Introduction à CSS

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Introduction

CSS, acronyme de Cascading Style Sheets, est un langage utilisé pour définir les propriétés graphiques de documents web codés dans des langages comme HTML5, XHTML ou XML. Cette page propose une introduction à CSS destinée à des personnes sans expérience préalable avec ce langage dans le cadre des pages codées en HTML5. Elle est principalement conçue en tant que complément de l'Atelier d'Initiation MINIT du Master MALTT de l'Université de Genève, mais son contenu peut s'adresser à toute personne désirant acquérir des notions de base sur la création de pages web. La page complémente l'Introduction à HTML5 qui illustre le fonctionnement du langage de marquage et représente un prérequis pour la lecture de cet article.

Prérequis

Une connaissance de base de HTML5 est nécessaire pour suivre le contenu de l'article, voir :

Pour répliquer ou adapter les exemples, il peut être utile de disposer d'un éditeur de texte avec aide à la syntaxe comme Visual studio code ou Brackets.

Fichiers à télécharger (optionnel)

Le contenu de la page est accompagné par des fichiers à télécharger avec des exemples et exercices de consolidation. Les fichiers sont disponibles depuis un dépôt GitHub :

Pour télécharger les fichiers, cliquer sur le menu déroulant Code et ensuite sur Download ZIP.

Synthèse/Présentation

Une synthèse de la page est disponible dans un format diaporama/présentation :

Comment s'affiche une page web dans un navigateur ?

Dans l'introduction à HTML5, nous avons illustré comment les pages web, en particulier les documents en HTML5, sont construites à partir de balises emboîtées. Mais comment ce code plat se transforme-t-il dans les pages web colorées et avec des layouts complexes que nous avons l'habitude de voir dans le web ? C'est le travail du navigateur web qui a principalement deux fonctions :

  1. Le parsing
    Les ordinateurs sont très performants dans la reconnaissance de patterns, c'est-à-dire de régularités. Le code source en HTML5 qui est téléchargé par la page est lu entièrement par le navigateur web qui, grâce aux patterns créés par l'emboîtement des balises HTML5, arrive à construire le Document Object Model (DOM) de la page. De cette manière, le navigateur connaît :
    • Les éléments qui sont contenus dans le document, c'est-à-dire les balises utilisées
    • La relation entre les balises en termes hiérarchiques.
  2. Le rendering
    Chaque balise d'un document HTML5 correspond à une boîte rectangulaire. Le navigateur s'occupe de déterminer les propriétés graphiques de chaque boîte comme par exemple la couleur de fond ou du texte, la taille, l'espacement, la position, etc. On peut montrer ce phénomène avec du code, ce qui nous permet d'introduire un premier exemple de code CSS dans une page HTML5 :
<!DOCTYPE html>
<html lang="en">
  <head>
    <meta charset="UTF-8" />
    <meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1.0" />
    <title>Document</title>
    <style>
      /* Code CSS pour afficher une bordure à tous les éléments de la page */
      * {
        border: 2px solid red;
      }
    </style>
  </head>
  <body>
    <h1>Ceci est un titre</h1>

    <p>
      Voici un paragraphe avec un <a href="#">lien hypertextuel</a> à l'intérieur.
    </p>
  </body>
</html>

Le code des lignes 7 à 12 ajoute une bordure rouge de 2px à tous les éléments (i.e. toutes les balises) de cette page. L'image ci-dessous illustre l'affichage de cette page dans le navigateur avec des indices visuels qui signalent à quel élément appartient chaque bordure.

Bordures appliquées à tous les éléments de la page

Cet exemple nous permet d'aborder deux aspects importants avant de rentrer dans les détails plus techniques de l'utilisation des CSS dans ses propres pages :

  1. Les boîtes n'occupent pas toutes le même espace
  2. Certains éléments ont déjà des propriétés graphiques mêmes si elles ne sont pas explicitées dans le code de la page

Différents types de boîtes

Élements avec types d'affichage différents : block, qui occupe tout l'espace disponible; ou inline, qui occupe seulement l'espace nécessaire au contenu.

La capture d'écran du rendu du code dans un navigateur web nous permet de remarquer qu'il existe trois types de boîtes différentes :

  1. Les boîtes de type block
    L'élément occupe tout l'espace disponible en largeur, indépendamment de la largeur de son contenu, et ne permet pas à d'autres éléments de s'afficher horizontalement. C'est le cas des éléments html, body, h1 et p. Ce type d'éléments ont une propriété d'affichage qui s'appelle block.
  2. Les boîtes de type inline
    L'élément occupe seulement l'espace nécessaire à son contenu, et il permet à d'autres éléments de s'afficher sur le même niveau horizontal. C'est le cas par exemple de l'élément a, dont le label du lien occupe seulement l'espace nécessaire, mais permet au reste du texte du paragraphe de s'afficher sur les côtés. D'ailleurs, le texte du lien pourrait même s'étaler sur deux lignes, tout en laissant du texte sur les deux côtés. Ce type de balises ont une propriété d'affichage qui s'appelle inline.
  3. Les boîtes invisibles
    L'élément n'occupe pas d'espace physique sur la page. C'est le cas par exemple de la balise head, ou des balises en son sein. Ce type d'élément ont une propriété d'affichage qui s'appelle none, car en effet il ne s'affiche pas.

Il existe encore d'autres types d'affichage mais, pour le caractère introductif de cet article, ces trois types sont suffisants ; ils sont d'ailleurs aussi les plus répandus.

