« La maltraitance sur les mineurs en prison » : différence entre les versions

De DeWiki
Aller à la navigation Aller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Ligne 1 : Ligne 1 :
== Introduction==
== Introduction== Les mineurs d�linquants ont fait l'objet de diff�rents types de prise en charge, du travail agricole ou au placement en maison de correction du 19eme sci�cle, nous sommes pass�s, aujourd'hui, l'incarc�ration dans un centre p�nitencier . A l'heure actuelle, il existe en Suisse, plusieurs centres de d�tention pour mineurs (par exemple La Clairi�re � Vernier (GE)), mais pour cause de surnombre, certains mineurs peuvent aussi �tre plac�s dans des prison pour adultes (Champ-Dollon). Entre surpopulation et prise en charge qui ne respecte pas les droits de l'enfat, nous nous sommes demand�s si les structures carc�rales �taient r�elle ment apte prendre en charge les mineurs de mani�re ad�quate et respectueuse deleurs d�veloppment. Apr�s un temps de reflexion et la lecture de diff�rents ouvrages, nous avons pris le parti de partir du principe la place d'un mineur n'es tpas en prison. Des lors qu'un mineur est incarc�r�, nous pouvons parler de maltraitance, un premi�re forme de maltraitance laquelle s'ajoutent des condtions des d�tentions pas toujours respectueuses des convetion internationales... Nous avons choisi de centrer notre probl�matique sur la situation des mineurs dans les prisons romandes et le probl�me social que celle-ci peut repr�senter.. Nous commencerons (1) par la revue de litt�rature, faisant une synth�se des ouvrages que nous avons lus. Puis, dans un souci de clart�, nous d�finirons dans un premier temps les (2)concetps utilis�s: mineurs, maltraitance et prison. En partant de ses diff�rentes d�finitions nous essayerons de mettre en lumi�re la (3)construction du probl�me social des mineurs en prisons et les diff�rents acteurs qui s'y int�resse. (4)Puis, nous nous sommes appuy�s sur l'actualit� afin de penser les tableaux de la situation actuelle en Suisse romande, en �voquant toutes formes de maltraitance subies par les mineurs incarc�r�s, notamment le m�lange adultes/mineurs. (5)Nous nous sommes �galement int�ress�s aux �v�nements r�cents � Champ-Dollon et leur raison d'�tre. (A VOIR) ==Revue de litterature== -Torrente, J, "La Maltraitance", Hommes et perspectives -Temps pr�sent du jeudi 17 f�vrier 2005, "En taule". -Travail de recherche effectu� dans le cadre de la formation INTEREC de L'INSTITUTION D'ETUDES SOCIALES de Gen�ve, Chlo� MEIER, S�bastien AEBY, "Evolution des conditions de d�tention, dans les prisons pr�ventives genevoises", mars 1995. Le livre de J. Torrente sur la maltraitance m'a permis d'avoir une meilleure connaissance de ce sujet. Cette approche interdisciplinaire donne une image des diff�rents probl�mes que cause la maltraitance. Dans notre travail, nous sommes partis du principe qu'enfermer c'est maltraiter, Nous avons donc tent� d'en apprendre plus sur les effets n�fastes au niveau psychologique que peuvent causer les mauvais traitements. Comme nous avons choisi de traiter de la maltraitance dans les institutions de d�tentions suisses et plus pr�cis�ment romandes. Nous avons consult� des documents traitants de la question. Le document audiovisuel, "temps pr�sent" nous a montr� deux prisons pr�ventives dans les cantons de Vaud o� l'on peut souvent retrouver des mineurs. Ce document additionn� � la visite de la Crois�e (prison d�crite dans le documentaire temps pr�sent) nous a donn� une bonne id�e des conditions de vie d'un d�tenu mineur ou majeur dans une prison suisse. Ce cadre qui est d'apr�s nous parle de maltraitances sur des mineurs est aussi bien document� dans le travail de recherche de M. Aeby. Ce document retrace l'historique de l'univers carc�ral genevois depuis la fin du 19�me si�cle. De la prison St Antoine � la prison actuelle de Champ-Dollon, l'a toujours retrouv� des mineurs dans ces �tablissements alors qu'ils n'y avaient rien � faire. Les conditions d�crites ne sont bien s�r pas adapt� � un mineur en d�veloppement. L'aspect th�orique du concept de maltraitance �tait important, mais il fallait aussi que nous puissions voir et conna�tre davantage les lieux qui cause le probl�me dont nous traitons. Internet � aussi �t� d'une grande aide pour nous. Les sites web des prisons sont int�ressants car, ils ont permis d'avoir des renseignements tr�s actuels. Il fallait recourir � cela car les chiffres concerner les prisons ne paressent que trop rarement dans les m�dias. Le net nous a aussi permis de trouver des articles de journaux qui traite de la maltraitance. Ce m�dia repr�sente une source d'information gigantesque, mais ce qui si trouve n'est pas toujours pertinent et v�rifiable. Andr� Lienhard ==Questions de recherche== * Depuis quand parle-t-on de maltraitance des mineurs ? * Maltraitance sur mineurs dans les prisons, est-ce une r�alit� ? * qu'est ce que la maltraitance en prison pour les mineurs? n�gligeance, coups, harc�lement?  >quel genre, niveau, quelle fr�quence? * Comment les mineurs en prison sont-ils prot�g�s de la maltraitance (et quel avenir � leur sortie?) > on ne s'�carterait pas du sujet ???, benoit * * Changement de definitions  ( pas sur qu'il soit n�cessaire de poser la question, ca va appara�tre dans nos textes directement, non ? Benoit) ==M�thode== ==Analyse== '''D�finition de quelques concepts''' ''D�finitions: mineurs, maltraitance et prisons'' ''Bientraitance: un concept �mergeant.'' Partant du principe que placer un mineur en prison est d�j� une forme de maltraitance, nous allons tenter dՎclaircir alors le concept de BIENTRAITANCE, qui devient de plus en plus pr�sent dans les discours de tous les jours. Aujourd�hui, bientraiter un enfant est devenu un enjeu d�humanit�. Si le mot bientraitance est n�, c�est un signe de changement d�attitude de la part d�une soci�t� qui sans cesse tente de se remettre en question. Le concept de bientraitance a subi une transformation d�une g�n�ration � une autre, aussi, dans les ann�es 1980, bientraiter un enfant n�apparaissait pas encore comme une �vidence au sein de la famille. Aujourd�hui,  on parle d�une �ducation qui se doit de favoriser lՎpanouissement des enfants dans diff�rents domaines, physique, affectif, cognitif et social. La famille est consid�r�e comme le lieu privil�gi� permettant de favoriser cet �panouissement. Autrement dit, la bientraitance vise � la promotion et � la mise en place effective de pratiques �ducatives et d�attitudes qui soient garantes du bon d�veloppement de l�enfant. Alors, on ne doit pas seulement pr�venir la maltraitance, mais aussi encourager une �ducation qui permette � l�enfant de donner le meilleur de lui-m�me. La bientraitance d�un enfant passe donc par son �ducation, mais qui dit �ducation, dit scolarisation. Le chemin d�un enfant vers lՎcole est primordial, car � lՎcole, qui peut �tre consid�r�e comme l�une des principales instances de socialisation et de d�veloppement socio cognitif et socio affectif de l�enfant, semble s�inscrire dans le cadre global des attitudes favorables au bon d�veloppement de l�enfant. � Bon nombre d�associations se mobilisent afin que chaque enfant ait droit � un � bon traitement � dans la vie de tous les jours. Mais qu�en est-il des enfants en prison, en institution ? On trouve dans le rapport d'Amnesty International des recommandations pour la protection des enfants en d�tention telles que � les d�tenus mineurs doivent �tre s�par�s des adultes, sauf dans le cas de membres d�une m�me famille �, ou encore "Le recours � la d�tention pr�ventive pour les enfants doit se limiter � certaines circonstances exceptionnelles. Toute forme de d�tention doit �tre conforme � la norme internationale, qui veut qu'un enfant ne soit plac� en d�tention qu'en dernier ressort et pour la dur�e la plus courte possible." On se rend alors compte que le traitement des enfants en d�tention est un sujet qui pr�occupe de plus en plus, et c�est ainsi que des recommandations telles que celles-ci �mergent. D�apr�s une recherche effectu�e par le service de protection judiciaire de la jeunesse en France, quelques constats ont �t� avanc�s : premi�rement, un encadrement permanent, stable et form�, permet dՎlaborer un suivi plus individualis� des mineurs. Le surveillant est alors le premier r�f�rent en d�tention. Deuxi�mement, on souligne l�importance des activit�s en d�tention, principalement des activit�s scolaires. On sait que le temps inactif pass� en cellule peut engendrer des comportements violents. (AUREL) '''Construction du probl�me social''' La construction sociale du probl�me de la maltraitance des mineurs en prison ; un regard vers le pass� pour comprendre le monde d'aujourd�hui. Si l�on a choisi de montrer cette probl�matique � diff�rentes �poques de l�histoire humaine, ce n�est pas sans surmonter quelques difficult�s. Plus on remonte dans le pass� de la maltraitance des mineurs, plus il y a risque dՎgarement d� au manque d�informations. C�est pourquoi, nous commencerons avec la question de l�enfermement pour nous mener � celle qui nous int�resse en particulier: la maltraitance des mineurs. L�enfermement est un ph�nom�ne qui a toujours exist�, et bien qu'il ait pu prendre des formes diff�rentes selon les �poques, il n'en reste pas moins que l�enfermement fut, est et sera une r�alit� pour les mineurs. D�j� au 5�me si�cle, les couvents servaient entre autres de lieu d'enfermement pour les enfants "d�viants". Au 13�me si�cle, les institutions charitables suivaient la m�me d�marche. La politique de � grand renfermement des pauvres� entre le 16�me et 17�me donnait une nouvelle ampleur au ph�nom�ne. Des milliers d'individus allaient �tre incarc�r�s pour d�lit de pauvret�. La vie monastique fut �rig�e comme un id�al afin de redresser le destin p�cheur de ces hommes, femmes et enfants. Le recueillement, le silence et le travail �taient � la base d�un renouveau morale. C'est plus ou moins � cette �poque que la prison, lieu d�enfermement par excellence, fit son apparition. Elle est apparue pour �viter les peines de morts ou les ch�timents jug�s excessifs pour les criminels. Parall�lement, il est int�ressant de signaler lՎmergence du rapport � bientraitance � � maltraitance � dans les prisons. En effet, � la fin du 17�me les punitions qui avaient lieu en place publique �taient monnaie courante. Il serait peut-�tre plus juste de parler de ch�timents. La d�cision de ch�tier appartenait � la soci�t�, mais certaines voix commen�aient � sՎlever contre ce genre de spectacle. On construisit donc des prisons dans un souci de bon traitement, pour �viter les morts atroces ou l�exp�rience des gal�res pour les enfants et les femmes. Le 18�me et 19�me si�cles sont caract�ris�s par une soci�t� en pleine mutation. Le progr�s n�arr�tait pas de faire parler de lui et bouleversait les consciences. Il y avait �videmment dans cette prolif�ration d�id�es des contradictions, dont certaines allaient avoir des r�percussions sur notre objet dՎtude ; la maltraitance des mineurs en prison. D�un c�t�, les th�ories �volutionnistes de Darwin influenc�rent les sciences, dont la psychologie. En effet, la th�orie �volutionniste propos�e par ce dernier sugg�re l�id�e que l�enfant (CHERCHER PHRASE ADEQUATE) enti�rement avant de na�tre �tait prise au s�rieux. A partir de cette conception, le traitement r�serv� aux � enfants vicieux � ou � aux criminels n�s �, tendait � les enfermer � vie, �tant donn� que leurs penchants d�lictueux �taient non seulement d�origine h�r�ditaire mais �galement immuables. Il fallait donc �carter ces mauvaises graines pour qu�elles ne puissent se reproduire. De l�autre c�t�, une pens�e humaniste prenant son envol et soutenue par de nouvelles th�ories clamait le contraire. L�individu �tait ma�tre de lui-m�me, insoumis aux croyances h�r�ditaires. La question de justice, de bonheur pour tous faisait surface. Rousseau y �tait pour beaucoup, affirmant que l'enfant na�t fondamentalement bon et que c'est la soci�t� qui le corrompt. il d�veloppa et d�fendit l�id�e de prot�ger l�enfant en d�veloppement. Le docteur Itard souleva une question tout aussi significative , celle de lՎducabilit� de l�homme � travers le cas de l�enfant sauvage de l�Aveyron. (EXPLICITER) Dans un tel contexte, des revendications � propos des conditions de vie dans les �tablissements p�nitenciers sont diffus�es dans la soci�t� civile. On voit l� une nouvelle prise de conscience, on d�nonce le ph�nom�ne de maltraitance dans ces lieux de � redressement �. L�ouvrage de l�Italien Cesare Beccaria intitul� "Des d�lits et des peines", �crit en 1764, conna�t un �norme succ�s. Il demande des peines plus l�g�res, plus humaines pour les prisonniers, et le contexte est suffisamment pr�t � recevoir cette id�e nouvelle. Cette fois la probl�matique passe d�un stade primaire � second, son amplification � travers le m�dia de lՎpoque, c�est-�-dire le livre, produit la publicit� n�cessaire � donner un nouvel �lan � l�am�lioration des traitements dans les prisons. Deux probl�mes se posent � la suite de cette premi�re �volution des traitements. Premi�rement, le m�lange des genres en prison: hommes, femmes et enfants se c�toient dans un m�me �tablissement et l�on craint dՎventuelles � contaminations morales �. Deuxi�mement, la question de l�isolement devient probl�matique. (EXPLICITER) La soci�t� interpr�te et traite implicitement ces deux probl�mes comme des formes de maltraitance. Le probl�me de genre vient raviver la question qui nous int�resse ici, c�est-�-dire les cas de maltraitance des mineurs dans les prisons et ce fait illustre bien l�int�r�t qui existait d�j� � cette �poque pour le bon traitement de cette cat�gorie d�individus. La prise en charge des mineurs prend alors une nouvelle direction, vers un �tablissement qui leur est dor�navant r�serv�, une �cole de pr�servation, autrement dit une prison pour mineurs ou une maison de correction. Ils seront trait�s diff�remment, avec un peu plus de libert�, d�espace, dans une atmosph�re plus familiale. Toutefois, le souci des peines, des corrections, et de l�esprit religieux qu�on souhaite transmettre � ces jeunes ne sera pas oubli�. Malgr� tout, bien que les traitements aient chang�, la violence, la pression psychologique et les mauvais traitements persistent. (BENOIT) '''Qui s'int�resse de nos jours � la maltraitance des mineurs en prison ?''' Dans une perspective centr�e sur l'avenir, la protection et le respect de l'enfant est au centre des pr�occupations des soci�t�s de droits. Que ce soit dans la Convention de Gen�ve en 1924, ou plus tard dans la d�claration des droits de l'enfant (1959 et 1989), le souci du bon d�veloppment de l'enfant et de son bon environnement est permanent. La Convention internationale des droits de l'enfant qui a �t� adopt�e par l'Assembl�e g�n�rale des Nations Unies le 20 novembre 1989 � force de loi. En plus de la contrainte juridique, c'est-�-dire le respect des articles, qu'il impose aux signataires, le texte de la Convention contient un aspect � la fois philosophique et politique r�solument novateur en proposant une certaine conception de l'enfant qui doit tout � la fois �tre prot�g�, b�n�ficier de prestations sp�cifiques et �tre consid�r� comme acteur de sa propre vie. De cette conception novatrice, on retiendra surtout que l'enfant, �tre d�pendant et en devenir, est consid�r� comme sujet de droit � part enti�re pour la premi�re fois par un texte international. La notion d'"int�r�t sup�rieur de l'enfant" affirm�e � l'article 3 est particuli�rement importante et exige que l'on consid�re l'ensemble des droits de la Convention. On pourra retenir les 3 "P" des droits de l'enfant: Protection, Prestation et Participation. Toute action concernant un mineur devrait s'ins�rer dans ces principes. Il est important de noter qu'une Convention engage les �tats signataires � mettre en �uvre ce qu'elle promeut. Si un certains nombres de droits �dict�s dans la convention peuvent s'appliquer aux mineurs en d�tention, certains al�as des articles s'int�ressent directement aux situations de d�tentions, � titre d'exemple: Article 3: toute mesure concernant l'enfant doit �tre bas�e sur l'int�r�t sup�rieur de celui-ci et tenir compte de son opinion. L'Etat doit assurer � l'enfant la protection et les soins n�cessaires � son bien-�tre. Article 6: l'enfant � un droit inh�rent � la vie et l'Etat � l'obligation d'assurer la survie et le d�veloppment de l'enfant. Article 16: l'enfant doit �tre proteg� contre les '''immixtions''' dans sa vie priv�e, sa famille, son domicile et sa correspondanse et contre les atteintes ill�gales � son honneur. Article 20: l'Etat � l'obligation d'assurer une protection sp�ciale � l'enfant priv� de son mileu familial, et de veiller � ce qu'il b�n�ficie d'une protection familiale de remplacement ou d'un placement dans un �tablissment appropri�. Article 37: la torture, les peines ou traitments cruels, inhumains ou d�gradants sont interdits. Sont �galement interdits, pour les mineurs, la peine capitale, l'emprisonnement � vie et l'arrestation ou la d�tention ill�gale ou arbitraire. Les mineurs condamn�s sont s�par�s des d�tenus adultes, restent en contact avec leur famille et ont un acc�s rapide � l'assistance juridique ou toute autre assistance appropri�e. Article 40: tout enfant suspect� ou reconnu coupable d'avoir commis un d�lit a le droit de voir ses droits fondamentaux respect�s et de b�n�ficier d'une assistance juridique, ou de tout autre assistance  appropri�e pour la pr�paration de sa d�fense. Chaque fois que c'est possible on �vite de recourir � la proc�dure judiciaire et au placement en institution. A la lecture de ces directives, on peut d�gager plusieurs recommandations pour une mise en d�tention dans les meilleures, ou les moins mauvaises dirons nous, conditions possibles. En effet, l'enfermement d'un mineur en prison doit �tre la derni�re solution possible et d'une dur�e aussi limit�e que possible, il doit �tre s�par� des d�tenus adultes et b�n�ficier d'une protection particul�re qui tient compte des besoins inh�rents � l'enfance. De plus, si on consid�re le droit de tout enfant � l'�ducation, il semble que l'application de ce droit doit �tre poursuivit m�me en d�tention. La question du respect des droits de l'enfant et des mauvais traitements dans les centres de