« Les EIAH pour favoriser les apprentissages » : différence entre les versions
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*Tchounikine, P. & Tricot, A. (2011). Environnements informatiques et apprentissages humains. In C. Garbay & D. Kayser (Eds). Informatique et sciences cognitives - Influences ou confluence ? pp. 153-186). Paris : Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Éditions Ophrys. | *Tchounikine, P. & Tricot, A. (2011). Environnements informatiques et apprentissages humains. In C. Garbay & D. Kayser (Eds). Informatique et sciences cognitives - Influences ou confluence ? pp. 153-186). Paris : Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Éditions Ophrys. | ||
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Dernière version du 3 février 2021 à 18:11
Tiffany Nguyen | Volée Aegir | Article créé dans le cadre de la période 2 du cours ADID 2020
Résumé
Cet article traite de la question « Comment utiliser et concevoir des technologies et des dispositifs numériques pour soutenir et favoriser l’apprentissage individuel et collaboratif ? » à travers la mise en lien de trois vidéos (la recherche orientée par la conception d’Eric Sanchez, l’analyse de traces : l’objectifs de traçage par Thibaut Caron et analyser l’appropriation pour analyser l’adaptation par Christine Michel) et deux articles, celui de Mayer et celui de Tchounikine et Tricot.
Introduction
Les recherches sur l’EIAH tentent de répondre aux questions de l’avancée technologique de plus en plus croissantes dans les milieux éducatifs. Elle est décrite comme « environnement intégrant des agents humains (apprenant ou enseignant) et artificiels (informatiques) et leur offrant des conditions d’interaction » dans le texte de Tchounikine et Tricot (2011). La conception des EIAH consiste à rejoindre des acteurs humains et des artefacts informatiques dans une intention pédagogique avec un environnement informatique, Tchounikine et Tricot (2011). Pour sa conception, il existe plusieurs points d’entrée passant de la réflexion sur la technologie, les processus d’ingénierie, les modèles théoriques, l’analyse didactique, les enseignants et les résultats empiriques. L’enjeu ici n’est pas de construire un système seulement sur des connaissances, mais de construire des situations d’interaction entre les apprenants, les enseignants et les machines. Il serait donc intéressant de s’interroger sur son intégration et ses conditions d’interaction pour répondre à la question : est-ce qu’elle favorise réellement les apprentissages ? En premier lieu, nous allons aborder les potentiels des EIAH dans une recherche orientée conception, ensuite nous aborderons son intégration dans l’environnement éducatif et ses traces, puis nous terminerons sur l’adaptation et l’acceptation auprès des agents humains.
Développement
L’utilisation des technologies
Tout d’abord, les technologies sont un moyen d’apprentissage connu des apprenants. Les plus répandus sont les ordinateurs et les technologies de l’information. Mayer (2010) nous présente trois illustrations d’apprentissage par technologie : l’utilisation d’une encyclopédie multimédia, l’utilisation d’un article avec textes et illustrations et l’utilisation d’un jeu. Dans la recherche orientée pour la conception, le but est d’articuler la recherche et la conception. Or, les technologies conçues doivent avoir pour but «de favoriser l’apprentissage » sans les surcharger, nous pouvons retrouver dans ce thème : la formation assistée par ordinateur, la simulation interactive, les jeux sérieux et d’autres encore (Graesser et al.). De nombreuses technologies existent dans le cadre des apprentissages, mais peu sont réellement utilisées. Le but de la recherche orientée pour la conception des EIAH consiste à réfléchir sur l’interaction entre humain et technologie afin de créer des dispositifs informatiques adaptés et des situations d’enseignement favorables.
Concevoir des EIAH
Les EIAH ont plusieurs fonctions, celles de présenter les informations, de les traiter et celle de médiateur entre les agents humains et artificiels. Pour concevoir un système qui favorise les apprentissages, il faut passer par une analyse centrée sur les utilisateurs et déterminer leurs objectifs et leurs besoins à partir des données recueillies. Il est donc important que chercheurs et concepteurs collaborent afin de mettre en place une EIAH adaptée aux utilisateurs. Lors de la conception, pour pouvoir par la suite exploiter l’efficacité d’une technologie, il faut connaître les mécanismes d’apprentissage et d’enseignement pour les intégrer dans les processus de conception. Par exemple, dans le cas d’une situation d’apprentissage, la technologie peut proposer aux apprenants des moyens de résoudre une tâche à l’aide d’un système, et ainsi, permette de faciliter sa résolution. Le système doit donc être capable de résoudre les problèmes, afin d’aider les apprenants, mais aussi de les suivre et leur donner des feedbacks. Celui-ci prend donc le rôle habituel de l’enseignant humain et facilite sa tâche d’accompagnement. La technologie ne remplace pas entièrement les enseignants. Ils deviennent des acteurs et concepteurs de celle-ci. Leurs rôles changent, ce ne sont pas seulement des utilisateurs, mais supervisent les machines. Il y a un travail de co-construction entre les enseignants et l’outil pour amener de manière la plus optimale les éléments didactiques aux apprenants. De plus, l’utilisation des traces enregistrées par le système permet aux enseignants de suivre la progression et réfléchir à des moyens d’améliorer le système aux besoins des apprenants. Pour les apprenants, ces traces permettent d’avoir un système adaptatif, personnalisé et qui donne des retours sur leur activité. De plus, les traces ont des effets positifs sur l’apprentissage en termes d’autorégulation. Elles permettent aux apprenants d’avoir une réflexion sur leur propre activité et progresser davantage. Le but n’est pas simplement de remplacer un enseignant par une machine, mais d’avoir un outil qui permet de développer et faciliter les apprentissages des apprenants.
