Site de la TSR : La détention des mineurs, un casse tête suisse swissinfo, Anne Rubin(02.12.2003)

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" La détention des mineurs: un casse-tête Suisse" En fin d'année 2003, 43 mineurs étaient placés dans des prisons pour adultes, dont 31 à Genève. C'est une école du crime, mais d'après le directeur du Service Pénitentier vaudois, les foyers semi-ouverts ne correspondent pas aux critères de sécurité face à certains mineurs.«Nous avons eu de gros problèmes à La Clairière, renchérit Constantin Fransiskakis, chef de l’Office pénitentiaire genevois. Nous avons dû renforcer les barreaux, rehausser les grillages.» Et surtout, dit-il, «nous avons détaché des gardiens de la prison de Champ-Dollon après l’agression d’un éducateur. Ce dernier a eu un arrêt de travail de trois mois. Une première en Suisse». La situation est particulièrement aiguë pour les filles violentes, estimées à une vingtaine en Suisse romande. Il n’existe aucune structure fermée pour elles. Elles fuguent alors régulièrement des foyers. Et se retrouvent dans la rue.

  • dans les chiffres, le nombre de dénonciations de mineurs à la justice d’avoir presque doublé de 1990 à 2000.
  • CH ALLEMANIQUE: moins alarmant mais Bâle a récemment créé une douzaine de places de détention préventive séparées des adultes. Un nombre suffisant selon Christophe Bürgin. Même son de cloche à Zurich avec notamment les 11 places de la prison de Horgen.

Il est aussi clair, si on examine les chiffres, que la détention ferme sans sursis est plus souvent prononcée en Romandie. Et Genève en détient le record: 19,4% en 2002 contre une moyenne suisse de 2%. Et de seulement 0,4% de détentions de plus de 30 jours.

Par contre, la justice des mineurs genevoise utilise aussi beaucoup plus toute la palette de réprimandes offertes aux juges, dont les formes de médiation.

II n’en reste pas moins que la Suisse alémanique préconise dans l’ensemble beaucoup plus de mesures éducatives au travail que la Romandie.

Culturellement, la Romandie est plus proche de la tradition napoléonienne d’autorité française. Alors que la Suisse alémanique s’identifie plus à l’Allemagne qui adopte essentiellement des mesures éducatives.