Trois niveaux de style

L'affichage du rendu de la page en exemple nous permet également de remarquer que les éléments de la page présentent déjà des propriétés graphiques même si notre code CSS se limite à ajouter des bordures à tous les éléments. D'où viennent donc, par exemple, la différence de taille du texte du titre h1 par rapport au paragraphe p ? Ou pourquoi la boîte de l'élément html est collée aux marges de la fenêtre du navigateur (ce qu'on appelle le viewport en termes techniques), tandis que la boîte du body possède de l'espace autour d'elle ? Ce phénomène s'explique par le fait qu'il existe trois niveaux différents de CSS :

  1. Agent-defined CSS
    En termes techniques, un navigateur est souvent identifié comme un agent. Chaque navigateur possède une feuille de style par default qu'il applique aux pages web. Les propriétés de style de cette feuille sont définies par le constructeur du navigateur et, surtout dans le passé, il y avait beaucoup de différences entre les navigateurs ou leurs versions, ce qui se traduit par des affichages divergents. Ce niveau de feuille de style est néanmoins très important parce qu'il garantit la rétrocompatibilité des anciennes pages HTML, créées lorsqu'il n'y avait pas encore le CSS. C'est grâce à ce niveau de feuille de style que nous pouvons afficher correctement encore aujourd'hui la première page mise en ligne dans le web, ou afficher différemment h1 et p même sans avoir défini des propriétés spécifiques pour ces éléments.
  2. User-defined CSS
    Certains navigateurs permettent aux utilisateurs de paramétrer certains critères d'affichage, comme la taille du texte ou le niveau de contraste entre couleurs. Il s'agit d'options utilisées surtout par des personnes avec des difficultés visuelles. Lorsque ces paramètres sont modifiés, ils ont la précédence sur les propriétés définies au niveau du navigateur (i.e. le agent-defined CSS).
  3. Code-defined CSS
    Enfin, du code CSS peut être défini au niveau du code de la page HTML, comme c'est le cas des bordures que nous avons ajoutées à l'exemple. Nous verrons plus bas qu'il existe différentes manières d'ajouter du code CSS aux pages, mais dans tous les cas, le résultat est que ce code est téléchargé avec la page et a la précédence sur les deux niveaux précédents. C'est ce qui permet aux développeurs de déterminer leur propre style d'affichage, même en écrasant les propriétés du agent- et user-defined CSS.

Fonctionnement des feuilles de style CSS

Les propriétés graphiques de chaque boîte sont déterminées à travers le langage CSS qui détermine principalement deux aspects :

  1. Identifier les éléments concernés
    À travers le langage, il est possible d'indiquer à quel(s) élément(s) on veut appliquer les propriétés graphiques concernées. Par exemple, on veut normalement qu'un titre h1 puisse se distinguer d'un paragraphe p, ou encore qu'un lien hypertextuel a puisse être distingué du simple texte afin que les utilisateurs sachent où cliquer.
  2. Définir les propriétés graphiques
    Une fois les éléments concernés identifiés, on peut déclarer les propriétés de style souhaitées, en explicitant certains paramètres qui sont reconnus par le navigateur comme propriétés des boîtes HTML5

Dans cette section nous illustrerons :

  • Les différentes manières d'intégrer du code CSS dans une page HTML5
  • Les différentes manières d'identifier les éléments à styliser à travers des sélecteurs CSS
  • L'anatomie d'une déclaration de style avec l'association propriété : valeur
  • Le mécanisme d'application des règles de style à cascade

Intégrer du code CSS dans une page HTML5

Il existe trois manières d'intégrer du code CSS dans une page HTML5 qui peuvent être combinées dans la même page :

  1. En utilisant l'attribut style = "..." d'une balise HTML5
  2. En utilisant la balise <style>... à l'intérieur du head de la page
  3. En incorporant un fichier CSS externe par référence

Nous illustrons ces trois manières avec des exemples qui produisent exactement le même résultat : appliquer un fond noir et modifier la couleur de texte en blanc au niveau du body de la page.

Avec l'attribut style

L'attribut style = "..." peut être appliqué à toute balise. Les déclarations de style (voir plus bas) sont insérées directement à l'intérieur de la valeur de l'attribut. Elles sont séparées par un ;

<body style="background-color: black; color: white">

Ce type d'utilisation est adéquat pour des modifications ponctuelles et qui se limitent à quelques propriétés seulement, car le code est peu lisible.

Avec la balise style

La balise <style>...</style> doit être placée à l'intérieur du <head>...</head> de votre page :

<head>
    <meta charset="UTF-8" />
    <meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1.0" />
    <title>Style inline</title>
    <style>
        body {
            background-color: black;
            color: white;
        }
    </style>
</head>

La position de la balise par rapport aux autres balises du même niveau (e.g. title ou meta) n'est pas importante, mais garder cet ordre peut faciliter la lecture.

L'utilisation de cette manière d'incorporation est adéquate si le code CSS est relativement court et, surtout, s'il s'applique seulement à la page en question. Si vous avez plusieurs pages qui sont stylisées de la même manière, il vaut mieux utiliser la référence à un fichier externe. De cette manière, si vous avez des changements à effectuer, il suffira de les faire une seule fois dans le fichier centralisé.