d�tentions est un souci important d'Amnesty international. Mouvement mondial form� de d�fenseurs des droits de la personne humaine, Amnesty International �uvre en faveur de tous les droits �nonc�s dans la D�claration universelle des droits de l�homme ainsi que dans d'autres trait�s internationaux. L�Organisation contribue � promouvoir le respect de l�ensemble de ces droits, qu�elle consid�re comme indivisibles et interd�pendants, au moyen de diff�rents types d�action visant � informer et � sensibiliser le grand public, en d�veloppant lՎducation aux droits humains et en faisant pression sur les gouvernements pour qu�ils ratifient et appliquent les trait�s relatifs aux droits humains. Sur leur site internet, dans la rubrique "Agir" on pourra trouver par exemple une page concernant les mauvais traitements, qui vise � sensibliser les gens aux probl�mes en les mettant en lumi�re. Dans ce premier texte,  on critique l'enfermement des mineurs dans des conditions qui ne sont pas respectueuses de leurs besoins, et qui ne leur assure pas la protection � laquelle ils ont droit. En effet, les centres de d�tentions pour mineurs se r�v�lent �tre inadapt�s � l'accueil d'enfants dans la mesure o� ils seraiant bien souvent v�tustes et pourraient mettre en danger la sant� des occupants des lieux. De plus, on ajoute � cela que les lieux en question sont bien souvent surpeupl�s, ce qui oblige une grande proximit� entre les d�tenus. Les enfants vivent donc en dehors du respect de leur intim� et dans des conditions sanitaires douteuses. A cause de cette surpopulation, certains mineurs sont m�me enferm�s dans des prisons r�serv�s aux adultes, loin du respect de la Convention internationale des droits de l'enfant. Ce m�lange, qui repr�sente un risque important pour les mineurs: violences sexuelles, physiques,et psychologique, est d'autant plus grave qu'il s'effectue dasn des prison, pour adultes, qui sont, dans la plupart des cas, elles aussi surpeupl�e, comme c'est le cas � la prison de Champ-Dollon. Les auteurs du texte (non nomm�s) s'appuient sur des normes universellement reconnues qui disposent que les d�tenus mineurs doivent �tre s�par�s des d�tenus adultes, ceci afin de pointer du doigt un grand nombre de pays dans lesquels cette s�paration n'est pas effective. La Suisse en fait partie. La surpopulation "chronique" constitue un des facteurs les plus r�pandus, qui engendre des conditions de d�tention qui mettent en jeu la sant� et la s�curit� des mineurs. Amnesty internatiolnal soul�ve ces diff�rents points de mani�re beaucoup plus pointue dans son rapport annuel de 2000 "Enfant tortur�s, des victimes trop souvent oubli�es". Le pr�sent rapport fait partie d�une s�rie de documents publi�s par Amnesty International dans le cadre de sa campagne mondiale contre la torture, qui a �t� lanc�e en octobre 2000. Ce document, de 71 pages, rappelle entre autres les droit de l'enfant, en l'occurrence: le droit de n'�tre enferm� ou emprisonn� que dans des circonstances exceptionnelles ou � titre d'ultime recours pour la dur�e la plus courte possible. Dans une partie consacr�e aux centres de d�tentions pour mineurs, le rapport souligne en premier, le fait que le syst�me de justice des mineurs est en crise et qu'il n�cessite probablement des changements de fond. Au dela des probl�mes mat�riels qui se posent dans les prisons, les r�dacteurs du rapport placent le probl�me encore plus haut, dans l'absence persistante de toute volont� politique de r�soudre les probl�mes, voire la n�gation pure et simple de leurs existences". Amnesty international montre du doigt la longueur de d�lai avant le passage en jugement, l'incarc�ration des mineurs dans les quartiers p�nitenciers r�serv�s aux adultes, parfois m�me avec les plus dangereux d'entre eux,le manque de personnel form� de mani�re adapt�e,la surpopulation, ... Ce rapport affirme que les mineurs sont souvent les d�tenus "les pires log�s" des centres p�nitenciers, c'est-�-dire dans des conditions qui mettent en jeu leur sant� et leur s�curit� et donc nuisent gravement � leur bon d�veloppement. On parle une fois de plus de la v�tust�, voire de l'insalubrit� des locaux, � cela s'ajoute l'absence ou une insignifiance de structures d'enseignement, d'installations sportives et de loisirs. Ces carences, li�es au probl�me chronique de la surpopulation, font de la d�tention des mineurs un probl�me grave dans la mesure o� elle se fait en dehors du respect de la Convention Internationale des droits de l'enfant. Ceci dit, dans beaucoup de pays, les conditions de d�tention des mineurs ne sont pas une priorit� pour les syst�mes de justice p�nale. (MARIE) '''Qu'en est-il de la Suisse?''' La d�tention et l'encadrement des mineurs � fait l'objet de discours et de difff�rents d�bats � l'int�rieur du Grand Conseil. Le 31 janvier 2002, dans un discours, Monsieur Daniel Zappelli, procureur g�n�ral �voque la n�cessit� imp�rative de cr�er des lieux suppl�mentaires de d�tention pour mineurs afin d'�viter qu'ils soient plac�s dans des prisons pour adultes et "qu'ils ne soient priv�s de l'encadrement ad�quat". Ce discours rappelle que le nombre de mineurs incarc�r�s est en augmentation depuis les 6 derni�res ann�es et qu'il es donc important d'avoir un r�lexion sur la justice que l'on offre. On ne manque pas de rappeler que "la justice n'est pas que p�nale" et c'est en en gardant ceci � l'esprit qu'ilf aut essayer de faire �voluer les choes principalement pour les mineurs Il est absolument n�cessaire de mettre des moyens � dispositon de la justice afin qu'elle puisse exercer son pouvoir d'un mani�re efficace et respectueuse des droits de l'homme et de l'enfant. Le 25 avril 2002, c'est M. Remy Pagani qui fait une interpellaton au Conseil d'Etat au sujet du suivi des adolescents enferm�s � Champ-Dollon. Une situation qui ne permet le s�paration stricte d'avec les adultes, ce qui au contraire � la convention internationale des droits de l'enfant. De plus ces mineurs, dont les droits fondamentaux ne sont pas respect�s, ne disposent de surcroit d'aucun encadrement �ducatif particulier. A ceci la Conseill�re d'Etat Michel Spoerri r�pondra par le m�me souci et la conscience de la n�cessit� d'am�liorer la d�tention des mineurs et leur prise en charge, en l'occurrence, par l'aggrandissement de la Clairi�re et la volont� d'y placer des �cucateurs suppl�mentaires. Seulement ces mesures semblent assez l�g�res dans la mesure o� nous verrons plus tard, que l'aggrandissemnt de la Clairi�re n'est pas assez "grand", tous les mineurs pr�sents � Champ-Dollon ne pourront pas y entrer, et les propositons de postes suppl�mentaires ne semblent pas aboutir, ou en tout cas pas assez rapidement �tant donn� l'urgence de la situation. (MARIE) Le sujet �tudi� a fait l'objet de deux rapports annuels de la Commission des visiteurs officiels du Grand Conseil. Le premier, de Mme Anita Cu�nod, concerne l'ann�e parlementaire 200�-2003,  (1�re ann�e de la l�gislature 2001-2005). On y parle de Champ Dollon, comme d'un batoment v�tuste, ayant des besoins �vidents "d'am�nagments et de rafra�chissements". Ce lieu qui ne semble pas appropri� � recevoir d�cemment des habitants, l'est forcement encore moins pour le smineurs... pourtant � ce moment, 27 mineurs �taient pr�sents dasn ces murs! La Clairi�re �tant trop petite pour accueillir tous les mineurs plac�s,et les tr�avaix d'aggrandissmeent tardant � commencer, les conditions semblent peu propices � une am�liroation de la situtation qui constitue pourtant une r�elle urgence. Le probl�me sous-jacent � cette situation est le traitment de la jeunesse d�viante, est-il normal que le nombre de mineurs plac�s en d�tention ne cesse de croitre alors que la justice ne se dit pas uniquement p�nale? C'est M. remy Pagani qui soul�ve ce probl�me de fond qui semble-t-il ne passe pas souvent au premier pour les �lus du Grand Conseil. On rappellera des d�cisons prises i y a 4 ans en arri�re qui n'ont pas �t� appliqu�es: l'abolition de la promiscuit� mineurs-majeurs � la prison de Champ-Dolllon principalement. Si cette promiscuit� n'a pas �t� abolie, elle est d'autant plus alarmante que ces jeuens plac�s en compagnie d'adultes, sont isol�s dans des quartiers o� bien souvent se tourvent des personnes "encore plus d�viantes qu'eux, notamment de p�dophiles". M. Pagani soul�ve ici un question importante qui est celle de la coh�rence du traitment des mienurs incarc�r�s. Le but de l'incarc�ration est-elle la prise d'un risque pour la sant� et l'�quilibre, surement d�j� pr�caire de ces enfants? De plus, si les mineurs qui sont plac�s � La Clairi�re sont un peu mieux lottis on soulignera la pr�sence de gardien de prison en plsu des �ducateurs. Cette pr�sence est per�u comme une volont� de promouvoir la r�pression plutot que des mesures �ducatives. Il semble que la surpopulation des centres de d�tentions pour mineurs serait du au manque de volont� des juges de toruver de mesures plus ad�quates pour el traitmeent des mineurs d�linquants. La prison serait utilis�e commune solution de facilit�, ce qui une fois encore apparait contaire aux articles �dict�s par les dorits de l'enfant. Il ferait partie du role du gouvernement d'encourager els juges � tourver des peines plus ad�quates que la mise en d�tention, on citera els mesures d'utilit� plublique en exemple. et de M.Hugues Hiltpold (ann�e parlementaire 2002-2003). Dans ces deux rapports on soul�ve le probl�me du traitement de la jeunesse d�viante: des enfants d�tenus � Champs-Dollon avec les majeurs et de surcroix plac�s dasn une aile o� se toruvent entres autres des p�dophiles... On ne manque pas de souligner que cette situation est contraire � toute convention internationale. La pr�sence de gardiens de prisons � la Clairi�re au lieu d'�ducateurs est aussi tr�s probl�matique, elle laisserait � penser que les mesures r�pr�ssives sont privil�gi�es face aux mesures �ducatives...ce qui est contraire aux "priorit�s" cit�es dans les activit�es de la prison de Champ-Dollon " la d�finition des besoisn en mati�re de prise en charge �ducative des mineurs incarc�r�s". La situation des mineurs d�tentus est consid�r�e comme inadmissible et d�notant un grave dysfonctionnement de la soci�t� en question. '''R�alit� Suisse et genevoise: de la prise en charge � la maltraitance''' Les prisons pour mineurs prennent en charge les jeunes d�linquants et criminels. Les centres de d�tention ont comme but de prot�ger les mineurs, pour cela on a jug� bon de les s�parer de la soci�t�. La soci�t� est repr�sent� par le groupe dominant qui fixe les r�gles et les normes � respecter. Les individus qui ne respecte pas ces normes sont montr� du doit et mis en marge. Cette soci�t� a peur de ces d�vients, elle craint que les jeunes d�linquants "infectent" le reste de la soci�t� qui est encore saine. Pour suivre cet objectif, la soci�t� a mis en place des lois. En Suisse, c'est le code p�nal qui pose les exigences pour les peines de prison: l'article 37 stipule que "la privation de libet� doit exercer une action �ducative sur les personnes priv�e de libert� et pr�parer le retour � la vie libre. Enfermement doit �tre un moyen pour le d�linquent ou el criminel de changer. Cela doit lui permettre de retourner dans le droit chemin." Ces lois ont toutes comme but de corriger le jeunes en donnant une r�ponse aux actes violents ou d�lictueux. Ces lois doivent punire mais pas maltraiter les d�vients. Dans les ann�es 60 se sont cr�es les premi�res prisons pour mineurs. On s�pare d�j� depuis le 19�me les d�tenus majeurs des mineurs. On veut �viter les m�langes qui ne sont pas b�n�fique pour l'enfant qui subit de trop nombreux mauvais traitement. Durant le 19�me l'enfant a une certaine valeur qu'il ne faut pas g�cher. Comme les philanthropes on pr�f�re les mettres au travail. On veut les redresser et en faire des citoyens utile � la soci�t�. Vers la fin du 19�me et dans le 20�me si�cle on retourne vers un enfermement des d�viants. Les mineurs sont mis dans des familles, des maisons de corrections et parfois aussi par faute de place ou pour des cas probl�matiques dans les prisons pour majeurs. M�me si cela est sens� �tre � titre exceptionnel on retrouve presque constament quelque mineurs dans ces �tablissement o� ils n'ont pourtant rien � faire. St-Antoine �tait la prison utilis�e � Gen�ve depuis le 1712 la date de sa construction. St-Antoine passa le relait � Champ-Dollon en 1977. Depuis le d�but du 20�me si�cle jusqu'� nos jours on retrouve des mineurs dans des lieux pr�vus uniquement pour des majeurs. Des faits qu'on retrouve dans le travail de recherche effectu� dans le cadre de la formation INTEREC de L'INSTITUTION D'ETUDES SOCIALES de Gen�ve, Chlo� MEIER, S�bastien AEBY,["Evolution des conditions de d�tention, dans les prisons pr�ventives genevoises]", mars 1995. Mais �galement dans les statistiques acctuel de Champ-Dollon ou lors de l'entretien avec M.Aeby acctuel directeur de la prison pr�ventive la Crois�e. En 1963 "La Clairi�re" ouvre ses portes. Il s'agit d'un centre �ducatif pour adolescents. Les mineurs y sont d�tenus pour des p�riodes courtes, allant de 1 jours � 1 an. Cependant, la cr�ation de la Clairi�re ne r�soud pas le probl�me, car on retrouve syst�matiquement des mineurs dans les �tablissements pour majeurs, comme c'est le cas par exemple � Champ-Dollon. Quelques chiffres tir�s des statistiques de Champ-Dollon de l'ann�e 2003 peut nous donner une image de l'ampleur du ph�nom�ne. Durant l'ann�e 2003 � Champ-Dollon : *2'551 personnes ont �t� incarc�r�es soit *2'347 hommes dont 281 mineurs *204 femmes dont 8 mineurs  Comme nous l'avons d�j� exliqu�, l'enfermement de mineurs dans des prison constitue d�j�, en tant que tel, une sorte de '''maltraitance'''. Cette derni�re est d'autant plus grave lorsque les mineurs se retrouvent avec des adultes. Depuis quelque ann�es la situation c'est sensiblement d�grad�e dans les lieux de d�tentions pour mineurs. Dans l'article du Courrier du 10 f�vrier 2003, le directeur de l'�tablissement pour mineurs la Clairi�re accorde une interview. Il revient sur les probl�mes de discipline que l'on trouve dans son �tablissement. Les jeunes se mettent en bande et font r�gner la terreur. La maltraitance qui en d�coule se retrouve entre les d�tenus. En effet, les leaders n'h�sitent pas � monter certains d�tenus contre d'autres. On retrouve aussi de la maltraitanc contre les �ducateurs, qui subissent des agressions verbales et parfois m�me physiques de la part des jeunes d�tenus. Les jeunes se sentent tout puissants et n'ont plus de limites dans leur paroles et leur agissement physique. Cette maltraitance exerc�e par les mineurs sur l'autorit� de la prison, �galement rapport�e par M. Aeby (directeur de la pr�ventive la Crois�e VD et ancien educateur � la Clairi�re), est un probl�me important mais que nous n'allons pas traiter dans ce travail. Les d�bordements en question ont pouss� la direction de la Clair�re � faire venir des gardiens de Champ-Dollon (il faudra pr�ciser dans une autre partie les diff�rentes structures en place acctuellement en Suisse, comme Champ Dollon...). "L'exp�rience inverse est une r�alit� depuis une trentaine d'ann�es. On enferme des mineurs dans les prisons pour majeurs comme Champ-Dollon � Gen�ve. Ces prisons peuvent accueillir des adolescents apr�s une demande du tribunal de la jeunesse. Ce sont souvent les cas les plus difficiles, devenus ing�rables, qui se retouvent transf�r�s. Le nouveau cadre dans lequel ils se retrouvent ne leur permettrait plus les d�bordements qu'ils avaient caus�s dans des �tablissements moins strictes"(rapport� de l'inteview donn� au courrier). La s�curit� dans ces prisons pour majeurs est bien plus renforc�e, ainsi que le sont la r�pression et l'isolement. Pourtant, on sait que l'isolement est n�faste pour les jeunes comme on peut le lire dans le livre de Torrente,J, "La maltraitance",hommes et perspectives. Cette ouvrage traite des effets psychologiques due � la maltraitance . Les adolescents sont en plein d�veloppement cognitif et physique. La strucure de ces prisons pour "grands" n'est vraiment pas con�ue pour le suivi de mineurs. Les structures dont les mineurs auraient tant besoin sont absentes. On tente de limiter tout les contacts afin d'augmenter l'isolement, comme le rappelle @
Les mineurs délinquants ont fait l'objet de différents types de prise en charge, du travail agricole ou au placement en maison de correction du 19eme sciécle, nous sommes passés, aujourd'hui, à l'incarcération dans un centre pénitencier . A l'heure actuelle, il existe en Suisse, plusieurs centres de détention pour mineurs (par exemple La Clairière à Vernier (GE)), mais pour cause de surnombre, certains mineurs peuvent aussi être placés dans des prison pour adultes (Champ-Dollon). Entre surpopulation et prise en charge qui ne respecte pas les droits de l'enfat, nous nous sommes demandés si les structures carcérales étaient réelle ment à apte à prendre en charge les mineurs de manière adéquate et respectueuse deleurs développment.
Après un temps de reflexion et la lecture de différents ouvrages, nous avons pris le parti de partir du principe la place d'un mineur n'es tpas en prison. Des lors qu'un mineur est incarcéré, nous pouvons parler de maltraitance, un première forme de maltraitance à laquelle s'ajoutent des condtions des détentions pas toujours respectueuses des convetion internationales...
Nous avons choisi de centrer notre problématique sur la situation des mineurs dans les prisons romandes et le problème social que celle-ci peut représenter..
Nous commencerons (1) par la revue de littérature, faisant une synthèse des ouvrages que nous avons lus. Puis, dans un souci de clarté, nous définirons dans un premier temps les (2)concetps utilisés: mineurs, maltraitance et prison. En partant de ses différentes définitions nous essayerons de mettre en lumière la (3)construction du problème social des mineurs en prisons et les différents acteurs qui s'y intéresse. (4)Puis, nous nous sommes appuyés sur l'actualité afin de penser les tableaux de la situation actuelle en Suisse romande, en évoquant toutes formes de maltraitance subies par les mineurs incarcérés, notamment le mélange adultes/mineurs. (5)Nous nous sommes également intéressés aux événements récents à Champ-Dollon et à leur raison d'être. (A VOIR)
 
