« Alain Dupont: un entrepreneur social » : différence entre les versions

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Alain a été conçu dans un contexte de guerre par des parents réfugiés français en Suisse, mais ce dont il est sûr, c’est d’être né à Genève, second fils de la famille. A cette époque, en 1946, la famille vit aux Charmilles chez des gens, dans les combles où il faisait froid l’hiver. Il s’en souvient : de la neige, de ses peurs d’enfants et des angoisses de sa ma mère parce qu’ils sont encore dans une période d’insécurité de cette période de l’après guerre. Ils sont restés trois ans sous ces toits et son père, qui était cordonnier de métier, est alors entré comme mécanicien à Châtelaine.
Alain a été conçu dans un contexte de guerre par des parents réfugiés français en Suisse, mais ce dont il est sûr, c’est d’être né à Genève, second fils de la famille. A cette époque, en 1946, la famille vit aux Charmilles chez des gens, dans les combles où il faisait froid l’hiver. Il s’en souvient : de la neige, de ses peurs d’enfants et des angoisses de sa ma mère parce qu’ils sont encore dans une période d’insécurité de cette période de l’après guerre. Ils sont restés trois ans sous ces toits et son père, qui était cordonnier de métier, est alors entré comme mécanicien à Châtelaine.


Puis la famille avec un troisième enfant, une fille, a déménagé dans le quartier de Plainpalais dans lequel Alain a grandi au rythme des cloches de l’Eglise St. François. La famille est alors quelque chose d’importante et il faut travailler pour la nourrir. Il n’y avait pas toujours à manger sur la table et on ne gaspille rien. Sa mère, parce que ce que le salaire du père est insuffisant, s’est mise à faire des veilles, toutes les nuits à Carouge, dans une pouponnière, chez sœur Madeleine.
Puis la famille avec un troisième enfant, un garçon, a déménagé dans le quartier de Plainpalais dans lequel Alain a grandi au rythme des cloches de l’Eglise St. François. La famille est alors quelque chose d’importante et il faut travailler pour la nourrir. Il n’y avait pas toujours à manger sur la table et on ne gaspille rien. Sa mère, parce que ce que le salaire du père est insuffisant, s’est mise à faire des veilles, toutes les nuits à Carouge, dans une pouponnière, chez sœur Madeleine.
Le matin elle est debout pour le réveil de ses enfants, pour le petit déjeuner et les préparer pour aller à l’école: "Elle a fait ça pendant des années et des années pour que l’on puisse bien vivre. Et vivre correctement" dit Alain Dupont.
Le matin elle est debout pour le réveil de ses enfants, pour le petit déjeuner et les préparer pour aller à l’école: "Elle a fait ça pendant des années et des années pour que l’on puisse bien vivre. Et vivre correctement" dit Alain Dupont.
Neuf ans après le quatrième enfant de la famille: une fille.


Il reçoit une éducation catholique avec les pratiques religieuses et les valeurs chrétiennes. Il suit une voie très claire en terme de valeurs : la charité chrétienne. A l’époque, dans la paroisse il y avait un curé et cinq prêtres pour le quartier de Plainpalais. Il va à la messe le dimanche – le jour du seigneur – fait son catéchisme et est enfant de chœur comme bon nombre de gamins du quartier de la paroisse. En grandissant, il y a aussi les groupes de jeunes, le club du jeudi, les colonies de vacances, le scoutisme, les journées missionnaires d'Afrique: les animations socio-culturelle de l’époque ! Dès l’âge de six ans, il part en colonie de vacances, pendant six semaines à Bogève avec soixante enfants de six à quinze ans. Ils sont entourés de prêtres et de séminaristes. Il n’y a que des hommes. Tardivement, il entre chez les scouts où il va prendre des responsabilités. C’est cela l’univers d’Alain Dupont : un univers baigné dans les idées de valeurs familiales, d’aide aux plus démunis et de supériorité des Blancs.
Il reçoit une éducation catholique avec les pratiques religieuses et les valeurs chrétiennes. Il suit une voie très claire en terme de valeurs : la charité chrétienne. A l’époque, dans la paroisse il y avait un curé et cinq prêtres pour le quartier de Plainpalais. Il va à la messe le dimanche – le jour du seigneur – fait son catéchisme et est enfant de chœur comme bon nombre de gamins du quartier de la paroisse. En grandissant, il y a aussi les groupes de jeunes, le club du jeudi, les colonies de vacances, le scoutisme, les journées missionnaires d'Afrique: les animations socio-culturelle de l’époque ! Dès l’âge de six ans, il part en colonie de vacances, pendant six semaines à Bogève avec soixante enfants de six à quinze ans. Ils sont entourés de prêtres et de séminaristes. Il n’y a que des hommes. Tardivement, il entre chez les scouts où il va prendre des responsabilités. C’est cela l’univers d’Alain Dupont : un univers baigné dans les idées de valeurs familiales, d’aide aux plus démunis et de supériorité des Blancs.

