« Méthodes de conduite de la recherche sur les EIAH (école d'automne 2022)/Atelier 3 - Postures épistémologiques et Open Science » : différence entre les versions

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:[https://www.unige.ch/fapse/tef/equipe/charmillot Maryvonne Charmillot] - Maître d'enseignement et de recherche (Université de Genève)
:[https://www.unige.ch/fapse/tef/equipe/charmillot Maryvonne Charmillot] - Maître d'enseignement et de recherche (Université de Genève)


== Introduction ==  
== Résumé ==
Cet atelier porte sur la réflexion épistémologique nécessaire à tout projet de recherche, dans la mesure où la posture du chercheur ou de la chercheuse « détermine le type de rapport à autrui méthodologiquement construit : donnons-nous la parole à autrui ou la lui prenons-nous ? Lui assigne-t-on une identité préconstruite par nos catégories, nos concepts, nos grilles d’entretien etc., ou lui offre-t-on l’espace et le temps de sa propre narration identitaire ? » (Charmillot, 2020).
Dans le même temps, la science ouverte est en cours de définition, avec notamment l'UNESCO qui recommande d'une part une ouverture à la diversité des connaissances et d'autre part une ouverture à l’ensemble des connaissances et recherches universitaires (UNESCO, 2021).
Cet atelier invite les doctorants et les doctorantes à questionner la méthodologie adoptée dans leur travail de thèse et à la relier à une posture épistémologique de chercheur et chercheuse.  Il va également leur permettre de découvrir des épistémologies alternatives à celles habituellement présentées dans les différents manuels de recherche pour se positionner dans ce nouvel espace d’ouverture épistémique. Les épistémologies qui vont être présentées sont notamment l’épistémologie du lien (Piron, 2017), les épistémologies du Sud (Santos, 2016), les épistémologies radicales (Godrie et al., 2022)
A l’issue de l’atelier, les doctorantes et les doctorants comprendront l’enjeu d’un questionnement et d’un positionnement épistémologique d’un travail de recherche, point de départ nécessaire pour devenir acteur et actrice dans le processus de la science ouverte qui est en gestation.
Pour atteindre ces acquis d’apprentissage, les doctorants et les doctorantes alterneront la réflexion sur leurs propres travaux, un travail analytique de positionnement épistémologique sur une étude de cas et une discussion de groupe.


=== Résumé ===
== Objectifs pédagogiques de l'atelier ==  
Cet atelier porte sur la réflexion épistémologique nécessaire à tout projet de recherche, dans le mesure où la posture du chercheur ou de la chercheuse « détermine le type de rapport à autrui méthodologiquement construit : donnons-nous la parole à autrui ou la lui prenons-nous ? Lui assigne-t-on une identité préconstruite par nos catégories, nos concepts, nos grilles d’entretien etc., ou lui offre-t-on l’espace et le temps de sa propre narration identitaire ? » (Charmillot, 2020).
*Réfléchir à ses conceptions de la recherche
Dans le même temps, la science ouverte est en cours de définition, avec notamment l’UNESCO qui recommande d’une part une ouverture à la diversité des connaissances et d’autre part une ouverture à l’ensemble des connaissances et recherches universitaires (UNESCO, 2020).
*Se positionner dans une épistémologie alternative et réfléchir aux enjeux et défis d’une telle démarche
Cet atelier invite les doctorants et les doctorantes à questionner la méthodologie adoptée dans leur travail de thèse et à la relier à une posture épistémologique de chercheur et chercheuse.  Il va également leur permettre de découvrir des épistémologies autres que celles habituellement présentées dans les différents manuels de recherche pour se positionner dans ce nouvel espace d’ouverture épistémique. L’épistémologie qui va être travaillée plus en profondeur est l’épistémologie du lien (Piron, 2019).
*Ouvrir ses conceptions de la recherche dans la perspective de la science ouverte
A l’issue de l’atelier les doctorantes et les doctorants comprendront l’enjeu d’un diagnostic épistémologique d’un travail de recherche. Ils sauront identifier la pluralité des conceptions de la recherche (les leurs en particulier) et comment en faire usage. Ces apprentissages leur permettront de devenir acteur et actrice dans le processus de la science ouverte en gestation.
Pour atteindre ces acquis d’apprentissage, les doctorants et les doctorantes alterneront discussion/réflexion avec un-e pair-e, étude de cas sur leurs propres travaux et réflexion de positionnement épistémologique individuel et/ou de groupe.


