STIC:STIC IV (2019)/Pluk, la peluche émotionnelle
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Introduction
Pour développer des dispositifs d’accompagnements scolaires - un but visé par la formation que nous suivons, à savoir le MALTT - , la connaissance du « rôle fonctionnel des émotions dans les activités d’apprentissage » est d’une utilité considérable. Compte tenu de cela et du peu de recherches menées sur le rôle de l’émotion chez l’enfant dans le cadre scolaire, il nous a semblé justifié de nous pencher sur ce sujet pour notre grand projet.
Le projet exposé ci-dessous est une peluche qui a pour objectif de soutenir l’expression des émotions chez les enfants en les visualisant avec des couleurs. La peluche fait partie intégrante d’une histoire qui sert à présenter aux enfants aussi bien les émotions de bases (vocabulaire) que l'utilisation du dispositif.
Nous commencerons par présenter brièvement les résultats des précédentes recherches menées sur ce sujet, puis nous nous intéresserons davantage à l’émotion comme objet d’étude ; et plus particulièrement à ce que Plutchik appelle la roue des émotions. Nous rendrons compte ensuite de l’analyse des besoins menée avant la création de notre dispositif, puis nous détaillerons les objectifs, la production et le contexte dans lequel il s’inscrit. Enfin, nous parlerons du test utilisateur mené, partagerons les résultats obtenus et discuterons de ceux-ci.
Problème
La gestion des émotions fait partie du développement affectif de tout être humain. Toutefois, celle-ci peut s'avérer difficile et il n'est pas rare d'être confronté à des enfants submergés par leurs propres émotions. Le dispositif décrit ci-dessous a donc pour objectif d'aider les enfants à mettre des mots sur ce qu'ils ressentent dans le but d'apprendre peu à peu à gérer leurs émotions.
État de l'art
Il s’avère qu’il n’y a pas de définitions consensuelle de l’émotion, mais qu’il est communément accepté de la considérer telle que Scherer (2001) la définit , c’est-à-dire “une réaction brève à des évènements de l’environnement qui comporte des composantes cognitives, physiologiques, motivationnelles, expressives et affectives” . Dans la même lignée, Sander (2013) dit aussi que l’émotion est un processus rapide, focalisé sur un événement ; mais lui précise qu’elle se caractérise par un mécanisme de déclenchement basé sur la pertinence d’une part , et qui façonne une réponse multiple (i.e., tendance à l’action, réaction autonome, expression et sentiment) d’autre part.
La roue des émotions
La roue des émotions est issue de Plutchik (1991). Cette roue est composée de quatre émotions primaires que sont la joie (jaune), la tristesse (bleu), la colère (rouge) et la peur (vert). Ces émotions donnent lieu à d’autres émotions grâce aux mécanismes de mémoire de l’individu. Il s’agit de de la confiance, du dégoût, de l’anticipation et de la surprise. Cette roue est organisée par émotions opposées : joie/tristesse et colère/peur. La roue prévoit plusieurs intensité dans ces émotions et se combiner entre elles pour créer une nouvelle émotions.
Développement émotionnel de l'enfant
Selon Berk (2008), l'enfant prend conscience de ses émotions dès l'âge d'un an et demi. L'autorégulation quant à elle apparait vers l'âge de deux ans. Dès trois ans, le domaine émotionnel fait un bon en avant et se développe particulièrement avec l'acquisition d'un langage et d'un vocabulaire de plus en plus précis. Vers l'âge de 5 ans, ses capacités à interpréter et prédir les réactions émotionnelles d'autrui s'améliore pour finalement reconnaître dès 7 ans environ, qu'un individu peut ressentir plus d'une émotion à la fois.
Les émotions en contexte scolaire
Dans leur article émotions et cognition en classe, Cuisinier F. & Pons F. (2011) relèvent que, jusqu’en 2000, l’anxiété était l’émotion considérée comme principale dans le cadre scolaire et qu’elle était celle généralement investiguée. Or, il s’avérerait que, hormis le dégoût, les émotions ressenties dans le cadre scolaire seraient bien plus nombreuses (Pekrun, Goethe & Titz, 2002 cité par Cuisinier F. & Pons.F, 2011) et qu’il ne s’agirait pas simplement de dissocier les émotions positives qui « faciliteraient » l’apprentissage des émotions négatives qui, elles, « l’entraverait ». En effet, d’une part, les résultats empiriques des expériences menées sur les adultes appellent à être moins catégoriques et, d’autre part, rien ne permettrait de tirer une telle conclusion chez l’enfant.
Dans le cadre de l’apprentissage, bien que l’on ne puisse appliquer cela aux enfants, on comprendrait davantage le fonctionnement de l’émotion grâce à la théorie contrôle-valeur de Pekrun, Goethe & Titz (2002, cité par Cuisinier F. & Pons.F, 2011). Celle-ci cible les émotions d’accomplissement qui sont liées à l’activité et au résultat de l’apprentissage. Pour Pekrun (2002, cité par Cuisinier F. & Pons.F, 2011), la manière dont la situation est évaluée selon le contrôle et la valeur détermine les émotions ressenties : plus les apprenants se sentent en contrôle et plus ils sont susceptibles de ressentir des émotions positives et moins les apprenants se sentent en contrôle plus il devrait y avoir d’émotions négatives.
Conclusion
En résumé, les émotions font parties du quotidien des enfants, que ce soit dans le domaine scolaire ou privé. Au vu des hypothèses concernant aussi bien les bienfaits des émotions positives sur l'apprentissage que du besoin de régulation de celle-ci, il semble primordial et pertinent de soutenir chaque enfants dans son développement émotionnel.
Cahier des charges
Contexte
Chaque être humain vit des émotions. Il est donc primordial de s'intéresser à ce développement dès le plus jeune âge afin de pouvoir apprendre à percevoir, ressentir, exprimer et gérer ses émotions tout au long de sa vie.
Le contexte choisi est donc celui de l'enfance, de l'apprentissage et plus précisément du développement émotionnel et social de l'enfant. D'un point de vue plus concret, deux environnements potentiel sont présents: le contexte éducatif et le contexte familial. Le premier est davantage formel et fait appel à un apprentissage dirigé par l'adulte et conscientisé par l'enfant. De plus, sans être identiques, les institutions publiques poursuivent fréquemment des objectifs similaires, notamment imprégnés des lois sur l'éducation ou des modes éducatives. Le second contexte est davantage informel et fait appel à un apprentissage englobant et souvent inconscient. Chaque famille a des valeurs éducatives différentes et ne peut donc clairement être décrit ici. Toutefois, ce contexte est donc davantage privé et l'utilisation du produit en sera ainsi plus diverse et moins dirigée.
Public
Le public a été choisi afin que celui-ci se situe dans un moment important du développement émotionnel. Ainsi, les apprentissages seront en cohérence avec le développement naturel des enfants.
Le peluche Pluk vise les enfnts à partir de 4 ans et jusqu'à 8 ans environ. Au vu du dispositif électronique présent, il semble peu adéquat de proposer la peluche a des enfants plus jeune.