Version du 5 décembre 2012 à 10:07

Préambule: psychiatrie et anti-psychiatrie aujourd'hui?

L'histoire de l'anti-psychiatrie n'a pas encore été faite. Seuls les travaux récents d'Isabelle von Bueltzingsloewen et le livre de Jacques Lesage de La Haye, paru en mai 2010, posent quelques jalons historiques. Wikipedia donne des éléments de base pour saisir rapidement les enjeux principaux [[1]]. Quelques articles récents dans la presse en Suisse romande montrent un questionnement de l'histoire de l'anti-psychiatrie, au moment même où la crise économique touche des pays comme la Grèce et affecte directement les soins psychiatriques. L'article (mettre le lien) "Les fous de l’île de Leros" met en évidence le lien entre restrictions budgétaires (des subventions européennes qui ont servi à financer l’institution de «Leros») et les conditions de vie des personnes. Les restrictions budgétaires imposées par Bruxelles prive la Grèce. Les personnes handicapées mentales plus ou moins privées de voix sont abandonnées à leur sort. Si l'ingérence politique de la résonance financière des géants économiques de l’Union Européenne à l’organisation et à la surveillance des institutions grecques, conditionnelles aux emprunts, devient de plus en plus invivable pour la population grecque, cette “déconfiture“ institutionnelle de l’état grec est une véritable fabrique de personnes oubliées. Parmi elles, ce sont les personnes malades mentales, de part leur vulnérabilité, qui paient visiblement le prix le plus fort. La santé physique et la santé mentale de la population sont de parfaits indicateurs de la santé politique d’un pays. Il est difficilement concevable que le soutien financier des pays européens se fait au péril de la santé de la population grecque.

Diona Furrer

Introduction : Alain Dupont dans l'histoire de l'anti-psychiatrie genevoise

Le récit que vous allez lire est le résultat d'un travail d'intelligence collective dans une communauté de travail de sept étudiantes en Master en éducation spéciale, d'un témoin, Monsieur Alain Dupont et de deux enseignant/e/s, l'une pour le suivi du cours-atelier en histoire de l'éducation spéciale et spécialisée et l'autre pour le soutien technique et théorique au wiki.

Le travail mené au cours de 13 semaines consiste pour les étudiantes à s'approprier minimalement le wiki, à acquérir une méthode de travail collective et une méthode de recueil de témoignage. Il s'agit de recueillir un récit autobiographique (avec enregistrement audio-visuel) et à en rendre compte par l'écrit. Le but poursuivi est de créer une archive audiovisuelle permettant d'alimenter le patrimoine de l'histoire de l'éducation spécialisée, et en particulier celui de la psychiatrie, et d'écrire un récit biographique explicitant le rôle et l'action d'Alain Dupont dans le développement du mouvement de l'anti-psychiatrie à Genève dans les années 1970-1990. L'idée générale est de permettre de construire collectivement une histoire individuelle dans une histoire collective et de mieux comprendre comment se font les interactions et influences entre individu et société.

L'article comprendra une longue introduction générale présentant la méthode, les choix épistémologiques et quelques éléments historiques écrits collectivement.