Références
== Activités ==
# Charmillot, M. (2020). Le rapport à la vérité dans une perspective transactionnelle participative : l’expérience contre la production de l’ignorance. Raisons éducatives, 24(1), 31-54. https://doi.org/10.3917/raised.024.0031
*'''Activité 1''' : A partir du cadre proposé par Bruyne et al. (1974, p. 5, cités par [https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/projetthese/chapter/les-grands-debats-epistemologiques-occidentaux-attribue/ Charmillot, 2021]), les doctorant-es seront invités à se positionner par rapport à leur recherche. Une discussion autour du paysage épistémologique d’une recherche s’ensuivra, notamment entre deux épistémologies opposées, soit l’épistémologie explicative et l’épistémologie compréhensive.
# Piron, F. (2019). L’amoralité du positivisme institutionnel. L’épistémologie du lien comme résistance In L. Brière, M. Lieutenant-Gosselin, & F. Piron (Eds.), Et si la recherche scientifique ne pouvait pas être neutre? . Éditions science et bien commun. UNESCO. (2020). Avant-projet de recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000374837_fre
*'''Activité 2''' : La deuxième activité se centre sur une étude de cas. Les doctorant-es commenceront pas imaginer qu’ils et elles sont chercheurs et chercheuses positionnant leur recherche dans des épistémologies alternatives, avec pour mission de réaliser une étude sur la pauvreté. Que signifie cette posture ? En utilisant le cadre de Bruyne et collègues, les docotrant-es vont concevoir une telle recherche. Enfin, les animatrices de l’atelier présenteront un article de recherche récent sur cette thématique, à l’aide du cadre de Bruyne et collègues et du cadre sur la science ouverte de l’UNESCO.  
 
Pour terminer l’atelier, une boite à outils afin de consolider la démarche sera discutée.
=== Objectifs pédagogiques de l'atelier ===
* Réfléchir à ses conceptions de la recherche. A partir d’un outil de positionnement et d’une auto-évaluation réalisée avant l’atelier, les doctorantes et les doctorants discuteront leurs différentes conceptions de la recherche.
* Réaliser un diagnostic épistémologique de sa recherche à l’aide de 6 questions clés.
* Ouvrir vers la science ouverte et libre par une discussion des recommandations de l’UNESCO.
 
== Ressources des intervenant-es ==
 
=== Documents de l'atelier ===
 
Définir une posture de recherche, entre constructivisme et positivisme:


== Ressources ==
* Charmillot, M. & Class, B. (2022). Postures épistémologiques et Open Science. Leysin. [https://tecfa.unige.ch/perso/class/Methodo2022/BC-MC-AtelierEpistemo-OS-Slides.pdf Slides].
* Charmillot, M. (2021).  Définir une posture de recherche, entre constructivisme et postivisme. Dans Florence Piron, Elizabeth Arsenault, Baptiste Godrie, Guide décolonisé et pluriversel de formation à la recherche en sciences sociales et humaines. Editions Science et bien commun. https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/projetthese/chapter/les-grands-debats-epistemologiques-occidentaux-attribue/ ; https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/projetthese/  
* Charmillot, M. (2021).  Définir une posture de recherche, entre constructivisme et postivisme. Dans Florence Piron, Elizabeth Arsenault, Baptiste Godrie, Guide décolonisé et pluriversel de formation à la recherche en sciences sociales et humaines. Editions Science et bien commun. https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/projetthese/chapter/les-grands-debats-epistemologiques-occidentaux-attribue/ ; https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/projetthese/  
* Charmillot, M. (2020). Le rapport à la vérité dans une perspective transactionnelle participative : l’expérience contre la production de l’ignorance. Raisons éducatives, 24(1), 31-54. https://doi.org/10.3917/raised.024.0031  
* Charmillot, M. (2020). Le rapport à la vérité dans une perspective transactionnelle participative : l’expérience contre la production de l’ignorance. Raisons éducatives, ''24''(1), 31-54. https://doi.org/10.3917/raised.024.0031  
* Charmillot, M., & Fernandez-Iglesias, R. (2019). L’insolence comme forme de réflexivité scientifique. Formation et pratiques d’enseignement en question, 49(25), 49-65. https://revuedeshep.ch/pdf/25/25-FPEQ.pdf#page=56  
* Charmillot, M., & Fernandez-Iglesias, R. (2019). L’insolence comme forme de réflexivité scientifique. Formation et pratiques d’enseignement en question, 49(25), 49-65. https://revuedeshep.ch/pdf/25/25-FPEQ.pdf#page=56  
* Class, B., Schneider, D., Laroussi, M., & Lombard, F. (2016). Enseigner la méthodologie de la recherche en technologie éducative : des conceptions aux concepts seuils. Distances et médiations des savoirs, 13, 2-17.
* Class, B., Schneider, D., Laroussi, M., & Lombard, F. (2016). Enseigner la méthodologie de la recherche en technologie éducative : des conceptions aux concepts seuils. Distances et médiations des savoirs, 13, 2-17. https://doi.org/10.4000/dms.1349
https://doi.org/10.4000/dms.1349
* Class, B., de Bruyne, M., Wuillemin, C., Donzé, D., & Claivaz, J.-B. (2021). Towards Open Science for the Qualitative Researcher: From a Positivist to an Open Interpretation. International Journal of Qualitative Methods, 20. https://doi.org/10.1177/16094069211034641  
* Class, B., de Bruyne, M., Wuillemin, C., Donzé, D., & Claivaz, J.-B. (2021). Towards Open Science for the Qualitative Researcher: From a Positivist to an Open Interpretation. International Journal of Qualitative Methods, 20. https://doi.org/10.1177/16094069211034641  
* Godrie, B., Juan, M. & Carrel, M. (2022). Recherches participatives et épistémologies radicales : un état des lieux. Participations, 32, 11-50. https://doi.org/10.3917/parti.032.0011
* Godrie, B., Juan, M. & Carrel, M. (2022). Recherches participatives et épistémologies radicales : un état des lieux. Participations, 32, 11-50. https://doi.org/10.3917/parti.032.0011
* Langevin, M., Brunet-Bélanger, A., Lefèvre, S. A., & L’Heureux, V. (2021). Catalyser la prospérité par la création d’opportunités marchandes. Le discours de la Fondation Mastercard sur la pauvreté Au carrefour des possibles. Quelles innovations sociales contre les injustices sociales, environnementales et épistémiques ? Actes numériques du 6e Colloque international du CRISES, https://crises.uqam.ca/wp-content/uploads/2022/03/ActesNumeriquesCompilationV2_2021_FPNv4_MCVF2.pdf
* Piron, F. (2017). Méditation haïtienne : répondre à la violence séparatrice de l’épistémologie positiviste par l’épistémologie du lien. Sociologie et sociétés, 49(1), 33-60. https://doi.org/10.7202/1042805ar  
* Piron, F. (2017). Méditation haïtienne : répondre à la violence séparatrice de l’épistémologie positiviste par l’épistémologie du lien. Sociologie et sociétés, 49(1), 33-60. https://doi.org/10.7202/1042805ar  
* Plantard, P. (2021). La fracture numérique : mythe ou réalité ? Éducation Permanente, 226(1), 99-110. https://doi.org/10.3917/edpe.226.0099 ; https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01084077/document
* Santos, B. d. S. (2016). Epistémologies du Sud : mouvements citoyens et polémique sur la science. Desclée de Brouwer.  
* Santos, B. d. S. (2016). Epistémologies du Sud : mouvements citoyens et polémique sur la science. Desclée de Brouwer.  
* UNESCO. (2021). Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000379949_fre
* UNESCO. (2021). Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000379949_fre
 