Le public général peut aussi bien correspondre à des familles qui souhaitent utiliser la peluche dans le cadre privé qu'à des institutions scolaires ou éducatives. Ainsi, et comme dans beaucoup de projet pédagogique, le public est double:
- Les acheteurs: parents, enseignants, éducateurs
- Les utilisateurs: enfants de 4 à 8 ans
Ci-dessous, nous nous sommes intéressés aux besoins des futurs utilisateurs, soit les enfants.
Analyse des besoins utilisateurs
Dans le cadre de notre grand projet, nous avons jugé utile de poser quelques questions à des parents portant sur les émotions éprouvés par leurs enfants en général - pas nécessairement dans le cadre scolaire - , et ce afin de jauger le besoin de matérialiser les émotions de ces derniers.
Pour ce faire, nous avons sollicité dans le courant du mois de novembre trois mamans ayant des enfants de 6 à 8 ans (total de 5 enfants). Une maman parmi ces trois ne nous a pas répondu. Nous avons posés trois questions à chaque maman et 2 questions directement aux enfants. Nous commencerons d’abord par présenter les questions posées aux parents, puis nous discuterons brièvement de leurs réponses.
Les questions posées aux parents étaient les suivantes :
- La dernière fois que votre enfant a une émotion difficile à gérer, quelle était la difficulté principale? Et la plus grande réussite ?
- Quelles sont vos techniques dans ces moments-là ?
- Quoi d’autre aimeriez-vous avoir à disposition ?
Pour la première question, la majorité d’entre elles citent comme difficulté principale liée à la gestion de l’émotion de l’enfant l’incapacité d’aider leur enfant, de le calmer pour lui permettre d’exprimer ses émotions. Elles ajoutent que lorsqu’elles-même éprouvent une émotion forte, la gestion du tout est encore plus ardue. Elles considèrent comme grande réussite la possibilité de mettre des mots sur les émotions et d’exprimer les choses qui doivent changer. L’utilisation d’une peluche est déjà efficace : l’enfant parle à la peluche et en rediscute avec la mère après. Puis, pour la seconde question et troisième questions, elles énumèrent toutes le fait de rester calme, d’écouter, de reformuler les propos de l’enfant et de le questionner. Une maman a exprimé le désir d’avoir une baguette magique.
Les questions posées aux enfants étaient les suivantes :
- Quand tu as une émotion forte qui arrive, qu’aimerais-tu faire ?
- Qu’est-ce qui t’aide à baisser l’intensité de l’émotion ?
Pour la première question, certains enfants expliquent que, lorsqu’une émotion forte surgit, ils aimeraient rester seuls et crier. D’autres aimeraient en parler (à leur maman par exemple) ou expliquer à l’adulte ce qu’ils doivent faire pour éviter que l’émotion continue à monter. Un enfant exprime le fait que l’adulte doit lui aussi se calmer sinon pour lui, c’est pas possible de se calmer. Pour la seconde question, ils répondent que, pour diminuer l’intensité de l’émotion, les enfants ont dit avoir besoin de crier et de pleurer. Pour eux, il faut aussi que l’adulte reste calme. Un enfant explique qu’il aime raconter le soir ses émotions à ses peluches de soucis mais qu’il ne les a pas à l’école.
Objectifs
Dans le but de répondre aux besoins exprimés dans l’analyse citée ci-dessus, Pluk est une peluche qui poursuit les deux objectifs suivants:
- Identifier des émotions en...
- liant émotion à une couleur
- liant intensité d'émotion et luminosité de la couleur
- Exprimer des émotions en...
- proposant un personnage de référence neutre à qui se confier
- utilisant un objet et/ou des mots
Le premier objectif répond à la nécessité exprimée aussi bien par les mamans que les enfants de mettre des mots sur les évènements en expliquant notamment le comment, c’est-à-dire, comment l’enfant se sent. En utilisant les couleurs et l’intensité, adultes et enfants ont la possibilité de se retrouver sur un vocabulaire commun, celui proposé dans la roue des émotions de Plutchik. La possibilité de cliquer sur plusieurs émotions permet d’ajouter la dimension de la pluralité des émotions pouvant être à la base de la difficulté d’expression.
Le deuxième objectif prend en compte la difficulté à exprimer des émotions. En effet, un enfant a exprimé le fait qu’en situation scolaire, il n’a autour de lui personne à qui se confier sereinement. Notre dispositif a donc pour objectif d’être utilisé comme une personne à part entière du groupe classe à qui l’enfant peut se confier. De plus, au lieu d'être obligé de parler, l’enfant peut simplement représenter son émotion que l’adulte pourra alors verbaliser et prendre en compte dans son attitude et ses actions.
Concernant le besoin de crier ou de pleurer, la peluche en elle-même ne répond pas à cela. Toutefois, le scénario pédagogique mis en place (c.f. scénario pédagogique) permettra de créer de l'intimité et au besoin de s’isoler dans le but de pouvoir exprimer et/ou évacuer l’émotion à sa manière.
Contraintes
Le projet de Pluk portent peu de contrainte. Celles qui ont été identifiées sont principalement en lien avec le public. Tout d'abord, le dispositif proposé doit être simple afin de convenir à des enfants de 4 ans. Toutefois, trop de simplicité pourrait empêcher un soutien adéquat de la régulation des émotions ainsi que ne pas intéressé des enfants de 8 ans. Ainsi, une première contrainte est de proposer un objet simple d'utilisation mais tout de même complexe dans ses fonctionnalités liées à l'expression des émotions. Deuxièmement et comme nous l'avons vu ci-dessus, un objet pédagogique pour enfant peut être utilisé dans différents contextes. S'il est trop guidé, le cercle familial pourrait s'en désintéressé. Au contraire, sans objectifs pédagogiques, le dispositif pourrait manquer d'intérêt pour les institutions. Une deuxième contrainte consiste donc à proposer un objet pouvant être utilisé dans les deux contextes, c'est-à-dire un objet aussi bien ouvert pour utilisation libre que potentiellement scénarisable de manière à atteindre des objectifs pédagogiques précis. Enfin, une dernière contrainte, certes ambitieuse mais tout de même réelle, concerne une éventuelle commercialisation du dispositif qui, à notre avis, ne pourrait dépasser un prix de 60 francs pour être abordable par des familles ou des institutions éducatives. Ceci nous semble particulièrement compliqué sachant qu'un Adafruit coûte 40 francs (20.- sur Amazone) et que le travail et le matériel nécessaires à la réalisation de la peluche viennent encore augmenter ces coûts.
Présentation du projet
Suite à ces réflexion, nous avons décidé de créer une peluche à émotion traitant de quatre émotions de base: la joie, la tristesse, la peur et la colère. L'interface de base de la peluche est simple: 4 boutons de couleurs dispersés sur son ventre. Une utilisation plus complexe est possible en utilisant des boutons supplémentaires pour exprimer l'intensité d'une émotion (1) ou le mélange d'émotions (arc-en-ciel). La petite taille de la peluche permet de pouvoir la prendre facilement avec soi et ainsi soutenir l'enfant dans des situations diverses du quotidien. Ceci permet également à l'enfant de pouvoir s'isoler un moment avec la peluche afin de revenir ensuite vers l'adulte. Enfin, dans le but d'utiliser la peluche en contexte institutionnel, nous proposons ci-dessous un scénario pédagogique avec une histoire et des images soutenant l'apprentissage de l'expression et de la régulation des émotions.