==Revue de litterature==
 
==Questions de recherche==
 
* Depuis quand parle-t-on de maltraitance des mineurs ?
* Maltraitance sur mineurs dans les prisons, est-ce une réalité ?
* qu'est ce que la maltraitance en prison pour les mineurs? négligeance, coups, harcèlement? 
>quel genre, niveau, quelle fréquence?
* Comment les mineurs en prison sont-ils protégés de la maltraitance (et quel avenir à leur sortie?) > on ne s'écarterait pas du sujet ???, benoit
*
* Changement de definitions  ( pas sur qu'il soit nécessaire de poser la question, ca va apparaître dans nos textes directement, non ? Benoit)
 
==Méthode==
 
==Analyse==
 
'''Définition de quelques concepts'''
 
''Définitions: mineurs, maltraitance et prisons''
 
''Bientraitance: un concept émergeant.''
 
Partant du principe que placer un mineur en prison est déjà une forme de maltraitance, nous allons tenter d’éclaircir alors le concept de BIENTRAITANCE, qui devient de plus en plus présent dans les discours de tous les jours.
Aujourd’hui, bientraiter un enfant est devenu un enjeu d’humanité. Si le mot bientraitance est né, c’est un signe de changement d’attitude de la part d’une société qui sans cesse tente de se remettre en question. Le concept de bientraitance a subi une transformation d’une génération à une autre, aussi, dans les années 1980, bientraiter un enfant n’apparaissait pas encore comme une évidence au sein de la famille. Aujourd’hui, on parle d’une éducation qui se doit de favoriser l’épanouissement des enfants dans différents domaines, physique, affectif, cognitif et social. La famille est considérée comme le lieu privilégié permettant de favoriser cet épanouissement. Autrement dit, la bientraitance vise à la promotion et à la mise en place effective de pratiques éducatives et d’attitudes qui soient garantes du bon développement de l’enfant.  
Alors, on ne doit pas seulement prévenir la maltraitance, mais aussi encourager une éducation qui permette à l’enfant de donner le meilleur de lui-même.
La bientraitance d’un enfant passe donc par son éducation, mais qui dit éducation, dit scolarisation. Le chemin d’un enfant vers l’école est primordial, car « l’école, qui peut être considérée comme l’une des principales instances de socialisation et de développement socio cognitif et socio affectif de l’enfant, semble s’inscrire dans le cadre global des attitudes favorables au bon développement de l’enfant. »
 
Bon nombre d’associations se mobilisent afin que chaque enfant ait droit à un « bon traitement » dans la vie de tous les jours. Mais qu’en est-il des enfants en prison, en institution ? On trouve dans le rapport d'Amnesty International des recommandations pour la protection des enfants en détention telles que  « les détenus mineurs doivent être séparés des adultes, sauf dans le cas de membres d’une même famille », ou encore "Le recours à la détention préventive pour les enfants doit se limiter à certaines circonstances exceptionnelles. Toute forme de détention doit être conforme à la norme internationale, qui veut qu'un enfant ne soit placé en détention qu'en dernier ressort et pour la durée la plus courte possible." On se rend alors compte que le traitement des enfants en détention est un sujet qui préoccupe de plus en plus, et c’est ainsi que des recommandations telles que celles-ci émergent.
 
D’après une recherche effectuée par le service de protection judiciaire de la jeunesse en France, quelques constats ont été avancés : premièrement, un encadrement permanent, stable et formé, permet d’élaborer un suivi plus individualisé des mineurs. Le surveillant est alors le premier référent en détention. Deuxièmement, on souligne l’importance des activités en détention, principalement des activités scolaires. On sait que le temps inactif passé en cellule peut engendrer des comportements violents. (AUREL)
 
 
 
 
'''Construction du problème social'''
 
La construction sociale du problème de la maltraitance des mineurs en prison ; un regard vers le passé pour comprendre le monde d'aujourd’hui.
 