Le récit biographique d'Alain Dupont sera présenté en quatre chapitres, lesquels correspondent aux 4 recueils de son témoignage, dans 4 lieux différents et abordant, outre des périodes et actions historiques, une réflexion parcourant l'ensemble du texte. Les étudiants seront à même d'apprendre en écrivant ce récit biographique grâce à la retranscription minutieuse des 4 entretiens.

Histoire individuelle et histoire collective: une complexité phénoménale (titre provisoire)

L'histoire de l'anti-psychiatrie s'inscrit non seulement dans l'histoire de la psychiatrie, mais aussi dans celle d'une conception des soins à la personne qui a particulièrement marqué le champ de l'éducation spécialisée dans les années de l'après-guerre. De cette génération des Trente Glorieuses, de la révolution cubaine à celle de Mai 68, bien des acteurs se sont engagés socialement pour des valeurs de justice et d'égalité sociales, promouvant des modèles d'intervention sociale novateurs ou s'inscrivant dans une tradition de l'éducation sociale (communauté d'enfants, communautés thérapeutiques notamment). Ces acteurs et actrices critiques des institutions traditionnelles ont été des contre-pouvoirs souvent créatifs proposant des contre-modèles institutionnels. Les critiques portent autant sur l'école, la prison et l'hôpital psychiatrique qui apparaissent comme des institutions totalitaires. Les travaux de Michel Foucault ont particulièrement abordé leur histoire dans cette perspective et ont été une référence importante pour cette génération. Mais d'autres auteurs ont aussi été des références incontournables comme Yvan Illitch, auteur d'"Une société sans école", Franco Basaglia, auteur de "L'insitution en négation", ou encore Thomas Szasz, ayant écrit "Le mythe de la maladie mentale", renvoyant à une critique de l'institution mais aussi de la norme questionnant ainsi la normalité tout en revendiquant une normalisation de la vie des handicapés et des malades psychiatrisés. Fondamentalement, c'est la critique de l'enfermement qui se déploie, que cela concerne l'enfermement de l'enfant handicapé dans sa famille ou le malade psychiatrique dans l'asile.

Deux grands modèles vont émerger, en France, dans les années d'après-guerre: la sectorisation et les communautés de vie.

Le secteur, groupe de prise en charge ambulatoire et de suivi des malades dans les quartiers, reste tout de même lié à l'hôpital psychiatrique. L'usage des neuroleptiques, dès les années cinquante, a favorisé cette prise en charge ambulatoire. Mais ce sont aussi le manque de structures sociales de prises en charge qui ont empêché de sortir de l'hôpital, d'où la nécessité de créer des lieux alternatifs. Faute de pouvoir sortir le malade de l'hôpital psychiatrique, celui-ci s'ouvre à d'autres pratiques de thérapies sociales telles la sociothérapie ou l'ergothérapie. Le courant de la psychothérapie institutionnelle prône pour les malades psychiatriques un possible retour à la vie normale.

Les modèles des communautés de vie, par exemple, revendiquant une vie comme tout le monde et une certaine "normalisation" de la vie quotidienne pour les handicapés mentaux comme pour les malades psychiatrisés, ont donné lieu à des expériences originales (voir l'exemple en France, dans les années soixante, l'Arche de Jean Vannier [[2]] ou Fernand Deligny à la grande cordée [[3]] et en Suisse, dans les années septante de la communauté de ... film de Catherine Scheuchter. Dans l'aventure du non de la parole). Même si les conceptions ont pu différer dans les pratiques, un objectif les fédérait: l'appropriation de sa propre vie qui apparaissait comme un quasi droit.

Le mouvement anti-psychiatrique participe de cet élan à la fois critique de l'institution et revendicatif d'une normalisation, comme l'a aussi été celui de l'intégration sociale des handicapés prônant une vie comme tout le monde pour les enfants non scolarisés et souvent à la charge de leur famille (jusqu'à l'entrée de l'A.I en 1959). Le monde de la psychiatrie a été bouleversé de l'intérieur, dès les années soixante, par des changements apportés par des médecins, comme à Genève Juan Ajuriaguerra, mais aussi de l'extérieur par la pression des militants et des usagers de la psychiatrie. Une troisième voie semble avoir été l'ouverture de lieux dans la ville-même, obligeant à un certain contrôle des personnes (notamment grâce aux médicaments psychotropes, comme le Gardénal) et à une modification du regard porté sur la folie par la population.