Solution
Présentation
Le projet présenté ci-dessous cherche à répondre aussi bien aux besoins des utilisateurs qu'aux contraintes et objectifs fixées et ce, dans le cadre de théories scientifiques. Pour l’élaboration de notre peluche et le choix des couleurs symbolisant les émotions sur le circuit Adafruit CPX, nous nous sommes référées à la roue des émotions de Plutchik (1991). Dans le cadre de notre travail, nous avons choisi d’intégrer la joie en jaune, la tristesse en bleu, la colère en rouge, et la peur en vert puisqu’il s’agit des couleurs qui leur correspond sur la roue des émotions. Ces émotions peuvent être ressenties avec plus ou moins d’intensité faisant ainsi référence aux vocabulaire émotionnel suivant:
- Jaune: sérénité - joie - extase
- Bleu: songerie - tristesse - chagrin
- Rouge: contrariété - colère - rage
- Vert: appréhension - peur - terreur
Description
Le dispositif est une peluche animale anthropomorphique d'environ 30cm, le pingouin Piuk, dont le coeur est représenté par un cercle de lumière. Le visage de la peluche a été créé sans sourcils ni bouche dans le but de représenter une émotion neutre qui s’adaptera ainsi facilement à la couleur d’émotion choisie.
Sur son ventre blanc, quatre boutons de cuivre respectivement entouré de jaune, bleu, vert et rouge permettent de changer la couleur de la lumière en fonction de l’émotion ressentie. En touchant deux boutons de couleurs de manière consécutive, les pixels de lumières sont partagés en deux dans le but d’exprimer le ressenti de plusieurs émotions à la fois. Le bouton gris "+" (gauche) permet de gérer les trois intensités d'émotion. Le bouton gris "x" permet de supprimer l'affichage des couleurs. Enfin, en cliquant sur "+" et "x" en même temps, une animation arc-en-ciel permet d'exprimer un mélange d'émotion.
Production
Nous voulions créer une peluche avec une forme relativement simple, c'est pourquoi notre choix s'est porté sur le pingouin. Il est facilement reconnaissable pour un enfant et a une forme pouvant accueillir le dispositif Adafruit sur son ventre.
La peluche a été entièrement faite à la main à l'aide d'un modèle existant. Dans un premier temps, les coutures n'étaient pas totalement terminées afin de pouvoir installer l'Adafruit et faire des modifications si nécessaire. Un trou a été percé dans le centre du ventre pour passer le fil reliant le circuit et sa batterie à pile à l'intérieur de la peluche. Son arrière-train est ouvrable et refermable afin d'accéder à la batterie facilement.
A l'étape de prototype, son ventre était en coton fin blanc dont la partie du haut n'était pas cousue. Pour nous aider à placer les divers boutons, nous avons dessiné au feutre de couleur, leurs emplacement avec leur couleur correspondante et incisé le tissu blanc à ces endroits pour faire passer les rubans de cuivre qui permettent d'actionner les lumières.
Une fois un consensus trouvé sur le design du ventre, le tissu blanc a été remplacé par un tissu polaire blanc plus doux et résistant. Les boutons pour interagir avec la peluche sont en feutrine de couleur tout comme les boutons "+" et "x". L'arc-enc-ciel, lui aussi en feutrine ressemble à une demi-fleur multicolore.
Programmation
Pour programmer le circuit Adafruit, nous avons utiliser l'outil Adafruit_Makecode. Nous avons du faire plusieurs essais pour arriver à ce code Javascript qui fonctionne comme nous l'avions souhaité.
/* Le code Javascript ci-dessous permet de programmer un Adafruit pour changer de couleurs et d'intensité de lumière. // Les variables: une variable par couleur, une pour l'intensité et une pour compter les clics let red = 0 let yellow = 0 let blue = 0 let green = 0 let click = 0 let brightness = 0 // Programmation de chaque couleurs // Rouge input.touchA4.onEvent(ButtonEvent.Click, function () { red = red + 1 // augmente la variable rouge light.showRing( // couleurs des pixels `red red red red red red red red red red` ) if (red == 2) //remise à 0 de la variable dès 2 clics red = 0 yellow = 0 blue = 0 green = 0 } }) // Bleu input.touchA6.onEvent(ButtonEvent.Click, function () { blue = blue + 1 light.showRing( `blue blue blue blue blue blue blue blue blue blue` ) if (blue == 2) { blue = 0 red = 0 yellow = 0 green = 0 } }) // Vert input.touchA3.onEvent(ButtonEvent.Click, function () { green = green + 1 light.showRing( `green green green green green green green green green green` ) if (green == 2) { green = 0 red = 0 blue = 0 yellow = 0 } }) //Jaune input.touchA1.onEvent(ButtonEvent.Click, function () { yellow = yellow + 1 light.showRing( `yellow yellow yellow yellow yellow yellow yellow yellow yellow yellow` ) if (yellow == 2) { yellow = 0 red = 0 blue = 0 green = 0 } }) // Clic bouton A: toutes les variables à 0 et arrêt des animations en cours input.buttonA.onEvent(ButtonEvent.Click, function () { click = 0 blue = 0 green = 0 red = 0 yellow = 0 light.stopAllAnimations() light.showAnimation(light.sparkleAnimation, 2000) // animation pour la réinitialisation light.clear() }) // Clic simultané des boutons AB: animation arc-en-ciel input.buttonsAB.onEvent(ButtonEvent.Click, function () { light.showAnimation(light.rainbowAnimation, 60000) }) // Partage des couleurs en fonction des variables de couleurs. Si deux variables de couleurs sont égale à 1, séparer les pixel en deux forever(function () { if (red == 1 && yellow == 1) { light.showRing( `yellow yellow yellow yellow yellow red red red red red` ) } else if (green == 1 && yellow == 1) { light.showRing( `yellow yellow yellow yellow yellow green green green green green` ) } else if (red == 1 && green == 1) { light.showRing( `red red red red red green green green green green` ) } else if (blue == 1 && yellow == 1) { light.showRing( `blue blue blue blue blue yellow yellow yellow yellow yellow` ) } else if (blue == 1 && red == 1) { light.showRing( `blue blue blue blue blue red red red red red` ) } else if (blue == 1 && green == 1) { light.showRing( `blue blue blue blue blue green green green green green` ) } else { } }) // Affichage de l'intensité forever(function () { brightness = 0 // définition initial de l'intensité de lumière if (input.buttonB.wasPressed()) { // augmentation de la variable clic click = click + 1 } if (click == 1) { light.setBrightness(brightness + 20) // selon le clic, changer la variable d'intensité de lumière } else if (click == 2) { light.setBrightness(brightness + 80) } else if (click == 3) { light.setBrightness(brightness + 250) } else if (click >= 4) { click = 1 } })
Difficultés
La production a posé deux difficulté majeur: tout d'abord, le choix de forme de la peluche qui devait être non seulement le plus neutre possible pour exprimer une émotion, mais également attrayante pour les enfants et pratique pour insérer l'Adafruit de manière visible. Deuxièmement, l'élaboration d'un code adéquat pour partager les pixels a été la partie plus difficile de la programmation. Ce n'est qu'en essayant individuellement puis en partageant nos idées que nous sommes finalement arrivé à la solution actuel. Ce code pourrait encore être amélioré car de multiples clics sur les boutons de couleurs peuvent donner des résultats peu compréhensible pour l'utilisateur. Toutefois, le bouton annuler permet de réinitialiser les lumières en cas de problèmes.