* Représentation visuelle intégrée des recommandations de l'UNESCO 2021.
=== Bibliographie ===
[[Fichier:UNESCO-OpenScienceInfographics.pdf|vignette]]
 
== Productions des participant-es ==
Formats : texte, photo, vidéo (lien)
 
== Conclusion==




[[Catégorie:Méthodes de design et de recherche]]
[[Catégorie:Méthodes de design et de recherche]]

Dernière version du 29 novembre 2022 à 10:23

Animation de l'atelier

Barbara Class - Chargée de cours (Université de Genève)
Maryvonne Charmillot - Maître d'enseignement et de recherche (Université de Genève)

Résumé

Cet atelier porte sur la réflexion épistémologique nécessaire à tout projet de recherche, dans la mesure où la posture du chercheur ou de la chercheuse « détermine le type de rapport à autrui méthodologiquement construit : donnons-nous la parole à autrui ou la lui prenons-nous ? Lui assigne-t-on une identité préconstruite par nos catégories, nos concepts, nos grilles d’entretien etc., ou lui offre-t-on l’espace et le temps de sa propre narration identitaire ? » (Charmillot, 2020). Dans le même temps, la science ouverte est en cours de définition, avec notamment l'UNESCO qui recommande d'une part une ouverture à la diversité des connaissances et d'autre part une ouverture à l’ensemble des connaissances et recherches universitaires (UNESCO, 2021). Cet atelier invite les doctorants et les doctorantes à questionner la méthodologie adoptée dans leur travail de thèse et à la relier à une posture épistémologique de chercheur et chercheuse. Il va également leur permettre de découvrir des épistémologies alternatives à celles habituellement présentées dans les différents manuels de recherche pour se positionner dans ce nouvel espace d’ouverture épistémique. Les épistémologies qui vont être présentées sont notamment l’épistémologie du lien (Piron, 2017), les épistémologies du Sud (Santos, 2016), les épistémologies radicales (Godrie et al., 2022) A l’issue de l’atelier, les doctorantes et les doctorants comprendront l’enjeu d’un questionnement et d’un positionnement épistémologique d’un travail de recherche, point de départ nécessaire pour devenir acteur et actrice dans le processus de la science ouverte qui est en gestation. Pour atteindre ces acquis d’apprentissage, les doctorants et les doctorantes alterneront la réflexion sur leurs propres travaux, un travail analytique de positionnement épistémologique sur une étude de cas et une discussion de groupe.

Objectifs pédagogiques de l'atelier

  • Réfléchir à ses conceptions de la recherche
  • Se positionner dans une épistémologie alternative et réfléchir aux enjeux et défis d’une telle démarche
  • Ouvrir ses conceptions de la recherche dans la perspective de la science ouverte

Activités

  • Activité 1 : A partir du cadre proposé par Bruyne et al. (1974, p. 5, cités par Charmillot, 2021), les doctorant-es seront invités à se positionner par rapport à leur recherche. Une discussion autour du paysage épistémologique d’une recherche s’ensuivra, notamment entre deux épistémologies opposées, soit l’épistémologie explicative et l’épistémologie compréhensive.
  • Activité 2 : La deuxième activité se centre sur une étude de cas. Les doctorant-es commenceront pas imaginer qu’ils et elles sont chercheurs et chercheuses positionnant leur recherche dans des épistémologies alternatives, avec pour mission de réaliser une étude sur la pauvreté. Que signifie cette posture ? En utilisant le cadre de Bruyne et collègues, les docotrant-es vont concevoir une telle recherche. Enfin, les animatrices de l’atelier présenteront un article de recherche récent sur cette thématique, à l’aide du cadre de Bruyne et collègues et du cadre sur la science ouverte de l’UNESCO.

Pour terminer l’atelier, une boite à outils afin de consolider la démarche sera discutée.

Ressources

Fichier:UNESCO-OpenScienceInfographics.pdf