Avec un fichier CSS externe (conseillé)

Lien dans le <head>...</head> de votre page :

<head>
    <meta charset="UTF-8" />
    <meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1.0" />
    <title>Style with external file</title>
    <link rel="stylesheet" href="style.css" type="text/css" />
</head>

Le code pour incorporer un fichier externe est mis en évidence à la ligne 5. Le fichier doit exister et respecter le bon chemin. Dans ce cas, le fichier s'appelle style.css et doit se trouver au même niveau de la page HTML :

/* Ceci est le code d'un fichier CSS externe */
/* Il n'y a pas besoin d'entête et le fichier doit contenir exclusivement du code CSS, pas du HTML */

body {
    background-color: black;
    color: white;
}

Cette manière d'incorporer du CSS est conseillée dans la plupart des utilisations de CSS. Elle permet en effet de centraliser les styles au même endroit. En cas de modification, en effet, il suffira de modifier le fichier et toutes les pages qui incorporent le lien seront mises à jour directement. D'ailleurs, il est tout à fait possible d'ajouter plusieurs fichiers externes avec la même technique :

<head>
    <meta charset="UTF-8" />
    <meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1.0" />
    <title>Document</title>
    <link rel="stylesheet" href="premier-fichier-externe.css" />
    <link rel="stylesheet" href="deuxieme-fichier-externe.css" />
    <link rel="stylesheet" href="troisieme-fichier-externe.css" />
</head>

Cette possibilité est particulièrement utile surtout lorsqu'on utilise des CSS codés par quelqu'un d'autre (voir plus bas dans la page). De cette manière, il est possible d'ajouter ses propres déclarations dans un deuxième fichier. En cas de conflits entre fichiers (e.g. deux déclarations de style différentes pour le(s) même(s) élément(s)), le fichier qui apparaît le dernier a la précédence.

Anatomie d'une déclaration de style

Une déclaration de style se compose du sélecteur et d'une ou plusieurs associations propriété-valeur.

Une déclaration de style se compose de deux éléments :

  1. Un sélecteur
    Il détermine quels éléments sont concernés par la déclaration de style, c'est-à-dire les éléments de la page qui seront affectés par les caractéristiques graphiques souhaitées.
  2. Un bloc de code avec une ou plusieurs associations propriété : valeur
    Chaque association détermine :
    • La propriété correspondante, c'est-à-dire la caractéristique qu'on veut modifier, comme par exemple la couleur de la police.
    • La valeur déterminée, c'est-à-dire le choix spécifique parmi d'autres valeurs possibles. Par exemple, on peut indiquer que la couleur de la police sera jaune, ce qui exclut toutes les autres couleurs potentielles.

Analysons ces éléments dans un exemple concret, représenté également dans l'image sur la droite :

p.stand-out {
    text-align: center;
    color: white;
    background-color: black;
}

Dans cette déclaration de style :

  • p.stand-out représente le sélecteur qui indique les éléments de la page concernés par la déclaration de style. Nous verrons les sélecteurs plus bas dans la section, mais pour l'instant on peut déjà dévoiler que ce sélecteur s'applique à tous les paragraphes qui ont un attribut class dont la valeur est stand-out, comme par exemple :
       <p class="stand-out">Ce paragraphe sera concerné par la déclaration de style</p>
       <p>Ce paragraphe ne le sera pas, et <span class="stand-out">ce span non plus !</span></p>
       <p class="stand-out">Ce paragraphe aussi sera concerné par la même déclaration</p>
    
  • Les propriétés de style à modifier sont ensuite insérées à l'intérieur de deux accolades qui délimitent le début et la fin des propriétés à définir. On appelle le code à l'intérieur des accolades un bloc.
  • Le nom de la propriété (e.g. text-align) et la valeur associée (e.g. center) sont séparés par un : et l'ensemble de l'association se termine par ;.
  • L'ordre des propriétés à l'intérieur d'un bloc n'a pas d'influence sur leur application, à moins qu'on répète deux fois exactement la même propriété. Dans ce cas, la dernière propriété déclarée aura la précédence.

Sélecteurs CSS

Il existe plusieurs manières différentes pour sélectionner les éléments d'une page HTML5 qui vont être concernés par la déclaration de style. Cette variété est souvent source de confusion et frustration pour les novices et nous allons donc procéder d'abord avec les sélecteurs les plus simples, pour illustrer seulement quelques exemples de sélection plus complexe.

Sélectionner à travers le nom de la balise

La manière la plus simple pour appliquer des règles de style est l'utilisation du nom de la balise HTML5 correspondante. De cette manière, tous les éléments définis avec cette balise vont être concernés par la déclaration de style, comme par exemple :

/* Justifier le texte de tous les paragraphes de la page */
p {
    text-align: justify;
}

/* Changer la couleur de tous les titres de niveau 1 */
h1 {
    color: darkorange;
}

Sélectionner avec le nom d'une classe (attribut class)

Une autre manière plus flexible par rapport au nom de la balise consiste à utiliser des classes de style. Pour pouvoir utiliser cette modalité, il faut deux choses :

  1. Déclarez un bloc de style qui s'applique à une classe
    Pour ce faire, il faut utiliser une notation qui consiste à placer un . devant le nom de la classe que nous souhaitons déclarer, comme par exemple .important. Le nom de la classe est totalement arbitraire si c'est vous qui la définissez, c'est-à-dire que vous pouvez choisir le nom qui vous convient, mais sans utiliser des espaces. En règle générale, nous conseillons de choisir des noms saillants et d'utiliser seulement des lettres minuscules, sans accents ou caractères spéciaux, à l’exception de - pour des noms composés comme .very-important. Exemple de déclaration d'une classe :
    .very-important {
      color: darkmagenta;
      font-weight: bold;
      font-size: x-large;
    }
    
  2. Appliquer l'attribut class aux éléments HTML5 que nous souhaitons styliser dans la page en spécifiant le nom de la classe choisi (sans le . devant), par exemple :
    <p class="very-important">Je vais m'afficher avec les propriétés de style de la classe .very-important !</p>
    <div class="very-important">Moi aussi, parce que la classe n'est pas liée à une balise spécifique !</p>
    

L'attribut class peut s'appliquer à toutes les balises HTML5. De plus, il est possible d'appliquer plusieurs classes au même élément HTML :

Code CSS
.texte-clair {
  color: white;
}

.fond-fonce {
  background-color: black;
}
Code HTML5
<div class="texte-clair fond-fonce">Je vais afficher les propriétés des deux classes</div>

Les noms des classes doivent être séparées par un espace. Pour cette raison, il est interdit de choisir des noms de classes avec des espaces.

