Le rôle du numérique dans l’apprentissage

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Résumé

Cet article parle des bénéfices de l‘usage du numérique dans l‘enseignement ainsi que les contraintes posées par l‘enseignement à distance. Cet article aborde aussi les mythes des numériques en formation.

Introduction

L’usage du numérique est devenu de nos jour de plus en plus utilisé dans le domaine de l’apprentissage autant pour les enfants que pour les adultes, l’utilisation de la technologie numérique étant un phénomène assez récent, les études scientifiques appuyé sur ce phénomène sont très récentes mais pas assez nombreuses, néanmoins il existe tout de même des recherches scientifiques étudiant l’importance de l’utilisation des technologies numériques dans le domaine de l’apprentissage, leurs avantages et leurs inconvénients. Nous allons dans cet article aborder dans un premier temps l’utilisation du numérique parmi les contraintes imposées par l’apprentissage scolaire, puis dans un second temps, l’importance de la présence dans un contexte d’apprentissage et finalement les croyances et les différents mythes que l’on a vis-à-vis de la place du numérique dans l’apprentissage.

Développement

Utilisation du numérique malgré les contraintes imposées par l’apprentissage scolaire

Une revue de littérature a été effectué relevant les différentes contraintes soulagées par le numérique. Dans sa revue, André Tricot (2021), nous explique que dans l’apprentissage, le numérique permet d’assouplir la contrainte temporelle, en effet puisque le contenu du cours est disponible sur plusieurs médias différents, et que ces contenus sont disponibles à tout moment de la journée, cela permet aux apprenants de s’adapter et apprendre à tout moment de la journée comme il leur convient. Ce type d’apprentissage est notamment bénéfique pour les élèves non traditionnels (qui étudient et travaillent en même temps) puisqu’ils ont une meilleure gestion du temps et s’organisent plus efficacement pour apprendre. Dans un second temps, le numérique répond aux contraintes du lieu, en effet, la disponibilité du contenu et l’enseignement à distance permet aux élèves d’apprendre depuis un lieu qui leur convient au mieux dont la communication est facilitée par les courrier électroniques, chat, forum… L’auteur nous explique que lorsque les interactions étudiant-étudiant, étudiant-contenu et étudiant-enseignant sont facilité, on constate « une forte association entre l’effet de ces facilitations et la réussite des cours d’enseignement à distance asynchrone par rapport aux cours comportant une interaction synchrone ou en présence. ». Le numérique permettrai de résoudre un problème ordinaire, par exemple l’utilisation d’une calculatrice provoquerait une meilleure performance chez les élèves par rapport à ceux utilisant des papiers et crayons, cette tendance est plus accentuée chez les élèves aux besoins particuliers par rapport aux élèves ordinaire. Encore dans cette revue, l’auteur nous explique que l’utilisation d’un traitement de texte sur ordinateur améliorerait non seulement la longueur des textes mais aussi leur qualité. Enfin, cette revue met en avant le fait de faire des exercices et s’entraîner sur le numérique reste bénéfique pour les élèves, en effet, le système de feedback immédiat et la possibilité d’optimiser la série d’exercice en fonction du niveau initiale de l’apprenant permettent un meilleur apprentissage par rapport aux élèves qui font leur exercice sur papier.

Effet de l'enseignement à distance forcée pour une longue période

Comme nous l’avons vu précédemment, le numérique et l’enseignement à distance éliminent la contrainte du lieu. Cependant même s’il élimine la contrainte du lieu, ce système pourrait être une contrainte au niveau du bien-être et le moral de l’étudiant où parfois la présence aux cours est nécessaire, c’est ce qu’étudient Renaud Hétier et Stéphane Blocquax (2021) dans leur recherche. Ces auteurs ont conduit une recherche auprès des étudiants qui ont vécu l’enseignement à distance forcé par le contexte du convid-19. Les auteurs ont fait passer un questionnaire en ligne composé de 17 questions à choix multiples et 3 questions ouvertes. C’était un questionnaire qui selon les auteurs : « visait à cerner les dimensions associées à la présence éducative et formative évoquées plus haut : importance de l’attention portée les uns aux autres, de la contenance offerte par un encadrement et un collectif, des interactions rendues possibles par cela, ainsi que du lieu lui-même (l’université, les salles, etc.), espace physiquement et symboliquement contenant. ». A partir de l’analyse qualitative, les auteurs ont repéré 4 catégories (Hétier & Blocquaux, 2021, p.20) :

  • « l’importance du lieu de vie (besoin de sécurité et de conditions matérielles décentes); » : Les élèves dans le contexte du confinement ont été contraint de rester dans leur appartement d’étudiant parfois très peu espacé, être enfermé dans un même espace peut susciter une démotivation ou un abandon d’études, d’autre part si l’étudiant décide de repartir chez ses parents, il va devoir se refamiliariser avec un environnement auquel il s’est déshabitué, provoquant une perturbation au niveau de ses performances scolaires.
  • « les effets de la présence physique et du feed-back de l’entourage proche (construction de l’estime de soi et lutte contre l’inertie); »
  • « le rôle de l’encadrement universitaire (difficulté à se mobiliser de soi-même, force des injonctions scolaires et de la discipline imposée par l’académique); »
  • « la fonction des relations informelles exogènes (besoin d’amour et d’appartenance, présence physique amicale et construction des relations amoureuses, manifestations conviviales et festives au sein de la promotion universitaire). Les résultats montrent que les étudiants ont pratiquement mal vécu les périodes de confinement notamment au niveau émotionnel : sentiment de difficulté et de détresse. »

Cette recherche a donc mis en évidence l’importance du contexte dans lequel vit un étudiant dans son parcours d’apprentissage.

Mythes que l’on a vis-à-vis de la place du numérique dans l’apprentissage

Nous avons mis en évidence précédemment les effets bénéfiques du numérique dans l’apprentissage, cependant il existe aussi des mythes du numériques auxquelles nous croyons tous mais dont les affirmations n’ont pas été démontrés scientifiquement. Un article a été écrit à ce sujet là par Fluckiger(2019). L’auteur nous explique 3 mythes dans son article, l’un d’entre eux étant le mythe que « les technologies éducatives aient des effets sur les apprentissages ». L’auteur explique son argument en faisant référence à une note d’information émise en 2014 par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance. Cette note explique que les contextes dans lesquels sont mené ces études ne sont pas suffisant pour définir les effets bénéfiques de l’apprentissage étant lié au numérique. Les études menés sont confronté à définir l’effet réel du numérique. L‘auteur de cet article nous explique aussi que l‘affirmation que la „technologie ayant des effets transformatifs du système éducatif“ est un mythe.

Conclusion

Pour conclure, même si l‘utilisation du numérique est de plus en plus présent de nos jours et est bénéfique, il ne l‘est pas dans toutes les situations.

Référence bibliographique :

  • Hétier, R., & Blocquaux, S. (2021). Vulnérabilité et éthique de la présence à l’ère numérique. Éthique en éducation et en formation, (11), 8-28
  • Tricot, A. (2021). Le numérique permet-il des apprentissages scolaires moins contraints? Une revue de la littérature. Education et sociétés, (1), 37-56.
  • Fluckiger, C. (2019). Numérique en formation: des mythes aux approches critiques. Éducation permanente, (2), 19-30.
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