Le KSMD du Faclab
Introduction
Résumé
Le FacLab (abréviation de l'anglais fabrication laboratory, laboratoire de fabrication) est un espace regroupant des étudiants, des chercheurs, des acteurs de la vie associative et économique et des citoyens, dans le cadre de leurs activités. Il s'agit d'un espace de création, de partage et d'apprentissage collaboratif. Son fondement est la pérennisation de la connaissance produite et accumulée sous forme de bien commun. La bienveillance, l'entraide et le droit à l'erreur font partir des valeurs fondamentales du FacLab (Faclab | Faclab | Hub, s. d.). La crise sanitaire de l’an 2020 a révélé un besoin de développer des outils collaboratifs numériques afin de rester en lien même à distance. Cela a sans doute permis d’amener, en 2022, un nouveau besoin de créer une réelle continuité présence-distance des activités au FacLab de Genève. D’un point de vue plus spécifique, cela a pour visée de comprendre les activités des autres afin de donner un contexte à sa propre activité. Afin de répondre à ce besoin, la conception d’un prototype phygital semble être pertinente, mais comment faire en sorte que chaque personne d’un groupe ait accès à ces données “phygitales” ? N’attendez pas et lisez la suite de notre article si ce sujet vous intéresse.
Introduction
Dans le cadre du cours ADID I, nous avons eu la demande d'une commanditaire afin de concevoir un prototype phygital pour la continuité présence-distance des activités au FacLab de Genève. Cette demande fait suite à divers projets d’avenir au sein du FacLab, tel que, la création d’un FacLab soeur au Brésil. Afin d’aider à la compréhension de ce projet pour des potentiels lecteurs novices, il nous semble primordial de contextualiser différents points abordés dans la suite de ce propos, notamment :
- Qu’est ce qu’un fablab ?
- Quels sont les différents rôles qu’une personne peut avoir lors de projets au FacLab ?
- Quels sont les objectifs d’un tel projet de conception ?
Qu’est ce qu’un fablab ?
Un FacLab est un lieu ouvert à des personnes qui ont des idées et des projets et qui souhaitent les formaliser au stade de prototype. Il donne accès gratuitement à de nombreuses machines (scies, découpeuses, imprimantes 3D, machines à coudre ...) permettant la réalisation d'objets. De plus, il se situe au cœur de la fabrication d'objets tangibles, mais également de productions intangibles.
Quels sont les différents rôles qu’une personne peut avoir lors de projets au FacLab ?
Il nous semble également important de rappeler comment fonctionne cette communauté de pratique/pairs. Au FacLab chaque personne peut avoir différents rôles à jouer lors de projets :
- Un usager/ère peut devenir un facilitateur/trice et vice versa ;
- Ce dernier peut devenir un contributeur.trice et vice versa.
Voici une carte conceptuelle présentant les différents acteurs du FacLab :
Quels sont les objectifs d’un tel projet de conception ?
En tenant compte de ce contexte de collaboration à distance et de partage phygitale des informations, notre objectif est de créer un prototype qui permet d'optimiser le travail collaboratif au sein du FacLab, sans augmenter la charge cognitive individuelle des personnes. Des objectifs de groupe ont également étaient révélés tels que : développer nos connaissances en lien avec des outils d’awareness améliorant la collaboration dans un groupe de travail. Cela permettra de mieux comprendre les enjeux de la continuité présence/distance, mais également d’avoir une compréhension éclairée des différentes émotions qu’autrui ou soi-même peut ressentir lors de projets en groupe.
Public cible
Ce laboratoire de fabrication accueille un public large :
- Les étudiants ;
- Les chercheurs ;
- Les acteurs de la vie associative et économique ;
- Les citoyens profitent des espaces de création, de partage et d'apprentissage du FacLab.
Du fait de notre projet, le public cible sera les personnes déjà définies comme public cible du FacLab, mais nous ajouterons les utilisateurs à distance.
Groupe projet
Notre projet se nomme KMSD du FacLab et sera composé de Mélina Doguet, Sébastien Coupez et Diego Pinedo. Nous sommes trois étudiants en première année de MALTT (Master of Science in learning and teaching technologies).