En cas de conflit entre classes (e.g. la même propriété déclarée dans plusieurs classes), la précédence est donnée à la classe qui apparaît en dernier dans l'attribut class de la balise.

Il est également possible de restreindre l'utilisation d'une classe à un certain type d'élément avec la notation balise.class, par exemple :

Code CSS
div.very-important {
  font-weight: bold;
}
Code HTML5
<div class="very-important">La classe s'applique</code>
<p class="very-important">La classe ne s'applique pas</code>

Sélectionner avec l'identifiant d'un élément (attribut id)

Une autre possibilité, que nous déconseillons mais que nous illustrons parce que la notation peut apparaître dans des feuilles de styles ou de la documentation, consiste à utiliser l'attribut id qu'on peut appliquer à toutes les balises HTML5. Contrairement à l'attribut class qui peut avoir la même valeur pour plusieurs balises, la valeur de l'attribut id est censée être unique dans toute la page, indépendamment de la balise à laquelle il est associé. Par exemple :

<!-- Utilisation correcte -->
<p id="mon-paragraphe-special">Je suis un paragraphe particulier</p>
<p id="mais-moi-aussi">Je suis un autre paragraphe particulier, mais différent !</p>

<!-- Utilisation non correcte -->
<p id="hello">Hello !</p>
<div id="hello">Je n'ai pas le droit d'avoir le même id, même si je suis une autre balise</div>

L'utilisation des id concerne plutôt la programmation avec JavaScript, donc dans une page sans programmation l'utilisation du même id n'a pas d'influence.

Pour appliquer une déclaration de style à travers l'attribut id, on suit exactement la même démarche que pour class, mais avec une notation différente. Le nom de la déclaration est précédé par #, par exemple #result.

Code CSS
#result {
  font-weight: bold;
}
Code HTML5
<p>Le résultat du calcul est <span id="result">150</span></p>

Combiner plusieurs sélecteurs

Les trois modalités de sélection illustrées peuvent être utilisées de manière combinatoire. Cette possibilité est généralement utilisée par des développeurs avec déjà une certaine expérience, et nous l'illustrons ici à titre d'information.

Appliquer une déclaration à plusieurs sélecteurs à la fois

On peut appliquer la même déclaration de style à plusieurs sélecteurs à la fois, indépendamment de comment ces sélecteurs sont conçus, en les séparant avec une ,. Par exemple :

/* Appliquer une couleur à tous les titres des niveaux 1 à 4 */
h1, h2, h3, h4 {
   color: blue;
}

/* Appliquer un fond à différents sélecteurs */
p, span.very-important, div#unique {
  background-color: black;
}
Préciser l'emboîtement des éléments

On peut définir des déclarations de style qui s'appliquent selon la hiérarchie des éléments HTML5 en séparant les élément par un espace. Par exemple :

/* Déclaration qui s'applique à tous les paragraphes qui se trouvent à l'intérieur d'un div */
div p {
  color: red;
}

/* Déclaration qui s'applique aux span de classe .very-important qui se trouve dans un p de classe .big */
p.big span.very-important {
  font-style: italic;
}

Pseudo-sélecteurs

Une autre fonctionnalité plutôt avancée consiste à utiliser des pseudo-sélecteurs, appelés également pseudo-classes. Ces sélecteurs s'appliquent à des cas particuliers d'un élément. Des exemples peuvent contribuer à mieux cerner cet aspect.

/* Modifier le background d'un élément lorsqu'on passe la souris sur l'élément /*
.item {
  background-color: lightgrey;
}

.item:hover {
  background-color: lightsalmon;
}

Ce code propose deux déclarations de style qui s'appliquent à des éléments avec class="item". Cependant, la deuxième déclaration de la ligne 6 ajoute le pseudo-sélecteur :hover. Grâce à cette notation, les propriétés de style contenues dans ce deuxième bloc de code vont s'appliquer seulement lorsque la souris se trouve sur l'élément, qui va par conséquent changer la couleur de fond du gris clair à un rose saumon.

Résultat du pseudo-sélecteur qui s'applique seulement aux éléments impairs d'une liste ordonnée.

Il existe des pseudo-sélecteurs très articulés qui permettent d'appliquer des styles de manière très précise. Certains de ces sélecteurs dépassent largement le caractère introductif de cet article. Nous en présentons néanmoins un de complexité moyenne pour montrer les potentialités de cette notation.

ol li:nth-child(odd) {
  color: red;
}

Ce code s'applique exclusivement aux éléments impairs d'une liste ordonnée, qui seront rouges, tandis que les autres resterons de la couleur originale (i.e. noir) :

<ol>
      <li>Un</li>
      <li>Deux</li>
      <li>Trois</li>
      <li>Quatre</li>
      <li>Cinq</li>
      <li>Six</li>
</ol>

Application des règles de style à cascade

Les règles de style s'appliquent aux éléments identifiés avec les sélecteurs, ainsi que à tous les éléments contenus à l'intérieur, sauf si ces éléments ont des déclarations de style qui écrasent les définitions de l'élément conteneur.

