Voir la source de L’ingénierie pédagogique dans l’apprentissage collaboratif et autorégulé

==Noms et Prénoms==
Ngalli Ngomo II Alphée Yannick Hilaire

==Nom de la volée==
DRAKKAR

==Résumé==
Le terme d’ingénierie pédagogique consiste est utilisé pour parler de la conception des programmes de formation. Cette conception a une influence sur l’atteinte des objectifs différents types de formation notamment l’apprentissage collaboratif ou autorégulé. Cet article explore donc le lien qui existe entre ingénierie pédagogique et les type de formation suscité. 

==Introduction==
Le développement d'Internet et du Web a beaucoup influencé le processus d’apprentissage, depuis le milieu des années 1990, le Web par sa structure a imposé ou favorisé de certains modes d’acquisition des savoirs comme l’apprentissage collaboratif ou  autorégulé. Même si la formation se fait en ligne, pour l’atteinte des objectifs d’apprentissage, il faut concevoir des programmes de formation de manière cohérente et fiable, c’est ce qu’on qualifie d’ingénierie pédagogique. Le terme ingénierie pédagogique est utilisé pour désigner le processus et les procédures de conception de systèmes de formation (Peraya & Peltier, 2020). Pour Tricot (2021), La combinaison de l’ensemble des objectifs, des contraintes et des moyens qu’il faut prendre en compte conduit à élaborer une solution à chaque fois unique. Il suffit de modifier une contrainte (par exemple le nombre d’élèves dans la classe) et la solution sera probablement différente. Cet article a donc pour objectif d’exposer les liens qui existent entre l’ingénierie pédagogique et l’apprentissage collaboratif d’une part et d’autre part le lien entre ce concept et l’apprentissage autorégulé. 

==INGENIERIE PEDAGOGIQUE ET APPRENTISSAGE COLLABORATIF==
L’apprentissage collaboratif réunit des approches pédagogiques se fondant sur l’importance des interactions sociales et de la collaboration pour favoriser l’apprentissage (Molinari, Muller Mirza, & Tartas, 2021).  Pour ces auteur.e.s, deux approchent sont à prendre en compte :  
-	l’approche cognitive de l’apprentissage collaboratif qui considère le groupe comme un moyen pour chaque apprenant d’atteindre l’objectif individuel d’acquisition et de développement ;
-	l’approche socioculturelle cherche à rendre compte de trois niveaux d’analyse interdépendants : a) (intra)psychique (les processus de transformation qui marquent le passage des formes de régulations sociales à une autorégulation) ; b) interpersonnel (e.g., les processus de guidage de l’expert ou ceux associés à une interaction marquée par un conflit sociocognitif); c) institutionnel et culturel (chaque situation d’enseignement-apprentissage s’inscrit dans un contexte cadré par des règles, des codes plus ou moins implicites, construits historiquement par et dans une institution et/ou un groupe social plus large). 
Ces différentes approches permettent de comprendre les différents éléments à prendre en compte dans l’élaboration d’un programme d’apprentissage collaboratif. Pour Tricot, le travail en groupe est plus efficace que le travail individuel. Pour atteindre cette efficacité, des éléments sont à prendre en compte. Ces éléments sont recensés dans le tableau ci-dessous qui présente les facteurs pouvant avoir un effet sur la charge cognitive et, conséquemment, sur la qualité de l’apprentissage réalisé.
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|+ Les facteurs ayant un effet de charge cognitive sur l’apprentissage en groupe, d’après Kirschner, et al. (2019) cité par Tricot (2021).
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! Principe !! Description
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| Complexité de la tâche || Une collaboration efficace se produit lorsque la tâche
est suffisamment complexe pour justifier le surcroit de
travail

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| Guidage et soutien || Lorsque les élèves font face à une nouvelle situation ou à
un nouvel environnement de collaboration, il faut guider
la réalisation de la tâche

