« Persona » : différence entre les versions

De EduTech Wiki
Aller à la navigation Aller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 20 : Ligne 20 :


== Références ==
== Références ==
Ligozat, F. et Marlot, C. (2016). Un "espace interprétatif partagé" entre l'enseignant et le didacticien est-il possible? Etude de cas à propos du développement de séquences d'enseignement scientifique en France et à Genève. Dans ''Le partage des savoirs dans les processus de recherche en éducation''. ''Raisons Éducatives'' (20), 143-164.
Blomquist A. & Arvola M. (2002), « Personas in Action: Ethnography in an Interaction Design Team », Proceedings of NordiCHI 2002, New York, acm, 197-200.
 
Pruitt J. S. & Adlin T. (2006), « The Persona Lifecycle », San Francisco, Morgan Kaufmann.
Lyet, P. & Molina, Y. (2018). Épistémologie éthique dans un espace interprétatif partagé et négocié. Le cas d'une recherche conjointe québéco-française. ''Recherches sociographiques'', 59(1-2), 225–241. <nowiki>https://doi.org/10.7202/1051432ar</nowiki>
 
Sennett, R. (2014). ''Pour une éthique de la coopération''. Paris: Albin Michel
 
Vinatier, I. et Morissette, J. (2015). Les recherches collaboratives : enjeux et perspectives. ''Carrefours de l’Education'', (39), 137-170. <nowiki>https://doi.org/10.3917/cdle.039.0137</nowiki>


[[Catégorie:Méthodes de recherche]]
[[Catégorie:Méthodes de recherche]]

Version du 3 décembre 2021 à 09:28

Exemple d'un persona dans la conception d'une application sportive.
Exemple d'un persona dans la conception d'une application sportive.

Description

La recherche collaborative implique bon nombre d’acteurs issus de différents milieux en lien avec le sujet traité. Il en découle alors autant de points de vue, d’analyses et d’interprétations propres en fonction de son expérience et du contexte professionnel dans lequel on travaille. Les participants se retrouvent inévitablement confrontés à une dissonance entre les apports de chacun-e au sein de la recherche qui, d’une part, résulte en la création d’un espace interprétatif partagé, une forme de communication co-construite par les personnes qui collaborent pour se comprendre autour du même sujet. D’autre part, cette diversité initiale de discours invite à la mise en place, tôt dans la collaboration, d’une zone de discussion sécurisée dans laquelle une cohésion se crée entre les différents corps professionnels représentés et où tous les acteurs se sentent libres d’exprimer leurs idées.

Trois étapes

Zone sécurisée

La première étape de mise en œuvre consiste à établir une zone sécurisée et sécurisante pour les intervenant-e-s afin de promouvoir l’échange interdisciplinaire de connaissances métiers, d’expériences vécues, de contraintes ou d’ambitions. Cette zone permet aux participant-e-s de s’exprimer sans contraintes vis-à-vis de leur domaine de compétence, d’oser essayer de nouvelles approches méthodologiques (Ligozat et Marlot, 2016) et de contenir les discussions réalisées en son sein.

Zone d'intercompréhension

Au fil du temps et des réunions, la zone sécurisée va évoluer en une zone d’intercompréhension (Ligozat et Marlot, 2016), également appelée zone d’écotone (Vinatier, Morrissette, 2015), où les savoirs divergents des participant-e-s sont détaillés afin de partager l’opinion, la méthodologie ou les expériences de chaque corps de métier. L’objectif visé est que chaque acteur-rice puisse visualiser le point de vue des autres acteur-rice-s pour pouvoir participer en connaissance de cause à la collaboration issue de la prochaine étape.

Espace interprétatif partagé

Finalement, la résultante des étapes précédentes créé ce que que Ligozat et Marlot (2016) appellent l’espace interprétatif partagé où les intervenants, ayant pris connaissance et accepté leurs différences de savoirs, de cultures ou d’expériences collaborent à la coproduction et à la formalisation d’une nouvelle méthodologie, d’une nouvelle pratique ou d’un nouveau processus et son usage (Sennett, 2014).

Limites et désavantages

Les personas permettent aux concepteurs de considérer les valeurs et besoins des utilisateurs ciblés en personnifiant des utilisateurs types du projet. Ainsi les concepteurs possèdent une vue d'ensemble de le public cible et détermineront plus précisément le cadre de leur projet. De plus, les personas sont souvent réutilisables pour d'autres projets et peuvent être utilisés par d'autres méthodes de conception. Ils sont donc à conserver précieusement. Cependant, ils ne sont pas exempt de limites notamment à leur conception. Il n'est pas toujours chose aisée de produire des personas grâce aux données obtenues sur le terrain, cela requiert une certaine expertise. Autre limite, les personas doivent être intégrés au processus de conception et compris par l'ensemble des concepteurs pour pouvoir apporter un rôle pertinent au projet. Ce dernier point peut être vu par l'équipe de conception comme une tâche supplémentaire à réaliser dans une liste de tâche déjà conséquente.

Références

Blomquist A. & Arvola M. (2002), « Personas in Action: Ethnography in an Interaction Design Team », Proceedings of NordiCHI 2002, New York, acm, 197-200. Pruitt J. S. & Adlin T. (2006), « The Persona Lifecycle », San Francisco, Morgan Kaufmann.