Si l’on a choisi de montrer cette problématique à différentes époques de l’histoire humaine, ce n’est pas sans surmonter quelques difficultés. Plus on remonte dans le passé de la maltraitance des mineurs, plus il y a risque d’égarement dû au manque d’informations. C’est pourquoi, nous commencerons avec la question de l’enfermement pour nous mener à celle qui nous intéresse en particulier: la maltraitance des mineurs.
 
L’enfermement est un phénomène qui a toujours existé, et bien qu'il ait pu prendre des formes différentes selon les époques, il n'en reste pas moins que l’enfermement fut, est et sera une réalité pour les mineurs.
Déjà au 5ème siècle, les couvents servaient entre autres de lieu d'enfermement pour les enfants "déviants". Au 13ème siècle, les institutions charitables suivaient la même démarche.
 
La politique de « grand renfermement des pauvres» entre le 16ème et 17ème donnait une nouvelle ampleur au phénomène. Des milliers d'individus allaient être incarcérés pour délit de pauvreté. La vie monastique fut érigée comme un idéal afin de redresser le destin pécheur de ces hommes, femmes et enfants. Le recueillement, le silence et le travail étaient à la base d’un renouveau morale. C'est plus ou moins à cette époque que la prison, lieu d’enfermement par excellence, fit son apparition. Elle est apparue pour éviter les peines de morts ou les châtiments jugés excessifs pour les criminels.  
 
Parallèlement, il est intéressant de signaler l’émergence du rapport « bientraitance » « maltraitance » dans les prisons. En effet, à la fin du 17ème les punitions qui avaient lieu en place publique étaient monnaie courante. Il serait peut-être plus juste de parler de châtiments. La décision de châtier appartenait à la société, mais certaines voix commençaient à s’élever contre ce genre de spectacle. On construisit donc des prisons dans un souci de bon traitement, pour éviter les morts atroces ou l’expérience des galères pour les enfants et les femmes.
 
Le 18ème et 19ème siècles sont caractérisés par une société en pleine mutation. Le progrès n’arrêtait pas de faire parler de lui et bouleversait les consciences.
Il y avait évidemment dans cette prolifération d’idées des contradictions, dont certaines allaient avoir des répercussions sur notre objet d’étude ; la maltraitance des mineurs en prison.
D’un côté, les théories évolutionnistes de Darwin influencèrent les sciences, dont la psychologie. En effet, la théorie évolutionniste proposée par ce dernier suggère l’idée que l’enfant (CHERCHER PHRASE ADEQUATE) entièrement avant de naître était prise au sérieux. A partir de cette conception, le traitement réservé aux « enfants vicieux » ou « aux criminels nés », tendait à les enfermer à vie, étant donné que leurs penchants délictueux étaient non seulement d’origine héréditaire mais également immuables. Il fallait donc écarter ces mauvaises graines pour qu’elles ne puissent se reproduire.
 
De l’autre côté, une pensée humaniste prenant son envol et soutenue par de nouvelles théories clamait le contraire. L’individu était maître de lui-même, insoumis aux croyances héréditaires. La question de justice, de bonheur pour tous faisait surface. Rousseau y était pour beaucoup, affirmant que l'enfant naît fondamentalement bon et que c'est la société qui le corrompt. il développa et défendit l’idée de protéger l’enfant en développement. Le docteur Itard souleva une question tout aussi significative , celle de l’éducabilité de l’homme à travers le cas de l’enfant sauvage de l’Aveyron. (EXPLICITER)
 
Dans un tel contexte, des revendications à propos des conditions de vie dans les établissements pénitenciers sont diffusées dans la société civile. On voit là une nouvelle prise de conscience, on dénonce le phénomène de maltraitance dans ces lieux de « redressement ». L’ouvrage de l’Italien Cesare Beccaria intitulé "Des délits et des peines", écrit en 1764, connaît un énorme succès. Il demande des peines plus légères, plus humaines pour les prisonniers, et le contexte est suffisamment prêt à recevoir cette idée nouvelle. Cette fois la problématique passe d’un stade primaire à second, son amplification à travers le média de l’époque, c’est-à-dire le livre, produit la publicité nécessaire à donner un nouvel élan à l’amélioration des traitements dans les prisons. Deux problèmes se posent à la suite de cette première évolution des traitements. Premièrement, le mélange des genres en prison: hommes, femmes et enfants se côtoient dans un même établissement et l’on craint d’éventuelles « contaminations morales ». Deuxièmement, la question de l’isolement devient problématique. (EXPLICITER)
La société interprète et traite implicitement ces deux problèmes comme des formes de maltraitance.  
 
Le problème de genre vient raviver la question qui nous intéresse ici, c’est-à-dire les cas de maltraitance des mineurs dans les prisons et ce fait illustre bien l’intérêt qui existait déjà à cette époque pour le bon traitement de cette catégorie d’individus. La prise en charge des mineurs prend alors une nouvelle direction, vers un établissement qui leur est dorénavant réservé, une école de préservation, autrement dit une prison pour mineurs ou une maison de correction. Ils seront traités différemment, avec un peu plus de liberté, d’espace, dans une atmosphère plus familiale. Toutefois, le souci des peines, des corrections, et de l’esprit religieux qu’on souhaite transmettre à ces jeunes ne sera pas oublié. Malgré tout, bien que les traitements aient changé, la violence, la pression psychologique et les mauvais traitements persistent. (BENOIT)
 
 
'''Qui s'intéresse de nos jours à la maltraitance des mineurs en prison ?'''
 
Dans une perspective centrée sur l'avenir, la protection et le respect de l'enfant est au centre des préoccupations des sociétés de droits. Que ce soit dans la Convention de Genève en 1924, ou plus tard dans la déclaration des droits de l'enfant (1959 et 1989), le souci du bon développment de l'enfant et de son bon environnement est permanent.
 
La Convention internationale des droits de l'enfant qui a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989 à force de loi. En plus de la contrainte juridique, c'est-à-dire le respect des articles, qu'il impose aux signataires, le texte de la Convention contient un aspect à la fois philosophique et politique résolument novateur en proposant une certaine conception de l'enfant qui doit tout à la fois être protégé, bénéficier de prestations spécifiques et être considéré comme acteur de sa propre vie. De cette conception novatrice, on retiendra surtout que l'enfant, être dépendant et en devenir, est considéré comme sujet de droit à part entière pour la première fois par un texte international. La notion d'"intérêt supérieur de l'enfant" affirmée à l'article 3 est particulièrement importante et exige que l'on considère l'ensemble des droits de la Convention. On pourra retenir les 3 "P" des droits de l'enfant: Protection, Prestation et Participation. Toute action concernant un mineur devrait s'insérer dans ces principes.
 
Il est important de noter qu'une Convention engage les États signataires à mettre en œuvre ce qu'elle promeut.
 
Si un certains nombres de droits édictés dans la convention peuvent s'appliquer aux mineurs en détention, certains aléas des articles s'intéressent directement aux situations de détentions, à titre d'exemple:
 
Article 3: toute mesure concernant l'enfant doit être basée sur l'intérêt supérieur de celui-ci et tenir compte de son opinion. L'Etat doit assurer à l'enfant la protection et les soins nécessaires à son bien-être.
 
Article 6: l'enfant à un droit inhérent à la vie et l'Etat à l'obligation d'assurer la survie et le développment de l'enfant.
 
Article 16: l'enfant doit être protegé contre les '''immixtions''' dans sa vie privée, sa famille, son domicile et sa correspondanse et contre les atteintes illégales à son honneur.
 
Article 20: l'Etat à l'obligation d'assurer une protection spéciale à l'enfant privé de son mileu familial, et de veiller à ce qu'il bénéficie d'une protection familiale de remplacement ou d'un placement dans un établissment approprié.
 
Article 37: la torture, les peines ou traitments cruels, inhumains ou dégradants sont interdits. Sont également interdits, pour les mineurs, la peine capitale, l'emprisonnement à vie et l'arrestation ou la détention illégale ou arbitraire. Les mineurs condamnés sont séparés des détenus adultes, restent en contact avec leur famille et ont un accès rapide à l'assistance juridique ou toute autre assistance appropriée.
 
Article 40: tout enfant suspecté ou reconnu coupable d'avoir commis un délit a le droit de voir ses droits fondamentaux respectés et de bénéficier d'une assistance juridique, ou de tout autre assistance  appropriée pour la préparation de sa défense. Chaque fois que c'est possible on évite de recourir à la procédure judiciaire et au placement en institution.
 
A la lecture de ces directives, on peut dégager plusieurs recommandations pour une mise en détention dans les meilleures, ou les moins mauvaises dirons nous, conditions possibles. En effet, l'enfermement d'un mineur en prison doit être la dernière solution possible et d'une durée aussi limitée que possible, il doit être séparé des détenus adultes et bénéficier d'une protection particulère qui tient compte des besoins inhérents à l'enfance. De plus, si on considère le droit de tout enfant à l'éducation, il semble que l'application de ce droit doit être poursuivit même en détention.
 
La question du respect des droits de l'enfant et des mauvais traitements dans les centres de détentions est un souci important d'Amnesty international. Mouvement mondial formé de défenseurs des droits de la personne humaine, Amnesty International œuvre en faveur de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que dans d'autres traités internationaux. L’Organisation contribue à promouvoir le respect de l’ensemble de ces droits, qu’elle considère comme indivisibles et interdépendants, au moyen de différents types d’action visant à informer et à sensibiliser le grand public, en développant l’éducation aux droits humains et en faisant pression sur les gouvernements pour qu’ils ratifient et appliquent les traités relatifs aux droits humains.
 
Sur leur site internet, dans la rubrique "Agir" on pourra trouver par exemple une page concernant les mauvais traitements, qui vise à sensibliser les gens aux problèmes en les mettant en lumière. Dans ce premier texte, on critique l'enfermement des mineurs dans des conditions qui ne sont pas respectueuses de leurs besoins, et qui ne leur assure pas la protection à laquelle ils ont droit. En effet, les centres de détentions pour mineurs se révèlent être inadaptés à l'accueil d'enfants dans la mesure où ils seraiant bien souvent vétustes et pourraient mettre en danger la santé des occupants des lieux. De plus, on ajoute à cela que les lieux en question sont bien souvent surpeuplés, ce qui oblige une grande proximité entre les détenus. Les enfants vivent donc en dehors du respect de leur intimé et dans des conditions sanitaires douteuses. A cause de cette surpopulation, certains mineurs sont même enfermés dans des prisons réservés aux adultes, loin du respect de la Convention internationale des droits de l'enfant. Ce mélange, qui représente un risque important pour les mineurs: violences sexuelles, physiques,et psychologique, est d'autant plus grave qu'il s'effectue dasn des prison, pour adultes, qui sont, dans la plupart des cas, elles aussi surpeuplée, comme c'est le cas à la prison de Champ-Dollon. Les auteurs du texte (non nommés) s'appuient sur des normes universellement reconnues qui disposent que les détenus mineurs doivent être séparés des détenus adultes, ceci afin de pointer du doigt un grand nombre de pays dans lesquels cette séparation n'est pas effective. La Suisse en fait partie. La surpopulation "chronique" constitue un des facteurs les plus répandus, qui engendre des conditions de détention qui mettent en jeu la santé et la sécurité des mineurs.
 
Amnesty internatiolnal soulève ces différents points de manière beaucoup plus pointue dans son rapport annuel de 2000 "Enfant torturés, des victimes trop souvent oubliées". Le présent rapport fait partie d’une série de documents publiés par Amnesty International dans le cadre de sa campagne mondiale contre la torture, qui a été lancée en octobre 2000. Ce document, de 71 pages, rappelle entre autres les droit de l'enfant, en l'occurrence: le droit de n'être enfermé ou emprisonné que dans des circonstances exceptionnelles ou à titre d'ultime recours pour la durée la plus courte possible. Dans une partie consacrée aux centres de détentions pour mineurs, le rapport souligne en premier, le fait que le système de justice des mineurs est en crise et qu'il nécessite probablement des changements de fond. Au dela des problèmes matériels qui se posent dans les prisons, les rédacteurs du rapport placent le problème encore plus haut, dans l'absence persistante de toute volonté politique de résoudre les problèmes, voire la négation pure et simple de leurs existences". Amnesty international montre du doigt la longueur de délai avant le passage en jugement, l'incarcération des mineurs dans les quartiers pénitenciers réservés aux adultes, parfois même avec les plus dangereux d'entre eux,le manque de personnel formé de manière adaptée,la surpopulation, ...
 
Ce rapport affirme que les mineurs sont souvent les détenus "les pires logés" des centres pénitenciers, c'est-à-dire dans des conditions qui mettent en jeu leur santé et leur sécurité et donc nuisent gravement à leur bon développement. On parle une fois de plus de la vétusté, voire de l'insalubrité des locaux, à cela s'ajoute l'absence ou une insignifiance de structures d'enseignement, d'installations sportives et de loisirs. Ces carences, liées au problème chronique de la surpopulation, font de la détention des mineurs un problème grave dans la mesure où elle se fait en dehors du respect de la Convention Internationale des droits de l'enfant. Ceci dit, dans beaucoup de pays, les conditions de détention des mineurs ne sont pas une priorité pour les systèmes de justice pénale. (MARIE)
 
 
'''Qu'en est-il de la Suisse?'''
 
La détention et l'encadrement des mineurs à fait l'objet de discours et de diffférents débats à l'intérieur du Grand Conseil.
 
