Compétences numériques en milieu de travail à l'ère de l'IA

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Introduction

Cette page présente les intervention de trois panélistes dans dans le cadre du mini-colloque Apport des FAB-Numériques au développement des compétences numériques et transversales (31 janvier 2025).

Question 1: Comment vois-tu l’évolution des compétences professionnelles dans les 5 prochaines années avec l’arrivée de l’IA, et quelles nouvelles expertises deviendront essentielles pour toi ?

Jocelyne Kiss : Une tendance de formation pour le plus grand nombre en gestion, distribution des données et surtout validation des décisions des systèmes ML.

Schallum Pierre: Automatisation des tâches; Besoin en gouvernance IA, éthique  

Valéry Psyché: Les compétences vont évoluer en raison de l’automatisation des tâches. On parle beaucoup, en plus des compétences métiers, ce sont les compétences transversales qui seront recherchées, telles que l’esprit critique, la citoyenneté numérique, la pensée informatique, le leadership, etc… D’autres expertises et métiers vont voir le jour, mais je n’ai pas de boule de cristal.

QUESTION 2 - Dans ton organisation quelles sont les principales résistances ou craintes face à l’adoption de l’ AI et comment les abordes-tu ?

Jocelyne Kiss : Le plagiat, les effets de bord de l’IA, la perte de légitimité des institutions, de la valeur de la production humaine. Je les aborde en présentant aussi les aspects positifs et inclusif de l’IA.

Schallum : Perte d’emploi; résistance au changement;

Valéry : l’obsolescence des compétences, la perte de confiance en ses propres compétences (donc un sentiment d’incompétence face à l’IA), sentiment d’être gouverné, voire surveillé par l’IA, perte de bien-être numérique éventuellement.

QUESTION 3 - Selon toi quels sont les critères essentiels pour une intégration éthique et responsable de l’IA dans les processus de travail ?

Jocelyne : le respect des données de l'utilisateur en tout temps, l’inclusion socio-professionnel avec des valeurs tournées vers l’humain et non plus seulement la productivité.

Schallum : Adaptabilité; esprit critique  

Valéry : l’éthique de l’IA n’est pas toujours bien comprise par manque de littératie des gestionnaires, donc difficile à mettre en place. Critères : former les décideurs, encadrer l’intégration, sensibiliser au risque de ne pas l’intégrer.

Présentation des intervenantes et de l'intervenant

 Valéry Psyché est professeure agrégée au département Éducation de l’Université TÉLUQ. Depuis le début de sa carrière, elle participe à des projets de recherche nationaux et internationaux en : technologie éducative, formation à distance, ingénierie pédagogique, ingénierie ontologique, systèmes tutoriels intelligents et systèmes auteurs, communautés de pratiques, développement de compétences numérique et d’IA, l’intégration du numérique et l’IA en éducation. Elle est spécialisée en intelligence artificielle pour l’éducation. Elle est impliquée dans les communautés scientifiques de l’Artificial Intelligence in EDucation (AIED), des Intelligent Turoring Systems (ITS) et l’International Conference on Computer in Education (ICCE)
 Schallum Pierre est professionnel de recherche à l'Institut intelligence et données (IID) de l'Université Laval. Titulaire d'un doctorat en philosophie de l'Université Laval et fort d'une expérience postdoctorale à Polytechnique Montréal, ses travaux se caractérisent par une approche interdisciplinaire conjuguant réflexion philosophique et application pragmatique des normes techniques dans le domaine des données. Ses travaux de recherche se concentrent sur l'éthique des données, le transfert de connaissances et de technologies en intelligence artificielle responsable et le développant des collaborations étroites avec les acteurs socio-économiques du Québec. Son expertise en entrepreneuriat enrichit significativement cette approche translative.Il se distingue par son engagement dans plusieurs instances normatives et consultatives de premier plan, notamment au sein du comité ISO/IEC JTC 1/SC 42 sur l'intelligence artificielle. Sa contribution s'étend également au comité éditorial de la revue Technologie et Innovation, au comité d'éthique du CHU de Québec - Université Laval, ainsi qu'au comité en Gouvernement ouvert du Québec du ministère de la Cybersécurité et du Numérique.
 Jocelyne Kiss, Ph.D. est professeure en design de dispositifs capacitants, d’environnements intelligents à l’École de Design de l’université Laval,  (Québec), chercheuse au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (Cirris) et à l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique (OBVIA). Elle dirige actuellement plusieurs projets de recherche interdisciplinaires permettant de rendre Internet plus inclusif et de favoriser l’interaction humaine en présence et à distance. Elle exploite les potentialités de simulation des systèmes de réalité étendue XR et d’intelligence artificielle pour rendre accessible des expériences de vie grâce à des effets de vicariance. Présentement, ses recherches avec ses étudiant(e)s au doctorat se déploient via trois dispositifs : 1- le premier soutient les activités en ligne ayant des déficiences visuelles Support de Nagivation en ligne : Touch Matrix Technology Navigator:https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/org/ophq/Administration/PEPH/Rapports_recherche/Navigation-internet-non-visuelle.pdf 2-Le second permet de s'insérer, de former au travail autrement pour les personnes neurodivergentes et aussi de pouvoir communiquer de manière non verbale pour éviter le burn-out qui un problème central et récurrent pour ces personnes qui est difficile à anticiper et à circonvenir. Compagnon Virtuel IA-XR pour soutenir l'insertion professionnelle des personnes autistes et leur bien-être via la communication visuelle de signaux physiologique temps-réel  https://www.criv.online/interactionsociale-autisme 3- Le troisième s'adresse aux personnes vivant avec la maladie d'Alzheimer pour leur permettre des sorties en forêt virtuel (déplacement en fonction des souhaits de la personne couplés sons-odeurs-images de la forêt de Montmorency), car souvent lorsque la maladie atteint une phase avancée, elles ne peuvent plus marcher sans risque sur des sols non nivelés, et cela, en raison de leur condition. Étude de la 1ʳᵉ étape pour un système de réalité virtuelle pour les patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Rendus visuels : https://www.criv.online/frreyes-foretvr