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[[Martichoux,J]].(2000). '' La violence des jeunes. Les parents sont-ils démissionnaires?''. Editions prat: Issy-les- Moulineaux.
[[Martichoux,J]].(2000). '' La violence des jeunes. Les parents sont-ils démissionnaires?''. Editions prat: Issy-les- Moulineaux.


Sieero, P-A. (1991). ''Vaieurs et intégration. Les normes et les valeurs dans les décisions et prises en charge d'adolescents délinquants. '' mémoire de Llicence FAPSE: Université de Genève.
Sieero, P-A. (1991). ''Valeurs et intégration. Les normes et les valeurs dans les décisions et prises en charge d'adolescents délinquants. '' mémoire de Llicence FAPSE: Université de Genève.


Sillamy, N.(2004).'' Jeunes-ville-violence. Comprendre-prévenir-traiter.'' Editions L'Harmattam:Paris.
Sillamy, N.(2004).'' Jeunes-ville-violence. Comprendre-prévenir-traiter.'' Editions L'Harmattam:Paris.
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'''Les parents démissionnaires : parents de délinquants juvéniles?'''
'''Les parents démissionnaires : parents de délinquants juvéniles?'''


Qui sont à l'origine de cet amalgamme?
Qui sont les acteurs à l'origine de cet amalgamme?


Ces parents sont-ils démissionnaires?
En quoi les parents sont-ils démissionnaires?


Qulles solutions proposées pour faire disparaitre cette etiquette?
Quels sont les signes de cette "démission"?
 
Quelles solutions proposées pour faire disparaître cette "étiquette"?


==Sources==
==Sources==
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Les sources seront principalement les articles de presse.
Les sources seront principalement les articles de presse.
Elles seront complétées par des rapports ou des discours politiques.
Elles seront complétées par des rapports ou des discours politiques.
Il serait interressant de les complêter par des articles tirés de revues destinées et "rédigées" par des travailleurs sociaux.
Il serait intéressant de les complêter par des articles tirés de revues destinées et "rédigées" par des travailleurs sociaux.


==Méthodes==
==Méthodes==
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= '''Introduction'''=
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==Problématique==
==Problématique==
Dans la presse aujourd'hui, comme dans les journaux ou émission télévisées, les [[parents démissionnaires]] font les gros titres. La montée de la violence des jeunes en France et principalement dans les banlieues pose la question du rôle et de la [[responsabilité parentale]]. les parents sont montrés du doigt et rendus responsables des actions de leurs enfants.En effet depuis une quinzaine d'années, la France assiste à une recrudescence de la [[délinquance juvénile]]. Le nombre de délits commis par des mineurs est en continuelle augmentation. Dans les chiffres officiels, seuls les actes dont le coupable a étét désigné sont répertoriés. Ceci  signifie que la plupart des délits commis par des mineurs ne rentrent pas dans ce constat. Beaucoup ne sont pas résolus, mais la police tend à les imputer à des jeunes. A ceux là, il faut ajouter tous les actes qui ne font pas l'objet d'une plainte; et toutes les [[incivilités]] qui ne sont pas concidèrées comme des actes délinquants.Ce sont ces agressions répétées auprès des adultes, des habitants des banlieues, principalement, qui installent un sentiment d'insécurité.Ces gens fatigués , irrités et insécurisés incombent la faute aux parents de ces jeunes délinquants. Ils leur reprochent de ne pas assurer leur rôle de parents.Ils critiquent aussi l'Etat et ses institutions (justice, police, écoles,...)de ne pas jouer leurs rôles éducatifs et répréssifs.Ce problème semble "toucher" une majorité de la population ; et les politiques sont interpellés.Ils font de ce sujet un objectif de campagne électorale. Au moment oú les candidats de gauche comme de droite présentent leur programme, la question de la responsabilisation des parents à travers les sanctions financières ( suppression des allocations parentales) est préconisée par Mme Royal comme par M.Sarkozy. La droite propose un projet de loi, visant à établir législativement la suppression des allocations familiales comme une sanction à l'encontre des parents,après des actes de délinquance juvénile.Cette proposition est présentée à l'Assemblée Nationale, le mardi 21 novembre 2006. La 100aine d'articles qui la composent seront étudiés pendant les prochains mois.
Dans la presse aujourd'hui, comme dans les journaux ou émission télévisées, les [[parents démissionnaires]] font les gros titres. La montée de la violence des jeunes en France et principalement dans les banlieues pose la question du rôle et de la [[responsabilité parentale]]. les parents sont montrés du doigt et rendus responsables des actions de leurs enfants.En effet depuis une quinzaine d'années, la France assiste à une recrudescence de la [[délinquance juvénile]]. Le nombre de délits commis par des mineurs est en continuelle augmentation. Dans les chiffres officiels, seuls les actes dont le coupable a été désigné sont répertoriés. Ceci  signifie que la plupart des délits commis par des mineurs ne rentrent pas dans ce constat. Beaucoup ne sont pas résolus, mais la police tend à les imputer à des jeunes. A ceux là, il faut ajouter tous les actes qui ne font pas l'objet d'une plainte; et toutes les [[incivilités]] qui ne sont pas concidèrées comme des actes délinquants.Ce sont ces agressions répétées auprès des adultes, des habitants des banlieues, principalement, qui installent un sentiment d'insécurité.Ces gens fatigués, irrités et insécurisés incombent la faute aux parents de ces jeunes délinquants. Ils leur reprochent de ne pas assurer leur rôle de parents.Ils critiquent aussi l'Etat et ses institutions (justice, police, écoles,...)de ne pas jouer leurs rôles éducatifs et répressifs.Ce problème semble "toucher" une majorité de la population ; et les politiques sont interpellés.Ils font de ce sujet un objectif de campagne électorale. Au moment oú les candidats de gauche comme de droite présentent leur programme, la question de la responsabilisation des parents à travers les sanctions financières (suppression des allocations parentales) est préconisée par Mme Royal comme par M.Sarkozy. La droite propose un projet de loi, visant à établir législativement la suppression des allocations familiales comme une sanction à l'encontre des parents,après des actes de délinquance juvénile.Cette proposition est présentée à l'Assemblée Nationale, le mardi 21 novembre 2006. La 100aine d'articles qui la composent seront étudiés pendant les prochains mois.