Le 31 janvier 2002, dans un discours, Monsieur Daniel Zappelli, procureur général évoque la nécessité impérative de créer des lieux supplémentaires de détention pour mineurs afin d'éviter qu'ils soient placés dans des prisons pour adultes et "qu'ils ne soient privés de l'encadrement adéquat". Ce discours rappelle que le nombre de mineurs incarcérés est en augmentation depuis les 6 dernières années et qu'il es donc important d'avoir un rélexion sur la justice que l'on offre. On ne manque pas de rappeler que "la justice n'est pas que pénale" et c'est en en gardant ceci à l'esprit qu'ilf aut essayer de faire évoluer les choes principalement pour les mineurs
Il est absolument nécessaire de mettre des moyens à dispositon de la justice afin qu'elle puisse exercer son pouvoir d'un manière efficace et respectueuse des droits de l'homme et de l'enfant.
 
Le 25 avril 2002, c'est M. Remy Pagani qui fait une interpellaton au Conseil d'Etat au sujet du suivi des adolescents enfermés à Champ-Dollon.  
Une situation qui ne permet le séparation stricte d'avec les adultes, ce qui au contraire à la convention internationale des droits de l'enfant. De plus ces mineurs, dont les droits fondamentaux ne sont pas respectés, ne disposent de surcroit d'aucun encadrement éducatif particulier. A ceci la Conseillère d'Etat Michel Spoerri répondra par le même souci et la conscience de la nécessité d'améliorer la détention des mineurs et leur prise en charge, en l'occurrence, par l'aggrandissement de la Clairière et la volonté d'y placer des écucateurs supplémentaires. Seulement ces mesures semblent assez légères dans la mesure où nous verrons plus tard, que l'aggrandissemnt de la Clairière n'est pas assez "grand", tous les mineurs présents à Champ-Dollon ne pourront pas y entrer, et les propositons de postes supplémentaires ne semblent pas aboutir, ou en tout cas pas assez rapidement étant donné l'urgence de la situation. (MARIE)
 
Le sujet étudié a fait l'objet de deux rapports annuels de la Commission des visiteurs officiels du Grand Conseil.
 
Le premier, de Mme Anita Cuénod, concerne l'année parlementaire 200é-2003,  (1ère année de la législature 2001-2005). On y parle de Champ Dollon, comme d'un batoment vétuste, ayant des besoins évidents "d'aménagments et de rafraîchissements". Ce lieu qui ne semble pas approprié à recevoir décemment des habitants, l'est forcement encore moins pour le smineurs... pourtant à ce moment, 27 mineurs étaient présents dasn ces murs! La Clairière étant trop petite pour accueillir tous les mineurs placés,et les tréavaix d'aggrandissmeent tardant à commencer, les conditions semblent peu propices à une améliroation de la situtation qui constitue pourtant une réelle urgence.
 
Le problème sous-jacent à cette situation est le traitment de la jeunesse déviante, est-il normal que le nombre de mineurs placés en détention ne cesse de croitre alors que la justice ne se dit pas uniquement pénale? C'est M. remy Pagani qui soulève ce problème de fond qui semble-t-il ne passe pas souvent au premier pour les élus du Grand Conseil.
On rappellera des décisons prises i y a 4 ans en arrière qui n'ont pas été appliquées: l'abolition de la promiscuité mineurs-majeurs à la prison de Champ-Dolllon principalement. Si cette promiscuité n'a pas été abolie, elle est d'autant plus alarmante que ces jeuens placés en compagnie d'adultes, sont isolés dans des quartiers où bien souvent se tourvent des personnes "encore plus déviantes qu'eux, notamment de pédophiles". M. Pagani soulève ici un question importante qui est celle de la cohérence du traitment des mienurs incarcérés. Le but de l'incarcération est-elle la prise d'un risque pour la santé et l'équilibre, surement déjà précaire de ces enfants?
 
De plus, si les mineurs qui sont placés à La Clairière sont un peu mieux lottis on soulignera la présence de gardien de prison en plsu des éducateurs. Cette présence est perçu comme une volonté de promouvoir la répression plutot que des mesures éducatives.
 
Il semble que la surpopulation des centres de détentions pour mineurs serait du au manque de volonté des juges de toruver de mesures plus adéquates pour el traitmeent des mineurs délinquants. La prison serait utilisée commune solution de facilité, ce qui une fois encore apparait contaire aux articles édictés par les dorits de l'enfant. Il ferait partie du role du gouvernement d'encourager els juges à tourver des peines plus adéquates que la mise en détention, on citera els mesures d'utilité plublique en exemple.
 
 
et de M.Hugues Hiltpold (année parlementaire 2002-2003). Dans ces deux rapports on soulève le problème du traitement de la jeunesse déviante: des enfants détenus à Champs-Dollon avec les majeurs et de surcroix placés dasn une aile où se toruvent entres autres des pédophiles... On ne manque pas de souligner que cette situation est contraire à toute convention internationale.
La présence de gardiens de prisons à la Clairière au lieu d'éducateurs est aussi très problèmatique, elle laisserait à penser que les mesures répréssives sont privilègiées face aux mesures éducatives...ce qui est contraire aux "priorités" citées dans les activitées de la prison de Champ-Dollon " la définition des besoisn en matière de prise en charge éducative des mineurs incarcérés". La situation des mineurs détentus est considérée comme inadmissible et dénotant un grave dysfonctionnement de la société en question.
 
 
'''Réalité Suisse et genevoise: de la prise en charge à la maltraitance'''
 
Les prisons pour mineurs prennent en charge les jeunes délinquants et criminels. Les centres de détention ont comme but de protéger les mineurs, pour cela on a jugé bon de les séparer de la société. La société est représenté par le groupe dominant qui fixe les règles et les normes à respecter. Les individus qui ne respecte pas ces normes sont montré du doit et mis en marge.  Cette société a peur de ces dévients, elle craint que les jeunes délinquants "infectent" le reste de la société qui est encore saine. Pour suivre cet objectif, la société a mis en place des lois. En Suisse, c'est le code pénal qui pose les exigences pour les peines de prison: l'article 37 stipule que "la privation de libeté doit exercer une action éducative sur les personnes privée de liberté et préparer le retour à la vie libre. Enfermement doit être un moyen pour le délinquent ou el criminel de changer. Cela doit lui permettre de retourner dans le droit chemin." Ces lois ont toutes comme but de corriger le jeunes en donnant une réponse aux actes violents ou délictueux. Ces lois doivent punire mais pas maltraiter les dévients.
 
Dans les années 60 se sont crées les premières prisons pour mineurs. On sépare déjà depuis le 19ème les détenus majeurs des mineurs. On veut éviter les mélanges qui ne sont pas bénéfique pour l'enfant qui subit de trop nombreux mauvais traitement. Durant le 19ème l'enfant a une certaine valeur qu'il ne faut pas gâcher. Comme les philanthropes on préfère les mettres au travail. On veut les redresser et en faire des citoyens utile à la société.
Vers la fin du 19ème et dans le 20ème siècle on retourne vers un enfermement des déviants. Les mineurs sont mis dans des familles, des maisons de corrections et parfois aussi par faute de place ou pour des cas problématiques dans les prisons pour majeurs. Même si cela est sensé être à titre exceptionnel on retrouve presque constament quelque mineurs dans ces établissement où ils n'ont pourtant rien à faire.
St-Antoine était la prison utilisée à Genève depuis le 1712 la date de sa construction. St-Antoine passa le relait à Champ-Dollon en 1977. Depuis le début du 20ème siècle jusqu'à nos jours on retrouve des mineurs dans des lieux prévus uniquement pour des majeurs. Des faits qu'on retrouve dans le travail de recherche effectué dans le cadre de la formation INTEREC de L'INSTITUTION D'ETUDES SOCIALES de Genève, Chloé MEIER, Sébastien AEBY,["Evolution des conditions de détention, dans les prisons préventives genevoises]", mars 1995. Mais également dans les statistiques acctuel de Champ-Dollon ou lors de l'entretien avec M.Aeby acctuel directeur de la prison préventive la Croisée.
 
En 1963 "La Clairière" ouvre ses portes. Il s'agit d'un centre éducatif pour adolescents. Les mineurs y sont détenus pour des périodes courtes, allant de 1 jours à 1 an. Cependant, la création de la Clairière ne résoud pas le problème, car on retrouve systématiquement des mineurs dans les établissements pour majeurs, comme c'est le cas par exemple à Champ-Dollon.
Quelques chiffres tirés des statistiques de Champ-Dollon de l'année 2003 peut nous donner une image de l'ampleur du phénomène.
Durant l'année 2003 à Champ-Dollon :
*2'551 personnes ont été incarcérées soit
*2'347 hommes dont 281 mineurs
*204 femmes dont 8 mineurs 
 
 
Comme nous l'avons déjà exliqué, l'enfermement de mineurs dans des prison constitue déjà, en tant que tel, une sorte de '''maltraitance'''. Cette dernière est d'autant plus grave lorsque les mineurs se retrouvent avec des adultes.
 
Depuis quelque années la situation c'est sensiblement dégradée dans les lieux de détentions pour mineurs. Dans l'article du Courrier du 10 février 2003, le directeur de l'établissement pour mineurs la Clairière accorde une interview. Il revient sur les problèmes de discipline que l'on trouve dans son établissement. Les jeunes se mettent en bande et font régner la terreur. La maltraitance qui en découle se retrouve entre les détenus. En effet, les leaders n'hésitent pas à monter certains détenus contre d'autres. On retrouve aussi de la maltraitanc contre les éducateurs, qui subissent des agressions verbales et parfois même physiques de la part des jeunes détenus. Les jeunes se sentent tout puissants et n'ont plus de limites dans leur paroles et leur agissement physique. Cette maltraitance exercée par les mineurs sur l'autorité de la prison, également rapportée par M. Aeby (directeur de la préventive la Croisée VD et ancien educateur à la Clairière), est un problème important mais que nous n'allons pas traiter dans ce travail.
Les débordements en question ont poussé la direction de la Clairère à faire venir des gardiens de Champ-Dollon (il faudra préciser dans une autre partie les différentes structures en place acctuellement en Suisse, comme Champ Dollon...). "L'expérience inverse est une réalité depuis une trentaine d'années. On enferme des mineurs dans les prisons pour majeurs comme Champ-Dollon à Genève. Ces prisons peuvent accueillir des adolescents après une demande du tribunal de la jeunesse. Ce sont souvent les cas les plus difficiles, devenus ingérables, qui se retouvent transférés. Le nouveau cadre dans lequel ils se retrouvent ne leur permettrait plus les débordements qu'ils avaient causés dans des établissements moins strictes"(rapporté de l'inteview donné au courrier).
La sécurité dans ces prisons pour majeurs est bien plus renforcée, ainsi que le sont la répression et l'isolement.
Pourtant, on sait que l'isolement est néfaste pour les jeunes comme on peut le lire dans le livre de Torrente,J, "La maltraitance",hommes et perspectives. Cette ouvrage traite des effets psychologiques due à la maltraitance .
Les adolescents sont en plein développement cognitif et physique. La strucure de ces prisons pour "grands" n'est vraiment pas conçue pour le suivi de mineurs. Les structures dont les mineurs auraient tant besoin sont absentes. On tente de limiter tout les contacts afin d'augmenter l'isolement, comme le rappelle la planification pénitentière (REFERENCE). Depuis de nombreuses années des mineurs sont détenus tant dans la prisons de Champ-Dollon qu'à la maison d'arrêt pour femmes de Riant-Parc (GE). Cette situation qui devait demeurer exceptionnelle est aujourd'hui devenue la norme. La présence de détenus mineurs incarcérés dans des établissemnet privatifs de liberté pour adultes contrevient directement à plusieurs conventions internationnales dont la Suisse est signataire, qui imposent de séparer les détenus majeurs et mineurs.
 
Le nouveau code pénal prévoit des durées d'incarcération beaucoup plus longues pour les jeunes dès 16 ans. Avec ces nouvelles normes nous allons vers plus de problèmes de maltraitance dû à l'isolement prolongé. Cette révision ne va pas non plus aider à résoudre le problème de la surpopulation. (DEDE)
 
''Effet du mélange mineurs majeurs dans les prisons''
 
La question de traitement d'un délinquant en fonction de son âge, apparaît dès le procès. Pour un fait similaire, va-t-on infliger la même peine à un mineur qu'à un adulte? A partir du moment où l'on s'oriente vers un traitement différencié, il faudrait le suivre sur toute la ligne, jusque dans les conditions de détention.  
Le principe de la séparation des mineurs et des majeurs au cours de la détention figure explicitement dans les instruments juridiques internationaux ('''lesquels?, faire référence à ce qui a été cité avant'''). Cependant, bien que la plupart des Etats se déclarent en faveur de cette séparation, très peu d'entre eux la mettent en pratique.  
Nous sommes aujourd'hui tout à fait conscients des dommages que peut provoquer l'incarcération d'un mineur dans une prison d'adultes. " C'est une école du crime", nous confirme Sébastien Aeby, ancien directeur de la Clairière (GE) et actuel directeur de la prison de la Croisée (VD). "Personne n'est en faveur de ce mélange, mais nous manquons dramatiquement de structures et parfois, nous n'avons pas le choix." (REFERENCE: est-ce  un entretien? Si c'est le cas il faudra présenter votre mtéhodologie!) ( '''A developper''')
M. Aeby nous explique qu'en plaçant des jeunes dans une prison d'adulte, on les oblige à évoluer dans une structure qui ne leur convient pas du tout. Non seulement ils sont en contact avec des adultes, parfois dangereux,  mais ils sont également privés de toute structure éducative dont ils devraient pouvoir bénéficier. En effet, si les droits et les intérêts de l'enfant étaient le facteur principal lors des prises de décision, le processus serait exactement l'inverse de celui que nous pouvons observer. ( '''A developper''')
Cependant, comme c'est le cas en Suisse, les mineurs se retrouvent trop souvent incarcérés dans des prisons pour adultes. En effet, en fin d'année 2003, 43 mineurs étaient placés dans des prisons pour adultes, dont 31 à Genève. Mais ne disposons nous pas d'un système qui permettrait de constater les violations de droits de l'enfant et de sanctionner les responsables? Le service de la protection de l'enfance ne devrait-il pas remplir ce rôle? (JULIE) '''
 
''Bilan actuel: La surpopulation dans les prisons suisses''
 
La surpopulation est un problème que l'on retrouve dans toute les prisons de Suisse, aussi bien dans les établissement pour mineurs que pour majeurs. L'état endémique de surpopulation pousse les médias à enfin parler de cette problématique. Comme nous l'avons vu avec les événements survenus dédut mai 2006 la surpopulation est devenue intolérable ('''peut-être rapporter les événements'''). Les conditions des détenus deviennent vraiment problématiques. En effet Champ-Dollon a depuis longtemps dépassé sa capacité de base de 270 détenus, les personnes incarcérées sont actuellement autour des 500. Une situation devenue explosive et de plus en plus incontrolable.
Pour répondre à ce problème, on prévoit de construire de nouvelles prisons. La nouvelle Clairière a été inaugurée le 27 mai 2005, mais cette nouvelle structure est pourtant déjà pleine ('''voire surpeuplée selon les périodes'''). Le problème est donc loin d'être résolu. Le Conseil d'Etat a ouvert un crédit pour l'amélioration et la rénovation de Champ-Dollon. Il faut pourtant agir encore plus vite car les conditions de détentions deviennent très précaires.
 
