« Procrastination » : différence entre les versions

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== Qu’est-ce que la procrastination ? ==
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La procrastination peut être définit comme la tendance d’un individu à '''remettre une activité à plus tard''' en ayant '''conscience''' des '''conséquences négatives associées''' à ce '''délais'''. La procrastination, encore aujourd’hui, n’est pas entièrement comprise et nécessite encore de nombreux éclaircissements (Steel, 2007), notamment sur les '''raisons''' (internes) et les '''conditions''' (environnementales) qui poussent un individu à retarder la réalisation d’une tâche en âme et conscience des '''effets pervers que cela provoque'''.
La procrastination peut être définit comme la tendance d’un individu à '''remettre une activité à plus tard''' en ayant '''conscience''' des '''conséquences négatives associées''' à ce '''délais'''. La procrastination, encore aujourd’hui, n’est pas entièrement comprise et nécessite encore de nombreux éclaircissements (Steel, 2007), notamment sur les '''raisons''' (internes) et les '''conditions''' (environnementales) qui poussent un individu à retarder la réalisation d’une tâche en âme et conscience des '''effets pervers que cela provoque'''.


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== Épistémologie de la procrastination ==
== Épistémologie de la procrastination ==
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La procrastination est un concept qui a commencé à réellement être étudié dans les années 1990, avec une croissance exponentielle du nombre de travaux portant sur le sujet aujourd’hui (Bo Yan et Xiaomin Zhang, 2022).
La procrastination est un concept qui a commencé à réellement être étudié dans les années 1990, avec une croissance exponentielle du nombre de travaux portant sur le sujet aujourd’hui (Bo Yan et Xiaomin Zhang, 2022).


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La TMT opte pour un angle d’approche de la motivation qui se veut ainsi explicative de la procrastination en plaçant au centre du modèle le temps, le délais et l’aversion pour ce dernier comme moteur des procrastinateur.
La TMT opte pour un angle d’approche de la motivation qui se veut ainsi explicative de la procrastination en plaçant au centre du modèle le temps, le délais et l’aversion pour ce dernier comme moteur des procrastinateur.


= La procrastination selon l’échelles de mesure PPS : Pure Procrastination Scale =
= La procrastination selon l’échelle de mesure PPS : Pure Procrastination Scale =
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La Pure Procrastination Scale (PPS) est une échelle de mesure permettant d’évaluer la procrastination d’un individu sur la base de 11 items. Selon les travaux récents sur la validité de cette échelle (Svartdal et Steel, 2017), trois facteurs principaux y sont mesurés (facteurs = construit psychologique mesuré par les items), à savoir :
La Pure Procrastination Scale (PPS) est une échelle de mesure permettant d’évaluer la procrastination d’un individu sur la base de 11 items. Selon les travaux récents sur la validité de cette échelle (Svartdal et Steel, 2017), trois facteurs principaux y sont mesurés (facteurs = construit psychologique mesuré par les items), à savoir :



Dernière version du 3 novembre 2022 à 08:41

Qu’est-ce que la procrastination ?

Modélisation résumée de la procrastination
Modélisation résumée de la procrastination

La procrastination peut être définit comme la tendance d’un individu à remettre une activité à plus tard en ayant conscience des conséquences négatives associées à ce délais. La procrastination, encore aujourd’hui, n’est pas entièrement comprise et nécessite encore de nombreux éclaircissements (Steel, 2007), notamment sur les raisons (internes) et les conditions (environnementales) qui poussent un individu à retarder la réalisation d’une tâche en âme et conscience des effets pervers que cela provoque.

Bien que la procrastination puisse généralement être considérée comme un échec à l’auto-régulation (Rozental et Calbring, 2014), elle peut aussi être comprise comme une réponse adaptative d’un individu à des stimuli évalués comme aversifs : faire face à une situation risquée, aux conséquence négatives ou en observant une préférence à l’égard d’une récompense immédiate plutôt que retardée (Steel et König, 2006).

Pour différentes raisons les individus procrastinateurs sont plus enclins que ceux considérés comme non procrastinateurs à mettre du délais entre le moment où la tâche leur a été assignée et le moment où elle doit être réalisée. Un certain nombre de modèles, d’échelles de mesures tentent d’apporter un éclairage différents quant aux raisons et conditions propices au développement et la mise en place de ce genre de comportements susceptibles d’être problématiques.