Les besoins
Un besoin est un sentiment de manque physique ou psychique accompagné du désir ou de la nécessité de le faire disparaître. Notre commanditaire nous a émis un besoin spécifique qui est d’agir sur la continuité présence-distance des activités au FacLab de Genève puisqu’un manque de collaboration a été décelé dans ce contexte de travail à distance. De plus, ce laboratoire de fabrication manque d'outils permettant d’optimiser la collaboration lors de projet de groupe. Pour mieux prendre toute la mesure des besoins, il est bon de faire un point sur les impacts que ceux-ci auront sur votre projet que nous détaillerons dans la partie plus-values de cet article.
Quel est l'objectif final du besoin de notre commanditaire?
Lors de la présentation de ce projet en classe, une demande claire a été formulée par notre commanditaire. Elle consiste à concevoir un prototype phygital. Le phygital consiste à passer par la technologie pour faire le lien entre le monde numérique et le monde physique, d'où le nom : phy(sique)(di)gital. L’objectif est clair : offrir à l’utilisateur une expérience interactive unique en alliant une expérience physique en présence et/ou à distance, une relation humain-machine et un contact humain. Tout cela avec une expérience digitale interactive. L’idée serait de “digitaliser” l’expérience au FacLab, en même temps qu’”humaniser” l’expérience à distance.
Comment répondre aux besoins de la commanditaire ?
La demande de notre commanditaire étant de concevoir un prototype phygital nous à amener vers les outils d'awareness qui semble répondre à ce besoin. Afin d'optimiser le travail d'équipe à distance, le FacLab aimerait mettre au point un système permettant aux utilisateurs de pouvoir partager du matériel tangible, intangible et d'assurer l'awareness afin que tous puissent travailler depuis un lieu de choix. Ils seraient capables d'échanger, de dialoguer et de co-créer sans contrainte d'espace. Le but serait même d'enlever la contrainte du temps en permettant aux gens de travailler quand ils le souhaitent et de comprendre ce qui a été fait par les autres. C'est là que la partie awareness rentre en jeu. L'awareness est définie par Dourish et Belloti comme étant "la compréhension des activités des autres, qui permet de donner un contexte à sa propre activité". Lors d’une visite que l’on a faite au FacLab, une suggestion nous a été faite pour trouver une solution de mise en lien de personne étant dans deux FacLab différents (FacLab de Genève et future FacLab soeur au Brésil). Quand des individus travaillent à distance, cette conscience de groupe, appeler aussi en anglais “awareness” va disparaître étant donné qu'ils ne travaillent ni en même temps ni dans le même lieu. Cela rend complexes les échanges d'informations. Benali (2002) et ses confrères distinguent trois formes de conscience de groupe qui sont :
- Le “group awareness” (conscience de groupe) : à pour objectif de pouvoir visualiser l'état des différentes activités des autres partenaires du groupe.
- Le “workspace awareness” (conscience de l'espace de travail commun) : à pour objectif de pouvoir être au courant des changements apportés par les autres partenaires dans le même espace de travail.
- Le “process awareness” (conscience du procédé commun) : à pour objectif de permettre à chaque participant de se situer par rapport à ses propres actions dans un contexte d'un projet global.
Dans ce projet, nous avons souhaité concevoir un prototype permettant d’optimiser ses trois formes de conscience de groupe afin d’avoir un dispositif performant également à distance.
Suite à nos réunions de préconception du prototype, nous avons trouvé intéressant d’utiliser les Learning Analytics et l’intelligence artificielle au sein du FacLab afin de faire un lien entre des outils d'awareness et l’humain. Nous avons dû nous questionner sur la possibilité de développer une intelligence artificielle spécifique pour le FacLab avec pour ambition d’intégrer des outils d'awareness n’augmentant pas la charge cognitive des différents acteurs du projet, tout en ajoutant une plus-value à l’EIAH déjà existence au sein du FacLab.
Revues de littérature
L'outil que nous proposons vient donc répondre à ces différents besoins. Nous proposons un outil complet qui aura pour point central la collaboration par le phygital. L’aspect technique sera divisé en 2 fonctionnalités qui sont : un système holofan connecté à tout le dispositif pour développer le group awareness, une intelligence artificielle pour développer le process awareness. L’aspect communication sera proposé par une amélioration du site web de la FacLab en implémentant les diverses fonctionnalités de notre dispositif, ainsi que l’ajout de capteur à l’entrée du lieu pour développer le group awareness.