C'est dans ce contexte que s'inscrit le premier engagement d'Alain Dupont, lorsqu'il ouvre un service de sociothérapie à l'hôpital psychiatrique de Bel-Air avec le Dr. Eisenring, en 1972, premier acte d'un itinéraire qui l'amènera progressivement à multiplier les créations sociales (Le Quatre, Trajet, T-Interaction pour les plus connues). Ces créations l'amèneront progressivement à glisser de l'action sociale (privée et publique) à l'entreprise sociale mixte (privée et publique). Des actions et des entreprises de solidarité qui vont incarner des idées et des méthodes travaillées dans des lieux de formation (il est enseignant à l'École de travail social dès 1972), et dans la recherche-action telle qu'elle est prônée à l'université où il entre dans les années 70. Sa pensée est marquée par des thématiques dominantes dans le champ du social et des sciences de l'éducation de cette génération 1970-1990, dont il sera l'un des représentants: la normalisation, la valorisation des rôles sociaux, l'observation, l'évaluation, l'intervention en réseau. Un itinéraire marqué aussi par un engagement social fort, hors des institutions traditionnelles, ralliant un réseau de soutien politique et financier à des idées qui étaient loin d'être dominantes. Entre le respect des institutions et de leurs politiques et l'engagement militant et contestataire des associations d'usagers, le chemin d'Alain Dupont est un entre-deux où domine un goût pour la création, la conduite d'équipe et l'ambition de réussir dans un esprit de liberté. Posture personnelle, politique, philosophique, générationnelle qu'il s'agira de tenter de comprendre.

Le récit biographique: quelques points de méthode

Le récit biographique se construit à partir du témoignage récolté auprès d'Alain Dupont lors de quatre entretiens. Ces entretiens ont été filmés et enregistrés. Ces entretiens ont eu lieux dans quatre lieux différents nous plongeant dans une ambiance à chaque fois particulière. Par contre dans les deux lieux publics le bruit de la salle a interféré avec la parole enregistrée rendait la retranscription fastidieuse.

Ils ont fait dans un premier temps l'objet d'une retranscription. C'est uniquement à partir du texte retranscrit que le récit biographique s'est construit. Puis se sont ajoutés des documents d'archives permettant d'illustrer un point particulier.

Alain Dupont est un homme qui a la parole facile et donc il était difficile de l'interrompre et d'intervenir dans l'entretien.... Il avait apparemment préparer son discours puisqu'il les question sur Dewiki avant et par conséquent il venait avec une idée précise et il ne s'est pas laissé réorienté par les questions qui étaient nouvellement posée. Il n'a donc pas toujours répondu à la question poursuivant son propre fil rouge. La tentation a été vive de poser de nouvelles questions, pour le relancer la discussion ou pour ouvrir sur un nouveau thème (sa famille propre, a-t-il des enfants, etc...), mais le risque n'a pas été pris de digressions et qu'il s'éloigne du thème ou pour ne pas l'embarrasser.

La retranscription a repris la totalité des termes sauf lorsque le sens se perdait. Dans ce cas là on a mis des points de suspension, enlevé les tics de langage....

On remarque que l'oral permet de saisir le sens par les non-dits, les sourires, les clins d'oeil, etc. que l'on perd avec l'écrit rendant parfois difficile de retrouve le sens perçu lors de l'entretien. Pris par sa propre narration, Alain Dupont a pu perdre une certaine cohérence sautant d'une idée à l'autre. Le manque de datation a rendu difficile la cohérence biographique.

Les anecdotes ont pu être soit indiquée ou encore résumée ou retranscrites dans leur totalité.