'''Mais les parents démissionnaires sont-ils des parents de délinquants juvéniles ?'''.
'''Mais les parents démissionnaires sont-ils des parents de délinquants juvéniles ?'''.
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Il sera intéressant de savoir qui est à l'origine de cet amalgamme: démission/délinquance.
Il sera intéressant de savoir qui est à l'origine de cet amalgamme: démission/délinquance.


Sont-ils démissionaires pour autant? La délinquance de leur(s) enfant(s)est-elle la caractéristique commune de ces parents démissionnairesou sont-elles plus nombreuses?
Sont-ils démissionnaires pour autant? La délinquance de leur(s) enfant(s)est-elle la caractéristique commune de ces parents démissionnaires ou sont-elles plus nombreuses, autres?


Que faudrait-il faire pour les aider à perdre cette étiquette? Existent-ils déja des solutions, certaines ont-elles été proposées?
Que faudrait-il faire pour les aider à perdre cette étiquette? Existent-ils déja des solutions, certaines ont-elles été proposées?
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==Méthodologie==
==Méthodologie==


Pour trouver les réponses, nous allons nous baser d'abord sur quelques ouvrages qui ont abordé le sujet à travers le thème de la violence des jeunes.Ces livres nous donnent une vision assez globale du problème, un problème plus comlexe que la démission parentale. Mais la plupart des sources seront issues de journaux, qui soient populaires ou plus intellectuels (ex: le Monde). Ce sont des sources directes, qui impose une analyse spécifique à ce type de documents. La seconde source sera le discours et les initiatives ponctuelles des politiques. Ce sujet n'est pas nouveau pour eux, ils ont commencé à aborder le problème de face lors des premières émeutes dans les années 90. certains ont proposés des solutions du type sanctions financières, d'autres, surtout des maires, ont pris des initiatives au niveau local.
Pour trouver les réponses, nous allons nous baser d'abord sur quelques ouvrages qui ont abordé le sujet à travers le thème de la violence des jeunes.Ces livres nous donnent une vision assez globale du problème, un problème plus comlexe que la démission parentale. Mais la plupart des sources seront issues de journaux, qui soient populaires ou plus élevés culturellement (?) (ex: le Monde). Ce sont des sources directes, qui imposent une analyse spécifique à ce type de documents. La seconde source sera le discours et les initiatives ponctuelles des politiques. Ce sujet n'est pas nouveau pour eux, ils ont commencé à aborder le problème de face lors des premières émeutes dans les banlieus dans les années 90. Certains ont proposés des solutions du type sanctions financières, d'autres, surtout des maires, ont pris des initiatives au niveau local.