Communiquer grâce au process awareness : l’intelligence artificiel
Nos propos font suite à nos lectures des "Usages réflexifs des traces dans les environnements informatiques pour l’apprentissage humain" publié par George, S & al. (2013) mais également "From mirroring to guiding: A review of state of the art technology for supporting collaborative learning. International Journal of Artificial Intelligence in Education" publié par Soller, A. & al (2005). Nous avons trouvé ces articles pertinents, car il met en lien trois systèmes (miroirs, métacognitifs, coaching) support à l'apprentissage collaboratif. Ces trois systèmes font partie intégrante de l'intelligence artificielle que nous souhaitons développer dans notre projet puisqu’elle se base sur le learning analytics (analyse de l’apprentissage). Le Learning analytics est une discipline qui vise à recueillir toutes données liées à un système d’apprentissage numérique.
Grâce aux systèmes miroirs
Un système miroirs "affichent des indicateurs bruts à des apprenants". Le processus d'analyse se fait du côté des humains. C'est un outil qui permet de renvoyer aux utilisateurs une certaine image de leur action durant les réunions. Ce retour pourra se faire soit durant l'activité elle-même, par exemple, dans notre projet il y aura une retranscription de l'activité sur l'outil “holofan”. Il pourra également avoir un retour d'activité différé avec la possibilité pour l'utilisateur de revenir sur l'activité passée, par exemple, dans notre projet il y aura la possibilité de visualiser sur demande dans le chat intelligent l'historique plus ou moins détaillé de l'activité.
L'environnement KMSD du FacLab intègrent un outil d'awareness illustrant bien ce phénomène de mise en miroir. Cinq personnes sont autour d'une table au FacLab pour réaliser une activité, en l'occurrence pour concevoir un nouvel objet, et peuvent dans le même temps observer une représentation holographique de leurs actions. Ici, les actions sont de trois types : le taux de participation de chacun, taux de modélisation de l'objet, taux de justifications de leurs visions. La représentation holographique est mise à jour dynamiquement toutes les minutes par l'ajout de barre sur l'écran de commande de l'holofan. Ce type d'outil miroir à pour objectif de renvoyer à l'utilisateur une image de son comportement et notamment de son taux de participation général, technique et théorique afin de l'inciter à réfléchir sur celui-ci. Cela lui permettra de comprendre quel rôle il à dans ce groupe, s'il est plutôt usager/ère, facilitateur/trice ou contributeur/trice dans ce projet et pourra l'amener à changer d'attitude s'il considère qu'elle n'est pas approprié par rapport à ce qui est attendu de lui dans l'activité.
L'environnement KMSD du FacLab peut utiliser ce système miroir pour un second usage avec l'outil chat intelligent afin de rejouer l'activité à posteriori de l'activité. L'activité des utilisateurs va être tracée afin de rejouer certaines actions ou événements. Différentes fonctionnalités peuvent être proposées comme la lecture à différentes vitesses de la synthèses faite par l'intelligence artificielle, d'un passage spécifique que l'utilisateur peut vouloir revoir via des mots clés. D'autres fonctionnalités plus visuelles peuvent être rejouées via la possibilité d'inter-changer les enveloppes physiques des personnes ayant contribuer à l'activité afin que l'utilisateur change son regard sur certains points de vue (conflictuel ou non) qu'il à pu avoir. Ce type d'outil, qualifié souvent de "replayer" peut être très utile pour faire prendre du recul à un apprenant par rapport à son activité.
Cet article nous montre le potentiel éducatif des outils miroirs qui sont "souvent destinés aux chercheurs pour aider à comprendre et analyser les situations d'apprentissage instrumentées" (Dyke, 2009). Le FacLab comprend des personnes qui cherchent à concevoir des outils, ce qui entre parfaitement avec l'usage de systèmes miroirs.
Grâce aux systèmes métacognitifs
Un système métacognitif "représente l'état des actions et interactions via un ensemble d'indicateurs assortis d'aide à l'interprétation".