Le principe d'héritage des propriétés est d'ailleurs à la base de l'acronyme CSS : Cascading Style Sheet. Cascading fait justement référence à l'idée que les propriétés s'appliquent dans une perspective fall-down. Par exemple, si on modifie la couleur de la police du body, c'est-à-dire l'élément principal avec les contenus visibles de la page, tous les éléments à l'intérieur hériteront automatiquement cette couleur. En revanche, si on définit une autre couleur juste pour les paragraphes, cette déclaration aura la précédence. Par exemple :

Code CSS
body {
  color: red;
}

p {
  color: yellow;
}
Code HTML
<body>
  <h1>Je suis rouge</h1>
  <div>Je suis rouge</div>
  <p>Je suis jaune</p>
  <ul>
    <li>Je suis rouge</li>
    <li>Je suis rouge</li>
  </ul>
</body>
Application de propriétés en cas de sélecteurs multiples (avec ou sans conflits)

Il est tout à fait possible que le même élément puisse être sélectionné de différentes manières et, par conséquent, plusieurs propriétés de style peuvent être appliquées dans des déclarations différentes. Par exemple :

Code CSS
p {
   color: green;
}

p.important {
    text-transform: uppercase;
}

p.particular {
    color: darkorange;
}
Code HTML
<p>Je suis vert, texte normal</p>
<p class="important">
    Je suis vert, texte en majuscules parce que les propriété de p et p.important
    s'additionnent, en n'étant pas en conflit.
</p>
<p class="particular">
    Je suis orange, texte normal, car la classe a la précédence sur la balise.
</p>

Comme le montre l'image à droite, les propriétés de p et p.important ne sont pas en conflit, donc le deuxième paragraphe qui possède la classe .important combine les deux propriétés (couleur verte et texte en majuscules).

Au contraire, les déclarations de p et p.particular partagent la propriété color et sont donc en conflit. Comme le montre l'image, le troisième paragraphe est orange, car le sélecteur de la classe est prioritaire par rapport au nom de la balise.

Expliquer tous les cadres possibles de conflit dépasse le caractère introductif de cet article. Il existe néanmoins une logique qui peut s'expliquer avec la définition d'un nombre à trois chiffres dans lequel :

  • le premier chiffre correspond au nombre d'identifiants dans le sélecteur qui utilisent un id, c'est-à-dire le caractère #
  • le deuxième chiffre correspond au nombre d'identifiants dans le sélecteur qui utilise une classe, c'est-à-dire le caractère .
  • le troisième chiffre correspond au nombre d'identifiants dans le sélecteur qui utilise le nom d'une balise

Par exemple :

  • div p { ... } est plus précis de p { ... } (002 > 001)
  • .important { ... } est plus précis de div p { ... } (010 > 002)
  • #result { ... } est plus précis de .important .big p { ... } (100 > 021)

Liste non exhaustive des propriétés

Dans les sections précédentes, nous avons vu le fonctionnement des CSS et la manière d'incorporer du code dans des documents HTML5. Nous avons jusqu'à présent volontairement utilisé un nombre très limité de propriétés pour se focaliser sur le fonctionnement général. Dans cette section, nous illustrerons certaines des propriétés les plus fréquentes, en sachant qu'il en existe des centaines et que, pour la propriété combinatoire des blocs de code dans une déclaration, on peut aboutir à un nombre de déclarations de style infini.

Couleurs

L'une des caractéristiques graphiques les plus fréquemment utilisées concerne les couleurs, que ce soit pour la couleur de la police ou le fond. Les couleurs sont présentes également dans d'autres déclarations, comme par exemple les bordures ou les effets d'ombre qu'on peut ajouter autour d'un texte ou d'un cadre. Les manières pour définir les couleurs s'appliquent à tout endroit où le CSS accepte la définition d'une couleur, donc nous allons commencer par illustrer trois modalités différentes de définir les couleurs. Ensuite, nous proposerons une liste de propriétés liées aux couleurs.

Trois manières différentes de déclarer une couleur

Il existe trois manières différentes pour déclarer une couleur en tant que valeur d'une propriété :

  1. Avec le nom de la couleur en anglais, par exemple :
    color: red;
    color: pink;
    color: white;
    color: black;
    ...
    
    Pour la plupart des couleurs, il existe les variantes light et dark, par exemple :
    color: lightgray;
    color: gray;
    color: darkgray;
    
    Pour une liste complète des noms, voir par exemple page sur CSS tricks.
  2. Avec les valeurs rgb ou rgba
    rgb est l'abréviation de Red, Green et Blue, c'est-à-dire les trois couleurs qui sont mélanger pour créer d'autres couleurs. Chaque couleur peut avoir una valeur entre 0 à 255, par exemple :
    color: rgb(0, 0, 0); /* noir */
    color: rgb(255, 255, 255); /* blanc */
    color: rgb(255, 0, 0); /* rouge */
    color: rgb(0, 255, 0); /* vert */
    color: rgb(0, 0, 255); /* bleu */
    
    Par combination, on peut donc obtenir 2563 = 16'000'000 de couleurs différentes. De plus, il existe la variante rgba, dans laquelle la a correspond à alpha, c'est-à-dire la valeur d'opacité. Un alpha de 0.8 signifie que la couleur est transparente à 20%. Une valeur de 0.1 signifie que la couleur est transparente à 90%, donc on voit mieux à travers. Pour définir le alpha, on ajoute un quatrième chiffre décimal entre 0 et 1.
    color: rgba(0, 0, 0, 0.5)
    
