Handicap de la vue
Braille et informatique
Une autre vision des technologies de l'apprentissage
Qu'est-ce que le Braille?
Le [braille] est un système d'écriture tactile à points saillants, à l'usage des personnes aveugles ou fortement malvoyantes. Le système porte le nom de son inventeur, le Français [Louis Braille] (1809-1852) qui avait perdu la vue suite à un accident.
Un document qui n'est pas écrit en braille et qui n'est donc pas lisible par un aveugle est dit « en noir » ou « noir » (un livre en noir, par exemple).
En braille standard, un caractère est représenté dans une matrice de six points sur deux colonnes, chaque caractère étant formé par un à six points en relief. Ces points sont conventionnellement numérotés de haut en bas et de gauche à droite, selon le schéma suivant: Fichier:Http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3b/Braille cell.svg
Par exemple, la lettre c se représente par les deux points supérieurs, soit la combinaison 1,4. Ce système permet de représenter jusqu'à 63 caractères (26-1), une matrice sans aucun point représentant un espace.
La signification de chaque symbole dépend de la langue utilisée, ce qui explique pourquoi les braille japonais, coréen, cyrillique et autres diffèrent du braille français. Les langues utilisant l'alphabet latin utilisent le même codage pour les lettres de base, mais les lettres accentuées, signes de ponctuation et autres symboles diffèrent.
Il est utile de noter que l'alphabet braille est conçu de façon logique.
En effet :
- En ajoutant le point 3 aux lettres de « a » à « j », on obtient les lettres de « k » à « t » ; autrement dit : la lettre « k » est la lettre « a » à laquelle est ajouté le point 3, la lettre « l » est la lettre « b » à laquelle est ajouté le point 3, et ainsi de suite.
- De même, en ajoutant le point 6 aux lettres de « k » à « o », on obtient les lettres de « u » à « z » (en sautant le « w »).
- La lettre « w » est obtenue par ajout du point 6 à la lettre « j ».
Le braille dans l'informatique
Le braille standard, avec ses 6 points, ne permet que peu de combinaisons pour coder les caractères. Certains caractères, comme les majuscules ou les chiffres ont été codés sur deux caractères brailles afin de pallier cette limite. Malheureusement, l'utilisation de ce type de codage s'avère mal adapté à l'informatisation. Aussi pour l'informatique utilise-t-on un braille à 8 points au lieu de 6.
Les deux points supplémentaires sont placés en dessous de la cellule braille classique. Le point 7 sous le point 3 et le point 8 sous le point 6.
Ainsi, le braille informatique permet 256 combinaisons (2 puissance 8), soit une correspondance exacte avec la table ASCII utilisé en informatique. En particulier, les lettres minuscules et majuscules peuvent être différencié grâce au point 7.
Cependant, il n'est pas toujours bien adapté à la lecture. Louis Braille avait en effet travaillé sur la taille de la cellule braille 6 points afin qu'elle soit repérable tactilement par la pulpe de l'index sans avoir à le déplacer sur la feuille. Or, avec deux points en plus, cette cellule devient trop haute pour une identification rapide par l'index. De plus, la lettre l minuscule (points 1-2-3) et la lettre L majuscule (points 1-2-3-7) provoquent des confusions car il devient difficile de repérer s'il y a 3 ou 4 points en hauteur.
wikipédia "Braille-Le Braille informatique"
Le standard Unicode définit des caractères correspondant aux 256 combinaisons du braille informatique à 8 points, dans la plage 2800-28FF. Comme une combinaison de points peut représenter un symbole différent dans différentes langues, le nom et le code d'un caractère braille Unicode dérivent uniquement des points qui le composent et non de sa signification. Par exemple, le caractère comportant un seul point en haut à gauche s'appelle COMBINAISON BRAILLE POINTS-1 bien qu'il représente en braille français la lettre a.
Un caractère braille Unicode possède un code sur deux octets. Le premier a la valeur constante 28 en hexadécimal. Les huit bits du second octet correspondent aux huit points du caractère braille, le point 1 étant le bit de poids faible et le point 8 le bit de poids fort.
Exemple : la lettre h est représentée en braille par les points 1-2-5. Le second octet du caractère Unicode correspondant est donc 0001 0011 en binaire, soit 13 en hexadécimal. Le caractère Unicode correspondant au h braille français, appelé COMBINAISON BRAILLE POINTS-125, a donc pour code U+2813 (⠓).wikipédia "Braille - Carctères Braille en Unicode".
Aides informatiques pour les Malvoyants
Les aides techniques sophistiquées pour les personnes aveugles et malvoyantes se divisent en deux catégories :
les systèmes d'agrandissement
- la vidéo-loupe
- le logiciel d'agrandissement
- le grand écran
les autres systèmes de lecture
- le logiciel "lecteur d'écran"
Les données apparaissant à l'écran de l'ordinateur sont converties par ce programme informatique en format compatible avec la barrette braille et/ou le synthétiseur vocal.