Scénario pédagogique
Pluk est une peluche qui s’adresse à des élves de 1H à 4H soit ayant de 4 à 8 ans. Le scénario pédagogique se divise en plusieurs parties: l’histoire, la théorie des émotions et l’utilisation de la peluche.
La première étape consiste à présenter Pluk aux élèves par une histoire qui retrace son premier camps de vacances. Dans son périple, Pluk est amené à vivre différentes émotions voire plusieurs émotions en même temps. Le conteur raconte l’histoire à l’aide de la peluche dont le coeur s’illumine selon les émotions rencontrée. Dans l'histoire, seule les émotions de base sont exprimée, c'est à dire, la joie, la colère, la tristesse et la peur. L'intensité des émotions n'est pas encore abordée. Cette étape continue avec le travail de l’histoire. Les élèves participent à différentes activités afin de s’approprier le contenu et le vocabulaire, telles que:
- remettre les images dans l’ordre
- lier une couleur à une émotion
- mimer une scénette et la faire deviner à la classe (etc.)
Suite à cette première étape, la peluche fait partie du groupe classe. L’enseignant propose aux élèves de lui créer un espace spécifiques auxquels tout le monde a accès. Ainsi, dès cette première étape effectuée, les élèves peuvent utiliser la peluche de manière libre.
La deuxième étape est une institutionnalisation des connaissances informelles acquises. De manière succincte, l’enseignant ou le parent peut présenter la roue de Plutchik (ou une roue de Plutchik simplifiée) en nommant les couleurs, l’intensité et les émotions y relatives. Les images suivantes sont proposées afin de faciliter cette étape pour l'enseignant.
La dernière étape consiste à mettre en place l’utilisation de la peluche. Pour ce faire, l’adulte doit définir un endroit intimiste où l’enfant peut s’isoler afin de vivre son émotion, de se confier à la peluche et de trouver la/les couleurs correspondant à son état interne. En classe, il peut s’agir d’une cabane en couvertures, d’un espace matelas au vestiaire ou encore d’une salle attenante à la salle de classe principale. Cet espace peut par exemple être nommé “le coin à émotions”. La première sous-étape consiste donc à proposer à l’élève de se rendre au coin à émotion. Ensuite, l’enfant a la possibilité de partager ou non son émotion à l’adulte. Finalement, la peluche est reposée à son lieu de vie. L’adulte debrief alors la situation avec l’enfant en lui posant par exemples les questions suivantes: “de quoi as-tu besoin”, “comment te sens-tu”, “que souhaites-tu faire” ou “que souhaites-tu que je fasse”? Cette dernière étape a pour but de trouver des solutions et de clore la situation. Elle fait appel à la sensibilité de chaque adulte et ne peut être clairement scénarisée. Il s’agit davantage de répondre à la particularité de chaque situation.
Résumé des étapes du scénario pédagogique
Contenu | Justification | Objectifs |
Histoire
|
Appropriation | Identifier des émotions en liant émotion et couleur |
Théorie des émotions
|
Institutionnalisation | Identifier des émotions en liant intensité d'émotion et luminosité de la coeur |
Utilisation de la peluche
|
Consolidation et utilisation | Exprimer ses émotions en proposant un personnage de référence neutre à qui se confier
Exprimer ses émotions en utilisant un objet et/ou des mots |
Histoire
Cette histoire a été créée dans le but d'introduire Pluk aux enfants. Elle contient différentes émotions parfois mélangées afin de de présenter les couleurs des émotions ainsi que l'utilisation de la peluche aux enfants.
C’est le grand jour pour notre ami pingouin Pluk ! Papy Pluksenior lui a annoncé que son tonton, Marcio le manchot, l’attendait de l’autre côté du glacier pour aller skier en haut du mont Pique-Sans-Tête. Pluk est si heureux ! Il a toujours voulu apprendre à skier ! Mais Pluk a peur … est-ce que le fils de tonton Marcio, le manchot, Pléteux le paresseux, plus âgé et qui adore l’embêter tout le temps, va se moquer lui ? Est-ce qu’il ne le trouvera pas trop « bébé »? Tant pis, Pluk veut quand même y aller !
En préparant ses affaires, notre ami Pingouin Pluk cherche sa peluche favorite, la souris Bernardie… mais pardi, ou s’est-elle cachée? Pluk se fâche contre lui-même, il était sûr de l’avoir mise sur la table juste à côté de son lit ! C’est là que son frère, Garou le kangourou, lui annonça avoir jeté Bernardie la souris de la falaise, celle juste devant leur grotte. Pluk le pingouin ne peut y croire ! Il se fâche contre son frère Garou le kangourou, qui s’énerve aussi contre Pluk le pingouin : “ du calme,Pluk, tu ne sais pas rigoler? Ce n’était qu’une blague, enfin, cours voir sous la boule de neige, juste devant la grotte, ta peluche Bernardie la souris est là!”
Content de pouvoir retrouver sa sourie, Pluk court devant la grotte mais… quoi ? Ô malheur ! Il a tant neigé et venté que la boule de neige de Garou le kangourou s’est envolée ! Pluk pleure quand il comprend que sa peluche a disparu et qu’il ne la reverra probablement pas. Quelle tristesse !
Mais c’est déjà l’heure de partir ! En plus d’être triste et de devoir dire au revoir à Papy Pluksenior, Pluk le pingouin est vraiment malheureux de devoir partir sans sa souris Bernardie. Quel malheur alors !
Le bus menant de l’autre côté du glacier vint le chercher pile à l’heure. Pluk le pingouin était toujours très triste d’être parti sans sa peluche Bernardie la souris. Il était aussi terrifié de quitter la maison avec papy Pluksenior pour la première . Il était aussi encore en colère contre son frère, Garou le kangourou, de lui avoir pris sa peluche. Mais ô surprise ! Ô joie ! Une fois arrivé chez tonton Marcio le manchot, Pluk le pingouin vit sa peluche devant la porte : la boule de neige avait roulé jusqu’à chez son oncle, et sa peluche était là ! Et ô merveille, quelle surprise ! Son cousin Pléteux le paresseux l’accueillit avec une énorme assiette de cookies ! Apparemment, Noël était la seule période de l’année où Pléteux le paresseux était gentil ! Et miam miam … tonton Marcio le manchot avait préparé une bonne raclette ! Finalement, tout était rentré dans l’ordre, et tout est bien qui finit bien pour notre pingouin Pluk !