Grâce aux systèmes de coaching
Un système de coaching "offre des conseils fondés sur une analyse automatique des indicateurs" collectés par les systèmes métacognitifs. Le processus d'analyse se fait du côté du système informatique (diagnostic et proposition).
Application de l'intelligence artificielle en lien avec nos lectures
On peut comprendre que les systèmes métacognitifs se situent au milieux des systèmes miroirs et de coaching, ils permettent le partage humain-machine du processus d'analyse et d'interprétation des données traces. Afin d’utiliser cette intelligence artificielle, un outil de visualisation et de collaboration à distance sera proposé et détaillé au point suivant : l’holofan. Cette intelligence permettra à un personne ou un groupe de travail d’avoir accès à une base de données pour les aider dans leur projet. Le premier axe de connaissance portera sur l’utilisation des outils disponibles au FacLab. C'est-à-dire qu’il pourra aider chaque personne à utiliser les outils. Si une personne ne se rappelle plus comment utiliser une machine ou que celle-ci bug, la base de donnée pourra donner les indications nécessaires pour continuer à utiliser la machine.
Le deuxième axe de connaissance portera sur le processus de création d’un projet. Le groupe de projet pourra utiliser l’intelligence artificielle pour obtenir des connaissances professionnelles permettant de faire avancer leur projet. Le groupe pourra utiliser l’IA pour obtenir des conseils ou des questionnements en lien avec le projet et leur avancement. Cela permettra à tous les projets de se structurer et de se rappeler en quoi leurs actions permettent de faire grandir leur projet. Un prototype de ces deux premiers axes se trouve au point 5. prototype.
Le dernier axe portera plus sur l’enregistrement de l’avancée de chaque projet. L’IA récoltera les traces produites dans les projets et permettra à chaque utilisateur du projet de revoir des processus qui ont eu lieu dans le projet grâce aux systèmes miroirs et métacognitifs. Le détail de cet axe se trouve dans le point suivant.
.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-.-. manque notre point 3.2 / 3.3
Plus-value et évaluation
Nous avons vu que pour être efficace, une EIAH devait avoir une finalités précise. La FacLab en à une et afin de suivre une continuité nous avons voulu proposer de nouveaux outils afin de développer le phygital. Nous avons pu constater suite à notre travail de prototypage des plus-value, une manière d’évaluer ainsi que des limites. Nous allons vous les présenter ci-dessous.
Plus-value
La plus-value est considérée comme une augmentation de valeur d’un bien entre une date de début (sans la conception de notre dispositif) et une date de fin (après la conception de notre dispositif). Plusieurs plus-value sont à référencer, tel que :
- Amélioration de l'environnement informatique pour l'apprentissage humain (EIAH) déjà existant du FacLab. L'intelligence artificielle sera une plus-value pour le FacLab qui bénéficiera d'une intelligence collective et interactive. Par exemple, durant des réunions l'intelligence artificielle analysera des traces ouvertes et fermées afin d'acquérir d'une part du nouveau savoir sur des thèmes spécifiques, mais également donnera la possibilité à l'humain de valider ou invalider certaines traces afin d’orienter l’accroissement de savoir de l’intelligence artificielle.
- Développer le partage et la collaboration au FacLab. L'intelligence artificielle sera dans la capacité de partager ses connaissances, elle sera source de proposition lors de projets collaboratifs et interviendra visuellement, auditivement et intellectuellement via un outil d'awareness nommé “holofan”. Par ce chat, l'intelligence artificielle sera capable de s'adapter à l'utilisateur et user de stratégies diverses afin d'améliorer les capacités d'apprentissage de l'utilisateur. Par exemple, en utilisant un chat intelligent, l'utilisateur pourra :
- S'informer de ces forces et faiblesse en réunions ;
- Demander des informations complémentaires qu'il n'aurait pas eu l'idée d'utiliser sans l'intelligence artificielle ;
- Voir des résumés ou intégrale de réunion ;
- Discuter avec l'intelligence artificielle de sujets divers et variés en lien avec le domaine.