- la synthèse vocale
- la barrette braille
La barrette braille est un dispositif qui transforme les données de l'écran en caractères braille. Ces données sont transmises par le programme "lecteur d'écran". La barrette est composée d'une suite de cellules insérées dans un support électronique. Chaque cellule peut faire apparaître les huit points d'un caractère braille grâce à des picots rétractables. Employée en informatique par les personnes aveugles pour avoir accès aux informations de l'écran, la barrette braille est un périphérique qui remplace le moniteur. Elle est souvent placée à l'avant du clavier dactylographique.
- le scanner avec la reconnaissance de caractères (OCR)
- l'embosseusse
imprime les textes d'un fichier informatique en écriture braille.
- le preneur de notes
Là où une personne bien-voyante utilise du papier et un stylo pour prendre note, la personne aveugle peut employer un preneur de notes. Les données sont sauvegardées dans la mémoire du preneur de notes pour être consultées à nouveau. Le preneur de notes est connectable à un ordinateur, Ligue Braille - services de la ligue braille . vie quotidienne
La souris braille
Depuis peu il existe également une souris permettant d'apprendre le braille . Le set Mouskie se compose d’une souris Braille informatique couplée à un logiciel spécifique.
La souris :De forme ergonomique, elle a été créée et testée pour donner à la main une position idéale pour l’apprentissage du Braille. Elle convient à des utilisateurs (enfants, adultes) aussi bien droitiers que gauchers.Elle se compose de 2 modules Braille commandés par un port USB.Elle a été développée en collaboration avec la Haute Ecole Valaisanne (HEVs) filière infotronique et la société METEC AG à Stuttgart-D, spécialisée dans la recherche et le développement de la technologiemédicale.
Le logiciel :Ce logiciel permet une approche et une technique d’apprentissage conformes aux exigences posées par les ergothérapeutes qui ont été associés au projet. Site Mouskie
Ce nouvel outil pédagogique permet une maîtrise accélérée du Braille grâce à l’information instantanée fournie par la souris et par là même, une mémorisation nettement plus rapide. Site Mouskie
Un étudiant de la HEIG-VD vient de développer un logiciel permettant d'utiliser mouskie avec la reconnaissance vocale pour permettre aux apprenants de s'initier au braille de manière autonome, sans clavier et sans l'aide d'un formateur. 24 heures
Transcription du Braille - un application de XSL
On pourrait penser que cette démocratisation de l'accès à l'information, couplée au développement des aides techniques destinées aux déficients visuels, améliore d'ores et déjà les conditions de vie des non-voyants. Ce serait une erreur, car il ne suffit pas de mettre à disposition d'un aveugle un ensemble de documents en ligne, il faut également s'assurer qu'il peut effectivement y avoir accès (problématique d'accessibilité des sites internet par exemple) et que le contenu de ce document lui est aussi accessible (problématique de la transcription Braille entre autres).Pour finir, il faut présenter les transcripteurs eux-mêmes : l'idéal pour un non-voyant serait de disposer de transcriptions réalisées dans des centres de transcription spécialisés.
Malheureusement, devant l'accroissement de la quantité d'informations à transcrire, ces centres ne peuvent répondre rapidement aux demandes qui leur sont adressées.
L'informatique a donc favorisé l'émergence de nouveaux transcripteurs, les transcripteurs « occasionnels » : ce sont des non-spécialistes, souvent non braillistes, réalisant néanmoins des travaux de transcription. Le meilleur exemple est celui des professeurs enseignant à des déficients visuels intégrés dans leur classe.
Les solutions techniques existantes se limitent en général à une ou deux formes de Braille, et la chaîne de transcription d'un document complexe nécessite souvent l'utilisation de 3, voir 4 ou 5 logiciels différents.
NAT simplifie cette chaîne de transcription en intégrant l'ensemble des traitements à effectuer.
Afin de répondre efficacement aux contraintes de simplicité d'utilisation, les interactions de l'utilisateur avec le système sont minimisée au maximum. Dans l'idéal, l'utilisateur se contente de donner un fichier source (F.S.) et obtient en retour un fichier transcrit (F.T.).
Le logiciel commence par convertir les documents sources dans un format interne spécial (F.I.) permettant un meilleur traitement des transcriptions. Il choisit ensuite les filtres de transcription nécessaires (fichiers XSL) et effectue une première transcription (F.Tmp). Enfin, il réalise les opérations de post-traitement pour aboutir au fichier transcrit. introduire shéma
Wikipédia - "Nat Braille"
Références
wikipédia "Braille" wikipédia "Braille - l'alphabet Braille"