Test utilisateur & Questionnaire
Méthodologie
Dans le cadre de notre projet Stic IV, nous avons donc créé notre peluche émotionnelle Pluk afin de mettre en place un support permettant aux enfants de matérialiser leurs émotions. Cet objet est destiné et se veut plaire bien sûr à ce jeune public ; mais aussi aux adultes proches de l’environnement de l’enfant (enseignants ou parents par exemple). Ainsi, dans le but de tester notre peluche, nous avons mis en place un test utilisateur ; c’est-à-dire un scénario dans lequel nous avons demandé à trois enfants différents de réaliser diverses tâches crées à cette fin. En plus du test utilisateur, nous avons soumis à l’enfant un questionnaire mesurant l’utilité, l’utilisabilité et la plaisance de notre objet. Nous avons ensuite analysé l’ensemble des résultats et les avons mis en lien avec ceux obtenus lors de l’étape du tests utilisateurs.
Pour le test utilisateur comme pour le questionnaire mesurant les trois dimensions, nous avons bien évidemment tenu compte du jeune âge de notre public cible et avons adapté le vocabulaire, les consignes des passations et la densité du questionnaire en conséquence .Tous les entretiens ont eu lieu chez les utilisateurs. Tous les test utilisateurs ont été présentés comme composés de plusieurs parties et ont tous duré entre 15 et 30 minutes.
Participants
Pour réaliser ces tests utilisateurs et soumettre le questionnaire créé, il a fallu d’abord trouver trois enfants entre 7 et 9 ans pouvant être interviewés avec l’accord des parents. Tous les enfants avec qui nous nous sommes entretenus sont francophones et scolarisés.
Scénario
Lors de chaque entretien, seule l’une d’entre nous était présente. Comme notre public est jeune et que nous avons inventé une histoire permettant à l’enfant de se familiariser avec les fonctions de la peluche, nous avons d’abord lu nous-même un morceau de l’histoire accompagnée d’illustrations à voix haute ; le but étant de mettre l’enfant à l’aise et de lui faire comprendre le fonctionnement basique de la peluche. Cette étape durait 5 minutes et nous permettait également de voir si notre « démo » via cette petite histoire était suffisamment solide. Nous donc avons lu à haute voix les consignes et les avons aussi données (parfois) en version papier à l'’enfant. Voici donc les indications qui lui ont été transmises par voie orale (parfois écrite) :
Bonjour, j’espère que tu vas passer un bon moment avec notre peluche Pluk ! Je vais commencer par te lire une petite histoire de Pluk .
Appuies sur :
* Le bouton rouge quand tu penses que Pluk est fâché ;
- Le bouton « ... » quand tu penses que Pluk est joyeux ;
- Le bouton « ... » quand tu penses que le Pluk a peur ;
- Le bouton « ... » quand tu penses que Pluk est triste .
(voir point 4.2.1)
Après la lecture de l'extrait de l’histoire par l’adulte présent lors de la passation, il a été demandé à chaque enfant de réaliser 4 tâches testant les différentes émotions, leurs intensités et les fonctions de notre peluche émotionnelle.
Lorsque l’enfant terminait d’exprimer une émotion en lien avec une tâche, nous leur présentions une nouvelle situation. Notre test utilisateur durait en théorie 8 minute et est volontairement guidé pour ne pas surcharger cognitivement les enfants. Comme dit précédemment, il a été adapté à leur jeune âge.
Test utilisateur
Les tâches ont été présentées dans l’ordre suivant :
1.C’est Noël et tu es sur le point d’ouvrir tes cadeaux. Tu as reçu exactement ce que tu voulais : la peluche Pluk ! Papa et maman te demandent d’appuyer sur le bouton qui correspond le plus à ce que tu ressens à ce moment-là.
Question lié à l’intensité : Vu que tu as appuyé sur le bouton : « ... », serais-tu plutôt content, heureux, ou fou de joie ? => Pour cette tâche, l’objet est utilisé dans son contexte (sorte de mise en abime).
2. Tu n’as pas vu ton/ta meilleure ami depuis plusieurs mois et il/elle te manque beaucoup. Tes parents te demandent de leur montrer ce que tu ressens en appuyant sur le bouton qui correspond le mieux à ton émotion.
Question lié à l’intensité : Vu que tu as appuyé sur le bouton : « ... », serais-tu plutôt triste, déprimé ou bouleversé?
- Cette tâche demande à l’enfant de s’imaginer dans une première situation relativement simple et n’implique pas les sentiments d’autres acteurs.
3. Tu fais tous les soirs le même cauchemar, et, le lendemain, la nuit était si difficile que tu n’arrives pas à dire à tes parents ce que tu as ressenti. Appuie sur le bouton que tu penses être le mieux pour que tes parents puissent voir quelle émotion tu as ressenti pendant la nuit.
Question lié à l’intensité : Vu que tu as appuyé sur le bouton : « ... », aurais-tu plutôt un peu peur, juste peur ou très peur ?
- Cette tâche demandait à l’enfant de se projeter dans un contexte plus précis.
4. Tu es en classe et tu te disputes avec un camarade parce qu’il t’a volé ta trousse. La maîtresse te surprend en train de crier sur ton camarade et il n’y a que toi qui est puni. Tu trouves cela injuste. Un moment plus tard, elle te demande de montrer ce que tu as ressenti lors de cette situation avec Pluk. Appuie sur le bouton ou les boutons qui correspond selon toi à ton émotion.
Question lié à l’intensité : Puisque tu as appuyé sur le bouton « ... », est-ce que tu serais fâché, énervé ou fou de rage?
- Pour cette ultime tâche, cette mise en situation s’avérait être plus compliquée que les autres car l’enfant pouvait être amené à exprimer plusieurs sentiments. Elle met aussi en scène plusieurs acteurs ; ce qui demande à l’enfant de se projeter un peu davantage.
Télécharger le guide du test utilisateur
Questionnaire
Pour introduire ce questionnaire mesurant les dimensions d’utilité, d’utilisabilité et de plaisance , nous avons commencé par remercier l’enfant d’avoir effectuer les tâches du test utilisateur. Nous avons laissé un temps s'écouler afin de ne pas le surcharger.
Plutôt que d’utiliser une échelle de Likert classique, nous avons choisi de permettre à l’enfant de donner des réponses sous formes d’émoticônes, allant de « je ne suis pas du tout d’accord » à « je suis très d’accord ». Cela introduit une dimension plus ludique et facilite la réponse.
En outre, plutôt que de de le laisser remplir le questionnaire seul - toujours dans l’optique d’adapter notre design UX à notre public -, nous avons décidé de rendre le questionnaire interactif, c’est-à-dire de lire les items à voix haute à l’enfant et de lui demander d’entourer sur la version papier (contant la question et les réponses possibles) sa réaction.
