Théorie de l’action planifiée

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Origine de la théorie

La théorie de l’action planifiée (Ajzen, 1985 ; 1991) est une extension de la Théorie de l’action raisonnée. Selon l’auteur, la nécessité de ce nouveau modèle provient des limitations liées aux comportements sur lesquels les individus n’avaient qu’un contrôle partiel. Il a de ce fait rajouté à son modèle une troisième variable qui, selon lui, influencerait l’intention d’effectuer un comportement, à savoir la perception du contrôle sur le comportement (perceived behavioral control).

L'ajout de la perception du contrôle sur le comportement

La perception du contrôle sur le comportement se réfère aux ressources dont dispose l’individu, à ses propres capacités, aux opportunités disponibles ainsi qu’à la perception de l’importance d’arriver à accomplir les résultats. Le concept de perception du contrôle sur le comportement se rapproche le plus du concept d’auto-efficacité de Bandura (1982). En effet, les croyances d’un individu sur son auto-efficacité peuvent avoir une influence sur son choix d’activités, sur sa préparation pour l’activité et finalement sur l’effort qu’il met en place durant l’activité en question. Ainsi, si par exemple deux individus ont la forte intention d’apprendre une nouvelle langue, celui qui pense qu’il parviendra à le faire aura tendance à persévérer davantage que celui qui doute de ses capacités (Ajzen, 1991).

Un modèle à trois variables

Le modèle d’Ajzen part donc du principe que trois variables (l’attitude, les normes subjectives, et la perception du contrôle) influencent directement les intentions d’effectuer un comportement. Cette intention influence à son tour le comportement. La figure ci-dessous illustre les liens entre les différentes variables:

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Théorie de l'action planifiée traduit du schéma de Dillon et Morris (1996)

La théorie de l’action planifiée décomposée

Une étude de Taylor et Todd (1995) a porté sur la théorie de l’action planifiée dans le contexte spécifique des systèmes d’information. Ces auteurs sont partis de la littérature existante afin de décomposer les antécédents de l’attitude, des normes subjectives et de la perception du contrôle. Leurs résultats démontrent que les éléments qui déterminent la variable d’attitude sont la perception de l’utilité, la perception de la facilité d’utilisation et la compatibilité. En ce qui concerne les normes subjectives, ce serait l’influence des pairs et l’influence des supérieurs hiérarchiques qui prédomineraient. Finalement, l’auto-efficacité, les conditions facilitateurs au niveau des ressources et de la technologie sont considérés comme les facteurs déterminant la perception du contrôle sur le comportement.

Voir Également

Théorie de l’action raisonnée , Modèle d'acceptation de la technologie , Théorie de la diffusion de l'innovation

Références

Ajzen, I. (1985). From intentions to actions: A theory of planned behavior. In J. Kuhl & J. Beckmann (Eds.), Action Control : From cognition to behavior (pp. 11- 39). Heidelberg: Springer.

Ajzen, I. (1991). « The theory of planned behavior », Organizational Behavior and Human Decision Processes, vol. 50, pp. 179-211.

Bandura, A. (1982). Self-efficacy mechanism in human agency, American Psychologist 37 (2) 122-147.

Dillon, A. & Morris, M. (1996). User Acceptance of Information Technology: Theories and Models. Annual Review of Information Science and Technology. 31.

Taylor, S., & Todd, P. A. (1995). Understanding Information Technology Usage: A Test of Competing Models. Information Systems Research, 6(2), 144–176. http://www.jstor.org/stable/23011007