  3. Avec la valeur hexadécimale
    En alternative des chiffres de 0 à 255, les 16'000'000 de couleurs peuvent être obtenues avec 6 caractères hexadécimaux, c'est-à-dire qui peuvent assumer 16 possibilités. Considérant que le système décimal met à disposition seulement 10 caractères avec les chiffres de 0 à 9, on ajoute les lettres de A à F pour faire 16 caractères possibles. 162 = 256. Donc les deux premiers caractères représentent la valeur de rouge de 0 à 255, le troisième et quatrième chiffres la valeur de vert, et les deux dernières chiffres la valeur du bleu. Il s'agit donc d'une notation alternative à rgb :
    color: #000000; /* noir */
    color: #FFFFFF; /* blanc */
    color: #FF0000; /* rouge */
    color: #00FF00; /* vert */
    color: #0000FF; /* bleu */
    
    Parfois, il est possible de voir des codes hexadécimaux composés seulement de 3 chiffres au lieu de 6. Il s'agit d'un raccourci, chaque caractère étant en réalité doublé, par exemple :
    color: #000; /* = #000000 */
    color: #F05; /* = #FF0055 */
    

Propriétés liées à la couleur

Les deux propriétés les plus utilisées en relation avec la couleur sont :

  • color, qui modifie par exemple la couleur du texte, comme dans cet exemple :
    h1 {
      color: #005B86;
    }
    
  • background-color, qui modifie la couleur du fond, comme dans cet exemple :
    div.highlight {
      background-color: lightyellow;
    }
    

La couleur peut être également insérée dans d'autres propriétés, comme par exemple dans la couleur des bordures :

div.frame {
   background-color: lightyellow;
   color: #111111;
   border: 1px solid rgb(230, 50, 30);
}

Cet exemple montre également que les trois manières de définir les couleurs peuvent être mixées même à l'intérieur d'un bloc de code.

Dimensions

Une autre catégorie de propriétés très utilisée est celle relative aux dimensions des éléments. CSS met à disposition différents moyens pour déterminer les dimensions, dont certaines sont plus compliquées à comprendre que d'autres. Dans cette section, nous en proposons seulement une selection que nous divisons en deux catégories :

  1. Les dimensions absolues
  2. Les dimensions relatives

Dimensions absolues

Une dimension absolue est une dimension qui ne dépend pas d'autres informations ou de la position de l'élément dans la hiérarchie du DOM. CSS propose différentes unités pour déterminer des dimensions absolues, mais la plus utilisée dans les pages web sont les pixels, abrégés en px. D'autres mesures commes les centimètres (cm), millimètres (mm), ou pouces (in) sont utilisées plutôt dans l'impression papier.

Pour définir une dimension en pixels, utilisez un chiffre avant l'abbreviation px :

p {
  font-size: 18px;
}

div.square {
  width: 400px;
  height: 400px;
}

Les dimensions en pixels peuvent être appliquées à la taille de la police, ainsi qu'aux dimensions des éléments en hauteur et largeur. Elles sont pratiques pour des débutants, car leurs valeurs sont assez intuitives, mais posent des problèmes au niveau de l'affichage dans différents navigateurs ou dimensions d'écran. En général, elles sont adéquates pour des propriétés comme la taille des bordures ou les espacements entre éléments (voir plus bas). Elles sont aussi les plus simples à utiliser pour déterminer la hauteur d'éléments car, pour les dimensions relatives, cette tâche est plus compliquée.

Dimensions relatives

Les dimensions relatives dépendent des dimensions d'un autre élément de référence. Il existe plusieurs unités de mesure relatives dans les CSS mais, dans cette section, nous en illustrerons seulement trois :

  1. Pourcentages, avec symbole %
  2. Dimensions relatives à la taille de la police de l'élément racine, avec abréviation rem
  3. Dimensions relatives à la taille du viewport (i.e. la partie visible dans la fenêtre du navigateur), avec abréviations vw pour la largeur et vh pour la hauteur.
Pourcentage

Les dimensions en pourcentage se référent à la taille de l'élément parent, c'est-à-dire à celui qui contient directement l'élément en question. Voyons un exemple avec le code CSS et ensuite HTML5 :

div.parent {
  width: 50%;
  border: 2px solid red;
}

div.child {
  width: 25%;
  border: 2px dotted blue;
}
<div class="parent">
  <div class="child">
     Contenu
  </div>
</div>

L'élément child aura par conséquent une taille de 25% de la taille de l'élément parent, qui aura environ une taille de moitié de la fenêtre (il faut en effet enlever les marges du body). En d'autres termes, l'élément child aura une taille de 1/8 de la taille fenêtre.

Les pourcentages ont l'avantage de s'adapter à la taille de la fenêtre, mais leur principe d'héritage peut facilement compliquer les calculs. De plus, ils ne sont souvent pas très précis, car il faut tenir compte des espacements entre éléments (voir plus bas). Lorsqu'on essaie d'afficher deux éléments l'un à côté de l'autre (e.g. une large colonne de 80% et une plus étroite de 20%), la colonne plus petite se trouve souvent en bas de la colonne plus large, même si le total est 100%.

Dimensions relatives à la taille de la police de l'élément racine

Ce type de mesure est basé sur le réglage du navigateur de la part de l'utilisateur (c.f. les trois niveaux des CSS plus haut) qui est appliqué automatiquement à l'élément html de la page, qui représente l'élément racine, d'où l'abréviation rem. La plupart des navigateurs ont une taille de police de base de 16px, mais imaginons que l'utilisateur a pu modifier la taille en 20px ou que le développeur déclare une taille de 20px pour l'élément html afin de faciliter les calculs :

  • 1 rem équivaut à 20px
  • 1.5 rem équivaut à 30px
  • 5 rem équivaut à 100px
  • 0.5 rem équivaut à 10px
  • ...