Dire et comprendre pour écrire l'histoire (titre provisoire)

A. Retrouver la cohérence chronologique 1946 ou 1963-2012 (naissance à création T-Interaction): les périodes B. Trouver ce qui va guider le récit (enfermement, rencontre, engagement, participation sociale) C. Faire émerger la personnalité/le personnage (passionné, valeurs chrétiennes, entrepreneur, empirique donc autodidacte et formateur) D. Construire le récit de manière à dessiner un personnage par. ex. Un entrepreneur-né pour la valorisation de la personne et de ses rôles sociaux

Une enfance sous le regard de Dieu

Alain Dupont est un enfant de la guerre. La Seconde guerre mondiale avec ses violences, ses déplacements de populations, ses secrets. Ses grands-parents sont des paysans qui ont une petite ferme en Haute Savoie et pour compléter le salaire, son grand-père est cantonnier à la commune. Son père est blessé, près de la frontière suisse en Savoie. Il est soigné à l’hôpital de St. Julien. Grâce à un aumônier, il a passé la frontière à la Pierre-à-Bochet, où il y avait une petite rivière et des barbelés à passer avant d’arriver en Suisse. Arrêté, il est conduit dans un camp de réfugiés à Viège en Valais où il a travaillé pendant plusieurs années.

La mère d’Alain a fait le même parcours. Arrivée en Suisse clandestinement, elle a passé la frontière sous les barbelés au même endroit. Elle s’est retrouvée à Epalinges vers Lausanne dans un camp de réfugiés pour femmes avec son fils aîné. Or le directeur du camp était aussi directeur d’une maison pour personnes handicapées à Moudon. Elle est donc allée travailler dans cet établissement.

Alain a été conçu dans un contexte de guerre par des parents réfugiés français en Suisse, mais ce dont il est sûr, c’est d’être né à Genève, second fils de la famille. A cette époque, en 1946, la famille vit aux Charmilles chez des gens, dans les combles où il faisait froid l’hiver. Il s’en souvient : de la neige, de ses peurs d’enfants et des angoisses de sa ma mère parce qu’ils sont encore dans une période d’insécurité de cette période de l’après guerre. Ils sont restés trois ans sous ces toits et son père, qui était cordonnier de métier, est alors entré comme mécanicien à Châtelaine.

Puis la famille avec un troisième enfant, un garçon, a déménagé dans le quartier de Plainpalais dans lequel Alain a grandi au rythme des cloches de l’Eglise St. François. La famille est alors quelque chose d’importante et il faut travailler pour la nourrir. Il n’y avait pas toujours à manger sur la table et on ne gaspille rien. Sa mère, parce que ce que le salaire du père est insuffisant, s’est mise à faire des veilles, toutes les nuits à Carouge, dans une pouponnière, chez sœur Madeleine. Le matin elle est debout pour le réveil de ses enfants, pour le petit déjeuner et les préparer pour aller à l’école: "Elle a fait ça pendant des années et des années pour que l’on puisse bien vivre. Et vivre correctement" dit Alain Dupont.

Neuf ans après le quatrième enfant de la famille: une fille.

Il reçoit une éducation catholique avec les pratiques religieuses et les valeurs chrétiennes. Il suit une voie très claire en terme de valeurs : la charité chrétienne. A l’époque, dans la paroisse il y avait un curé et cinq prêtres pour le quartier de Plainpalais. Il va à la messe le dimanche – le jour du seigneur – fait son catéchisme et est enfant de chœur comme bon nombre de gamins du quartier de la paroisse. En grandissant, il y a aussi les groupes de jeunes, le club du jeudi, les colonies de vacances, le scoutisme, les journées missionnaires d'Afrique: les animations socio-culturelle de l’époque ! Dès l’âge de six ans, il part en colonie de vacances, pendant six semaines à Bogève avec soixante enfants de six à quinze ans. Ils sont entourés de prêtres et de séminaristes. Il n’y a que des hommes. Tardivement, il entre chez les scouts où il va prendre des responsabilités. C’est cela l’univers d’Alain Dupont : un univers baigné dans les idées de valeurs familiales, d’aide aux plus démunis et de supériorité des Blancs.


II L'expérience d'éducateur collectif (stage, Ecole Pahud)

III Caritas, Le Quatre, la Vendée

IV Trajets

V T-Interaction