Investigation de l’expression de l’impulsivité selon le profil procrastinateur et pistes de remédiation

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Page de suivi du Projet de Mémoire réalisé par Nicolas Hervy sous la direction de Gaëlle Molinari


Présentation du Mémoire

Titre : Investigation de l’expression de l’impulsivité selon le profil procrastinateur et pistes de remédiation.

Sous-titre : Interventions cognitivo-comportementales contre l’impulsivité à l’égard des procrastinateurs actifs et passifs.

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Procrastination
Revue non exhaustive de la littérature scientifique au sujet de la procrastination, ses origines, ses causes et ses conséquences.

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Impulsivité
Présentation du modèle de l'impulsivité selon l'échelle UPPS-P, de ses liens avec la procrastination et ses impacts sur les émotions.

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TMT
Présentation sommaire de la Temporal Motivation Theory selon une approche dialogique et ses implications en liens avec la procrastination.

Introduction

La procrastination est un phénomène courant chez les étudiants universitaires qui peut avoir un impact négatif sur leur réussite académique et leur bien-être général. Bien que la procrastination soit souvent considérée comme une faiblesse de caractère ou une question de discipline personnelle, des recherches récentes ont montré qu'elle est en réalité un comportement complexe qui peut être influencé par un certain nombre de facteurs.

Dans ce contexte, cette étude vise à explorer la relation entre la procrastination active et passive et les différentes dimensions de l'impulsivité, ainsi que de proposer des stratégies de remédiation pour ces deux types de procrastination. Cette étude s'inscrit dans le cadre des recherches actuelles sur la procrastination et la motivation et vise à apporter des informations précieuses pour les chercheurs, les éducateurs et les étudiants eux-mêmes.

L'objectif principal de cette étude est de mesurer l'existence d'un lien entre les différentes dimensions de l'impulsivité (selon l'échelle UPPS-P) et les deux échelles de mesure de la procrastination que sont l’Active Procrastination Scale (procrastination active) et la Pure Procrastination Scale (procrastination passive) chez les étudiants universitaires. En effet, comprendre les dimensions de l'impulsivité associées à la procrastination active et passive permettrait de mieux comprendre ces comportements et de développer des stratégies de remédiation plus ciblées.

Une autre partie importante de cette étude est de proposer une première version des remédiations possibles contre la procrastination en utilisant des techniques issues des thérapies cognitives et comportementales initialement utilisées afin de réduire l’impulsivité. En effet, il a été suggéré que l'utilisation de ce type de techniques pourrait aider les procrastinateurs à mieux gérer leur comportement et à améliorer leur bien-être général.

Sur la base de cette revue de la littérature, nous avons formulé les hypothèses suivantes : la procrastination active est corrélée à de la recherche de sensation, tandis que la procrastination passive est corrélée à de l'absence de préméditation et de persévérance. De plus, la procrastination active est liée à une urgence face aux émotions positives, tandis que la procrastination passive est liée à une urgence face aux émotions négatives. Ces hypothèses seront testées lors de la phase 1 de cette étude.

En conclusion, cette étude fournira une meilleure compréhension de la procrastination chez les étudiants universitaires et des stratégies de remédiation potentielles pour les aider à mieux gérer leur comportement et améliorer leur bien-être général. Cette étude est donc pertinente pour les chercheurs, les éducateurs et les étudiants universitaires eux-mêmes, et pourrait avoir des implications significatives pour les politiques éducatives et les pratiques pédagogiques en matière de gestion du temps et de la motivation chez les étudiants.

Méthode

Participants :

L'étude sera menée auprès d'un échantillon d'étudiants universitaires âgés de 18 à 35 ans, recrutés par l'intermédiaire d'annonces dans les médias sociaux et dans les universités locales. Les participants seront inclus s'ils remplissent les critères d'inclusion suivants : être inscrits dans un programme de premier cycle universitaire et avoir la capacité de comprendre les instructions et de remplir les questionnaires en français. Les participants volontaires donneront leur consentement éclairé par écrit avant de participer à l'étude.

Instruments de mesure :

Les participants rempliront trois échelles de mesure en ligne. La première échelle est l'UPPS-P Short (2014), qui évalue les différentes dimensions de l'impulsivité (urgency, perseverance, premeditation, sensation seeking) sur une échelle de Likert en cinq points. La seconde est l'Active Procrastination Scale (APS), qui mesure la procrastination active, c'est-à-dire la tendance à reporter intentionnellement les tâches afin de les réaliser sous pression, également sur une échelle de Likert en cinq points. La troisième échelle est la Pure Procrastination Scale (PPS), qui mesure la procrastination passive, à savoir l'incapacité à commencer ou à terminer une tâche, sur une échelle de Likert en cinq points. Les échelles APS et PPS sont disponibles en français et ont fait l'objet de traductions et de validations pour une utilisation auprès d'étudiants universitaires.

Plan expérimental :

Les participants seront répartis en deux groupes selon leur score aux échelles APS et PPS. Les participants dont le score est inférieur à la moyenne à l'APS seront considérés comme non procrastinateurs actifs, tandis que ceux dont le score est supérieur à la moyenne seront considérés comme procrastinateurs actifs. De même, les participants dont le score est inférieur à la moyenne à la PPS seront considérés comme non procrastinateurs passifs, tandis que ceux dont le score est supérieur à la moyenne seront considérés comme procrastinateurs passifs. Les participants seront invités à remplir les échelles de mesure en ligne à deux reprises, avec un intervalle d'une semaine entre les deux mesures.

Procédure de traitement des données :

Les données recueillies seront analysées à l'aide du logiciel Jamovi. Des analyses descriptives seront réalisées pour étudier les caractéristiques de l'échantillon. Les relations entre les différentes dimensions de l'impulsivité et les échelles de procrastination (APS et PPS) seront examinées à l'aide de corrélations de Pearson et de régressions multiples. Les tests de significativité seront réalisés à un niveau de confiance de 95 %. Enfin, une analyse de variance (ANOVA) sera réalisée pour évaluer l'effet des techniques de TCC sur la vitesse d'évolution du taux de progression autorapporté par les participants, en comparant les résultats entre les deux groupes (procrastinateurs actifs vs. procrastinateurs passifs). Les hypothèses seront testées à un niveau de signification de p < 0,05.