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Version du 7 février 2023 à 15:06

Auteure : Emma Schenkenberg van Mierop

Rappel : Les questions auxquelles je dois répondre.

  • Quels sont les processus à l'œuvre lorsqu’il s’agit de comprendre et d’apprendre à partir de textes, seuls ou multiples, sur papier ou en ligne?
  • Quels sont les facteurs qui favorisent ou au contraire entravent l’apprentissage à partir de textes

Introduction

Introduisez ici en quelques lignes (5-10 lignes) le thème et les raisons pour lesquels ce thème est important dans le domaine des technologies éducatives

La découverte du monde passe par la lecture. Elle est omniprésente à l’école, dans la vie quotidienne ou en ligne. Les élèves doivent côtoyer différents genres de textes comme des romans, des recettes de cuisine, des SMS, des journaux, etc. Il est difficile de participer à la vie citoyenne sans comprendre des textes, surtout que de nos jours, de plus en plus de textes sont disponibles sur Internet. Pourtant, en Suisse, environ 800 000 personnes de 16 à 65 ont de la difficulté à lire et à comprendre (Office fédéral de la culture, 2017). Il devient alors essentiel d’enseigner la compréhension en lecture afin d’aider les élèves “à mieux comprendre le monde et à pouvoir ainsi interagir socialement, culturellement et politiquement” (Guillemin, 2020).

Partie 1 : Processus mis en oeuvre pour comprendre des textes

Un texte

La lecture d’un texte, qu’elle soit au format papier ou au format numérique est un “processus interactif” (Giasson, 2016, p.6). La compréhension d’un texte n’est pas innée et ne passe pas simplement par le décodage des mots, mais se construit et nécessite de mettre en œuvre des processus. Giasson (1990) a conçu un modèle intéractif généralisé de la compréhension en lecture, qui comporte : le lecteur avec ses connaissances et ses attitudes ainsi que les habiletés qu’il met en oeuvre durant la lecture le texte avec l’intention de l’auteur, le genre littéraire, la structure du texte et son contenu. le contexte avec les conditions dans lesquelles se trouve le lecteur face au texte (psychologique, social et physique).

Toutes ces composantes permettent au lecteur de donner sens à ce qui est écrit en utilisant à la fois le texte et ses propres connaissances (Nyssen et Terwagne, 2001)

Figure 1 : Modèle de compréhension en lecture tiré de Giasson (1990)

La compréhension en lecture est à l’intersection de ses trois composantes et dépend de la relation entre les trois. “Plus le texte est adapté à l’habileté du lecteur dans un contexte approprié, meilleure sera la compréhension.” (Nyssen et Terwagne, 2001, paragr. 7).

Le lecteur doit mettre en œuvre cinq processus pour lire un texte. On trouve tout d’abord les microprocessus qui se situent au niveau de la phrase et qui permettent de reconnaître des mots, ensuite les processus d’intégration se situent entre les phrases et utilisent des connecteurs pour lier les phrases. Les macroprocessus se situent au niveau du texte et permettent de résumer le texte et d’en identifier les idées principales, tandis que les processus d’élaboration permettent au lecteur de dépasser le texte et d’effectuer des inférences en faisant des prédictions et des liens avec les connaissances. Pour finir, les processus métacognitifs gèrent la compréhension et la réparent en cas de perte et permettent au lecteur de s’ajuster au texte et à la situation (Nyssen et Terwagne, 2001, paragr. 8).

Processus de compréhension en lecture tiré de Giasson (1990)

Un deuxième point qui apparaît dans la composante lecteur sont les structures. Elles dépendent de qui nous sommes, mais sont complexes, car nous avons tous des goûts et un bagage différents. Au sein d'une classe, un enseignant peut avoir à sa charge plus de 25 élèves, tous différents. Ces structures peuvent être cognitives ou affectives. Les structures cognitives regroupent les connaissances qu’un lecteur possède sur la langue et sur le monde, tandis que les structures affectives vont permettre de représenter l’attitude et la motivation du lecteur face au texte.

Les composantes de la variable lecteur (Giasson, 2016)

Afin d’identifier quelqu’un comme étant lecteur, il est nécessaire qu’il ait un texte à lire. Dans un texte, il y a trois points à prendre en compte, l’intention de l’auteur, la forme et le contenu. En effet, il est essentiel d’identifier le but poursuivi par l’auteur et son genre littéraire afin de comprendre le texte. Par ailleurs, les organisations des idées et le thème abordé dans le texte sont également importants à prendre en compte. Il faut faire attention à choisir le bon texte pour le bon public. On ne va pas donner un texte scientifique à lire à des élèves de primaire. (Nyssen et Terwagne, 2001, paragr. 8).