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| Expertise du domaine || Plus l’expertise des membres du groupe dans le domaine
de contenu est élevée, plus la collaboration est aisée

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| Compétencesen matière de collaboration || Plus l’expertise des membres du groupe pour collaborer
est élevée, plus la collaboration est aisée

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| Taille du groupe || Plus le groupe est grand plus la collaboration est difficile
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| Rôles au sein du
groupe
 || Si chacun sait précisément ce qu’il a à faire, alors la
collaboration est aisée

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| Composition du groupe || Plus la répartition des connaissances entre les membres
du groupe est hétérogène, plus la collaboration est
difficile

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| Expérience antérieure de la tâche || Plus les élèves ont de l’expérience de la tâche, plus ils
coordonnent leurs actions sur les tâches et plus la collaboration est aisée

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| Expérience antérieure du groupe || Plus les élèves n’ont de l’expérience à travailler ensemble
plus la collaboration est aisée

|}
==INGENIERIE PEDAGOGIQUE ET APPRENTISSAGE AUTOREGULE==
L’intérêt  de l’apprentissage autorégulé est de réintroduire le conflit au cœur de l’apprentissage. L’apprenant est sans cesse obliger d’arbitrer entre des forces contradictoires, et cela à deux niveaux. L’importance accordée aux représentations de soi conduit à une conception de l’apprenant à la poursuite de buts multiples, centrés à la fois sur l’acquisition de connaissances et de compétences, d’une part, et sur la validation de soi, d’autre part. L’engagement en formation chez les adultes est étroitement lié à des enjeux identitaires, à la recherche d’un équilibre nouveau où l’apprenant peut réaliser ses aspirations (Cosnefroy, 2010). Ainsi, pour réussir un apprentissage autorégulé, l’ingénierie pédagogique doit pouvoir concevoir des programmes de formation qui permettent à l’apprenant d’atteindre ses objectifs de formation. Pour l’atteinte de cet objectif, L’ingénieure pédagogique procède à travers les phases suivantes: analyse des besoins d’apprentissage, identification et structuration des connaissances et des compétences visées, conception des activités et des scénarios d’apprentissage, médiatisation ou réutilisation des ressources, choix d’un modèle de diffusion des activités et des ressources, intégration dans une plateforme en vue du démarrage du cours ou de l’événement d’apprentissage. Un sous-processus important, l’évaluation des apprentissages, est transversal par rapport à ces phases : il se fonde sur la modélisation des connaissances et des compétences, utilise des instruments d’évaluation médiatisés et se réalise dans un contexte défini par le modèle de diffusion, concrétisé dans une plateforme de diffusion des événements d’apprentissage (Paquette, 2004).

==Conclusion==
En définitive, ce travail nous a parmi de montrer qu’il existe une corrélation entre l’ingénierie pédagogique en amont et la qualité de l’apprentissage collaboratif ou autorégulé en aval.

==Bibliographie==
<ref>Cosnefroy 1, L. (2010). L’apprentissage autorégulé: perspectives en formation d’adultes. Savoirs, (1), 9-50.</ref>
<ref>Molinari, G., Muller Mirza, N., & Tartas, V. (2021). Regards croisés des approches cognitives et socioculturelles sur l’apprentissage collaboratif: quelles contributions dans le domaine de l’éducation?. Raisons éducatives, 25(1), 41-64.</ref>
<ref>Paquette, G. (2004). L'ingénierie pédagogique à base d'objets et le référencement par les compétences. Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire, 1(3), 45-55.</ref>
<ref>Peraya, D., & Peltier, C. (2020). Ingénierie pédagogique: vingt fois sur le métier remettons notre ouvrage…. Distances et médiations des savoirs. Distance and Mediation of Knowledge, (29).</ref>
<ref>Tricot, A. (2021). Articuler connaissances en psychologie cognitive et ingénierie pédagogique. Raisons éducatives, 25(1), 141-162.</ref>