Comme consignes, nous lui avons ainsi délivrées textuellement et oralement plus ou moins les informations suivantes :
"Je vais maintenant te poser quelque questions et tu vas me répondre en entourant le bonhomme qui correspond le mieux à ce que tu penses. Le bonhomme tout à gauche veut dire que tu n’es pas du tout d’accord, celui-là que tu n’es pas d’accord, celui du milieu que tu ne sais pas, celui à droite que tu es d’accord et celui tout à droite que tu es tout à fait d’accord " .
Le questionnaire a duré 10 minutes environ pour chaque enfant. À l’issue du questionnaire, nous avons remercié l'enfant et l'avons parfois laissé jouer avec la peluche Pluk.
Forme du questionnaire
Voici le contenu du questionnaire :
2.a Dimension de l’utilité
- Je trouve qu’exprimer une émotion grâce à une peluche est utile
- Je trouve que la peluche améliore mes capacités à identifier mes émotions
- Je trouve que la peluche me permet de mieux décrire ce que je ressens
2.b Dimension de l’utilisabilité
- Je trouve que comprendre le fonctionnement de la peluche est facile
- J’ai pu citer mon émotion dans les situations proposées
- Je trouve que les boutons sont faciles à voir sur la peluche
- Je trouve qu’il est facile d’appuyer sur les boutons de la peluche
- Je trouve que la peluche permet d’exprimer des émotions plus facilement
2.c Dimension de plaisance
- Je trouve que la peluche est agréable à utiliser
- Je trouve que les couleurs de la peluche sont jolies
- Je trouve que c’est agréable d’appuyer sur les boutons
- Je trouve que la matière de la peluche est agréable
Résultats
Pour chaque entretien, nous avons établi une description synthétique résumant les points essentiels.
Description de la première passation
Test utilisateur : Jeanne
La première utilisatrice s’appelle Jeanne (nom d’emprunt) est âgée de 7 ans et est en 4P Harmos. L’entretien a eu lieu le mardi 7 janvier de 15 à 15h30, au domicile de l’enfant, dans sa chambre. Le test utilisateur a été filmé dans son ensemble avec l’accord des parents et de Jeanne. Les conditions posées sont que seules les conceptrices puissent y avoir accès. En outre, la feuille des situations n’a pas été “tâches” n’a pas été distribuée et l’arc en ciel n’a pas été expliqué ; donc de ce fait pas utilisé. Dès le début de l’entretien, Jeanne a immédiatement saisi la peluche et a eu envie de jouer avec. Il est fortement possible que sa maman lui ait présenté l’activité de manière attrayante et que la peluche donnait envie d’être touchée et utilisée.
La prise en main a été très simple. Jeanne a essayé la peluche avant même que les explications quant au fonctionnement des boutons ne prennent fin. Jeanne a trouvé le bouton “annulé” sans qu’il ne soit montré. Jeanne a cliqué sur les boutons très rapidement, avant même que tous les paragraphes de l’histoire ne soit lus. Dès qu’une émotion a été nommée, Jeanne a appuyé sur le bouton correspondant. La première annulation a été montrée à Jeanne. Ensuite, elle a toujours annulé l’émotion avant d’en mettre une autre. Tout comme pour les boutons de couleurs, celui de l’intensité a été rapidement compris par Jeanne. Elle l’a testé à plusieurs reprises. Le partage des couleurs a été expliqué par Jeanne sans même qu’il n’eut à être introduit. Jeanne a peu exprimé spontanément les différentes intensité de l’émotion. Nous avons nous-même reformulé l’affichage sur la peluche. En reformulant, Jeanne a parfois changé d’avis. Jeanne a utilisé les deux émotions ce qui démontre l’utilité de cette fonction. Lors d’une erreur de manipulation de la fonction avec les deux couleurs, Jeanne a trouvé seule une solution. Ceci démontre la facilité d’utilisation de la peluche.
Questionnaire rempli par Jeanne
Il s’avère que Jeanne a trouvé le questionnaire long et que certains termes, comme “capacités”, se sont révélés être compliqués . Elle a hésité sur la question “je trouve que la peluche aide à exprimer mes émotions plus facilement”. Elle voulait initialement donné un score moyen puis a changé d’avis en mettant le plus haut score. Jeanne a noté du négatif à partir du moment où nous avons indiqué qu’elle pouvait dire du négatif.De manière générale, Jeanne a eu du plaisir et a participé activement. Elle a voulu relire l’histoire et continuer à jouer avec la peluche. Avant la fin de l’entretien , elle a demandé si elle pouvait avoir la peluche. Jeanne n’a jamais pris la peluche dans ses bras. Elle est restée sur le sol.
Télécharger le questionnaire rempli par Jeanne
Description de la seconde passation
Test utilisateur : Romain
Le second utilisateur s’appelle Romain, est âgé de 8 ans et est en 4P Harmos. L’entretien a eu lieu dimanche 12 janvier entre 17h30 et 18h au domicile de l’enfant, dans sa chambre.
Lorsque Romain a vu la peluche pour la première fois , il a directement voulu le prendre dans les mains et le manipuler. Il a mentionné le fait que la peluche était “hyper musclée” et s’est interrogé quant à son absence de chevelure. Il a aussi désiré comprendre son fonctionnement en appuyant sur les boutons, et s’est demandé pourquoi la peluche ne faisait pas de lumière. L’entretien a ensuite réellement commencé et les consignes ont été délivrées. Nous avons indiqué que nous allions commencer par lire l’histoire de Pluk et avons expliqué quelle couleur allait avec quelle émotion. Le +, la croix ainsi que l’arc en ciel ont également été introduits à l’enfant (sans y toucher). Nous avons précisé à l’utilisateur qu’il pouvait appuyer sur l’émotion qu’il pensait que Pluk ressentait , en tenant compte de “l’intensité” (nous avons, pour être exacts, employé le mot “force”) . L’enfant était attentif et attendait le début de l’histoire. Lorsque celle-ci a débuté, il était très enthousiaste. Quand nous avons dit “Pluk est si heureux”, l’enfant a appuyé pleins de fois sur jaune (cela même si la lumière s’est allumée du premier coup. L’enfant était tellement plein d’entrain qu’il appuyait plusieurs fois sur + pour aller au maximum, mais il appuyait trop donc la lumière revenait à l’intensité basse. Il comprend alors qu’il y a trois lumières et dit : « ah ok y a que 3 lumière [...]. Il a ensuite appuyé calmement jusqu’à l’intensité max. Nous avons ensuite continué à lire l’histoire, et lorsque nous avons lu l’extrait “ Mais Pluk a peur”, l’enfant a appuyé une fois sur le vert (ce qui a rendu le tout mi-vert mi jaune). Enfin, l’enfant a appuyé 3 fois sur le vert, tout est devenu complètement vert et a appuyé sur + pour rendre l’intensité moyenne. Le reste de l’histoire s’est déroulée sans particularités Parfois, le cuivre n’était pas assez sensible et il fallait bien insister lors de l’appui, mais cela n’avait pas l’air de déranger l’utilisateur. Il n’a jamais utilisé la croix. Pour l’étape où l’enfant était mis dans une situation hypothétique, nous avons commencé par lui remettre la feuille et lui expliquer les différents cas. L’enfant semble avoir compris et regarde la peluche en souriant. Chaque situation est lue à voix haute et l’enfant la lit en même temps sur sa feuille. Puis, il met l’émotion qu’il associe au cas sur Pluk.