Pour finir, un lecteur lit un texte toujours dans un contexte donné. Le contexte peut être social, c’est-à-dire que des interactions se produisent durant la lecture avec des pairs ou avec l’enseignant, mais il peut aussi être physique, c’est-à-dire qu’il faut prendre en compte les conditions matérielles comme le bruit qui peuvent impacter la lecture. Pour finir, il ne faut pas oublier le contexte psychologique dans lequel se situe le lecteur pour cerner son intérêt et sa motivation à lire. (Nyssen et Terwagne, 2001, paragr. 8).

La lecture d’un simple texte passe donc par des processus complexes qui sont reliés entre eux. Lorsqu’une des composantes n’est pas reliée aux autres, alors la compréhension de textes n’est pas garantie.

Relations possibles entre les 3 composantes tiré de Giasson (2016)

Dans la première situation, le texte correspond au lecteur, mais le contexte dans lequel se trouve n’est pas optimal. Dans la deuxième situation, le lecteur peut lire dans de bonnes conditions, mais le texte n’est pas adapté. Dans la troisième situation, les trois composantes sont dissociées, car le lecteur ne peut être exclu d’une relation. Ainsi, lorsqu’une des composantes n’est pas en lien avec les autres, la compréhension du texte devient impossible. En tant qu’enseignant, on peut avoir un réel impact sur la compréhension de texte en proposant des ouvrages qui correspondent au niveau de lecture des élèves et en enseignant des stratégies.

Plusieurs textes

Textes en ligne

Partie 2 : Les facteurs qui favorisent et entravent la compréhension de textes

Facteurs qui favorisent la compréhension en lecture

Pour permettre aux élèves de mieux comprendre des textes, on peut leur enseigner des stratégies. En effet, Giasson (2016) affirme qu’un enseignement de qualité des stratégies développe l’autonomie des lecteurs ; ils deviennent ainsi responsables et gèrent leur activité de lecture. Pour cela, les élèves doivent se rendre eux-même compte que c’est une compétence qui se construit. L’enseignant doit ainsi passer par un enseignement explicite des stratégies passant par cinq étapes (Giasson, 2016). “Définir la stratégie et préciser son utilité” (Giasson, 2016, 29) “Rendre le processus transparent” (Giasson, 2016, 30) “Interagir avec les élèves et les guider vers la maîtrise de la stratégie” (Giasson, 2016, 30) “Favoriser l’autonomie dans l’utilisation de la stratégie” (Giasson, 2016, 30) “Assurer l’application de la stratégie” (Giasson, 2016, 30) L’enseignement de la compréhension en lecture, accompagné d’un enseignement explicite des stratégies de compréhension devrait permettre à l’élève d’améliorer sa compréhension globale (Guillemin, 2020) 12 stratégies ont été développées par Guillemin (2020) afin de permettre à l’élève de se questionner sur le texte puis d’oraliser ce qu’il se passe dans sa tête. Ces stratégies sont les suivantes : prédire, critiquer, tisser des liens avec ses connaissances, se mettre à la place de, ressentir, repérer les reprises anaphoriques, inférer, identifier sa perte de compréhension, réparer sa perte de compréhension, construire une image mentale, confirmer et changer d’idée. Cette première étape d’auto-questionnement permet à l’élève de devenir un compreneur autonome (Guillemin, 2020). La deuxième étape peut être travaillée avec plusieurs dispositifs comme le texte en trois colonnes ou le montage Keynote. Le texte en trois colonne se présente sous la forme suivante : IMAGE Au centre on trouve le texte, à gauche on peut placer la pictogramme de la stratégie de compréhension utilisée pour comprendre le texte et à droite on peut collecter les mots clés. Ce même dispositif peut être utilisé à l’ordinateur : l’élève parle à haute voix, il dit ce qui se passe dans sa tête à haute voix, glisse et dépose les pictogrammes des stratégies puis écrit les mots clés. En enregistrant la voix de l’élève, le document pourra être réécouté par l’élève et par l’enseignant.

Extrait d'un rappel de texte à l'ordinateur tiré de Guillemin (2020)

Le montage Keynote incite l’élève à écrire sur des diapositives pré remplies par l'enseignant en complétant avec des mots clés et en s’enregistrant. Ils peuvent ensuite réaliser des dessins de ce qu’ils ont compris du texte et présenter leur production à un public.

Facteurs qui entravent la compréhension en lecture

Les parties 1 et 2 viendront faire la synthèse de vos lectures (les textes recommandés complétés par vos lectures personnelles). N'oubliez pas d'illustrer vos propos par des Tableaux et Figures qui résument.

Discussion

Résumez (10-15 lignes) votre contribution en ouvrant sur la partie 2 du travail, c'est-à-dire en expliquant comment les résultats des recherches décrites ici peuvent être utilisés pour construire des dispositifs numériques qui peuvent favoriser l'apprentissage à partir de textes.

Références

Mentionnez ici vos références par ordre alphabétique et en respectant les normes APA.