Popoola (2005) considère la procrastination comme un trait dispositionnel qui a des composantes cognitives, comportementales et émotionnelles (Akinsola, 2007 : 364). Milgram (1991) propose que la procrastination est principalement : 1) une séquence comportementale d'ajournement ; 2) résultant en un produit comportemental inférieur aux normes ; 3) impliquant une tâche perçue par le procrastinateur comme étant importante à accomplir ; et 4) entraînant un état de bouleversement émotionnel.

Contrebalançant la vision négative qui a dominé ce domaine de recherche, Choi et Moran (2009) ont développé le concept de « procrastination active ». Ce dernier décrit la caractéristique comportementale qui comprend la préférence d'un individu pour la pression du temps, la décision consciente et volontaire de procrastiner, la capacité à respecter les délais et la capacité à obtenir des résultats satisfaisants. De ce point de vue, la procrastination active (vs. « procrastination passive » qui désigne l'aspect indésirable de la procrastination) est un retard fonctionnel par lequel un individu reporte intentionnellement son action et en tire profit (Howell et Watson, 2007).

Procrastination et variabilité individuelle

La procrastination serait d’une part corrélés à certains traits de personnalités stables, d’autre part serait héréditaire sur la base des caractéristiques qu’elle partage avec l’impulsivité.

Procrastination et traits de personnalité

En effet la procrastination est corrélée à certains traits de personnalités issus du modèle du Big five : l'ouverture à l'expérience (apprécier la pensée divergente), la conscience (associée à la compétence et à l'autodiscipline), l'extraversion (tendance à être dynamisé par les interactions sociales et les activités diverses), l'agréabilité (caractérisée par l'altruisme et une nature coopérative) et le névrosisme ou neuroticisme (tendance à éprouver des émotions négatives comme la dépression).

L'extraversion, l'agréabilité et la conscience sont négativement corrélées à la procrastination passive.

L'extraversion fait référence à la tendance générale des individus à aborder les situations sociales. Les extravertis peuvent ne pas être sensibles à ce genre de comportements car ce sont des individus actifs et affirmés qui aiment s'engager dans de multiples activités à un rythme rapide et prendre en charge la situation (Kim et al., 2017).

L'agréabilité fait allusion à la capacité d'entrer en relation avec les autres et est, en général, un trait de caractère partagé par des individus prévenants et coopératifs. Les étudiants agréables pourraient ne pas s'engager dans la procrastination passive parce qu'ils sont conscients des autres qui pourraient dépendre des tâches qu'ils doivent accomplir.

La conscience est négativement associée à la procrastination (passive) (Johnson et Bloom, 1995). Les étudiants qui obtiennent un score élevé dans ce trait pourraient ne pas tergiverser car ce sont des individus fiables et axés sur les objectifs, motivés par ce qu'ils se sont fixés pour accomplir.

Le névrosisme, lui, est lié aux deux types de procrastination. À l'appui des recherches antérieures, qui démontrent que le névrosisme est modérément corrélé à la procrastination (Johnson et Bloom, 1995), Kim et al. en 2017 indiquent les étudiants émotionnellement instables ont tendance à procrastiner sur le plan académique.

Procrastination et impulsivité

La procrastination serait positivement corrélé à l’impulsivité (Steel et König, 2006; Steel, 2007;Ferrari, 1996). Les individus impulsifs sont davantage motivés par la proximité et donc par le fait d'avoir des objectifs plus fréquents mais plus petits.

À l'inverse, ceux qui ont un besoin de réussite plus élevé seront plus susceptibles de s'occuper de la difficulté des objectifs. Leur motivation doit être maximisée par des objectifs moins fréquents mais plus difficiles.

La procrastination et l’impulsivité partageraient également des variabilités génétiques communes (Gustavson et al., 2015), variabilité expliquée en grande partie par la capacité des individus à déployer des stratégies efficaces en gestion des buts.