Pour la première situation, l’enfant appuie sur le jaune, à l’intensité maximale et ajoute : « C’est vrai que j’en voudrais bien un, mais un chien et pour mon anniversaire parce que c’est plus près que Noël ». Quand nous lui demandons “Pourquoi au maximum ?”, l’enfant répond : « Parce que c’est trop trop trop bien ! ». Pour le second cas, l’enfant appuie sur le bouton bleu au maximum et ne dit rien. Nous lui demandons : “Tu aurais un gros chagrin ?” Il répond : « Oui parce que c’est avec Samuel que je rigole plus on se connait depuis qu’on a 3 ans » Pour le troisième cas, l’enfant appuie sur vert (notons au passage qu’il doit appuyer plusieurs fois car la touche n’est pas assez sensible. L’enfant précise : « J’ai pas peur des cauchemar parce que c’est pas vrai, mais quand ça me réveille je sursaute ». Nous lui demandons alors : “C’est pour ça que tu mets le vert au minimum ?” Il renchérit : « Oui, les rêves c’est pour de faux .» Pour le quatrième cas, l’enfant appuie sur le bouton rouge, à l’intensité moyenne. Il précise : « Elle est gentille ma maîtresse, elle donne pas de grosse punition pour ça. Mais c’est pas juste que l’autre se fait pas gronder aussi parce que lui il a volé et c’est plus grave de voler que de crier ». Nous lui demandons alors : “Pourquoi tu mets le rouge juste à moyen ?” Il répond : « Parce que je suis puni mais pas lui, mais la maîtresse nous avait dit une fois que si on se faisait embêter, il faut lui dire et pas aller taper celui qui nous embête. Mais là je vais le taper un peu si ça m’arrive donc elle a raison de me punir aussi. Mais si celui qui prend ma trousse se fait aussi punir je mets moins de lumière parce que c’est plus juste. » Nous avons ensuite fait une petite pause de deux minutes durant laquelle Roman s’est amusé avec Pluk. Il faisait des combinaisons de couleurs avec l’intensité maximum. Il s’amusait aussi à regarder l’arc-en-ciel à l’intensité maximum tourner.
Questionnaire rempli par Romain
Lors du passage au questionnaire, nous lui avons remis la feuille et lui avons expliqué qu’il devait entourer le smiley qu’il voulait, avec la précision suivante : “plus il sourit, plus tu es d’accord avec la phrase au dessus, moins il sourit moins il est d’accord” Pour la question n°7, l’enfant précise : « des fois faut frotter pour que ça marche » Pour la question n°11, l’enfant ajoute : « là aussi faut souvent appuyer plein de fois pour que ça allume » L’enfant n’émet pas d’autres commentaires pour les questions restantes.
Télécharger le questionnaire rempli par Romain
Description de la troisième passation
Test utilisateur : Clélia
La troisième utilisatrice s’appelle Clélia , est âgée de 6 ans et est en 3P Harmos. L’entretien a eu lieu jeudi 11 janvier 2020 entre 18h et 18h30 au domicile de l’enfant, dans sa chambre. Lorsqu'elle entre en contact avec la peluche, l’enfant rigole un long moment et s’exclame : « Il a une tête trop drôle, il est gros il a trop mangé ! ». Puis, elle demande : « C'est quoi les petits ronds ? » Nous avons alors commencé à proprement parler l’entretien, lui avons dit qu’une histoire allait lui être lue. L’enfant a alors repris son calme, mais le nom de la peluche (Pluk) l’a fait tout de même rire. Les instructions sont alors données à l’utilisatrice . Nous lui expliquons qu'elle va devoir appuyer sur le bouton de la bonne couleur suivant l'émotion de Pluk dans l'histoire. Nous appuyons en même temps pour illustrer nos propos, expliquons l’association des émotions avec les couleurs et lui présentons le principe d’intensité. L’enfant est fascinée par la lumière (surtout l'arc-en-ciel au maximum). Lors de la lecture de l’histoire, l’enfant écoutait tout en regardant attentivement Pluk. Elle a mis les bonnes couleurs aux bons moments mais n’a pas utilisé du tout le bouton + (elle n’a donc pas joué avec l’intensité) ni la croix pendant toute l'histoire. Elle s’amusait à mimer l'émotion avec Pluk en criant de temps à autre (« ouaiiis !! »), en le jetant un peu en l'air pour la joie, en le faisait regarder par terre pour la tristesse ; ou en le faisant elle-même une tête triste. Elle le cachait dans sa jaquette pour la peur et le secouait pour la colère en disant « gnaganagna ». Pour mettre les couleurs, elle tapotait 2-3 fois sur le bouton de la bonne couleur. Du coup, cela ne s’affichait jamais en demi-teinte . Le cuivre ne semblait pas dysfonctionner. Lorsque nous somme passés aux situations hypothétiques, nous lui avons donné les instructions nécessaires et les lui avons lues. Nous lui avons aussi rappeler aussi l'utilité du + pour faire plus fort et la croix pour remettre Pluk a 0. Dans la mesure où l’utilisatrice ne lit pas encore très bien, elle n’a même pas regarder la feuille des situations que nous lui avons remise. Elle a mis Pluk à 0 à chaque fois et elle mentionné bien aimer le flash. Pour la première situation, l’enfant a appuyé sur le bouton jaune au maximum . L’enfant a même appuyé une bonne dizaine de fois sur le + car elle voulait encore plus de joie. Elle n’était pas contente que ça ne puisse guère être plus intense.
Nous lui avons demandé si elle serait contente d’avoir Pluk pour Noël, question à laquelle elle répond : « Oui, il est trop bien »
Pour la seconde situation, l’enfant appuie sur le bouton bleu juste une fois, et met donc l’intensité au minimum. Nous lui demandons : “Juste sur un peu ? Tu ne serais pas plus triste?” Question à laquelle elle répond : « Non les filles de ma classe, elles sont bêtes, je les aime pas ! Les garçons ils sont plus amusants pour jouer. » Nous réitérons : “ Alors si ton meilleur ami c'est un garçon ?” « Là, je mets un petit peu plus de bleu ».