La surpopulation et les maltraitances plus généralement sont des freins pour le développement des mineurs.
 
''La maltraitance: les mineurs n'ont pas leur place en prison''
 
Exclure les jeunes du système scolaire et les mettre dans une cellule, est une sorte de maltraitance, car le jeune sera isolé, il risque de se replier sur lui-même. Un mineur enfermé ne peut pas évoluer comme les autres. Il sera limité sur de nombreux points. La violence se développe plus facilement chez les jeunes qui ont une histoire troublée par la maltraitance. Les conséquences de ces mauvais traitements vont contre les ojectifs (''' quels sont ces objectifs?''') que tentent d'atteindre les centres de détentions. Chaque adolescent vivra sa souffrance et répondra à la maltraitance à sa manière. Il n'est donc pas toujours facile de détecter la maltraitance dans ce public. Il est pourtant très important d'agir et de ne pas ignorer les attitudes du mineurs. Ne rien faire peut pousser le mineur à se renfermer sur lui-même et les conséquences psychologiques dûes à la maltraitance peuvent le suivre toute sa vie.
"Dans les prisons il y a des gens qui doivent veiller à ce que le détenu ne subit pas de mauvais traitements durant son incarcération. Il y a la direction, les juges, les avocats, les psychiatres, les médecins, les éducateurs… Afin que ce suivi fonctionne correctement il faut une coopération entre les différents acteurs" (tiré de l'interview de M.Aeby, directeur de la Croisée)(''' expliciter un peu ce que pourrait être cette coopération ou pqoi elle n'existe pas maintenant''')
 
Les adolescents apprennent encore à connaître leurs corps. La vie cognitive se développe en même temps que le corps grandit, que l'affectivité et la socialisation évoluent. La maltraitance à de l'influence sur le développement, l'image du corps est modifié par les mauvais traitements. Le jeune peut-être très traumatisé et peut aller jusqu'à l'automutilation ou le suicide.
Pour éviter de tel abus,notamment sexuels, les prisons pour majeurs détenant des mineurs évitent de les mélanger dans les cellules et lors des douches (comme nous l'a rapporté le directeur de la Croisée durant son interview). Cependant, mis à part cette séparation, les mineurs ne bénéficient d'aucun traitement de faveur. En effet, ils suivent le même règlement que les autres, et n'ont pas plus de suivi ou de visite que les majeurs (''' quel suivi en plsu faudrait-il? mesures éducatives, loisirs, scolarisation, ...'''). Ceci se complique notamment avec la surpopulation car chacun y perd du temps de visite, mineurs inclus. (DEDE)
 
==Conclusion==
 
La maltraitance dans les prisons suisses reste un sujet très peux abordé par les médias suisses. Il est aussi très difficile de trouver des documents parlant de la maltraitance des prisonniers. Les prisons (EST-CE VRAIMENT LES PRISONS?) ont souvent meilleur temps de veiller à ce que les informations ne filtrent pas dans les médias. On retrouve très rarement le terme maltraitance dans un article sur la prison. On décrit souvent les conditions sans pour autant les qualifier de mauvais traitement.
Le système judiciaire suisse tente toujours d'exclure les mineurs déviants. Cela n'est pas une manière de lui rendre service. Un jeune qui a déjà de nombreux problèmes doit encore être exclu du système scolaire. Cette isolement (OU EXCLUSION?) n'est-elle pas contraire au développement normal du mineur.
 
Solutions possibles à élaborer
 
*Petites idées de questionnement notamment pour la conlusion
Faut-il renoncer définitivement à toute incarcération de mineurs, en faire un principe absolu? décriminaliser les délits commis par les mineurs pour privilégier l'éducation? On éviterait ainsi de placer le mineur dans une situation où il risquerait de sombrer au contact des délinquants plus profonds que lui. Cependant, la délinquance chez les mineurs existe, et elle va parfois très loin. Il existe réellement des jeunes délinquants dont rien n'assure l'ancrage social, à qui aucune solution alternative ne convient.
Solutions alternatives souvent insuffisantes, pas assez souples
Peut on vraiment se résoudre à soumettre des jeunes à cette torture qu'est la prison qui non seulement ne rectifie pas mais au contraire, fige, pétrifie, ou aggrave?
Quelques idées d'alternatives à l'incarcération:
familles d accueil
(JULIE)