- Création d’un lien étroit entre les différents membres du FacLab de Genève et du FacLab soeur. L'intelligence artificielle aura la possibilité d'interagir avec divers outils d'awareness (holofan, capteurs, caméra, micro, téléphone, etc.) afin de développer le lien entre les membres. Par exemple, le capteur d'occupation à pour objectif de calculer les arrivants et sortants, après analyse l'intelligence artificielle pourra actualiser sur le site Web du FacLab le taux d'occupation. Les arrivants pourront s'identifier sur le site afin d'être interpellés par d'autres qui ne sont pas sur les lieux. Cela se fera au travers de caméras flotter disposées dans le faclab. L'intelligence artificielle indiquera : le taux d'occupation, les personnes pouvant être interpeller, le deflootage des personnes ayant accepté d'être interpellé par des pairs.
Voici également un listing d’autres plus-values :
- Avoir un supports d’affichage plus réel et attirant visuellement
- Capacité d’interaction plus personnel
- Facilité de projeter et moduler des objets dans une vue 3D
- Le système d’holofan permet de faire du travail long comparé à des lunettes car il ne donne pas de maux de tête
- Système futuriste
- Permet d’analyser son activité grâce au système de traces.
Evaluation
Le comité d’aide au développement (CAD) explique de « L’évaluation est une fonction qui consiste à porter une appréciation aussi systématique et objective que possible, sur un projet en cours ou achevé, un programme ou un ensemble de lignes d’actions, sa conception, sa mise en oeuvre et ses résultats. Il s’agit de déterminer la pertinence des objectifs et leur degré de réalisation, l’efficience au regard du développement, l’efficacité, l’impact et la viabilité ». Par cette définition et en se basant sur le besoin de notre commanditaire, nous avons réfléchi un certain nombre d’aspects qui devront être évalués. Selon nous il faudrait évaluer les points suivants :
- A quel point le système d’holofan facilite la collaboration à distance?
- A quel point le système d’holofan facilite le partage phygital de matériel?
- A quel point l’intelligence artificielle facilite-t-elle la collaboration en présentiel?
- A quel point l’intelligence artificielle aide-t-elle le travail individuel dans le FacLab?
- A quel point les capteurs de présence permettent-ils d’améliorer les interactions entre les personnes des FacLab ?
A quel point le système d’holofan facilite la collaboration à distance?
Afin de mesurer à quel point le système d’holofan facilite la collaboration à distance, nous aimerions installer un système qui récupère les traces laissées par les utilisateurs. Il s’agirait de données quantitatives permettant de savoir combien de fois et combien de temps le système a été utilisé dans le but de collaborer à distance. Afin d’avoir un aspect qualitatif, il sera aussi demandé à l’utilisateur de cliquer sur “satisfait”, “neutre”, “insatisfait” afin de mettre un avis avec chaque utilisation. Cela nous permettra d’obtenir un degré de satisfaction et un nombre d’utilisation.
A quel point le système d’holofan facilite le partage phygital de matériel?
Comme pour le point précédent, nous allons recueillir des traces pour connaître combien de fois les gens utilisent la fonction de partage phygital des holofans. A nouveau, nous aimerions aussi demander l’avis de l’utilisateur. Cela nous permettra de combiner les données quantitatifs et qualitatifs afin d’obtenir un degré de satisfaction et un nombre d’utilisation.
A quel point l’intelligence artificielle facilite-t-elle la collaboration en présentiel?
Afin de mesurer l’impact de l’intelligence artificielle sur la collaboration en présentiel, nous allons à nouveau recueillir des traces d’utilisations. Nous allons analyser le nombre de fois que l’outil est utilisé en général, et le nombre de fois que le même groupe l’utilise. Grâce à cela, nous pourrons voir si un groupe l’utilise de plus en plus ou juste une fois. De plus nous allons à nouveau demander aux personnes de noter leur degré de satisfaction vis à vis de l’outil. Puis nous pourrons comparer selon le type de projet, si les groupes qui utilisent l’intelligence artificielle arrivent plus facilement à leur fin. En comparant le nombre de projet débuté et ceux qui sont terminés. Cela nous permettre d’avoir des données à l’échelle utilisateur ainsi qu’à l’échelle du groupe.
