« Proposition de quelques outils d'awareness de groupe "originaux" pour faciliter la collaboration et le travail/l'apprentissage collaboratif dans un contexte à distance » : différence entre les versions

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Ci-dessous quelques propositions pour palier à ces problèmes afin de (ré)créer la "conscience du groupe" et faciliter ainsi la collaboration et le travail/l'apprentissage collaboratif dans un contexte à distance.
Ci-dessous quelques propositions pour palier à ces problèmes afin de (ré)créer la "conscience du groupe" et faciliter ainsi la collaboration et le travail/l'apprentissage collaboratif dans un contexte à distance.


====''Résolution du problème de surcharge cognitive''====
===='''Résolution du problème de surcharge cognitive'''====


=====''Limiter les informations''=====
=====''Limiter les informations''=====

Version du 9 décembre 2011 à 17:28

Cet article est en construction: un auteur est en train de le modifier.

En principe, le ou les auteurs en question devraient bientôt présenter une meilleure version.



Description du Awareness

L'Awareness est définie par Dourish et Belloti comme étant "la compréhension des activités des autres, qui permet de donner un contexte à sa propre activité". Quand des apprenants travaillent à distance, cette conscience de groupe qu'on appelle également Awareness en anglais disparait étant donné qu'ils ne travaillent pas en même temps et dans le même lieu, ce qui rend complexe l'échange d'informations. Benali (2002) et ses confrères distinguent trois formes de conscience de groupe qui sont :

  • Le "group awareness" qui a pour objectif de pouvoir visualiser l'état des différentes activités des autres partenaires du groupe.
  • Le "workspace awareness" (conscience de l'espace de travail commun) qui permet d'être au courant par rapport aux changements apportés par les autres partenaires dans le même espace de travail
  • Le "process awareness" (conscience du procédé commun) qui permet à chaque participant de se situer par rapport à ses propres actions dans un contexte d'un projet "global".

Synthèse des différents points abordés par Buder dans son article

Dans son article, Buder (2010) se pose la question par rapport à la relation entre la conscience de groupe et l'efficacité de l'apprentissage. Il souligne alors que plusieurs expériences ont été menées pour évaluer l’impact de la mise en évidence des différentes variables cognitives / sociales liées à la performance des autres (auto-évaluation, le niveau des participants, l'activité, la convivialité, la productivité) lors de séances d’apprentissage/de travail assistés par l’ordinateur. Toutes les études d'après l'auteur soulignent les avantages qui découlent de l’application des techniques favorisant l’éveil de la "conscience de groupe" pour l’efficacité de l'apprentissage collaboratif. De plus, Buder (2010) distingue deux facteurs de cette conscience de groupe qui sont caractérisés par l'activité de "mise en évidence" et celle de "prise en compte".

Activité de mise en évidence (displaying)

Lorsqu’on parle de la "mise en évidence", il faut distinguer entre la "mise en évidence" explicite/intentionnelle (évaluation active des autres et de soi-même) et la "mise en évidence" implicite (les statistiques et les résultats générés automatiquement par le système). La question qu’il convient de se poser est que le feedback implicite est-il plus objectif ? La réponse peut s'avérer affirmative, par contre il ne faut pas perdre de vue le fait que l’évaluation / "mise en évidence" explicite peut renforcer voire favoriser une participation active, qui est un des facteurs-clés de succès dans l'apprentissage collaboratif. En outre, certaines catégories d’informations ne peuvent pas être récoltées de manière fiable par la "mise en évidence" / feedback implicite (par exemple, l’évaluation de la convivialité, de la fiabilité des autres, ...) Buder (2010) distingue également l'activité de "mise en évidence" statique versus dynamique. L'activité de "mise en évidence" dynamique est certes meilleure, cependant il convient de trouver un bon compromis entre la charge de travail supplémentaire due aux évaluations répétées et la valeur ajoutée finale pour le groupe de travail. Buder note également l’encouragement des participants à afficher leurs évaluations ou leurs perceptions (auto-évaluation, évaluation des autres). Permettre à tous les participants d’avoir une vue complète des variables cognitives et sociales au sein d’un groupe de travail/d’apprentissage pourrait être selon lui l'un des facteurs en faveur de l'apprentissage collaboratif assisté par l’ordinateur par rapport aux environnements de travail/d’apprentissage du type "face-à-face", où le feedback est généralement beaucoup plus optionnel, voire biaisé.