Les fonctions exécutives sont considérés comme cruciales pour les comportements axés sur les objectifs. À la lumière que la procrastination et l’impulsivité soient subordonnées et expliquées par la capacité à gérer des objectifs, les fonctions exécutives peuvent également être prédictif des différences individuelles dans deux de ces traits, en particulier au niveau génétique (Gustavson et al., 2015).

En bref

  • Le fait d’adopter des comportements procrastinateurs est positivement corrélé au neuroticisme (ou névrosisme) et négativement corrélé à l’ouverture, à la conscienciosité, à l’extraversion et à l’agréabilité (Kim et al., 2017) : voir Big five. Ainsi, les personnes éprouvant en moyenne plus d’expériences émotionnelles négatives sont plus à même de procrastiner que les autres.
  • La procrastination tient des traits communs avec l’impulsivité, caractérisée par une tendance à agir avec peu de prévoyance ou une prédisposition à des réactions rapides et imprévues à des stimuli internes ou externes sans tenir compte des conséquences négatives (Miller et al., 2022).
  • Les individus procrastinateurs, bénéficient d’une moindre capacité à identifier, cibler et définir leurs émotions et à adopter des comportements adaptés à la situation sur la base de ces informations, soit manquantes, soit partielles (Miller et al., 2022). Ce dernier point peut être source de solutions quant aux remédiations possibles face à la procrastination chronique.

Procrastination et variabilité environnementale

La procrastination ne dépend pas seulement de traits personnels et de variabilités individuelles, mais appuie également certains de ses mécanismes sur un environnement propice à son développement et à son maintien. En effet, trois conditions environnementales viennent jouer le rôle de catalyseur de la procrastination (Steel et al., 2018) :

  • L’activité ou la tâche est soumise à des échéances lointaines.
  • L’individu est placé dans un environnement de travail, d’étude ou d’activité en autonomie.
  • L’individu est placé dans un environnement à forte distractibilité.

Prévalence et données chiffrées

Selon les nombreux travaux portant sur la procrastination chronique (Abbasi et Alghamdi, 2015; Harriott et Ferrari, 1996, Steel, 2007), sa prévalence est estimée entre 20 et 25% chez la population adulte. Pas moins de 80 à 95% des étudiants du secondaire estiment également se considérer comme procrastinateur réguliers à différents niveaux (Steel, 2007).

En soit, procrastiner n’est pas un mal en soi et pourrait être considéré comme une réponse “normale” de notre organisme afin de conserver son homéostasie, moins d’efforts, plus de réconforts. S’il n’y a pas d’action (que j’évalue comme) insurmontable à réaliser, je peux conserver cette énergie et l’allouer à des activités qui sur le moment t me procurent plus de satisfaction ou impliquent l’apparition d’émotions identifiées comme positives (Sirois et Pychyl, 2013).

Mais ce n’est bien sûr pas sans conséquence, et ce n’est pas non plus sans raison que la procrastination est vue d’un mauvais œil la grande majeure partie du temps : toujours d’après les travaux de Steel en 2007, à l’issue d’une enquête, 94% des individus interrogés ont indiqués que la procrastination a déjà eu un effet significatif sur leur bonheur et 18% ont indiqués cet effet comme extrêmement négatif.

Épistémologie de la procrastination

Bo Yan et Xiaomin Zhang, 2022
Bo Yan et Xiaomin Zhang, 2022

La procrastination est un concept qui a commencé à réellement être étudié dans les années 1990, avec une croissance exponentielle du nombre de travaux portant sur le sujet aujourd’hui (Bo Yan et Xiaomin Zhang, 2022).

  1. Period I (1990–1999): Compréhension préliminaire des antécédents liés à la procrastination. Construction des premières échelles de mesure de la procrastination.
  2. Period II (2000–2009): Investigation des facettes cognitives et motivationnelles et émergence de nouvelles méthodes de recherche. Liaisons fortes entre théories de la motivation (naissance de la TMT) et procrastination. Etudes sur ses liens avec la personnalité (modèle du big five), etc.
  3. Period III (2010–2020): Tentatives d’explication supplémentaires de la procrastination : *comparaison du soi et du futur soi comme origines de la procrastination **(*Sirois and Pychyl, 2013) , identification du procrastinateur typique selon le sexe, l’âge, l’éducation et le statut marital (Steel and Ferrari, 2013).