L’adaptation et l’acceptation des EIAH
Avant les années 90, les technologies n’avaient pas beaucoup de succès. Mais c’est en adoptant la démarche centrée sur l’apprenant que cela a commencé à prendre de l’intérêt. Ce n’est plus à l’apprenant et l’enseignant de s’adapter à la technologie, mais la technologie qui s’adapte aux besoins de l’apprenant et de l’enseignant. Elle doit être considérée comme un support et une aide à l’apprentissage et à l’enseignement. C’est pour cela qu’il est intéressant de se questionner sur l’adaptation et l’acceptation de la technologie auprès de ses utilisateurs. Une technologie qui est performante, mais dont les utilisateurs sont incapables de l’utiliser ne peut pas être considérée comme une technologie de qualité, car elle ne favorise pas les apprentissages si personne ne l’utilise. Pour mesurer cette adaptation du système et analyser la qualité d’un système, il faut voir si les objectifs sont atteints, c’est-à-dire si l’utilisateur s’approprie le système (Michel, 2018). Pour vérifier cela, Michel mentionne deux étapes par l’appropriation pour mesure l’adaptation : la première est de mesurer l’appropriation avec le cycle des usages des technologies et la deuxième est d’expliquer l’appropriation par l’analyse de contexte et la perception des utilisateurs. Mesurer l’appropriation par les usages signifie observer ce que font les utilisateurs et analyser ce qu’ils déclarent faire pour construire des schèmes d’utilisation. Lorsque l’utilisateur adopte l’outil, c’est l’étape où il décide ou non d’utiliser l’outil. Lorsque l’utilisateur utilise réellement l’outil, c’est l’étape où il explore et adapte en fonction de son environnement numérique. S’il est satisfait, il entre donc dans le début de l’appropriation. Ensuite, expliquer l’appropriation consiste à analyser le contexte d’utilisation et de ressortir les facteurs qui permettent de voir l’utilité et l’utilisabilité de la part des utilisateurs. Par cette analyse, nous pouvons déterminer si la technologie conçue correspond bien aux attentes besoins des utilisateurs et qu’elle soit utilisable et utile à leurs yeux afin de déterminer la qualité de celle-ci.
Conclusion
Pour conclure, l’EIAH n’est pas un domaine qui dépend seulement de la technologie. Plusieurs facteurs et acteurs rentrent en compte afin de favoriser les apprentissages, tels que l’implication des enseignants dans la co-construction entre les acteurs et l’environnement. Sa conception n’équivaut pas directement à un apprentissage de qualité, car le dispositif doit être réfléchi et adapté aux besoins des apprenants pour qu’ils en voient l’utilité. Pour analyser les besoins, les traces permettent d’étudier les pistes d’amélioration du dispositif, mais aussi, peuvent être utilisé comme processus de rétroaction et d’auto-régulation des apprenants. La recherche sur les EIAH est encore en plein essor et des aspects sont encore réfléchir, notamment dans l’acceptation des EIAH face à l’apprentissage traditionnel.
Bibliographie
- ATIEF, Caron T. (2018, décembre 18). Analyse de Traces : Objectifs de traçage [Vidéo]. Youtube. Repéré le 5 décembre 2020 sur https://www.youtube.com/watch?v=aQMnhcq4HBM&feature=emb_title
- ATIEF, Michel C. (2018, décembre 15). Adaptation : Analyser l'appropriation pour analyser l'adaptation. [Vidéo]. Youtube. Repéré le 5 décembre 2020 sur https://www.youtube.com/watch?v=9soVe48UClo&feature=emb_title
- ATIEF, Sanchez E. (2018, décembre 14). Méthodes de conception : recherche orientée par la conception [Vidéo]. Youtube. Repéré le 5 décembre 2020 sur https://www.youtube.com/watch?v=iiN3Axy5a9c&feature=emb_title
- George, S., Michel C. & Ollagnier-Beldame, M. (2013). Usages réflexifs des traces dans les environnements informatiques pour l’apprentissage humain. Intellectica. Revue de l'Association pour la Recherche Cognitive, (59), 205-241.
- Mayer, R.E. (2010). Chapitre 8. Apprentissage et technologie. In H. Dumont, D. Istance & F. Benavides (Eds). Comment apprend-on ? : La recherche au service de la pratique (pp. 191-209). Éditions OCDE.
- Tchounikine, P. & Tricot, A. (2011). Environnements informatiques et apprentissages humains. In C. Garbay & D. Kayser (Eds). Informatique et sciences cognitives - Influences ou confluence ? pp. 153-186). Paris : Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Éditions Ophrys.