« Compétences et Innovation dans les tiers lieux collaboratifs » : différence entre les versions

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==Fabnumériques : cadre de référence de compétences techniques et collaboratives en communautés de pratique et inspiré du mode opératoire ''Kolòn''==
 
===Contexte===
Le socle de compétences transversales (Tardif & Dubois, 2013)<ref>Tardif, J., & Dubois, B. (2013). De la nature des compétences transversales jusqu’à leur évaluation : une course à obstacles, souvent infranchissables | Cairn.info. Revue Fran4aise de Linguistique Appliquée , 18, 29–45. https://www-cairn-info.tlqprox.teluq.uquebec.ca/revue-francaise-de-linguistique-appliquee-2013-1-page-29.htm</ref> présenté ici, met en évidence différents types de savoirs (savoir savoirs, savoir créer, savoir concevoir, savoir participer, savoir collaborer etc.) sur lesquels reposent la structure et le mode d’organisation du fonctionnement en Kolòn. Ce mode de fonctionnement a été observé au cours d’une étude ethnographique sur les processus d'apprentissage et de développement de compétences au sein des communautés informelles de vente et de réparation de technologies numériques en Haïti (Payen Jean Baptiste, 2022) <ref> Payen Jean Baptiste, V. (2022). Apprentissage et développement de compétences dans l’activité médiatisée : cas des communautés de vente et de réparation technologies numériques en Haïti [Université de Genève]. https://doi.org/10.13097/archive-ouverte/unige:165946</ref>.Ces communautés sont principalement caractérisées par l'auto-organisation et l'autogestion. Leur maintien repose sur un mode opératoire particulier de réseautage nommé ''kolòn''. Ce mode de fonctionnement définit les modalités d'intégration et de participation d’un groupe d’acteurs professionnels à la vie de leur communauté ainsi que le processus de construction et de fonctionnement en réseau (Payen Jean Baptiste, 2022). Le terme ''kolòn'' désigne à la fois la structure de groupe mais aussi le collaborateur de confiance avec qui on travaille : quand un technicien intègre un nouveau sur le marché il joue le rôle de médiateur et se charge de le familiariser à la culture de la communauté.
 
Le socle de compétences construit a été analysé à partir d’un processus d’enculturation (Masciotra, 2017) <ref>Masciotra, D. (2017). La compétence : entre le savoir agir et l’agir réel. Perspective de l’énaction. Éthique Publique, 19(vol. 19, n° 1). https://doi.org/10.4000/ethiquepublique.2888</ref>. En d’autres termes, ces compétences ont été saisies en regard des situations, des vécus et des expériences qui les ont vus naitre, en prenant en compte : les expériences professionnelles dans lesquelles elles se manifestent, ainsi que les parcours de formation et les expériences extra-professionnelles qui les ont influencées.
Comme le souligne Le Boterf (2018) « La compétence ne peut être séparée de ses conditions sociales de productions » (Le Boterf, 2018, p. 30).<ref>Le Boterf, G. (2018). Construire les compétences collectives (G. Le Boterf, Ed.; Groupes Eyrolles). Groupe Eyrolles</ref>  
 
Pour réaliser l’étude des compétences des acteurs de ce milieu, les travaux de recherches de Le Boterf (2002)<ref>Le Boterf, G. (2002)</ref> autre source <ref>Le Boterf, G. (2011). Qu’est-ce qu’un professionnel compétent? Comment développer son professionnalisme? Pédagogie Collégiale, 24(3), 27–31</ref>. De quel concept de compétences avons-nous besoin? Soins Cadres , 41, 20–22. et de Masciotra (2006, 2017) sur « le savoir agir » ou encore « l’agir compétent » ont servi d’ancrage théorique pour analyser les processus de construction des compétences des acteurs du milieu selon une perspective situant et située Le Boterf (2002, 2011) et Masciotra (2006)<ref>Masciotra, D. (2006). Être compétent c’est être en situation de... Ministère de l’éducation, Du Loisir et Du Sport Du Québec, 1–8</ref>. 
 
