« Méthodes de classification en text mining » : différence entre les versions
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Version du 7 décembre 2014 à 19:36
A l'inverse de la classification où les catégories n'étaient pas connues par avance, la classification essaie de classer les documents du corpus dans un certain nombre de catégories prédéfinies. Elle peut se rapprocher d'une analyse de thématique "Topic modelling", mais, à l'inverse de ce dernier, elle ne permet pas l'attribution de plusieurs catégorie à un même document. Un exemple concret de catégorisation serait de différencier le emails de spam (pourriels) des emails légitimes.
Préparation du corpus
Ces méthodes demandent la préparation habituelle du corpus, stop-words, lemmatisation et construction de la matrice terme-document (voir Text mining).
Elles reposent sur plusieurs hypothèses, les plus essentielles étant :
- Les catégories constituent une base ou un corpus d'apprentissage (pour l'algorithme)
- Les documents présentés pour être classés sont représentés par des vecteurs de termes pondérés (ceci est tiré de la matrice terme-documents qui compte le nombre d'occurrences de chaque terme dans chaque document). En clair, chaque document est représenté par une liste de mots-clés avec le nombre d'occurrence du mot dans le document).
- Pour pondérer les occurrences des mots, on a souvent recours à la méthode TfIdf, qui améliore les contraste entre les documents par un passage au logarithme.
- où désigne le poids du mot i dans le document j, la fréquence du mot i dans le document j (tirée de la matrice terme-document), N le nombre de documents considérés et le nombre total d'occurrence du mot i dans l'ensemble des documents.
- Notons enfin que ces méthodes reposent sur le choix d'une distance entre document, comme par exemple la distance du cosinus (voir aussi Clustering).
Catégorisation linéaire Rocchio
Cette méthode est la plus simple. Elle classe un document dans la catégorie dont il est le plus proche du barycentre (selon la distance que l'on a choisie, voir plus haut la distance du cosinus).
Phase d'apprentissage
Cette méthode est basée sur une phase d'apprentissage, où certains documents servent à établir une base contre laquelle les autres documents seront classés. Un ensemble de documents bien choisi est donc fourni au départ comme représentatif des catégories voulues.
Algorithme de la méthode
- On commence par construire des vecteurs "de base" des catégories considérées. En clair il s'agit pour chaque catégorie d'avoir un vecteur pondéré associant à chaque mot clé son poids dans la catégorie (ex: si on a comme catégorie "animaux" et "lieu", alors "chien" aura un poids fort dans "animaux" et faible dans "lieux", "Paris" aura un poids fort dans "lieux", alors que "chenil" pourra avoir un poids moyen dans les deux).
- Le vecteur de base de la catégorie k se calcule comme suit :
- Pour chaque mot clé on tire de la matrice terme-document pondérée l'ensemble de ces poids dans les documents de la catégorie k.
- On calcule le poids du mot dans la catégorie k en faisant la différence entre la moyenne des poids du mot dans les documents appartenant à la catégorie k et la moyenne du poids du mot dans les documents n'appartenant pas à la catégorie k.
- On obtient ainsi un ensemble de vecteurs de poids pour chaque catégorie.
- Pour chaque document à classer, il suffit de calculer la distance avec chacun des vecteurs "de base" et d'associer le document à la catégorie dont il est le plus proche.
Dans l'exemple ci-dessous, les catégorie sont représentées en bleu et le document à classer en vert.
Le document A en vert va être classé avec la catégorie car c'est la plus proche, mais il aurait peut-être pu également appartenir à la catégorie . Ce problème peut être éviter en faisant appel à des techniques d'analyse de thèmatique Topic modelling.
Catégorisation par les k plus proches voisins
Dans cette méthode, on classe un document dans la même catégorie que la majorité (pondérée) de ses k plus proches voisins (selon la distance que l'on a choisie, voir plus haut la distance du cosinus).
Phase d'entraînement
Cette méthode est basée sur des instances (ou exemples) de document de chaque catégorie. Ainsi, comme pour la catégorisation linéaire, plus on fourni d'exemples en phase d'entraînement, meilleur sera le résultat. Un ensemble de documents bien choisidoit donc être fourni au départ comme représentatif des catégories voulues.
k-nearest neighbors avec R
Il est possible d'implémenter cet algorithme sous R avec la fonction "knn" (voir Feinerer, Hornik et Meyer (2008) et knn.html). La syntaxe générale étant
knn(train, test, cl, k = 1, l = 0, prob = FALSE, use.all = TRUE)
Références
- Brown, S. (s.d.) K nearest neighbor ([www.cs.uvm.edu/~xwu/kdd/kNN-11.ppt support de cours ppt])
- Ghosh, S, Roy, S et Bandyopadhyay, S. (2012). A tutorial review on Text Mining Algorithms. International Journal of Advanced Research in Computer and Communication Engineering, 1(4) (pdf)
- Grivel, L. (s.d.) Outils de classification et de catégorisation pour la fouille de textes (pdf)
- Gupta, V. et Lehal, G. (2009) A Survey of Text Mining Techniques and Applications. Journal of Emerging Technologies in Web Intelligence, 1(1) (pdf)
- Grimal, C. et Bisson, G. (s.d.) Amélioration de la co-similarité pour la classification de documents (pdf)
- Radovanovic, M. et Ivanovic, M. (2008) Text Mining: approaches and applications. Novi Sad Journal of Mathematics, 38(3).
- Tellier, I. (s.d.) Introduction à la fouille de textes. (pdf)
Références R
- Feinerer, I. Hornik, K et Meyer, D. (2008) Text mining infrastructures in R (pdf)
- Knn tutorial for R : knn.html
Autres références
- Page Wikipedia TfIdf