Discussion:Le coût de l'apprentissage

Feedback, Gaëlle, Octobre 2020 -- Gaëlle Molinari (discussion) 29 octobre 2020 à 14:44 (CET) -- Gaëlle Molinari (discussion) 29 octobre 2020 à 14:44 (CET)

Feedback, Gaëlle, Octobre 2020.

• Vous traitez cette question du coût de l'apprentissage dans le contexte spécifique des travaux de groupe.
• Votre question : "Ces études chez l’adulte demandent un haut niveau d’autonomie et d’implication, qu’en est-il dans le cadre des travaux collaboratifs qui engagent à des relations sociales ?". Je proposerais de la reformuler de sorte à y intégrer la notion de coût. Que faut-il entendre par "coût" et quels liens entre cette notion et celles d'autonomie et d'implication? Toujours avoir cet automatisme de définir les notions manipulées.
• Votre passage : Il est vu comme un « processus interne et continu…, interactif, alimenté par des interactions sociales entre pairs, et par la médiation de l’adulte » (Vienneau, 2005, pages ?). Toujours préciser les pages d'où sont tirées les citations.
• Votre passage : L’apprenant est donc soumis à des processus (cognitifs et métacognitifs), engageant des extraprocessus d’aspect plus motivationnel (attention, connaissances antécédentes et motivation). Pour moi, cette phrase pourrait être remaniée parce qu'elle comporte des ambiguïtés. Tout d'abord, je ne sais pas trop ce que c'est un extra-processus, ce d'autant plus que l'attention, les connaissances et la motivation réfèrent à des processus internes (mentaux). Ensuite, l'attention et les connaissances antécédentes réfèrent davantage à des processus cognitifs qu'à des processus motivationnels, même si évidemment on peut faire l'hypothèse que ce sont des processus interreliés.
• J'apprécie votre mise en lien entre l'apprentissage autorégulé et l'apprentissage collaboratif. Et cette mise en lien est d'actualité notamment au travers des recherches de Sanna Järvelä qui fait la distinction entre autorégulation, corégulation (j'aide mon partenaire à s'autoréguler) et régulation sociale partagée (mon partenaire et moi travaillons de concert pour réguler ensemble notre groupe).
• Votre passage : "Le travail de Tricot sur la charge cognitive peut nous servir de grille de lecture pour comprendre cette notion d’effort supplémentaire." Comme la notion de coût n'a pas fait l'objet d'une définition, je suis encore dans le flou sur votre compréhension de cette notion. A la lecture de ce passage, je me demande dans quelle mesure vous associez la notion de coût à celle d'effort. Ces deux notions sont-elles identiques ou différentes?
• Je m'attendais à ce que vous fassiez des liens entre la théorie de la charge cognitive et l'apprentissage collaboratif dans le dernier paragraphe avant la conclusion et... finalement, non, pas de liens et pourtant je reste persuader que pour vous, c'est évident que la charge cognitive se répartit de façon différente dans l'apprentissage collaboratif (d'ailleurs, Dillenbourg et Bétrancourt ont rédigé ensemble un article sur la "collaborative load" qui est une proposition qui reste encore à valider empiriquement... j'ai quelque part dans mes vieilles notes une tentative de modèle de charge collaborative). On peut voir cette tentative de mise en lien dans la conclusion, notamment lorsque vous citez Kirschner mais il vous était possible d'avoir une attitude critique sur ce que dit ce dernier (moins de charge cognitive dans le groupe puisque répartition de cette charge entre les membres du groupe). Par exemple, la régulation relationnelle du groupe (gérer les tensions relationnelles) pourrait être vue comme une charge extrinsèque dans le sens où, de prime abord, elle ne participe pas à l'apprentissage (à la différence de la régulation du conflit socio-cognitif).
• La conclusion ne conclue pas sur le coût de l'apprentissage ; il faut arriver à faire des boucles. Vous avez ouvert avec cette notion sans vraiment la définir tout au long du développement et il aurait été joli de conclure sur cette même notion.
• En conclusion : vous ne vous êtes pas trop mal défendue pour une toute première production libre. Il faut (1) vous faire davantage confiance sur votre compréhension des concepts, et (2) prendre l'habitude de systématiquement définir les notions que vous convoquez.