STIC:Mons2016
Introduction, La compétence e-learning des apprenants, un défi majeur de l’éducation numérique
La compétence e-learning définit dans quelle mesure une personne participe à des apprentissages numériques tels que l'apprentissage universitaire conversationnel, le e-learning rapide dans une entreprise, les MOOCs, le multimédia interactif, la technologie en salle de classe, etc. Le taux d'échec et d'abandon de certains programmes d'apprentissage en ligne est parfois élevé. Une des raisons vient du déficit d' « alphabétisation numérique » au sens large. Une autre raison est que le e-learning est souvent utilisé comme une opportunité pour introduire une nouvelle pédagogie active, ce qui demande un effort d'adaptation culturelle des apprenants.
Cette alphabétisation, nommée de différentes manières dans la littérature anglophone (par exemple: online learning skills or e-learning skills, e-learner competency, e-learning readiness, distance learner competence, blended learner competence, etc.) désigne les compétences, les connaissances, les attitudes et les jeux de comportements nécessaires pour participer à des programmes d'apprentissage numérique.
Tout d’abord, nous définirons la compétence e-learning par quatre dimensions principales (numérique, communication, culture pédagogique et métacognition). Ces dimensions se recoupent partiellement et sont attachées à des types d’acteurs et des traditions de recherche différentes. On peut les décliner en plus de cinquante savoir-faire. Ensuite, nous nous interrogerons sur la pertinence d'un modèle à composants et nous nous poserons la question de savoir s'il ne faudrait pas s'intéresser davantage aux modèles développementaux qui définissent une sorte d'intelligence e-learning qu'il faudrait chercher à développer. Dans ce sens nous nous rapprocherons des débats qui ont lieu dans le domaine de l'interculturalité.
A travers ces apports théoriques et une mise en situation de nos compétences e-learning et de celles de nos étudiants, nous aimerions construire ensemble une réflexion sur les besoins de formations directes mais aussi d'adaptation de scénarios, par exemple par le biais d'activités d'éveil. Nous finirons par une discussion sur ce qui peut favoriser une participation plus active et autonome dans une formation numérique et au-delà.