s) constructeur(s) de la carte a d'un sujet.
Enfin il est également possible d'utiliser la carte conceptuelle dans la planification d'un programme ou d'un cours. Elle permet alors l'identification immédiate des concepts importants abordés.
Construire une bonne carte conceptuelle
André Laflamme (?) propose plusieurs étapes pour construire une bonne carte conceptuelle :
1. Élaborez d’abord une question à laquelle le réseau de concepts tentera de répondre (concept central).
2. Recenser d’abord les concepts clefs les plus généraux (en surface) associés à la question de départ. Ensuite, établissez la liste des concepts plus spécifiques (en profondeur).
3. Regroupez et hiérarchisez les concepts selon l’organisation naturelle de ceux-ci.
4. Reliez les concepts entre eux pour former des propositions (liens proches et liens éloignés). Si vous souhaitez proposer au lecteur un ordre de lecture de votre réseau de concepts, n’hésitez pas à numéroter les concepts et/ou les relations qui les unissent.
5. Ajouter des ressources au besoin (URL, vidéo, images, textes, etc.) ou des exemples.
6. Réviser votre travail (ajout de sous concepts et de relations, couleur, police).
7. Partager votre réseau de concepts
Liens
Logiciels
On peut utiliser à peu près n'importe quel logiciel de dessin pour réaliser des cartes conceptuelles. Ceci dit, on conseille d'installer:
- CMAP Tools (il faut remplir le formulaire d'inscription, mais il s'agit d'un simple sondage ....)
Documentation officielle
(en Anglais)
- The Theory Underlying Concept Maps and How to Construct and Use Them (a lire absolument)
- Documentation (liste), notamment:
Exemples CMAP
Bons et moins bons .... ajoutez d'autres SVP.
- CSC Educational Psychology
- Communauté d'apprentissage
- Vygotsky
- Project and Problem-Based Learning
- RHSC509 Group II Concept Map for Learning Theories
- Concept mapping, partie du pédagogie du e-learning
Autres
- Concept Mapping as a Learning Tool in Higher Education: A Critical Analysis of Recent Reviews. Cet article (2014) vise à réexaminer les conclusions tirées d’analyses récentes de la littérature sur la cartographie des concepts en tant qu’outil pédagogique en prenant en compte l’ensemble de la littérature sur le développement de programmes d’études dans le but d’améliorer l’application de la cartographie conceptuelle à l’enseignement supérieur.
- Concept mapping as an assessment tool in higher education activities. Les auteurs proposent au moins trois catégories pour les cartes conceptuelles utilisées dans l'évaluation: les cartes à propositions ouvertes, les cartes à propositions fermées et les cartes à propositions semi-ouvertes.
- Concept mapping as an assessment tool in science education. Cet article décrit trois études de cas utilisant des cartes conceptuelles comme outils d'évaluation.
Bibliographie
- Cañas, A. J.; G. Hill, R. Carff, N. Suri, J. Lott, T. Eskridge, G. Gómez, M. Arroyo, R. Carvajal (2004). CmapTools: A Knowledge Modeling and Sharing Environment, In: Concept Maps: Theory, Methodology, Technology, Proceedings of the First International Conference on Concept Mapping, A.J. Cañas, J.D. Novak, and F.M. González, Editors , Universidad Pública de Navarra: Pamplona, Spain. p. 125-133. PDF
- Novak, J. D. & A. J. Cañas, The Theory Underlying Concept Maps and How to Construct Them, Technical Report IHMC CmapTools (2008). Revised version. Florida Institute for Human and Machine Cognition HTML PDF
- Rattu, P. (2014). La cartographie de la connaissance : quelle méthode de conception ?, Mémoire Master MALTT, Université de Genève. Ce travail s'intéresse à l'utilisation de cartes conceptuelles pour enseigner une matière.
Traductions
- Novak, Joseph D. La théorie qui sous-tend les cartes conceptuelles et la façon de les construire, traduction par Gabriel Fritsch de l'article "The Theory Underlying Concept Maps and How To Construct Them" [1]. HTML (anciennce version)
- Joseph D. Novak et Alberto J. Cañas, Les cartes conceptuelles Théorie, construction et usages, Institute for Human and Machine Cognition. Traduction en français par Serge Racine, Ph.D., Institut de développement de l’entrepreneur et l’entreprise synergiques (IDEES), [2] (nouvelle version révisée en 2008)
- Zheng, L. (2017). Promoting Productive Collaborative Learning Using Concept Maps: A Case Study. In Knowledge Building and Regulation in Computer-Supported Collaborative Learning (pp. 99–114). Singapore: Springer Singapore. https://doi.org/10.1007/978-981-10-1972-2_7
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