« Faut-il privilégier l'apprentissage en groupe ? » : différence entre les versions

De EduTech Wiki
Aller à la navigation Aller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 1 : Ligne 1 :
'''[[Utilisateur:Celina Marques Teixeira|Celina Marques Teixeira]] - Volée Baldur'''
==Résumé==
==Résumé==


Ligne 29 : Ligne 27 :


==Références bibliographiques==
==Références bibliographiques==
Auteure : '''[[Utilisateur:Celina Marques Teixeira|Celina Marques Teixeira]] - Volée Baldur'''

Version du 22 octobre 2022 à 23:04

Résumé

Au sein du master MALTT, les étudiants sont souvent amenés à travailler en groupe pour divers travaux. Il est évident que cette modalité de travail n’est pas propre au MALTT mais est utilisé dans diverses formations et à différents niveaux de scolarité que ce soit de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire. C’est une modalité qui peut plaire ou non aux élèves/étudiants. Il est donc important de se questionner sur l’apprentissage dans une telle modalité. L’apprenant apprend mieux en groupe que seul ? Y a-t-il une plus-value à cette modalité ? Qu’en dit la littérature ? Faut-il privilégier l’apprentissage en groupe à l’instar d’un apprentissage individuel ?

Introduction

Selon Dillenbourg (1995), pendant plusieurs années, les théories de l’apprentissage collaboratif se sont focalisées sur le fonctionnement individuel au sein d’un groupe. Plus récemment, le focus a été mis sur le groupe comme unité d’analyse, le but étant d’évaluer si l’apprentissage collaboratif est plus efficace que l’apprentissage individuel.

Tout d’abord, il fait la distinction entre les termes collaboratif et coopératif. La coopération sous-entend que le travail est divisé entre les participants et où chacun est responsable de sa partie alors que la collaboration implique l’engagement de chaque participant dans un effort commun pour accomplir la tâche ensemble [traduction libre].

Développement

Cosnefroy (2010) définit l’apprentissage collaboratif comme une « activité de travail [qui] est socialement partagée et [qui] s’exprime souvent par un travail en équipe. » où chaque membre participe à l’autorégulation du groupe. L’autorégulation a été défini par différents auteurs. Nous retiendrons ici celle de Schunk (1994 cité par Cosnefroy, 2010) qui définit l’autorégulation comme un « ensemble des processus par lesquels les sujets activent et maintiennent des cognitions, des affects et des conduites systématiquement orientés vers l’atteinte d’un but ». Il nomme également le rôle de l’effort qui « doit être exercé durablement ». La volition, qui est définit par Houart (2020) comme étant « un état dynamique dans une situation donnée en lien avec la volonté et qui permet à l’étudiant de s’engager dans l’activité choisie et de s’y maintenir même en cas de fatigue, de difficulté ou de distraction », est moins sollicité car les membres du groupe « se protègent mutuellement ». De plus, on peut également noter une répartition des processus métacognitifs de contrôle au sein de l’équipe de travail.

Néanmoins, il est important de noter que « la comparaison sociale est omniprésente » lorsque l’on parle de travail collaboratif. L’attention va plutôt se porter sur la valeur de la personne (par exemple, de ces compétences) plutôt que sur la résolution de la tâche initialement donnée, ce qui pourrait affecter les performances du groupe. Malgré cette réalité, il n’est pas fait mention de « l’impact des conflits sociocognitifs et de leur mode de régulation sur la progression du travail de groupe » dans les différents modèles de l’apprentissage autorégulé.

La comparaison sociale n’est pas l’unique objet qui pourrait perturber un travail de groupe. Dillenbourg distingue trois paradigmes qui jouent un rôle dans l’apprentissage collaboratif : 1. Le paradigme de l’effet : La performance est la mesure la plus fréquemment utilisée. Des expériences ont montré qu’une personne peu performante devenait passive lorsqu’elle collaborait avec des personnes performantes. 2. Le paradigme des conditions : Celles-ci sont des variables telles que la « composition du groupe [nombre de membres, hétérogénéité du groupe, sexe, etc.], les caractéristiques de la tâche, le contexte de la collaboration [ou encore] le support disponible pour la communication. » (Dillenbourg, ) Ces conditions doivent être modifiées afin de rendre l’apprentissage collaboratif efficace. 3. Le paradigme des interactions : Ce dernier paradigme décrit les interactions qui ont lieu au sein de la collaboration à l’aide de variables intermédiaires qui sont en lien avec les conditions et les résultats d’apprentissage.

Tricot apporte encore un élément en lien avec l’efficacité ou non du travail collaboratif. Depuis plus d’une vingtaine d’année, des milliers d’expérimentations ont permis de mettre en évidence 14 effets pour « réduire la charge extrinsèque », qui est « liée aux informations inutiles pourtant présentes sur les supports », ainsi que de la charge intrinsèque, qui elle, est « liée aux informations à traiter pour réaliser la tâche ». Ces effets permettraient de libérer des ressources cognitives pour l’apprentissage.

Un des effets qui nous intéresse pour cet article est celui de « l’effet de mémoire de travail collectif ». Celui-ci nous dit que « le travail en groupe est plus efficace » lorsque la tâche est complexe. A contrario, si « la tâche est simple, le travail individuel est plus efficace. »

Conclusion

Références bibliographiques

Auteure : Celina Marques Teixeira - Volée Baldur