Les discours politiques montrent l'interêt des dirigeants de l'Etat pour un sujet qu'il estime sensible: Les actes sont des tests de solutions envisageables avec les leçons qu'ils ont pu en tirer (aspects positifs et négatifs).
Les discours politiques montrent l'intérêt des dirigeants de l'Etat pour un sujet qu'il estime sensible: les actes sont des tests de solutions envisageables avec les leçons qu'ils ont pu en tirer (aspects positifs et négatifs).??? pas compréhensible


[[catégorie: article]]
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=Revue de littérature=
=Revue de littérature=


Suite aux différents ouvrages que j'ai pu parcourir, le problème de la démission parentale est toujours traiter avec celui de la violence ou de la délinquance des jeunes. L'amalgame entre la délinquance des jeunes et l'absence d'autorité, de suivi parental est présent. Ces auteurs démontrent tous que cette notion de [[parents démissionnaires]] est née de la masse sociale, principalement issue des banlieues . leurs habitants ne supportant plus les incivilités, la violence, le sentimemt d'insécurité qui les habitent continuellement accusent les parents de ces jeunes, d'avoir baisser les bras. Ils estiment que ces parents n'arrivent plus à jouer leur rôle de parents (voir [[responsabilité parentale]], qu'ils n'ont pas d'autorité et qu'ils sont laxistes.
Suite aux différents ouvrages que j'ai pu parcourir, le problème de la démission parentale est toujours traité avec celui de la violence ou de la délinquance des jeunes. L'amalgame entre la délinquance des jeunes et l'absence d'autorité, de suivi parental est présent. Ces auteurs démontrent tous que cette notion de [[parents démissionnaires]] est née de la masse sociale, principalement issue des banlieues. Leurs habitants ne supportant plus les incivilités, la violence, le sentimemt d'insécurité qui les habitent continuellement accusent les parents de ces jeunes, d'avoir baisser les bras. Ils estiment que ces parents n'arrivent plus à jouer leur rôle de parents (voir [[responsabilité parentale]], qu'ils n'ont pas d'autorité et qu'ils sont laxistes. Citer des auteurs???


Des auteurs comme [[Martichioux, J]], [[Chatel,V]], et [[Lebailly,P]] ne véhiculent pas cette idée. Ils ne parlent pas de démission . Pour eux, ces parents n'ont pas démissionnés mais ils sont dépassés, inconscients.
Des auteurs comme [[Martichioux, J]], [[Chatel,V]], et [[Lebailly,P]] ne véhiculent pas cette idée. Ils ne parlent pas de démission. Pour eux, ces parents n'ont pas démissionnés, mais ils sont dépassés, inconscients.


Les parents concernés par cette appelation sont des parents issus des quartiers défavorisés, pour la plupart ils sont d'origine étrangère, ils ont des problèmes financiers. A cela s'ajoute une rupture de lien avec les institutions sociales et politiques.
Les parents concernés par cette appelation sont des parents issus des quartiers défavorisés, pour la plupart ils sont d'origine étrangère, ils ont des problèmes financiers. A cela s'ajoute une rupture de lien avec les institutions sociales et politiques.
Ces auteurs décrivent tous des parents, principalement des pères qui ont perdu leur place de patriarche au sein de la famille, car ils n'ont pas réussi à adapter leur culture d'origine au style éducatif français. Beaucoup ne l'ont pas compris. Perdus dans une socièté, où les punitions corporelles sont interdites, où "l'enfant est roi", où la socièté de consommation règne en maitre, ces parents ont pensé que cela facilerais leur intégration et celle de leurs enfants. C'est la peur d'être stigmatisé qui a conduit ces parents à faire preuve de laisser-aller.Le facteur économique est aggravant ([[classes populaires]]). les parents, surtout les pères au chômage sont dévalorisés par leurs enfants qui leur reprochent de ne servir à rien, de ne plus assumer leur rôle nourricier, de chef de famille. Pour d'autres qui travaillent, ils faut des heures de transport pour aller travailler en centrre ville, et "ramener" de quoi (sur-)vivre. Les enfants sont livrés à eux même jusqu'au retour de leurs parents. Cet aspect est aggravé dans les familles monoparentales.Ces comportements , pas toujours conscients de la part des parents,sont catalogués comme maltraitants par certains auteurs (Sillamy,(2004)).
Ces LESQUELS? auteurs décrivent tous des parents, principalement des pères qui ont perdu leur place de patriarche au sein de la famille, car ils n'ont pas réussi à adapter leur culture d'origine au style éducatif français. Beaucoup ne l'ont pas compris. Perdus dans une société, où les punitions corporelles sont interdites, où "l'enfant est roi", où la société de consommation règne en maître, ces parents ont pensé que cela facilerais leur intégration et celle de leurs enfants. C'est la peur d'être stigmatisé qui a conduit ces parents à faire preuve de laisser-aller.Le facteur économique est aggravant ([[classes populaires]]. les parents, surtout les pères au chômage, sont dévalorisés par leurs enfants qui leur reprochent de ne servir à rien, de ne plus assumer leur rôle nourricier, de chef de famille. Pour d'autres qui travaillent, ils faut des heures de transport pour aller travailler en centre ville, et "ramener" de quoi (sur-)vivre. Les enfants sont livrés à eux même jusqu'au retour de leurs parents. Cet aspect est aggravé dans les familles monoparentales.Ces comportements, pas toujours conscients de la part des parents,sont catalogués comme maltraitants par certains auteurs (Sillamy,(2004)).


