« Emotions » : différence entre les versions

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===Les émotions de base===
===Les émotions de base===
De nombreuses émotions ont jusqu'alors été répertoriées. Certaines sont encore sujettes à débat, notamment pour les raisons citées ci-dessus. Il existerait néanmoins des émotions fondamentales qui partageraient bon nombre de propriétés communes et qu’on retrouveraient au travers des cultures, on dit qu’elles ont un caractère universel : les émotions dites « de base ». Le concept d’émotions de base (Basic emotions) provient des théories des émotions d'Ekman (1999), d'Izard (1991) et de Tomkins (1980), cités par Sander et Scherer (2009). Ils affirment l’existence d’un petit ensemble d’émotions primaires, aux caractéristiques communes, mais chacune caractérisée biologiquement par des réactions propres, qui seraient préprogrammées. Selon Ekman (1992), une émotion fondamentale possèderait un signal universel distinct (un pattern d'action faciale distinct, par exemple) ; serait présente chez d’autres primates que l’humain ; aurait une configuration propre de réactions physiologiques ; elle serait associée à des événements déclencheurs universels distincts (par exemple, la peur ne peut pas être déclenchée par quelque chose d'amusant); se constituerait de réponses émotionnelles convergentes (c'est-à-dire que les réponses corporelles, subjectives, physiologiques seraient en corrélation); serait rapidement déclenchée, de courte durée et serait évaluée automatiquement, c'est-à-dire qu'il s'ensuivrait un ressenti subjectif direct, sans forcément de contrôle conscient ; et enfin, elle apparaîtrait spontanément. Ce qui suggère qu’elle n'aurait pas besoin d'être apprise pour être générée par un individu.
            L’argument selon lequel il existerait un petit nombre d’émotions fondamentales est en grande partie fondé sur la découverte qu’a fait Ekman (1973). En effet, il semblerait qu'il existe des expressions faciales distinctes qui correspondent à six émotions : joie, colère, dégoût, tristesse, peur et surprise. Dans leur étude, les expressions faciales ont correctement été identifiées par des individus appartenant à des cultures du monde entier, y compris par des peuples n’utilisant pas l’écriture et qui n’ont pas encore été influencés par le cinéma et la télévision. Cette universalité des expressions faciales des émotions a tout d’abord été soulevée par Charles Darwin, qui avait mis en avant l'idée que l'évolution aurait « fixé » ces traitements spécifiques dans notre cerveau primitif. C'est-à-dire que ces composantes seraient désormais imbriquées dans des structures sous-corticales, et qu'ainsi, les réactions comportementales face à des situations bien précises seraient automatiques et identiques chez quelconque individu.
Ekman (1980) a proposé un modèle neuro-culturel intégrant deux aspects différents en ce qui concerne la question de la relation entre l’universel et le culturel. Il a postulé, d’une part, un programme neuro-moteur, universel, inné et d’autre part, des normes sociales établies spécifiant les expressions faciales qu’il est d’usage de montrer dans une situation précise (contexte culturel variable), qui ont été apprises par chaque individu à travers diverses situations vécues : « les display rules ».
===L'émotion de la joie===
===L'émotion de la joie===
==Le contexte social de l'expression émotionnelle==
==Le contexte social de l'expression émotionnelle==