 
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Sur la base des résultats de cette recherche empirique mettant en lumière les agencements sociotechniques à travers les processus d’appropriation en communautés de pratique. Nous proposons, dans le cadre de projet, d’ouvrir la réflexion sur l'exploitation des résultats dans d'autres contextes et d’explorer les potentiels de ''Kolòn'' et des communautés.
Cette catégorie regroupe un ensemble de pages dédiées à la démarche méthodologique, l'analyse et l’identification des compétences acquises en communautés de pratique dans le domaine du numérique en général, et les communautés de fabrication numérique en particulier.
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==Références==
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[[Catégorie:Socio-économique et organisation]]
[[Catégorie:Socio-économique et organisation]]

Version du 23 juin 2024 à 21:09

Fabnumériques : cadre de référence de compétences techniques et collaboratives en communautés de pratique et inspiré du mode opératoire Kolòn

Contexte

Le socle de compétences transversales (Tardif & Dubois, 2013)[1] présenté ici, met en évidence différents types de savoirs (savoir savoirs, savoir créer, savoir concevoir, savoir participer, savoir collaborer etc.) sur lesquels reposent la structure et le mode d’organisation du fonctionnement en Kolòn. Ce mode de fonctionnement a été observé au cours d’une étude ethnographique sur les processus d'apprentissage et de développement de compétences au sein des communautés informelles de vente et de réparation de technologies numériques en Haïti (Payen Jean Baptiste, 2022) [2].Ces communautés sont principalement caractérisées par l'auto-organisation et l'autogestion. Leur maintien repose sur un mode opératoire particulier de réseautage nommé kolòn. Ce mode de fonctionnement définit les modalités d'intégration et de participation d’un groupe d’acteurs professionnels à la vie de leur communauté ainsi que le processus de construction et de fonctionnement en réseau (Payen Jean Baptiste, 2022). Le terme kolòn désigne à la fois la structure de groupe mais aussi le collaborateur de confiance avec qui on travaille : quand un technicien intègre un nouveau sur le marché il joue le rôle de médiateur et se charge de le familiariser à la culture de la communauté.

Le socle de compétences construit a été analysé à partir d’un processus d’enculturation (Masciotra, 2017) [3]. En d’autres termes, ces compétences ont été saisies en regard des situations, des vécus et des expériences qui les ont vus naitre, en prenant en compte : les expériences professionnelles dans lesquelles elles se manifestent, ainsi que les parcours de formation et les expériences extra-professionnelles qui les ont influencées. Comme le souligne Le Boterf (2018) « La compétence ne peut être séparée de ses conditions sociales de productions » (Le Boterf, 2018, p. 30).[4]  

Pour réaliser l’étude des compétences des acteurs de ce milieu, les travaux de recherches de Le Boterf (2002)[5] autre source [6]. De quel concept de compétences avons-nous besoin? Soins Cadres , 41, 20–22. et de Masciotra (2006, 2017) sur « le savoir agir » ou encore « l’agir compétent » ont servi d’ancrage théorique pour analyser les processus de construction des compétences des acteurs du milieu selon une perspective situant et située Le Boterf (2002, 2011) et Masciotra (2006)[7].


Sur la base des résultats de cette recherche empirique mettant en lumière les agencements sociotechniques à travers les processus d’appropriation en communautés de pratique. Nous proposons, dans le cadre de projet, d’ouvrir la réflexion sur l'exploitation des résultats dans d'autres contextes et d’explorer les potentiels de Kolòn et des communautés. Cette catégorie regroupe un ensemble de pages dédiées à la démarche méthodologique, l'analyse et l’identification des compétences acquises en communautés de pratique dans le domaine du numérique en général, et les communautés de fabrication numérique en particulier.

Références

  1. Tardif, J., & Dubois, B. (2013). De la nature des compétences transversales jusqu’à leur évaluation : une course à obstacles, souvent infranchissables | Cairn.info. Revue Fran4aise de Linguistique Appliquée , 18, 29–45. https://www-cairn-info.tlqprox.teluq.uquebec.ca/revue-francaise-de-linguistique-appliquee-2013-1-page-29.htm
  2. Payen Jean Baptiste, V. (2022). Apprentissage et développement de compétences dans l’activité médiatisée : cas des communautés de vente et de réparation technologies numériques en Haïti [Université de Genève]. https://doi.org/10.13097/archive-ouverte/unige:165946
  3. Masciotra, D. (2017). La compétence : entre le savoir agir et l’agir réel. Perspective de l’énaction. Éthique Publique, 19(vol. 19, n° 1). https://doi.org/10.4000/ethiquepublique.2888
  4. Le Boterf, G. (2018). Construire les compétences collectives (G. Le Boterf, Ed.; Groupes Eyrolles). Groupe Eyrolles
  5. Le Boterf, G. (2002)
  6. Le Boterf, G. (2011). Qu’est-ce qu’un professionnel compétent? Comment développer son professionnalisme? Pédagogie Collégiale, 24(3), 27–31
  7. Masciotra, D. (2006). Être compétent c’est être en situation de... Ministère de l’éducation, Du Loisir et Du Sport Du Québec, 1–8