Ci-contre un panorama des recherches sur la procrastination et vue d’ensemble sur l’état actuel des connaissances du domaine :

La procrastination selon la Temporal Motivation Theory

Deux acteurs majeurs impliqués dans cette quête de compréhension et de définition de la motivation, Piers Steel et Cornelius J. König se sont attaqués à étudier la motivation sous le versant de la procrastination afin d’observer dans quelles conditions (internes ou externes à l’individu), les stratégies d’auto-régulation de la motivation échouent.

Steel et König (2006), en développant la Temporal Motivation Theory (TMT), se sont ainsi appuyé sur l’intégration de plusieurs approches et modèles théoriques majeurs de la motivation, tels que la théorie des attentes (expectancy theory), la théorie des besoins (need theory), la théorie des perspectives cumulatives (cumulative prospect theory) et le modèle de l’aversion temporelle (hyperbolic discounting).

Le temps est ici placé au centre de l’attention de ce modèle et vient jouer le rôle de perturbateur au sein des stratégies motivationnelles des individus. Ces échecs à l’auto-régulation (self-regulatory failure) menant invariablement, dans le meilleur des cas, à la procrastination, si ce n’est à l’abandon pur et simple de la tâche initiale.

La TMT opte pour un angle d’approche de la motivation qui se veut ainsi explicative de la procrastination en plaçant au centre du modèle le temps, le délais et l’aversion pour ce dernier comme moteur des procrastinateur.

La procrastination selon l’échelle de mesure PPS : Pure Procrastination Scale

Illustration PPS (pure procrastination scale)
Illustration PPS (pure procrastination scale)

La Pure Procrastination Scale (PPS) est une échelle de mesure permettant d’évaluer la procrastination d’un individu sur la base de 11 items. Selon les travaux récents sur la validité de cette échelle (Svartdal et Steel, 2017), trois facteurs principaux y sont mesurés (facteurs = construit psychologique mesuré par les items), à savoir :

  1. items 1–3 : decisional procrastination - Définit comme le fait d’éviter de prendre une décision en la remettant à plus tard (Kristanto et Abraham, 2016)
  2. items 4–8 : implemental delay - Définit comme la tendance d’un individu à décaler dans le temps la mise en place de comportements après avoir pris la décision de le faire. Ces items mesurent deux sous-facteurs que sont le lancement dans l’activité (onset delay) et le maintien dans l’activité (delay in sustained goal striving) (Svartdal et al., 2020).
  3. items 9–11 : timeliness, and promptness - Définit comme la capacité à réaliser un travail dans les temps et sans délais.
Item
1 I delay making decisions until it’s too late

2 Even after I make a decision I delay acting upon it

3 I waste a lot of time on trivial matters before getting to the final decisions

4 In preparation for some deadlines, I often waste time by doing other things

5 Even jobs that require little else except sitting down and doing them, I find that they seldom get done for days

6 I often find myself performing tasks that I had intended to do days before

7 I am continually saying “I’ll do it tomorrow”

8 I generally delay before starting on work I have to do

9 I find myself running out of time

10 I don’t get things done on time

11 I am not very good at meeting deadlines


L’échelle de mesure PPS est une des échelles permettant de mesurer la procrastination chez les individus. D’autres échelles existent telle l’IPS (Irrational procrastination Scale). La PPS semble cependant plus appropriée et précise pour mesurer une tendance à la procrastination (Svartdal et Steel, 2017) car elle fournit une plus large compréhension du délais comparée à l’IPS. De même, les items de l’IPS sont centrés de manière prédominante sur le facteur “implemental delay” alors que la PPS inclut également les items reliés aux facteurs “decisional delay” et “timeliness”.

L’échelle PPS nous montre en résumé que la procrastination peut être mesurée par une décomposition en trois facteurs. La procrastination est donc un concept multidimensionnel impliquant un certain nombre de comportements, d’actions et de phases.