Version du 30 octobre 2014 à 18:42

L'émotion

La notion d'émotion

Du latin « motio », action de mouvoir, l'émotion est une expérience physique et psychique que vit un individu en réaction à des situations environnementales externes ou internes. Elles ont pour principale propriété de modifier ponctuellement l'état actuel de la personne. Ces changements s'opèrent à différents niveaux. Ils se manifestent sur le plan physique, c'est-à-dire, provoquant une réaction comportementale ; sur le plan physiologique, créant des changements internes, comme par exemple, une modification du rythme cardiaque, de la conductance de la peau ; ainsi qu'une perception plus consciente : un sentiment subjectif (Scherer, 2005). Les émotions, comme les humeurs ou les états sont des affects. Cependant, les émotions se différencient des autres affects par leur durée, ainsi que par l'événement provoquant cet état. En effet, l’émotion est la résultante d'un événement ponctuel perturbateur et sont tout à fait ponctuelles. Une fois qu'elles sont apparues, un autre état s'ensuit directement (soit une autre émotion, soit un état plus durable). Une émotion est communément caractérisée par son arousal (le degré d'activation physiologique qu'elle engendre), ainsi que sa valence (positivité ou négativité d'une émotion). Par exemple, la colère est élevée en arousal et a une valence négative. Cependant, la frontière entre une émotion et une humeur, un état, un affect, un sentiment ou encore un ressenti peut apparaître parfois assez floue, puisque certains affects ne présentent pas forcément tous les critères communément admis pour définir une émotion. Tout dépend des aspects considérés dans la définition que l'on en fait.

Les émotions de base

De nombreuses émotions ont jusqu'alors été répertoriées. Certaines sont encore sujettes à débat, notamment pour les raisons citées ci-dessus. Il existerait néanmoins des émotions fondamentales qui partageraient bon nombre de propriétés communes et qu’on retrouveraient au travers des cultures, on dit qu’elles ont un caractère universel : les émotions dites « de base ». Le concept d’émotions de base (Basic emotions) provient des théories des émotions d'Ekman (1999), d'Izard (1991) et de Tomkins (1980), cités par Sander et Scherer (2009). Ils affirment l’existence d’un petit ensemble d’émotions primaires, aux caractéristiques communes, mais chacune caractérisée biologiquement par des réactions propres, qui seraient préprogrammées. Selon Ekman (1992), une émotion fondamentale possèderait un signal universel distinct (un pattern d'action faciale distinct, par exemple) ; serait présente chez d’autres primates que l’humain ; aurait une configuration propre de réactions physiologiques ; elle serait associée à des événements déclencheurs universels distincts (par exemple, la peur ne peut pas être déclenchée par quelque chose d'amusant); se constituerait de réponses émotionnelles convergentes (c'est-à-dire que les réponses corporelles, subjectives, physiologiques seraient en corrélation); serait rapidement déclenchée, de courte durée et serait évaluée automatiquement, c'est-à-dire qu'il s'ensuivrait un ressenti subjectif direct, sans forcément de contrôle conscient ; et enfin, elle apparaîtrait spontanément. Ce qui suggère qu’elle n'aurait pas besoin d'être apprise pour être générée par un individu.

           L’argument selon lequel il existerait un petit nombre d’émotions fondamentales est en grande partie fondé sur la découverte qu’a fait Ekman (1973). En effet, il semblerait qu'il existe des expressions faciales distinctes qui correspondent à six émotions : joie, colère, dégoût, tristesse, peur et surprise. Dans leur étude, les expressions faciales ont correctement été identifiées par des individus appartenant à des cultures du monde entier, y compris par des peuples n’utilisant pas l’écriture et qui n’ont pas encore été influencés par le cinéma et la télévision. Cette universalité des expressions faciales des émotions a tout d’abord été soulevée par Charles Darwin, qui avait mis en avant l'idée que l'évolution aurait « fixé » ces traitements spécifiques dans notre cerveau primitif. C'est-à-dire que ces composantes seraient désormais imbriquées dans des structures sous-corticales, et qu'ainsi, les réactions comportementales face à des situations bien précises seraient automatiques et identiques chez quelconque individu.

Ekman (1980) a proposé un modèle neuro-culturel intégrant deux aspects différents en ce qui concerne la question de la relation entre l’universel et le culturel. Il a postulé, d’une part, un programme neuro-moteur, universel, inné et d’autre part, des normes sociales établies spécifiant les expressions faciales qu’il est d’usage de montrer dans une situation précise (contexte culturel variable), qui ont été apprises par chaque individu à travers diverses situations vécues : « les display rules ».

L'émotion de la joie

Le contexte social de l'expression émotionnelle

La régulation émotionnelle

Les "display rules" : fonctions et dimensions

Expressions faciales spontanées et contrôlées

Le sentiment subjectif

Le codage des expressions faciales

Références