Version du 1 juin 2006 à 18:35

== Introduction== Les mineurs d�linquants ont fait l'objet de diff�rents types de prise en charge, du travail agricole ou au placement en maison de correction du 19eme sci�cle, nous sommes pass�s, aujourd'hui, � l'incarc�ration dans un centre p�nitencier . A l'heure actuelle, il existe en Suisse, plusieurs centres de d�tention pour mineurs (par exemple La Clairi�re � Vernier (GE)), mais pour cause de surnombre, certains mineurs peuvent aussi �tre plac�s dans des prison pour adultes (Champ-Dollon). Entre surpopulation et prise en charge qui ne respecte pas les droits de l'enfat, nous nous sommes demand�s si les structures carc�rales �taient r�elle ment � apte � prendre en charge les mineurs de mani�re ad�quate et respectueuse deleurs d�veloppment. Apr�s un temps de reflexion et la lecture de diff�rents ouvrages, nous avons pris le parti de partir du principe la place d'un mineur n'es tpas en prison. Des lors qu'un mineur est incarc�r�, nous pouvons parler de maltraitance, un premi�re forme de maltraitance � laquelle s'ajoutent des condtions des d�tentions pas toujours respectueuses des convetion internationales... Nous avons choisi de centrer notre probl�matique sur la situation des mineurs dans les prisons romandes et le probl�me social que celle-ci peut repr�senter.. Nous commencerons (1) par la revue de litt�rature, faisant une synth�se des ouvrages que nous avons lus. Puis, dans un souci de clart�, nous d�finirons dans un premier temps les (2)concetps utilis�s: mineurs, maltraitance et prison. En partant de ses diff�rentes d�finitions nous essayerons de mettre en lumi�re la (3)construction du probl�me social des mineurs en prisons et les diff�rents acteurs qui s'y int�resse. (4)Puis, nous nous sommes appuy�s sur l'actualit� afin de penser les tableaux de la situation actuelle en Suisse romande, en �voquant toutes formes de maltraitance subies par les mineurs incarc�r�s, notamment le m�lange adultes/mineurs. (5)Nous nous sommes �galement int�ress�s aux �v�nements r�cents � Champ-Dollon et � leur raison d'�tre. (A VOIR) ==Revue de litterature== -Torrente, J, "La Maltraitance", Hommes et perspectives -Temps pr�sent du jeudi 17 f�vrier 2005, "En taule". -Travail de recherche effectu� dans le cadre de la formation INTEREC de L'INSTITUTION D'ETUDES SOCIALES de Gen�ve, Chlo� MEIER, S�bastien AEBY, "Evolution des conditions de d�tention, dans les prisons pr�ventives genevoises", mars 1995. Le livre de J. Torrente sur la maltraitance m'a permis d'avoir une meilleure connaissance de ce sujet. Cette approche interdisciplinaire donne une image des diff�rents probl�mes que cause la maltraitance. Dans notre travail, nous sommes partis du principe qu'enfermer c'est maltraiter, Nous avons donc tent� d'en apprendre plus sur les effets n�fastes au niveau psychologique que peuvent causer les mauvais traitements. Comme nous avons choisi de traiter de la maltraitance dans les institutions de d�tentions suisses et plus pr�cis�ment romandes. Nous avons consult� des documents traitants de la question. Le document audiovisuel, "temps pr�sent" nous a montr� deux prisons pr�ventives dans les cantons de Vaud o� l'on peut souvent retrouver des mineurs. Ce document additionn� � la visite de la Crois�e (prison d�crite dans le documentaire temps pr�sent) nous a donn� une bonne id�e des conditions de vie d'un d�tenu mineur ou majeur dans une prison suisse. Ce cadre qui est d'apr�s nous parle de maltraitances sur des mineurs est aussi bien document� dans le travail de recherche de M. Aeby. Ce document retrace l'historique de l'univers carc�ral genevois depuis la fin du 19�me si�cle. De la prison St Antoine � la prison actuelle de Champ-Dollon, l'a toujours retrouv� des mineurs dans ces �tablissements alors qu'ils n'y avaient rien � faire. Les conditions d�crites ne sont bien s�r pas adapt� � un mineur en d�veloppement. L'aspect th�orique du concept de maltraitance �tait important, mais il fallait aussi que nous puissions voir et conna�tre davantage les lieux qui cause le probl�me dont nous traitons. Internet � aussi �t� d'une grande aide pour nous. Les sites web des prisons sont int�ressants car, ils ont permis d'avoir des renseignements tr�s actuels. Il fallait recourir � cela car les chiffres concerner les prisons ne paressent que trop rarement dans les m�dias. Le net nous a aussi permis de trouver des articles de journaux qui traite de la maltraitance. Ce m�dia repr�sente une source d'information gigantesque, mais ce qui si trouve n'est pas toujours pertinent et v�rifiable. Andr� Lienhard ==Questions de recherche== * Depuis quand parle-t-on de maltraitance des mineurs ? * Maltraitance sur mineurs dans les prisons, est-ce une r�alit� ? * qu'est ce que la maltraitance en prison pour les mineurs? n�gligeance, coups, harc�lement? >quel genre, niveau, quelle fr�quence? * Comment les mineurs en prison sont-ils prot�g�s de la maltraitance (et quel avenir � leur sortie?) > on ne s'�carterait pas du sujet ???, benoit * * Changement de definitions ( pas sur qu'il soit n�cessaire de poser la question, ca va appara�tre dans nos textes directement, non ? Benoit) ==M�thode== ==Analyse== D�finition de quelques concepts D�finitions: mineurs, maltraitance et prisons Bientraitance: un concept �mergeant. Partant du principe que placer un mineur en prison est d�j� une forme de maltraitance, nous allons tenter dՎclaircir alors le concept de BIENTRAITANCE, qui devient de plus en plus pr�sent dans les discours de tous les jours. Aujourd�hui, bientraiter un enfant est devenu un enjeu d�humanit�. Si le mot bientraitance est n�, c�est un signe de changement d�attitude de la part d�une soci�t� qui sans cesse tente de se remettre en question. Le concept de bientraitance a subi une transformation d�une g�n�ration � une autre, aussi, dans les ann�es 1980, bientraiter un enfant n�apparaissait pas encore comme une �vidence au sein de la famille. Aujourd�hui, on parle d�une �ducation qui se doit de favoriser lՎpanouissement des enfants dans diff�rents domaines, physique, affectif, cognitif et social. La famille est consid�r�e comme le lieu privil�gi� permettant de favoriser cet �panouissement. Autrement dit, la bientraitance vise � la promotion et � la mise en place effective de pratiques �ducatives et d�attitudes qui soient garantes du bon d�veloppement de l�enfant. Alors, on ne doit pas seulement pr�venir la maltraitance, mais aussi encourager une �ducation qui permette � l�enfant de donner le meilleur de lui-m�me. La bientraitance d�un enfant passe donc par son �ducation, mais qui dit �ducation, dit scolarisation. Le chemin d�un enfant vers lՎcole est primordial, car � lՎcole, qui peut �tre consid�r�e comme l�une des principales instances de socialisation et de d�veloppement socio cognitif et socio affectif de l�enfant, semble s�inscrire dans le cadre global des attitudes favorables au bon d�veloppement de l�enfant. � Bon nombre d�associations se mobilisent afin que chaque enfant ait droit � un � bon traitement � dans la vie de tous les jours. Mais qu�en est-il des enfants en prison, en institution ? On trouve dans le rapport d'Amnesty International des recommandations pour la protection des enfants en d�tention telles que � les d�tenus mineurs doivent �tre s�par�s des adultes, sauf dans le cas de membres d�une m�me famille �, ou encore "Le recours � la d�tention pr�ventive pour les enfants doit se limiter � certaines circonstances exceptionnelles. Toute forme de d�tention doit �tre conforme � la norme internationale, qui veut qu'un enfant ne soit plac� en d�tention qu'en dernier ressort et pour la dur�e la plus courte possible." On se rend alors compte que le traitement des enfants en d�tention est un sujet qui pr�occupe de plus en plus, et c�est ainsi que des recommandations telles que celles-ci �mergent. D�apr�s une recherche effectu�e par le service de protection judiciaire de la jeunesse en France, quelques constats ont �t� avanc�s : premi�rement, un encadrement permanent, stable et form�, permet dՎlaborer un suivi plus individualis� des mineurs. Le surveillant est alors le premier r�f�rent en d�tention. Deuxi�mement, on souligne l�importance des activit�s en d�tention, principalement des activit�s scolaires. On sait que le temps inactif pass� en cellule peut engendrer des comportements violents. (AUREL) Construction du probl�me social La construction sociale du probl�me de la maltraitance des mineurs en prison ; un regard vers le pass� pour comprendre le monde d'aujourd�hui. Si l�on a choisi de montrer cette probl�matique � diff�rentes �poques de l�histoire humaine, ce n�est pas sans surmonter quelques difficult�s. Plus on remonte dans le pass� de la maltraitance des mineurs, plus il y a risque dՎgarement d� au manque d�informations. C�est pourquoi, nous commencerons avec la question de l�enfermement pour nous mener � celle qui nous int�resse en particulier: la maltraitance des mineurs. L�enfermement est un ph�nom�ne qui a toujours exist�, et bien qu'il ait pu prendre des formes diff�rentes selon les �poques, il n'en reste pas moins que l�enfermement fut, est et sera une r�alit� pour les mineurs. D�j� au 5�me si�cle, les couvents servaient entre autres de lieu d'enfermement pour les enfants "d�viants". Au 13�me si�cle, les institutions charitables suivaient la m�me d�marche. La politique de � grand renfermement des pauvres� entre le 16�me et 17�me donnait une nouvelle ampleur au ph�nom�ne. Des milliers d'individus allaient �tre incarc�r�s pour d�lit de pauvret�. La vie monastique fut �rig�e comme un id�al afin de redresser le destin p�cheur de ces hommes, femmes et enfants. Le recueillement, le silence et le travail �taient � la base d�un renouveau morale. C'est plus ou moins � cette �poque que la prison, lieu d�enfermement par excellence, fit son apparition. Elle est apparue pour �viter les peines de morts ou les ch�timents jug�s excessifs pour les criminels. Parall�lement, il est int�ressant de signaler lՎmergence du rapport � bientraitance � � maltraitance � dans les prisons. En effet, � la fin du 17�me les punitions qui avaient lieu en place publique �taient monnaie courante. Il serait peut-�tre plus juste de parler de ch�timents. La d�cision de ch�tier appartenait � la soci�t�, mais certaines voix commen�aient � sՎlever contre ce genre de spectacle. On construisit donc des prisons dans un souci de bon traitement, pour �viter les morts atroces ou l�exp�rience des gal�res pour les enfants et les femmes. Le 18�me et 19�me si�cles sont caract�ris�s par une soci�t� en pleine mutation. Le progr�s n�arr�tait pas de faire parler de lui et bouleversait les consciences. Il y avait �videmment dans cette prolif�ration d�id�es des contradictions, dont certaines allaient avoir des r�percussions sur notre objet dՎtude ; la maltraitance des mineurs en prison. D�un c�t�, les th�ories �volutionnistes de Darwin influenc�rent les sciences, dont la psychologie. En effet, la th�orie �volutionniste propos�e par ce dernier sugg�re l�id�e que l�enfant (CHERCHER PHRASE ADEQUATE) enti�rement avant de na�tre �tait prise au s�rieux. A partir de cette conception, le traitement r�serv� aux � enfants vicieux � ou � aux criminels n�s �, tendait � les enfermer � vie, �tant donn� que leurs penchants d�lictueux �taient non seulement d�origine h�r�ditaire mais �galement immuables. Il fallait donc �carter ces mauvaises graines pour qu�elles ne puissent se reproduire. De l�autre c�t�, une pens�e humaniste prenant son envol et soutenue par de nouvelles th�ories clamait le contraire. L�individu �tait ma�tre de lui-m�me, insoumis aux croyances h�r�ditaires. La question de justice, de bonheur pour tous faisait surface. Rousseau y �tait pour beaucoup, affirmant que l'enfant na�t fondamentalement bon et que c'est la soci�t� qui le corrompt. il d�veloppa et d�fendit l�id�e de prot�ger l�enfant en d�veloppement. Le docteur Itard souleva une question tout aussi significative , celle de lՎducabilit� de l�homme � travers le cas de l�enfant sauvage de l�Aveyron. (EXPLICITER) Dans un tel contexte, des revendications � propos des conditions de vie dans les �tablissements p�nitenciers sont diffus�es dans la soci�t� civile. On voit l� une nouvelle prise de conscience, on d�nonce le ph�nom�ne de maltraitance dans ces lieux de � redressement �. L�ouvrage de l�Italien Cesare Beccaria intitul� "Des d�lits et des peines", �crit en 1764, conna�t un �norme succ�s. Il demande des peines plus l�g�res, plus humaines pour les prisonniers, et le contexte est suffisamment pr�t � recevoir cette id�e nouvelle. Cette fois la probl�matique passe d�un stade primaire � second, son amplification � travers le m�dia de lՎpoque, c�est-�-dire le livre, produit la publicit� n�cessaire � donner un nouvel �lan � l�am�lioration des traitements dans les prisons. Deux probl�mes se posent � la suite de cette premi�re �volution des traitements. Premi�rement, le m�lange des genres en prison: hommes, femmes et enfants se c�toient dans un m�me �tablissement et l�on craint dՎventuelles � contaminations morales �. Deuxi�mement, la question de l�isolement devient probl�matique. (EXPLICITER) La soci�t� interpr�te et traite implicitement ces deux probl�mes comme des formes de maltraitance. Le probl�me de genre vient raviver la question qui nous int�resse ici, c�est-�-dire les cas de maltraitance des mineurs dans les prisons et ce fait illustre bien l�int�r�t qui existait d�j� � cette �poque pour le bon traitement de cette cat�gorie d�individus. La prise en charge des mineurs prend alors une nouvelle direction, vers un �tablissement qui leur est dor�navant r�serv�, une �cole de pr�servation, autrement dit une prison pour mineurs ou une maison de correction. Ils seront trait�s diff�remment, avec un peu plus de libert�, d�espace, dans une atmosph�re plus familiale. Toutefois, le souci des peines, des corrections, et de l�esprit religieux qu�on souhaite transmettre � ces jeunes ne sera pas oubli�. Malgr� tout, bien que les traitements aient chang�, la violence, la pression psychologique et les mauvais traitements persistent. (BENOIT) Qui s'int�resse de nos jours � la maltraitance des mineurs en prison ? Dans une perspective centr�e sur l'avenir, la protection et le respect de l'enfant est au centre des pr�occupations des soci�t�s de droits. Que ce soit dans la Convention de Gen�ve en 1924, ou plus tard dans la d�claration des droits de l'enfant (1959 et 1989), le souci du bon d�veloppment de l'enfant et de son bon environnement est permanent. La Convention internationale des droits de l'enfant qui a �t� adopt�e par l'Assembl�e g�n�rale des Nations Unies le 20 novembre 1989 � force de loi. En plus de la contrainte juridique, c'est-�-dire le respect des articles, qu'il impose aux signataires, le texte de la Convention contient un aspect � la fois philosophique et politique r�solument novateur en proposant une certaine conception de l'enfant qui doit tout � la fois �tre prot�g�, b�n�ficier de prestations sp�cifiques et �tre consid�r� comme acteur de sa propre vie. De cette conception novatrice, on retiendra surtout que l'enfant, �tre d�pendant et en devenir, est consid�r� comme sujet de droit � part enti�re pour la premi�re fois par un texte international. La notion d'"int�r�t sup�rieur de l'enfant" affirm�e � l'article 3 est particuli�rement importante et exige que l'on consid�re l'ensemble des droits de la Convention. On pourra retenir les 3 "P" des droits de l'enfant: Protection, Prestation et Participation. Toute action concernant un mineur devrait s'ins�rer dans ces principes. Il est important de noter qu'une Convention engage les �tats signataires � mettre en �uvre ce qu'elle promeut. Si un certains nombres de droits �dict�s dans la convention peuvent s'appliquer aux mineurs en d�tention, certains al�as des articles s'int�ressent directement aux situations de d�tentions, � titre d'exemple: Article 3: toute mesure concernant l'enfant doit �tre bas�e sur l'int�r�t sup�rieur de celui-ci et tenir compte de son opinion. L'Etat doit assurer � l'enfant la protection et les soins n�cessaires � son bien-�tre. Article 6: l'enfant � un droit inh�rent � la vie et l'Etat � l'obligation d'assurer la survie et le d�veloppment de l'enfant. Article 16: l'enfant doit �tre proteg� contre les immixtions dans sa vie priv�e, sa famille, son domicile et sa correspondanse et contre les atteintes ill�gales � son honneur. Article 20: l'Etat � l'obligation d'assurer une protection sp�ciale � l'enfant priv� de son mileu familial, et de veiller � ce qu'il b�n�ficie d'une protection familiale de remplacement ou d'un placement dans un �tablissment appropri�. Article 37: la torture, les peines ou traitments cruels, inhumains ou d�gradants sont interdits. Sont �galement interdits, pour les mineurs, la peine capitale, l'emprisonnement � vie et l'arrestation ou la d�tention ill�gale ou arbitraire. Les mineurs condamn�s sont s�par�s des d�tenus adultes, restent en contact avec leur famille et ont un acc�s rapide � l'assistance juridique ou toute autre assistance appropri�e. Article 40: tout enfant suspect� ou reconnu coupable d'avoir commis un d�lit a le droit de voir ses droits