Pour la troisième situation, elle appuie sur le bouton vert et le met à une intensité moyenne moyen. Elle n’éprouve pas de difficulté à faire cette manipulation. Nous lui demandons : “T'as peur comme ça des cauchemars ?” Elle répond : « Oui, des fois. Je sais que c'est pas pour de vrai comme les dessins animés, mais une fois j'ai fait un cauchemars où la planète avait un grand trou au milieu et que les gens tombaient dedans avec la lave. Et j'ai eu peur en me réveillant, je veux pas que la planète fasse un trou en lave. »
Pour la quatrième situation, elle appuie sur le bouton rouge et le met au maximum. Avant même que nous ne posions la question, l’enfant commente : « C'est lui qui a fait des bêtises, c'est pas juste. J'irai lui voler sa trousse aussi après et la cacher dans les toilettes, ça sera bien fait pour lui. »
Nous avons ensuite laissé un temps s’écouler entre la fin du test utilisateur et le questionnaire. L’enfant jouait avec Pluk en la laissant sur la lumière verte “parce que c’est sa couleur préférée”, la faisait intéragir avec une autre des siennes et nous avons discuté avec les parents de celle-ci. Ils vont commander un adafruit et acheter une peluche déjà faite. La mère s'occupera de coudre l'adafruit dessus et moi je vais juste transféré le programme dedans pour lui faire une surprise un de ces jours si elle est sage. Elle jouait avec en le faisant parler avec une autre de ses peluches, elle a laissé la lumière en vert « parce que c'est sa couleur préférée »
Questionnaire rempli par Clelia
Pour entamer l’étape du questionnaire, nous avons commencé par lui remettre la feuille contenant les questions. Son attention s’est directement portée sur les smileys. Nous lui précisons que plus le smiley est content plus elle est d'accord avec ce que nous lui disons. Nous lisons à haute voix la phrase à deux reprises. L’utilisatrice ne dit rien du tout. A la fin de l’entretien, elle conclut avec la remarque suivante : “ C’est mieux si le noir est tout doux comme lui » (elle me donne une peluche de chat de bébé en tissu lisse mais hyper doux.”
Télécharger le questionnaire rempli par Clelia
Triangulation des résultats
Résumé des scores selon les items
Utilité | Utilité | Utilité | Utilisabilité | Utilisabilité | Utilisabilité | Utilisabilté | Utilisabilté | Plaisance | Plaisance | Plaisance | Plaisance |
Question 1 | Question 2 | Question 3 | Question 4 | Question 5 | Question 6 | Question 7 | Question 8 | Question 9 | Question 10 | Question 11 | Question 12 |
2 | 1,3 | 2 | 2 | 2 | 2 | 1,3 | 2 | 1,3 | 1,6 | 0,6 | 0,6 |
À titre informatif, nous rappelons que le but de notre peluche émotionnelle était de créer un support permettant aux enfants de matérialiser leurs émotions. Pour tester notre produit, nous avons d’abord mis en place un test utilisateurs contenant une partie explicative incluant la lecture d'un extrait de l’histoire de Pluk ainsi que quatre mises en situation où l’enfant devait manipuler la peluche. Nous avons également fait passer un questionnaire mesurant les dimensions d’utilité, d’utilisabilité et de plaisance.
En nous basant juste sur les tests utilisateurs, on peut déjà relever que le produit a d’emblée suscité l’intérêt des enfants. Il semblerait que tous aient voulu le prendre en main, avant même que nous n’entamions la partie explicative du test utilisateur avec la lecture de l’histoire. Cela corrobore avec les scores du plutôt positifs obtenus dans le questionnaire ; celle consacrée à la dimension de plaisance. L’item 10 concernant l’aspect de la peluche obtient un score de 1.6, ce qui explique - outre le fait que ce sont des enfants et qu’ils probablement attiré par la nouveauté - éventuellement cette attirance première.
De plus , on relève que tous les enfants ont portés leur attention directement sur les boutons après avoir voulu directement manipuler la peluche ; tous considèrent aussi que ceux-ci sont faciles à voir (score de 2 à l’item numéro 6 mesurant un aspect de l’utilisabilité) et que le fonctionnement des boutons est facile à comprendre (score de 2 à l’item 4 mesurant un aspect de l'utilisabilité). Une des utilisatrices a même trouvé le bouton « annulé » sans même qu’il ne soit montré, ce qui donne du poids à l’affordance de notre produit.
Par ailleurs, il semblerait que la partie démo avec la petite histoire ait été utile et que l’objectif de notre produit ait été atteint; puisque tous les enfants estiment qu’« exprimer une émotion via une peluche est utile » (score de 2 à l’item 1 mesurant l’utilité) et que « la peluche me permet de mieux décrire ce que je ressens » (score de 2 à l’item 3 mesurant l’utilité de la peluche). Le terme « capacités » utilisé dans l’item 2 semble avoir été un peu complexe pour une utilisatrice, mais l’item obtient quand même un score positif (1,6). On peut donc déjà affirmer, d’une part, que visuellement la peluche attire l’attention et déduire que, d’autre part, l’utilité de la peluche a été confirmée par les tests utilisateurs et par le questionnaire.
Du reste, les dysfonctionnements rencontrés par une utilisatrice explique le score 1,3 à l’item n•7 « je trouve qu’il est facile d’appuyer sur les boutons ». Nous obtenons tout de même un score positif pour cette item mesurant l’utilisabilité. À noter que tous les autres items mesurant cette dimension obtiennent le score maximale de 2. Tous les enfants ont, comme mentionné plus haut, compris aisément le fonctionnement de la peluche et vu facilement les boutons. Ils ont pu citer leurs émotions dans les situations proposées (preuve en est que certains ont même détaillés davantage leurs choix pendant le test utilisateurs), et que la peluche permet d’exprimer plus facilement ses émotions. Ceci peut-être mis en lien avec la possibilité de pouvoir, comme le veut la peluche, matérialiser les émotions avec les boutons de la peluche, mais avec la peluche elle-même, tel que l’a fait une de nos utilisatrices. On retient donc pour l’utilisabilité que le fonctionnement du cuivre serait peut-être à revoir, mais que tous les autres sous-objectifs que nous nous étions fixés semblent être remplis.
La dimension de plaisance est celle à avoir obtenu, de manière générale, les scores les plus bas . Le score de 1.3 à l’item « je trouve que la peluche est agréable à utiliser » s’explique peut-être par le fait que l’utilisatrice qui a noté 0 a mentionné que le questionnaire était long ; mais on note tout de même que cet item obtient un score positif de 1.3. Le second item mesurant la dimension de plaisance et concernant l’aspect de la peluche a déjà été discuté plus haut et atteint le score de 1.6. Les deux items « je trouve que c’est agréable d’appuyer sur les boutons » et « je trouve que la matière de la peluche est agréable » obtiennent les scores les plus faibles de tout le questionnaire (0.6). Nous avons déjà énoncé plus haut les raisons pour lesquelles la première utilisatrice (qui a soulevé la longueur du questionnaire et qui a été prévenue à vers la fin qu’elle pouvait mettre qu’elle n’ était pas satisfaite) avait pu répondre de manière neutre ou négativement. Une des enfants à montrer une autre peluche pour souligner la douceur que Pluk devrait présenter, ce qui explique peut-être ce bas score quant à la matière de la peluche. On retiendra donc que, bien qu’aucun score négatif n’ait été obtenu, la dimension de la plaisance reste celle à travailler le plus.
On conclura en mettant en exergue le fait que sur les trois dimensions, tous les scores obtenus sont positifs, et que notre produit est donc en bonne voie pour être perfectionné.
Discussion du design
Cette partie inclus deux sous parties :
- Discussion du design (et si c'était à refaire)
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Bibliographie
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