Maltraitance

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Voici la définition de la maltraitance proposée sur le site du projet Ciao (pour Centre d’Information jeunesse Assisté par Ordinateur).

maltraitance: violence que l'on rencontre dans la famille et qui est plutôt unilatérale (parent sur enfant par exemple)

maltraitance physique : mauvais traitements qui atteignent le corps et qui souvent laissent des marques. Il s'agit de coups, de brûlures, de bousculades, d'étranglement, de membres tordus. Il ne s'agit pas de la claque reçue une fois ou l'autre, mais de coups répétés, violents, qui font souffrir physiquement.

maltraitance psychologique: sont appelés mauvais traitements psychologiques ce que les jeunes traduisent souvent par "il me prend la tête", c'est-à-dire des pressions qui rendent triste, inquiet, malheureux et qui font souffrir. C'est une forme de mauvais traitements qui ne laisse pas de traces physiques, mais qui perturbe le développement des enfants ou des adolescents.

On trouve également une définition d'un concept très proche: les mauvais traitements. mauvais traitements: on entend par mauvais traitements les coups, le manque de soins, le rejet, l'abandon, les attouchements sexuels, le viol, etc. Les mauvais traitements sont classés en quatre catégories:

  • les mauvais traitements physiques;
  • les mauvais traitements psychologiques;
  • les négligences ou carences;
  • les abus sexuels.

--Ninosca 9 jun 2006 à 13:10 (MEST)

Définition SSJ (selon le protocole pour l'évaluation et le signalement des situations du SSJ, Genève, 2006: Enfants en danger et institutions de la petite enfance)

"Un enfant maltraité st un enfant victime de violences physiques, d'abus sexuels, de violences psychologiques, de négligences lourdes, ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique."


Alter Ego (2002, association suisse contre la maltraitance des Personnes âgées)

La maltraitance "est un acte ou un ensemble d'actes - comportements et attitudes - commis ou ommis, envers une personne au détriment de son intégrité physique ou sexuelle, morale ou psychique, matérielle ou financière. La maltraitance engendre un tort ou une blessure. Elle constitue une atteinte aux droits fondamentaux et à la dignité de la personne". La maltraitance consiste en actions - violence, abus, sévices, contraintes, empêchements - ou en actes ommis, comme la négligence.

Sarah Grossniklaus


D'après le Conseil de l'Europe (1990), la maltraitance envers des personnes âgées est "tout acte ou omission commis dans le cadre de la famille par un des membres, lequel porte atteinte à la vie, à l'intégrité corporelle ou psychique, ou à la liberté d'un autre membre de la famille ou qui compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière".

Sarah Grossniklaus


Assosiation ALMA (Allô Maltraitance des personnes âgées, France)

Selon la classification de ALMA, on peut distinguer deux formes de maltraitance: - Les maltraitances par action délibérée de nuire : d'ordre financièr, psychologique, physique. - Les maltraitances par omission : elles sont plus dissimulées et méconnues que les précédentes.

Sarah Grossniklaus


Les différents auteurs que nous avons lus s'accordent pour distinguer plusieurs catégories de maltraitance:

  • Physique (douleurs provoquées, privation d'aliments et de boissons)
  • Sexuelle
  • Psychologique: entraînant des dépressions, confusions, insomnies, une mauvaise image de soi(à travers la dévalorisation de sa personne. Cela peut se caractériser par l'émission de jugements de valeur négatif à son encontre) et peurs (menaces, insultes, privation de sécurité, de visites...). Selon Hugonot (1990), le langage insultant (langage injurieux et appellation de manière impersonnelle) est le sévices le plus souvent dénoncé.
  • Matérielle ou financière
  • Médicale (privation de médicaments ou augmentation de somnifères)
  • Sociale ou civique
  • Négligence active
  • Négligence passive

Dans tous les ouvrages que nous avons parcourus de nombreux termes sont associés à la maltraitance: La violence: la Violence et souvent synonyme de maltraitance. L'abus: Pour Hugonot (1990), cette catégorie concerne des contraintes physiques ou chimiques, des abus sexuels, des violences verbales et des exploitations financières. Le sévice: D'après Hugonot (1990), ce terme désigne un acte de violence (dommages physiques et psychiques) ou une négligence grave (réduction de la santé) envers une personne de plus de 65 ans par son entourage proche. Ce terme serait proche de celui de violence et il engloberait donc tous les autres mots. La Négligence: Hugonot (1990) fait une différence entre la négligence passive et la négligence active. La première concerne la non-satisfaction des besoins quotidiens, le manque de soins et l'attitude psychologique négative (affective et spirituelle). La deuxième est selon lui comparable aux abus (voir paragraphe "abus"). La négligence est considérée comme une forme de maltraitance.

Sarah Grossniklaus


Hugonot, R. (1990). Violences contre les vieux. Toulouse: Eres

Cet auteur montre une classification qui a été publiée aux Etats-Unis en 1987:

1. Violences physiques (bleus, fractures, privation d’aliments et de boissons, sévices sexuels, douleurs provoquées) ;

2. Sévices psychologiques qui entraînent des dépressions, confusions, insomnies et peurs (p.ex. menaces, insultes, privation de sécurité, d’affectivité, de visites, enfermement) ;

3. Exploitation financière (privation de la maîtrise des ressources, spoliation de biens mobiliers et immobiliers, chèques signés par main forcée) ;

4. Sévices « médicaux » (privation de médicaments, augmentation de neuroleptiques et de somnifères) ;

5. Négligences (privation des attentions nécessaires à la santé physique et mentale, malnutrition, privation de soins d’hygiène).