Voyons un exemple en code :

/* Modification du font de html à titre d'exemple mais à éviter dans une utilisation réelle */
html {
  font-size: 20px;
}

p.normal {
  font-size: 1rem;
}

p.big {
  font-size: 2rem;
}

Ce type d'unité de mesure a l'avantage de garder les proportions par rapport à la taille de l'élément racine. Il est de bonne pratique de ne pas imposer une taille de base à la page (comme nous l'avons fait à titre d'exemple dans le code) afin que les utilisateurs puissent bénéficier de leur préférence.

Dimensions relatives à la taille du viewport

Le viewport est l'espace disponible dans la partie visible de la fenêtre du navigateur (i.e. sans scroller). Les dimensions relatives aux viewport sont les suivantes :

  • 1 vw = 1% de la largeur du viewport
  • 1 vh = 1% de la hauteur du viewport
  • Il existe également des dimensions vmin et vmax mais que nous n'aborderons pas ici.

En termes de code :

div.half-viewport {
  width: 50vw;
  height: 50vh;
  background-color: darkorange;
}

Ces unités de mesure, plus récentes par rapport aux deux autres, présentent l'avantage de créer automatiquement des éléments dits responsive, c'est-à-dire qui s'adaptent à la taille de la fenêtre du navigateur. Elles ont aussi l'avantage de permettre de définir la hauteur ou la largeur des éléments en termes relatifs, ce qui est plus difficile à obtenir avec des pourcentages ou rem.

Espacement

L'espacement des éléments se fait principalement avec les propriétés margin et padding.

L'utilisation de l'espace est une fonctionnalité très utile pour regrouper des éléments et améliorer l'organisation des contenus. Il existe principalement deux propriétés liées à l'espacement (voir aussi image à droite) :

  • margin détermine l'espace par rapport à un autre élément
  • padding détermine l'espace entre les côtés de l'élément (i.e. de la boîte) et son contenu

Dans les deux cas, les propriétés acceptent toutes les unités de mesure (absolues ou relatives). La déclaration des espacements peut se faire de quatre manières :

  • En spécifiant les unités pour les 4 côtés dans l'ordre horaire, à commencer par le côté supérieur, par exemple :
    margin: 10px 5px 20px 30px;
    padding: 1rem 2rem 3rem 4rem;
    
  • En spécifiant les unités pour les côtés verticaux et latéraux, c'est-à-dire seulement deux valeurs qui seront dupliquées. Par exemple :
    margin: 10px 20px; /* 10px haut et bas ; 20px gauche et droite */
    padding: 10% 20%;
    
  • En spécifiant seulement une unité qui sera répliquée sur les 4 côtés. Par exemple :
    margin: 7px; /* 7px en haut, droite, bas et gauche */
    padding: 3vh;
    
  • En spécifiant un ou plusieurs côtés spécifiquement avec les suffixes -top, -bottom, -left ou -right. Par exemple :
    margin-top: 20px;
    margin-right: 15px;
    margin-bottom: 30px;
    margin-left: 7px;
    
    padding-top: 2rem;
    padding-right: 1.5rem;
    padding-bottom: 3rem;
    padding-left: 0rem;
    

Les unités peuvent aussi être négatives, e.g. margin-left: -10px, mais le résultat n'est pas toujours assuré car il peut dépendre des précédences sur l'application des déclarations.

Caractéristiques du texte

Police

Il existe de nombreuses propriétés qui s'occupent de définir les caractéristiques des éléments textuels. La plupart de ces propriétés sont groupées avec le préfixe font-, par exemple :

  • font-family : détermine la police du texte. On peut spécifier plusieurs noms de polices et, dans ce cas, le premier qui réside sur l'ordinateur de l'utilisateur sera utilisé. En effet, il faut que les polices soient disponibles chez l'utilisateur. La plupart des polices habituelles le sont déjà, mais pour des polices plus particulières, il existe des mécanismes pour les inclure dans la page, voir par exemple Google fonts. Voici quelques exemples :
    /* Appliquer à tous les éléments d'une page */
    * {
        font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;
    }
    
    /* Appliquer le font seulement aux titres de niveau 1 */
    h1 {
        font-family: Verdana, Geneva, Tahoma, sans-serif;
    }
    
  • font-size : determine la taille de la police. On peut utiliser toutes les unités de mesure (voir plus haut). Une bonne pratique est d'utiliser les rem pour rendre les éléments proportionnels à la taille de base du navigateur, plutôt que de forcer des tailles absolues en pixels. Par exemple :
    h1 {
        font-size: 2rem;
    }
    
    h2 {
       font-size: 1.5 rem;
    }
    
  • font-weight : détermine l’épaisseur de la police (plus ou moins gras). On peut spécifier la valeur bold pour rendre gras, ou une valeur entre 100 et 900 pour avoir plus de contrôle sur l'épaisseur. Par exemple :
    p.important {
        font-weight: bold;
    }
    
    h2 {
        font-weight: 700;
    }
    

Alignement (valable aussi pour images et autres)

L'alignement des contenus se fait à travers la propriété text-align. Cette propriété doit s'appliquer à l'élément qui contient le contenu et s'applique à tout type d'élément (e.g. aussi aux images), par exemple :

<p style="text-align: right">Je m'affiche sur la droite</p>
<div style="text-align: center">
   <img src="chemin/image.png" alt="Image centrée" title="Je m'affiche au centre" />
</div>

Variations sur le texte

D'autres propriétés peuvent modifier l'espace entre les lettres, (e.g., letter-spacing: 5px) ou transformer la casse (e.g., text-transform: uppercase).

Images

Les images peuvent être stylisées en tant qu'éléments (i.e. balise <img src="..." />) ou comme arrière-plans (i.e. background) des éléments.