La procrastination selon cette échelle serait ainsi composée de trois éléments importants :

  • La tendance à retarder ou non une prise de décision en prévision de faire quelque chose.
  • La tendance à retarder ou non la mise en action (se lancer dans l’activité : onset delay) et le maintien de l’effort dans le temps (sustained goal striving)
  • La tendance à respecter ou non les délais impartis dans la réalisation d’une tâche.

Prise en charge et traitements de la procrastination (en construction)

Références

Akinsola, M. K., Tella, A., & Tella, A. (2007). Correlates of Academic Procrastination and Mathematics Achievement of University Undergraduate Students. Eurasia Journal of Mathematics, Science and Technology Education, 3(4), 363‑370. https://doi.org/10.12973/ejmste/75415

Abbasi, I., & Alghamdi, N. (2015). The Prevalence, Predictors, Causes, Treatment, and Implications of Procrastination Behaviors in General, Academic, and Work Setting. International Journal of Psychological Studies, 7. https://doi.org/10.5539/ijps.v7n1p59

Choi, J., & Moran, S. (2009). Why Not Procrastinate? Development and Validation of a New Active Procrastination Scale. The Journal of social psychology, 149, 195‑211. https://doi.org/10.3200/SOCP.149.2.195-212

Harriott, J., & Ferrari, J. (1996). Prevalence of Procrastination among Samples of Adults. Psychological Reports, 78, 611‑616. https://doi.org/10.2466/pr0.1996.78.2.611

Gustavson, D. E., Miyake, A., Hewitt, J. K., & Friedman, N. P. (2014). Genetic Relations Among Procrastination, Impulsivity, and Goal-Management Ability : Implications for the Evolutionary Origin of Procrastination. Psychological Science, 25(6), 1178‑1188. https://doi.org/10.1177/0956797614526260

Howell, A. J., & Watson, D. C. (2007). Procrastination : Associations with achievement goal orientation and learning strategies. Personality and Individual Differences, 43, 167‑178. https://doi.org/10.1016/j.paid.2006.11.017

Johnson, J. L., & Bloom, A. M. (1995). An analysis of the contribution of the five factors of personality to variance in academic procrastination. Personality and Individual Differences, 18, 127‑133. https://doi.org/10.1016/0191-8869(94)00109-6

Kim, S., Fernandez, S., & Terrier, L. (2017). Procrastination, personality traits, and academic performance : When active and passive procrastination tell a different story. Personality and Individual Differences, 108, 154‑157. https://doi.org/10.1016/j.paid.2016.12.021

Kristanto, J., & Abraham, J. (2016). Decisional Procrastination : The Role of Courage, Media Multitasking and Planning Fallacy . 663‑675. https://doi.org/10.15405/epsbs.2016.11.69

Milgram, N. A., Gehrman, T., & Keinan, G. (1992). Procrastination and emotional upset : A typological model. Personality and Individual Differences, 13(12), 1307‑1313. https://doi.org/10.1016/0191-8869(92)90173-M

Popoola, B. (2005). A Study of Procrastinatory Behaviour and Academic Performance of Undergraduate Students in South Western Nigeria. Journal of Social Sciences, 11, 215‑218. https://doi.org/10.1080/09718923.2005.11892516

Rozental, A., & Carlbring, P. (2014). Understanding and Treating Procrastination : A Review of a Common Self-Regulatory Failure. Psychology, 05(13), Art. 13. https://doi.org/10.4236/psych.2014.513160

Steel, P., & König, C. J. (2006). Integrating Theories of Motivation. Academy of Management Review, 31(4), 889‑913. https://doi.org/10.5465/amr.2006.22527462

Steel, P. (2007). The nature of procrastination : A meta-analytic and theoretical review of quintessential self-regulatory failure. Psychological Bulletin, 133, 65‑94. https://doi.org/10.1037/0033-2909.133.1.65

Svartdal, F., Klingsieck, K. B., Steel, P., & Gamst-Klaussen, T. (2020). Measuring implemental delay in procrastination : Separating onset and sustained goal striving. Personality and Individual Differences, 156, 109762. https://doi.org/10.1016/j.paid.2019.109762

Svartdal, F., & Steel, P. (2017). Irrational Delay Revisited : Examining Five Procrastination Scales in a Global Sample. Frontiers in Psychology, 8. https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2017.01927