« Sentiment d’auto-efficacité » : différence entre les versions
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Bandura (1997, cité par Karsenti et Larose, 2001) a défini le sentiment d'auto-efficacité comme la conviction qu'a un individu d'être capable d'organiser et de réaliser les actions nécessaires à l'accomplissement d'une tâche. La notion de sentiment d'auto-efficacité se partage en sentiment d'efficacité (ou de compétence) (''efficacity expectations'') qui est la conviction qu'à un individu de sa compétence à réaliser une tâche ou une action dans un contexte donné et en sentiment de la valeur du résultat (''outcome expectation'') qui reflète le sentiment que les actions réalisées produiront les résultats espérés. | Bandura (1997, cité par Karsenti et Larose, 2001) a défini le sentiment d'auto-efficacité comme la conviction qu'a un individu d'être capable d'organiser et de réaliser les actions nécessaires à l'accomplissement d'une tâche. La notion de sentiment d'auto-efficacité se partage en sentiment d'efficacité (ou de compétence) (''efficacity expectations'') qui est la conviction qu'à un individu de sa compétence à réaliser une tâche ou une action dans un contexte donné et en sentiment de la valeur du résultat (''outcome expectation'') qui reflète le sentiment que les actions réalisées produiront les résultats espérés. | ||
D’autre part, pour Bandura, la perception qu’a un individu de ses capacités à exécuter une activité influence et détermine largement son mode de penser, son niveau de motivation et son comportement. Les individus cherchent alors généralement à éviter les situations et les activités qu’elles perçoivent comme menaçantes mais n’hésitent pas à exécuter les activités qu’elles se sentent aptes à accomplir. | |||
Des chercheurs (Bandura, 1997 ; Pintrich et Schunk, 1996 cités par Karsenti et Larose, 2001) ont montré que le sentiment d'auto-efficacité influence à la fois la motivation, les choix, la quantité d'efforts, la persistance face aux obstacles ou aux échecs. Selon Bandura, plus un système est facile à utiliser, plus l'utilisateur aura un sentiment d'auto-efficacité (Bandura, 1982). | Des chercheurs (Bandura, 1997 ; Pintrich et Schunk, 1996 cités par Karsenti et Larose, 2001) ont montré que le sentiment d'auto-efficacité influence à la fois la motivation, les choix, la quantité d'efforts, la persistance face aux obstacles ou aux échecs. Selon Bandura, plus un système est facile à utiliser, plus l'utilisateur aura un sentiment d'auto-efficacité (Bandura, 1982). | ||
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Ryan, R. M., & Deci, E. L. (2000). Self-determination theory and the facilitation of intrinsic motivation, social development, and well-being American Psychologist 55(1), 68-78. ([http://psych.rochester.edu/SDT/documents/2000RyanDeciSDT.pdf pdf]) | Ryan, R. M., & Deci, E. L. (2000). Self-determination theory and the facilitation of intrinsic motivation, social development, and well-being American Psychologist 55(1), 68-78. ([http://psych.rochester.edu/SDT/documents/2000RyanDeciSDT.pdf pdf]) | ||
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Version du 24 janvier 2007 à 22:42
Définition
La manière et les moyens retenus par une personne pour une tâche dépendent de la manière dont elle se sent capable de réaliser une tâche qui soit utile.
Bandura (1997, cité par Karsenti et Larose, 2001) a défini le sentiment d'auto-efficacité comme la conviction qu'a un individu d'être capable d'organiser et de réaliser les actions nécessaires à l'accomplissement d'une tâche. La notion de sentiment d'auto-efficacité se partage en sentiment d'efficacité (ou de compétence) (efficacity expectations) qui est la conviction qu'à un individu de sa compétence à réaliser une tâche ou une action dans un contexte donné et en sentiment de la valeur du résultat (outcome expectation) qui reflète le sentiment que les actions réalisées produiront les résultats espérés.
D’autre part, pour Bandura, la perception qu’a un individu de ses capacités à exécuter une activité influence et détermine largement son mode de penser, son niveau de motivation et son comportement. Les individus cherchent alors généralement à éviter les situations et les activités qu’elles perçoivent comme menaçantes mais n’hésitent pas à exécuter les activités qu’elles se sentent aptes à accomplir.
Des chercheurs (Bandura, 1997 ; Pintrich et Schunk, 1996 cités par Karsenti et Larose, 2001) ont montré que le sentiment d'auto-efficacité influence à la fois la motivation, les choix, la quantité d'efforts, la persistance face aux obstacles ou aux échecs. Selon Bandura, plus un système est facile à utiliser, plus l'utilisateur aura un sentiment d'auto-efficacité (Bandura, 1982).
Dans une situation d’apprentissage, ce sentiment d'auto-efficacité va être fortement influencé par les rétroactions (feedback) fournies par l’entourage (parents, enseignants et pairs).
Application
Parmi de nombreuses théories de la motivation, Ryan et Deci (2000) définissent la Théorie de l’AutoDétermination (TAD) en anglais SDT) la motivation en fonction de 3 besoins psychologiqes innés : compétence, autonomie, attachement interpersonnel (competence, autonomy, relatedness) qui conduisent à la motivation intrinsèque.
Dans le cadre de l’enseignement, le sentiment d’efficacité réside dans la croyance que l’enseignant a dans la capacité des élèves à apprendre, en dépit des contraintes extérieures du milieu scolaire. Le sentiment de la valeur du résultat est la croyance qu’un enseignant a dans sa capacité d’influencer les apprentissages des apprenants. Il s’agit d’une forme d’autoévaluation personnelle. De plus, selon Bandura (1993, cité par Daudelin, Dussault et Brodeur, 2002, p. 395), la motivation est gouvernée par l’attente qu’un comportement produira certains résultats de même que par la valeur ceux-ci.
Lorsqu'une personne se sent capable de produire un comportement et que celui-ci peut mener à des résultats importants pour elle, plus elle sera motivée à adopter ce comportement. Dans ce cas, on retrouve les deux dimensions du sentiment d'auto-efficacité pris en compte.
Dans le cadre de l'intégration des TIC par les enseignants, ce sentiment serait alors tributaire à la fois du sentiment de compétence face à l'intégration des TIC mais aussi de la valeur attribuée aux TIC dans l'atteinte des objectifs pédagogiques fixés.
On peut aussi l'analyser en termes de leur sentiment d'auto-efficacité face au scénario où les Technologies s'intègrent : avec une compétence technologique modérée un enseignant peu se sentir compétent si il base son évaluation sur la maîtrise pédagogique du scénario. (F.Lo)
Références
Bandura A. (1982), Self-efficacy mechanism in human agency, American Psychologist 37 (2) 122-147.
Bandura, A. (1997). Self-efficacy: The exercise of control. New York:: Freeman.
Daudelin, C., Dussault, M. et Brodeur, M. (2002). Impact d’une stratégie d’intégration des TIC sur le sentiment d’autoefficacité d’enseignants du primaire et leur processus d’adoption d’une innovation. Revue des sciences de l’éducation, Vol. XXVIII, no 2, 2002, p. 391 à 410.
Karsenti, T. et Larose, F. (2001). Les TIC…au cœur des pédagogies universitaires. Diversité des enjeux pédagogiques et administratifs. Presses de l’Université du Québec.
Ryan, R. M., & Deci, E. L. (2000). Self-determination theory and the facilitation of intrinsic motivation, social development, and well-being American Psychologist 55(1), 68-78. (pdf)