Activité de prise en compte (monitoring)

Dans son article, Buder (2010) explique qu'il ne suffit pas d’avoir une mise en évidence des perceptions / des actions des membres du groupe. Ce qui est également important, c’est la possibilité de bien assimiler les résultats récoltés, la capacité de prise en compte de l'information qui a été affiché par les autres membres du groupe. On peut remarquer d'après les informations citées ci-dessus que Buder traite plutôt tout ce qui est apprentissage collaboratif dans le but d'augmenter certains processus liés à l'apprentissage d'ordre cognitif et social. Or, pour l'Awareness de groupe, le but est de recréer la situation de face-à-face pour palier le manque d'informations dans un contexte de formation à distance.

Question principale

La question traitée à travers la fiche est d'une part d'identifier les problèmes qui sont associés aux deux facteurs de conscience de groupe que Buder caractérise par l'activité de "mise en évidence" et celle de "prise en compte", d'autre part, de faire une proposition pour palier à ces problèmes.

Identification des problèmes

J'ai fait la remarque ci-dessus que Buder (2010) affirme dans son article que l'activité de "mise en évidence" dynamique est mieux que celle de la "mise en évidence" statique. Néanmoins, il convient de trouver un bon compromis entre la charge de travail supplémentaire due aux évaluations répétées et la valeur ajoutée finale pour le groupe de travail. En effet, la surcharge cognitive constitue un des problèmes majeurs rencontrés au sein du travail coopératif assisté par l’ordinateur.

La surcharge cognitive

Selon Bouthier (Bouthier, 2004), plus le groupe est constitué d'un grand nombre de participants ou quand beaucoup trop d'éléments sont maniés, plus la surcharge cognitive sera importante étant donné que le cerveau doit gérer plusieurs choses à la fois pouvant provoquer ainsi une anxiété de la part d'un membre du groupe. Cette situation peut avoir un impact négatif sur les autres membres du groupe.

Prise en compte des résultats d'évaluation

Dans son article, Buder (2010) explique ci-dessus que ce qui est également important, c’est la possibilité de bien assimiler les résultats récoltés ainsi que la capacité de prise en compte de l'information qui a été affiché par les autres membres du groupe. Les moyens qui encouragent cette prise en compte des résultats d’évaluation par les participants peuvent être plus ou moins intrusifs ou optionnels. La question qu'il faudrait se poser est comment faire en sorte que les évaluations soient faciles d’accès et comment faire en sorte que les évaluations soient faciles à comprendre.

Propositions pour palier à ces problèmes

Ci-dessous quelques propositions pour palier à ces problèmes afin de (ré)créer la "conscience du groupe" et faciliter ainsi la collaboration et le travail/l'apprentissage collaboratif dans un contexte à distance.

Résolution du problème de surcharge cognitive

Limiter les informations

Pour résoudre le problème de surcharge cognitive, il serait judicieux d'une part de "limiter les informations de conscience de groupe présentées à l'utilisateur" (Pinheiro, 2006) en favorisant tout ce qui est visuel comme l'utilisation des couleurs, l'illustration des évènements à venir, la possibilité de poser des questions aux autres membres du groupe (forum ou outil de publication de questions comme sur le réseau social Facebook), la possibilité de voir la présence des collègues en ligne, l'éventualité de pouvoir commenter sur le "mur" les publications des autres collègues,…

Conclusion

En définitive, pour chacune des considérations citées ci-dessus, il faut trouver le bon équilibre et la pertinence de l'outil pour le groupe afin de faciliter la collaboration et le travail/l'apprentissage collaboratif dans un contexte à distance. Plus généralement, pour que les formateurs puissent prendre les bonnes décisions, il est important pour eux de comparer les différents outils de sensibilisation/de conscience du groupe de façon empirique.


Références bibliographiques

  • Buder, J. (2010). Group awareness tools for learning: Current and future directions. Computers in Human Behavior. Knowledge Media Research Center, Tübingen, Germany.
  • Pinheiro, M.K : Adaptation contextuelle et Personnalisée de l'information de Conscience de Groupe au sein des Systèmes d'information coopératifs. Thèse de Doctorat, Université Joseph Fourier – Grenoble 1, 2006
  • Benali, K. (Loria, Campus scientifique, Nancy), Bourguin, G. (Laboratoire d'informatique du Littoral, Calais), David, B. (Laboratoire ICTT, Ecully), Derycke, A. (Laboratoire Trigone, Université des Sciences et Technologies de Lille), Ferraris, C. (Equipe SysCom, Université de Savoie, Le Bourget du Lac). Collaboration / Coopération, 2002
  • Bouthier, C., Mise en contexte de la conscience de groupe : adaptation et visualisation, Thèse de Doctorat, Institut National, Polytechnique de Lorraine, Nancy, France, 2004