Ces différentes formes de maltraitance se retrouvent dans la plupart des livres lus concernant la maltraitance des personnes âgées.

Sarah Grossniklaus


La maltraitance est un concept large. Ce qui nous intéresse ici c’est la maltritance des enfants. Pour bien comprendre le concept de maltraitance il faut conaître plusquieurs définitions, en voici quelques unes: ( également cf dictionnaire de concepts)

Selon le vocabulaire de l'action sociale : Mauvais traitements qu'ils soient atteintes sexuelles, violences physiques, violences psychologiques, négligences graves dont sont victimes des enfants et des adolescents et plus largement des personnes vulnérables : femmes (violences conjugales), personnes âgées, parents (violence filiale). La maltraitance peut être intra-familiale ou se produire en établissement (violence institutionnelle). La société a pris la mesure de ce phénomène il y a peu et a engagé des actions pour lutter contre celui-ci (loi du 10 juillet 1989 relative à la prévention des mauvais traitements à l'égard des mineurs et à la protection de l'enfance). (http://www.personnes-agees.gouv.fr/renseignements/vocabulaire.htm).


La définition de la Commission Jacques BARROT (Décembre 1988) désigne sous le terme d'enfants maltraités : " les enfants victimes, de la part de leurs parents ou d'adultes en ayant la garde, soit de brutalités volontaires, soit d'une absence intentionnelle de soins entraînant des lésions physiques ou troubles de l'état général. On y inclut également les enfants victimes de comportements plus difficiles à mettre en évidence, car ne laissant pas de trace physique : brutalités mieux contrôlées, comportements sadiques, manifestations de rejet, de mépris, d'abandon affectif, exigences éducatives disproportionnées... Leur retentissement sur le développement psychoaffectif de l'enfant peut être aussi grave que celui des sévices corporels. "


Selon l'Article 19 de la Convention Internationale des droits de l'enfant - (20 novembre 1989) : la maltraitance renvoie à " toute forme de violences, d'atteinte ou de brutalités physiques et mentales, d'abandon ou de négligences, de mauvais traitements ou d'exploitation, y compris la violence sexuelle...."


L'ODAS( Observatoire Décentralisée de l'Action Sociale- 1993 ) distingue les enfants en " risque " des " enfants " maltraités : L'enfant maltraité est celui qui est victime de violences physiques, cruauté mentale, abus sexuels, négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique ;l'enfant en risque est celui qui connaît des conditions d'existence qui risqent de mettre en danger sa santé, sa sécurité, sa moralité, son éducation, ou son entretien, mais qui n'est pour autant pas maltraité. Selon l'ODAS les enfants en danger comprennent l'ensemble des enfants en risque et des enfants maltraités.


A quelle protection l'enfant maltraite a-t-il droit ?


L'enfant a le droit à la protection de son corps contre les mauvais traitements physiques (coups et blessures) qui occasionnent des ecchymoses, hématomes, plaies, brûlures, fractures, ou encore des alopécies ; contre les mauvais traitements à caractère sexuel (viol ou attouchements) ; ainsi que les négligences lourdes (dénutrition, absence de soins médicaux, absence d'hygiène, privation de confort matériel, etc...) .

L'enfant a le droit à la protection de son équilibre psychologique contre toute forme de pressions ou de contraintes susceptibles de lui causer des troubles (menaces répétées, chantages, insultes, propos disqualifiants, brimades, humiliations verbales ou non verbales, marginalisation et dévalorisation systématique, exigences excessives ou disproportionnées par rapport à l'âge de l'enfant, consignes et injonctions éducatives contradictoires ou impossibles à respecter et conduisant à des troubles du comportement et à un sentiment d'auto-dépréciation, etc...).

L'enfant a le droit à la protection de sa parole. Les enfants sont des êtres sensibles qui ont des sentiments comme les autres mais aussi parce que les adultes ne sont pas les seuls à dire des vérités et parce que les enfants ont également leur mot à dire sur ce qu'ils pensent et ce qu'ils veulent.

" La protection et la défense des enfants constituent le devoir de tous ceux qui se reconnaissent en tant qu’êtres humains. En ce qui concerne l’assistance aux enfants victimes de la violence des adultes, le défit par lesquelles chacun- selon ses croyances et d’après ses competénces- puisse créer avec les enfants des conditions et des réponses pour prévenir et guérir les conséquences de la violence subie. (...) Il est temps que nos sociétés acceptent le fait que derrière chaque enfant ou adolescent délinquant, toxicomane, malade psychiatrique ou prostitué, il existe une histoire familiale et sociale d’abus de pouvoir et de violence de la part des adultes. Accepter cette réalité pourrait ouvrir de nouvelles possibilités de prévention de ces tragédies, leur vie en s´autodétruisant. " ( Barudy J., 1997).

Sira Garciaurabano