A quel point l’intelligence artificielle aide-t-elle le travail individuel dans le FacLab?
Pour cela, nous allons aller un peu à l’encontre des autres points. Là où nous avons jusqu’à présent analyser l’impact sur la collaboration, nous allons cette fois analyser si les utilisateurs auront tendance à utiliser l’intelligence artificielle au lieu de demander de l’aide à la communauté. Ce sera plus difficile à analyser car on ne peut pas simplement noter le nombre d’interaction avec l’IA mais il faut analyser le contenu de l’interaction. Pour cela, nous allons créer des bugs sur les machines. Et nous allons créer des “faux” groupes de travaux qui resteront travailler au FacLab. Ainsi nous allons pouvoir analyser si la personne confrontée au bug se tournera vers les groupes présents ou vers l’intelligence artificielle.
A quel point les capteurs de présence permettent-ils d’améliorer les interactions entre les personnes des faclab ?
Pour cela nous allons analyser combien de personnes regardent le taux de présence du FacLab ainsi que si la présence en générale augmente. Ainsi nous pourrons voir si le fait de connaître l’affluence permet d’attirer plus de gens. Nous allons aussi faire des tests en changeant les chiffres afin de faire croire aux gens qu’il y a plus ou moins de personnes. Cela nous permettra de voir si les utilisateurs préfèrent venir pour collaborer avec les autres ou pour avoir un espace de travail.
Limites
Les limites étant le degré extrême de quelque chose, le seuil de ce qui est acceptable, nous avons puis en définir plusieurs :
- La technologie qu’on compte employer ne pourra pas être déplacée dans une autre salle, car elle demande trop de coordination logistique dû à la quantité des éléments qu’elle possède.
- Il s’agit d’une salle fixe, donc les participants devront se rendre dans la salle pour utiliser l‘interface holofan et toutes les fonctionnalités que la salle propose, c’est-à-dire un groupe à la fois.
- Les participants à distance ne pourront pas avoir une image holographique mais ils auront une image 3D dans leur téléphone qu’ils pourront modifier.
- L’holofan ne permet pas d’avoir une stimulation tactile comme le capteur haptique , par exemple.
- Le nombre de personnes qui pourront travailler en salle sera de 8 personnes et plusieurs personnes à distance. Cependant, on envisage environ 13 ou 14 personnes en total (en salle et à distance)
- Pour l’instant l'interface ne sera qu’en français, mais il pourra aussi traduire des textes et des commandes qui proviennent de l’anglais par exemple.
Prototype
Ayant intégré différents éléments précédemment dans le texte, nous avons fait le choix de faire un récapitulatif clair et précis concernant notre prototype. Notre prototype est composé de :
- Un espace de travail collaboratif physique qui réunit une interface holographique avec des holofans, des capteurs intelligents (sensoriels, de mouvements, d’occupation, etc.), un écran de navigation (réunit toutes les fonctions possibles)
- Un espace de travail collaboratif numérique qui réunit diverses fonctionnalités, tel que :
- Espace de partage similaire à un Google Drive.
- Espace de partage/Scan/reproduction de projet Inskape afin de faire des impression 3D via l’imprimante 3D ou des visualisations 3D via l’interface holofan.
- Espace l'enregistrement live ou différé des réunions. Ces deux types d’enregistrement pourront être projetés par l’holofan. Cela se fera à l’aide de capteurs intelligents afin d’analyser les régulations socio-émotionnelle des participants.
- Espace de coach intelligent qui sera amélioré par l’humain avant d’être réellement autonome. Il aura un visuel grâce à une version hologramme (humain) sur un holofan mural. Il aura pour finalité d’aider à la gestion de connaissances, participer à des séances de travail en groupe, aider à la médiation (en présence et à distance).
Nos rubriques suivantes vont vous montrer une représentation visuelle ainsi que la description technique de notre dispositif avec :
- une vue générale de l’espace ;
- La page web retravaillée du faclab ;
- Une représentation physique de l’holofan.
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Vue générale de l'espace
Communication sur la page du Faclab
Voici une présentation du site du FacLab avec l’intégration du dispositif.