Images en tant qu'éléments

On peut appliquer aux images en tant qu'éléments plusieurs propriétés de style comme par exemple les dimensions, l'espacement, l'alignement par rapport au texte, ou encore des bordures.

En ce qui concerne les dimensions, les propriétés utilisées pour déterminer la taille d'une image sont width et height. Si on spécifie seulement l'une des deux dimensions, l'autre est calculée automatiquement pour maintenir les dimensions originales de l'image. Si on définit les deux en même temps, l'image s'affichera dans ces dimensions effectives, même si les proportions ne sont pas les bonnes, et elle apparaîtra donc déformée.

.image-preview {
   width: 150px;
}

.big-images {
   height: 70vh; /* 70% du viewport */
}

/* En général pas une bonne idée... */
.forced-dimensions {
   width: 400px;
   height: 300px;
}

Il est possible de combiner plusieurs types de dimensions dans une déclaration de style d'une image, ce qui est particulièrement utile si on utilise les propriétés min-width et max-width qui déterminent la taille minimale et maximale d'une image. Par exemple, on peut déterminer qu'une image occupe 100% de l'espace disponible en utilisant le pourcentage, mais pour éviter d'avoir des images énormes, on peut limiter sa dimension avec max-width en pixels. Par exemple :

.image-adaptative {
   width: 100%;
   max-width: 600px;
}

Avec ce code, l'image va s'adapter aux dimensions de l'élément conteneur à moins que cet élément ne dépasse pas les 600 pixels en largeur. Dans ce cas, l'image ne va plus occuper tout l'espace disponible, mais restera fixe à 600px.

Il est également possible d'ajouter des espacements et des bordures aux images. Dans cet exemple, nous créons une sorte d'effet polaroid avec des bordures et du padding autour de l'image :

.image-polaroid {
   background-color: white; /* pour colorer l'espace/padding autour de l'image */
   padding: 10px 10px 50px 10px;
   border: 1px solid #111;
}

Enfin, il est possible d'aligner les images par rapport au contenu d'un autre élément, par exemple dans un paragraphe, avec la propriété float :

<p>
   <img src="mon/image.jpg" alt="..." title="..." style="float: right; margin-left: 20px" /> Ceci est un paragraphe avec une image qui s'affiche sur la droite.
</p>

La propriété float peut néanmoins souvent donner des résultats inattendus, surtout si l'image est plus haute que le contenu textuel.

Images en tant que background

On peut appliquer une image en tant qu'arrière-plan de tout élément HTML5, à commencer par le body, afin d'avoir une image comme fond d'écran du site. Cette possibilité est néanmoins à utiliser avec précaution, parce que des images en arrière-plan peuvent facilement limiter la lisibilité du contenu.

Pour ajouter une image en background, il faut deux éléments :

  1. Utiliser la propriété background-image
  2. Définir le paramètre url("chemin/vers/image.jpg") qui pointe vers le fichier de l'image. Attention, si vous utilisez un chemin relatif, il faudra l'adapter en fonction de la position de l'image par rapport au fichier CSS, pas à la page HTML5.
body {
  background-image: url("relative/to/css-file/image.jpg");
}

Plusieurs propriétés supplémentaires permettent de définir les caractéristiques du background de manière très spécifique, par exemple :

  • background-position permet de définir comment placer l'image (top, center, left, ...)
  • background-repeat permet de définir si l'image doit être répétée, dans le cas où elle est plus petite que la taille de l'élément conteneur. Les options sont no-repeat pour avoir une seule fois l'image ; repeat pour la répéter en vertical et horizontal ; ou repeat-x seulement horizontal et repeat-y seulement vertical.
  • background-size détermine la taille de l'image. Deux options à essayer sont cover pour que l'image couvre entièrement l'espace disponible (des parties peuvent ne pas apparaître) ou contain pour qu'elle s'affiche en entier.
  • background-attachment qui détermine si l'image doit rester fixe même si la page scroll (valeur fixed), ou si elle doit bouger avec le scroll (valeur scroll).

L'écosystème CSS3

Avec la version 3 de CSS, on applique aux feuilles de style le même principe que HTML5 : il existe des fonctionnalités avancées qui sont ajoutées ou qui évoluent en continu. Dans cette section, nous proposons quelques références internes à ce wiki sur des fonctionnalités plus avancées par rapport au caractère introductif de cet article.

Layout

L'une des fonctions principales des CSS est la création de layouts (i.e. mise en page) complexes, comme par exemple avec plusieurs colonnes. Historiquement, ce processus a connu différentes phases. Au début, les layouts étaient conçus avec la balise table de HTML, même si son rôle officiel est l'affichage de données. Par la suite, la propriété float a été utilisée, même si son rôle consiste plutôt à déplacer une image dans un paragraphe, et elle n'était pas vraiment conçue pour des layouts complexes.

Depuis quelques années, il existe des propriétés qui sont expressément conçues pour agencer les éléments dans une page de manière complexe. Par exemple :

Animation

CSS peut être utilisé même pour créer des animations d'éléments d'une page HTML5.

Feuilles de style codées par d'autres

Étant donné que la création d'une feuille de style est une activité qui peut prendre énormément de temps, il existe des feuilles de style qui sont mises à disposition par des développeurs avec des licences qui permettent leur usage par d'autres personnes. Voir par exemple :

Conclusion

Cette page a proposé une introduction au sujet complexe des CSS, les feuilles de style qui permettent de styliser les pages web en définissant les propriétés graphiques des éléments HTML5. Cet article complémente l'introduction à HTML5 afin que les lecteurs puissent créer des simples pages web.