fondamentaux respect�s et de b�n�ficier d'une assistance juridique, ou de tout autre assistance appropri�e pour la pr�paration de sa d�fense. Chaque fois que c'est possible on �vite de recourir � la proc�dure judiciaire et au placement en institution. A la lecture de ces directives, on peut d�gager plusieurs recommandations pour une mise en d�tention dans les meilleures, ou les moins mauvaises dirons nous, conditions possibles. En effet, l'enfermement d'un mineur en prison doit �tre la derni�re solution possible et d'une dur�e aussi limit�e que possible, il doit �tre s�par� des d�tenus adultes et b�n�ficier d'une protection particul�re qui tient compte des besoins inh�rents � l'enfance. De plus, si on consid�re le droit de tout enfant � l'�ducation, il semble que l'application de ce droit doit �tre poursuivit m�me en d�tention. La question du respect des droits de l'enfant et des mauvais traitements dans les centres de d�tentions est un souci important d'Amnesty international. Mouvement mondial form� de d�fenseurs des droits de la personne humaine, Amnesty International �uvre en faveur de tous les droits �nonc�s dans la D�claration universelle des droits de l�homme ainsi que dans d'autres trait�s internationaux. L�Organisation contribue � promouvoir le respect de l�ensemble de ces droits, qu�elle consid�re comme indivisibles et interd�pendants, au moyen de diff�rents types d�action visant � informer et � sensibiliser le grand public, en d�veloppant lՎducation aux droits humains et en faisant pression sur les gouvernements pour qu�ils ratifient et appliquent les trait�s relatifs aux droits humains. Sur leur site internet, dans la rubrique "Agir" on pourra trouver par exemple une page concernant les mauvais traitements, qui vise � sensibliser les gens aux probl�mes en les mettant en lumi�re. Dans ce premier texte, on critique l'enfermement des mineurs dans des conditions qui ne sont pas respectueuses de leurs besoins, et qui ne leur assure pas la protection � laquelle ils ont droit. En effet, les centres de d�tentions pour mineurs se r�v�lent �tre inadapt�s � l'accueil d'enfants dans la mesure o� ils seraiant bien souvent v�tustes et pourraient mettre en danger la sant� des occupants des lieux. De plus, on ajoute � cela que les lieux en question sont bien souvent surpeupl�s, ce qui oblige une grande proximit� entre les d�tenus. Les enfants vivent donc en dehors du respect de leur intim� et dans des conditions sanitaires douteuses. A cause de cette surpopulation, certains mineurs sont m�me enferm�s dans des prisons r�serv�s aux adultes, loin du respect de la Convention internationale des droits de l'enfant. Ce m�lange, qui repr�sente un risque important pour les mineurs: violences sexuelles, physiques,et psychologique, est d'autant plus grave qu'il s'effectue dasn des prison, pour adultes, qui sont, dans la plupart des cas, elles aussi surpeupl�e, comme c'est le cas � la prison de Champ-Dollon. Les auteurs du texte (non nomm�s) s'appuient sur des normes universellement reconnues qui disposent que les d�tenus mineurs doivent �tre s�par�s des d�tenus adultes, ceci afin de pointer du doigt un grand nombre de pays dans lesquels cette s�paration n'est pas effective. La Suisse en fait partie. La surpopulation "chronique" constitue un des facteurs les plus r�pandus, qui engendre des conditions de d�tention qui mettent en jeu la sant� et la s�curit� des mineurs. Amnesty internatiolnal soul�ve ces diff�rents points de mani�re beaucoup plus pointue dans son rapport annuel de 2000 "Enfant tortur�s, des victimes trop souvent oubli�es". Le pr�sent rapport fait partie d�une s�rie de documents publi�s par Amnesty International dans le cadre de sa campagne mondiale contre la torture, qui a �t� lanc�e en octobre 2000. Ce document, de 71 pages, rappelle entre autres les droit de l'enfant, en l'occurrence: le droit de n'�tre enferm� ou emprisonn� que dans des circonstances exceptionnelles ou � titre d'ultime recours pour la dur�e la plus courte possible. Dans une partie consacr�e aux centres de d�tentions pour mineurs, le rapport souligne en premier, le fait que le syst�me de justice des mineurs est en crise et qu'il n�cessite probablement des changements de fond. Au dela des probl�mes mat�riels qui se posent dans les prisons, les r�dacteurs du rapport placent le probl�me encore plus haut, dans l'absence persistante de toute volont� politique de r�soudre les probl�mes, voire la n�gation pure et simple de leurs existences". Amnesty international montre du doigt la longueur de d�lai avant le passage en jugement, l'incarc�ration des mineurs dans les quartiers p�nitenciers r�serv�s aux adultes, parfois m�me avec les plus dangereux d'entre eux,le manque de personnel form� de mani�re adapt�e,la surpopulation, ... Ce rapport affirme que les mineurs sont souvent les d�tenus "les pires log�s" des centres p�nitenciers, c'est-�-dire dans des conditions qui mettent en jeu leur sant� et leur s�curit� et donc nuisent gravement � leur bon d�veloppement. On parle une fois de plus de la v�tust�, voire de l'insalubrit� des locaux, � cela s'ajoute l'absence ou une insignifiance de structures d'enseignement, d'installations sportives et de loisirs. Ces carences, li�es au probl�me chronique de la surpopulation, font de la d�tention des mineurs un probl�me grave dans la mesure o� elle se fait en dehors du respect de la Convention Internationale des droits de l'enfant. Ceci dit, dans beaucoup de pays, les conditions de d�tention des mineurs ne sont pas une priorit� pour les syst�mes de justice p�nale. (MARIE) Qu'en est-il de la Suisse? La d�tention et l'encadrement des mineurs � fait l'objet de discours et de difff�rents d�bats � l'int�rieur du Grand Conseil. Le 31 janvier 2002, dans un discours, Monsieur Daniel Zappelli, procureur g�n�ral �voque la n�cessit� imp�rative de cr�er des lieux suppl�mentaires de d�tention pour mineurs afin d'�viter qu'ils soient plac�s dans des prisons pour adultes et "qu'ils ne soient priv�s de l'encadrement ad�quat". Ce discours rappelle que le nombre de mineurs incarc�r�s est en augmentation depuis les 6 derni�res ann�es et qu'il es donc important d'avoir un r�lexion sur la justice que l'on offre. On ne manque pas de rappeler que "la justice n'est pas que p�nale" et c'est en en gardant ceci � l'esprit qu'ilf aut essayer de faire �voluer les choes principalement pour les mineurs Il est absolument n�cessaire de mettre des moyens � dispositon de la justice afin qu'elle puisse exercer son pouvoir d'un mani�re efficace et respectueuse des droits de l'homme et de l'enfant. Le 25 avril 2002, c'est M. Remy Pagani qui fait une interpellaton au Conseil d'Etat au sujet du suivi des adolescents enferm�s � Champ-Dollon. Une situation qui ne permet le s�paration stricte d'avec les adultes, ce qui au contraire � la convention internationale des droits de l'enfant. De plus ces mineurs, dont les droits fondamentaux ne sont pas respect�s, ne disposent de surcroit d'aucun encadrement �ducatif particulier. A ceci la Conseill�re d'Etat Michel Spoerri r�pondra par le m�me souci et la conscience de la n�cessit� d'am�liorer la d�tention des mineurs et leur prise en charge, en l'occurrence, par l'aggrandissement de la Clairi�re et la volont� d'y placer des �cucateurs suppl�mentaires. Seulement ces mesures semblent assez l�g�res dans la mesure o� nous verrons plus tard, que l'aggrandissemnt de la Clairi�re n'est pas assez "grand", tous les mineurs pr�sents � Champ-Dollon ne pourront pas y entrer, et les propositons de postes suppl�mentaires ne semblent pas aboutir, ou en tout cas pas assez rapidement �tant donn� l'urgence de la situation. (MARIE) Le sujet �tudi� a fait l'objet de deux rapports annuels de la Commission des visiteurs officiels du Grand Conseil. Le premier, de Mme Anita Cu�nod, concerne l'ann�e parlementaire 200�-2003, (1�re ann�e de la l�gislature 2001-2005). On y parle de Champ Dollon, comme d'un batoment v�tuste, ayant des besoins �vidents "d'am�nagments et de rafra�chissements". Ce lieu qui ne semble pas appropri� � recevoir d�cemment des habitants, l'est forcement encore moins pour le smineurs... pourtant � ce moment, 27 mineurs �taient pr�sents dasn ces murs! La Clairi�re �tant trop petite pour accueillir tous les mineurs plac�s,et les tr�avaix d'aggrandissmeent tardant � commencer, les conditions semblent peu propices � une am�liroation de la situtation qui constitue pourtant une r�elle urgence. Le probl�me sous-jacent � cette situation est le traitment de la jeunesse d�viante, est-il normal que le nombre de mineurs plac�s en d�tention ne cesse de croitre alors que la justice ne se dit pas uniquement p�nale? C'est M. remy Pagani qui soul�ve ce probl�me de fond qui semble-t-il ne passe pas souvent au premier pour les �lus du Grand Conseil. On rappellera des d�cisons prises i y a 4 ans en arri�re qui n'ont pas �t� appliqu�es: l'abolition de la promiscuit� mineurs-majeurs � la prison de Champ-Dolllon principalement. Si cette promiscuit� n'a pas �t� abolie, elle est d'autant plus alarmante que ces jeuens plac�s en compagnie d'adultes, sont isol�s dans des quartiers o� bien souvent se tourvent des personnes "encore plus d�viantes qu'eux, notamment de p�dophiles". M. Pagani soul�ve ici un question importante qui est celle de la coh�rence du traitment des mienurs incarc�r�s. Le but de l'incarc�ration est-elle la prise d'un risque pour la sant� et l'�quilibre, surement d�j� pr�caire de ces enfants? De plus, si les mineurs qui sont plac�s � La Clairi�re sont un peu mieux lottis on soulignera la pr�sence de gardien de prison en plsu des �ducateurs. Cette pr�sence est per�u comme une volont� de promouvoir la r�pression plutot que des mesures �ducatives. Il semble que la surpopulation des centres de d�tentions pour mineurs serait du au manque de volont� des juges de toruver de mesures plus ad�quates pour el traitmeent des mineurs d�linquants. La prison serait utilis�e commune solution de facilit�, ce qui une fois encore apparait contaire aux articles �dict�s par les dorits de l'enfant. Il ferait partie du role du gouvernement d'encourager els juges � tourver des peines plus ad�quates que la mise en d�tention, on citera els mesures d'utilit� plublique en exemple. et de M.Hugues Hiltpold (ann�e parlementaire 2002-2003). Dans ces deux rapports on soul�ve le probl�me du traitement de la jeunesse d�viante: des enfants d�tenus � Champs-Dollon avec les majeurs et de surcroix plac�s dasn une aile o� se toruvent entres autres des p�dophiles... On ne manque pas de souligner que cette situation est contraire � toute convention internationale. La pr�sence de gardiens de prisons � la Clairi�re au lieu d'�ducateurs est aussi tr�s probl�matique, elle laisserait � penser que les mesures r�pr�ssives sont privil�gi�es face aux mesures �ducatives...ce qui est contraire aux "priorit�s" cit�es dans les activit�es de la prison de Champ-Dollon " la d�finition des besoisn en mati�re de prise en charge �ducative des mineurs incarc�r�s". La situation des mineurs d�tentus est consid�r�e comme inadmissible et d�notant un grave dysfonctionnement de la soci�t� en question. R�alit� Suisse et genevoise: de la prise en charge � la maltraitance Les prisons pour mineurs prennent en charge les jeunes d�linquants et criminels. Les centres de d�tention ont comme but de prot�ger les mineurs, pour cela on a jug� bon de les s�parer de la soci�t�. La soci�t� est repr�sent� par le groupe dominant qui fixe les r�gles et les normes � respecter. Les individus qui ne respecte pas ces normes sont montr� du doit et mis en marge. Cette soci�t� a peur de ces d�vients, elle craint que les jeunes d�linquants "infectent" le reste de la soci�t� qui est encore saine. Pour suivre cet objectif, la soci�t� a mis en place des lois. En Suisse, c'est le code p�nal qui pose les exigences pour les peines de prison: l'article 37 stipule que "la privation de libet� doit exercer une action �ducative sur les personnes priv�e de libert� et pr�parer le retour � la vie libre. Enfermement doit �tre un moyen pour le d�linquent ou el criminel de changer. Cela doit lui permettre de retourner dans le droit chemin." Ces lois ont toutes comme but de corriger le jeunes en donnant une r�ponse aux actes violents ou d�lictueux. Ces lois doivent punire mais pas maltraiter les d�vients. Dans les ann�es 60 se sont cr�es les premi�res prisons pour mineurs. On s�pare d�j� depuis le 19�me les d�tenus majeurs des mineurs. On veut �viter les m�langes qui ne sont pas b�n�fique pour l'enfant qui subit de trop nombreux mauvais traitement. Durant le 19�me l'enfant a une certaine valeur qu'il ne faut pas g�cher. Comme les philanthropes on pr�f�re les mettres au travail. On veut les redresser et en faire des citoyens utile � la soci�t�. Vers la fin du 19�me et dans le 20�me si�cle on retourne vers un enfermement des d�viants. Les mineurs sont mis dans des familles, des maisons de corrections et parfois aussi par faute de place ou pour des cas probl�matiques dans les prisons pour majeurs. M�me si cela est sens� �tre � titre exceptionnel on retrouve presque constament quelque mineurs dans ces �tablissement o� ils n'ont pourtant rien � faire. St-Antoine �tait la prison utilis�e � Gen�ve depuis le 1712 la date de sa construction. St-Antoine passa le relait � Champ-Dollon en 1977. Depuis le d�but du 20�me si�cle jusqu'� nos jours on retrouve des mineurs dans des lieux pr�vus uniquement pour des majeurs. Des faits qu'on retrouve dans le travail de recherche effectu� dans le cadre de la formation INTEREC de L'INSTITUTION D'ETUDES SOCIALES de Gen�ve, Chlo� MEIER, S�bastien AEBY,["Evolution des conditions de d�tention, dans les prisons pr�ventives genevoises]", mars 1995. Mais �galement dans les statistiques acctuel de Champ-Dollon ou lors de l'entretien avec M.Aeby acctuel directeur de la prison pr�ventive la Crois�e. En 1963 "La Clairi�re" ouvre ses portes. Il s'agit d'un centre �ducatif pour adolescents. Les mineurs y sont d�tenus pour des p�riodes courtes, allant de 1 jours � 1 an. Cependant, la cr�ation de la Clairi�re ne r�soud pas le probl�me, car on retrouve syst�matiquement des mineurs dans les �tablissements pour majeurs, comme c'est le cas par exemple � Champ-Dollon. Quelques chiffres tir�s des statistiques de Champ-Dollon de l'ann�e 2003 peut nous donner une image de l'ampleur du ph�nom�ne. Durant l'ann�e 2003 � Champ-Dollon : *2'551 personnes ont �t� incarc�r�es soit *2'347 hommes dont 281 mineurs *204 femmes dont 8 mineurs Comme nous l'avons d�j� exliqu�, l'enfermement de mineurs dans des prison constitue d�j�, en tant que tel, une sorte de maltraitance. Cette derni�re est d'autant plus grave lorsque les mineurs se retrouvent avec des adultes. Depuis quelque ann�es la situation c'est sensiblement d�grad�e dans les lieux de d�tentions pour mineurs. Dans l'article du Courrier du 10 f�vrier 2003, le directeur de l'�tablissement pour mineurs la Clairi�re accorde une interview. Il revient sur les probl�mes de discipline que l'on trouve dans son �tablissement. Les jeunes se mettent en bande et font r�gner la terreur. La maltraitance qui en d�coule se retrouve entre les d�tenus. En effet, les leaders n'h�sitent pas � monter certains d�tenus contre d'autres. On retrouve aussi de la maltraitanc contre les �ducateurs, qui subissent des agressions verbales et parfois m�me physiques de la part des jeunes d�tenus. Les jeunes se sentent tout puissants et n'ont plus de limites dans leur paroles et leur agissement physique. Cette maltraitance exerc�e par les mineurs sur l'autorit� de la prison, �galement rapport�e par M. Aeby (directeur de la pr�ventive la Crois�e VD et ancien educateur � la Clairi�re), est un probl�me important mais que nous n'allons pas traiter dans ce travail. Les d�bordements en question ont pouss� la direction de la Clair�re � faire venir des gardiens de Champ-Dollon (il faudra pr�ciser dans une autre partie les diff�rentes structures en place acctuellement en Suisse, comme Champ Dollon...). "L'exp�rience inverse est une r�alit� depuis une trentaine d'ann�es. On enferme des mineurs dans les prisons pour majeurs comme Champ-Dollon � Gen�ve. Ces prisons peuvent accueillir des adolescents apr�s une demande du tribunal de la jeunesse. Ce sont souvent les cas les plus difficiles, devenus ing�rables, qui se retouvent transf�r�s. Le nouveau cadre dans lequel ils se retrouvent ne leur permettrait plus les d�bordements qu'ils avaient caus�s dans des �tablissements moins strictes"(rapport� de l'inteview donn� au courrier). La s�curit� dans ces prisons pour majeurs est bien plus renforc�e, ainsi que le sont la r�pression et l'isolement. Pourtant, on sait que l'isolement est n�faste pour les jeunes comme on peut le lire dans le livre de Torrente,J, "La maltraitance",hommes et perspectives. Cette ouvrage traite des effets psychologiques due � la maltraitance . Les adolescents sont en plein d�veloppement cognitif et physique. La strucure de ces prisons pour "grands" n'est vraiment pas con�ue pour le suivi de mineurs. Les structures dont les mineurs auraient tant besoin sont absentes. On tente de limiter tout les contacts afin d'augmenter l'isolement, comme le rappelle @