Page d'accueil
Sur la page d'accueil, le logo du projet serait ajouter à la barre du menu.
page capacités
Sur la page capacité, il y'aurait des nouvelles pages d'informations qui y seraient intégrées. La première seraient pour l'utilisation de l'holofan et la deuxième serait pour l'utilisation de l'assistant IA.
Page KMSD
C’est sur cette page que les différentes options proposées par le projet seront visibles et utilisables. Elle permet à l’utilisateur d’utiliser l’hologan, l’assistant IA et de voir l’affluence en temps réel.
Visuel sur l'holofan
Le mur holofan sera composé de plusieurs hélices holographiques qui seront installées dans un espace de travail collaboratif du faclab. Le mur possède 9 holofans à 4 hélices chacun qui seront capables de projeter plusieurs images en simultanée et qui donneront un meilleur aperçu visuel aux utilisateurs.
Des Couleurs vives
Le mur holofan sera équipé de 256 LED RVB de haute qualité capables de produire plus de 16 millions de teintes de lumière. Ces LED créent des images HD qui peuvent être vues dans la lumière ou dans l'obscurité, sans lunettes 3D.
Hyper-réaliste
À travers la combinaison des LED et la rotation à grande vitesse, on peut avoir des visuels futuristes qui ressemblent à une image rée en 3D. La possibilité de pouvoir afficher nos propres images et vidéos directement depuis votre téléphone à travers la fonctionnalité Scan et Face scan. La rotation des lames à grande vitesse permet que l'animation soit affichée exactement comme on la voit depuis nos écrans de téléphone.
Manipulation 3D
On aura la possibilité de projeter des objets à travers l’holofan afin de pouvoir les travailler ensemble à travers des capteurs intelligents qui se trouvent dans la table de participants ainsi que l'écran de navigation en salle et à distance à travers l’interface holofan du site web du Faclab depuis un smartphone.
Coach intelligent interprété par un hologramme humain
Un coach intelligent qui aura la forme d’une jeune femme qui participera lors de chaque séance de travaille sur place. À distance, les participants auront une image 3D projetée dans leur smartphone. Elle aura la fonction coach intelligent en donnant plus de solutions à problèmes traités lors de projets collaboratifs. Ces fonctionnalités incluent le traitement de propositions par rapport à la résolution d’un problème en triant sur la base de données de connaissances qu’elle gère afin de trouver une proposition plus adaptée à la tâche à résoudre.
Références
- Artefacto. (2018, July 19). Qu’est-ce qu’un hologramme ? Consulté le 30 novembre 2022, à l'adresse https://www.artefacto-ar.com/hologramme/
- Benali, K., Bourguin, G., David, B., & Ferraris, C. (s. d.). Collaboration / Coopération.
- Benali, K. (Loria, Campus scientifique, Nancy), Bourguin, G. (Laboratoire d'informatique du Littoral, Calais), David, B. (Laboratoire ICTT, Ecully), Derycke, A. (Laboratoire Trigone, Université des Sciences et Technologies de Lille), Ferraris, C. (Equipe SysCom, Université de Savoie, Le Bourget du Lac). Collaboration / Coopération, 2002
- Dourish, P., & Bellotti, V. (1992). Awareness and coordination in shared workspaces. Proceedings of the 1992 ACM Conference on Computer-Supported Cooperative Work - CSCW ’92, 107‑114. https://doi.org/10.1145/143457.143468
- Faclab | Faclab | Hub. (s. d.). Consulté 2 décembre 2022, à l’adresse https://faclab.ch/faclab
- George, S., Michel, C., & Ollagnier-Beldame, M. (2013). Usages réflexifs des traces dans les environnements informatiques pour l’apprentissage humain. Intellectica. Revue de l’Association pour la Recherche Cognitive, 59(1), 205‑241. https://doi.org/10.3406/intel.2013.1091
- Holovisio. (2020, July 17). Qu’est-ce qu’un hologramme ? Consulté le 30 novembre 2022, à l'adresse https://www.holovisio.fr/fonctionnement-hologramme/
- Soller, A., Martinez, A., Jermann, P., & Muehlenbrock, M. (2005). From mirroring to guiding: A review of state of the art technology for supporting collaborative learning. International Journal of Artificial Intelligence in Education, 15(4), 261-290.