Il apparaît aussi que les parents n' assument plus ou que partiellement leur rôle social( voir [[responsabilité parentale]]) d'intermédiaire avec la socièté et les institutions. Cette lacune  pose le problème de la responsabilisation des jeunes; ceux-ci ne connaissent plus les limites, les interdits, les [[valeurs et normes sociales]].Il en découlent un glissement vers la délinquance.C'est cette [[délinquance]] qui est à l'origine de la dénonciation parentale.
Il apparaît aussi que les parents n'assument plus ou que partiellement leur rôle social( voir [[responsabilité parentale]]) d'intermédiaire avec la société et les institutions. Cette lacune  pose le problème de la responsabilisation des jeunes; ceux-ci ne connaissent plus les limites, les interdits, les [[valeurs et normes sociales]].Il en découle un glissement vers la délinquance.C'est cette [[délinquance]] qui est à l'origine de la dénonciation parentale.


Tous les auteurs sont d'accord pour dire que le problème est complexe et que ces parents se sentent coupables et honteux des actions de leurs enfants. Mais ils ne savent pas quoi faire; ils recherchent l'aide de l'Etat. D'un coté , ils tendent à se décharger sur l'école, sur la police ou la justice, sur les travailleurs sociaux. Pourtant lors d' actes de délinquance ou d'incivilité, de [[décrochage scolaire]], ces parents soutiennent leurs enfants  ou refusent d'intervenir. Quand des personnes exterieures à la famille ( maire, assistante sociale, policier, directeur d'école,...) veulent les impliquer , ils préfèrentrester en retrait. Il faut des sanctions comme des couvre-feux, des suppressions d'allocations familiales.
Tous les auteurs LESQUELS? sont d'accord pour dire que le problème est complexe et que ces parents se sentent coupables et honteux des actions de leurs enfants. Mais ils ne savent pas quoi faire; ils recherchent l'aide de l'Etat. D'un coté, ils tendent à se décharger sur l'école, sur la police ou la justice, sur les travailleurs sociaux. Pourtant lors d' actes de délinquance ou d'incivilités, de [[décrochage scolaire]], ces parents soutiennent leurs enfants  ou refusent d'intervenir. Quand des personnes extérieures à la famille ( maire, assistante sociale, policier, directeur d'école,...) veulent les impliquer , ils préfèrent rester en retrait. Il faut des sanctions comme des couvre-feux, des suppressions d'allocations familiales.


[[Martichioux, J]](2000) est la seule dans son ouvrage à tenter de proposer des solutions. Elle préconise une meilleure interaction avec les gens de terrain, de responsabiliser les parents; mais de ne pas utiliser les sanctions financières. Elle souhaiterait aussi une aide plus suivie auprès des populations immigrantes pour les aider à s'intégrer, et surtout à intégrer leur culture d'origine aux normes de la socièté d'acceuil.
[[Martichioux, J]](2000) est la seule dans son ouvrage à tenter de proposer des solutions. Elle préconise une meilleure interaction avec les gens de terrain, de responsabiliser les parents; mais de ne pas utiliser les sanctions financières. Elle souhaiterait aussi une aide plus suivie auprès des populations immigrantes pour les aider à s'intégrer, et surtout à intégrer leur culture d'origine aux normes de la socièté d'acceuil.


tous ces auteurs dressent un tableau d'un problème social qui découle sur la montée de la violence des jeunes. Les parents et la crise de la famille est une des causes mais elle n'est pas à l'origine de tous les maux. Poue eux, ils ne faut pas ,à l'instar de la masse, des médias ou des politiques  diaboliser ces parents. Il faudrat trouver des solutions pour régler le problème de la violence dans une optique globale, et non pas spécifique aux parents.
Tous ces auteurs LESQUELS? dressent un tableau d'un problème social qui débouche sur la montée de la violence des jeunes. Les parents et la crise de la famille est une des causes, mais elle n'est pas à l'origine de tous les maux. Poue eux, ils ne faut pas, à l'instar de la masse, des médias ou des politiques  diaboliser ces parents. Il faudrait trouver des solutions pour régler le problème de la violence dans une optique globale, et non pas spécifique aux parents.


[[catégorie: article]]
[[catégorie: article]]

Version du 11 décembre 2006 à 19:56

Plan de recherche :Les parents démissionnaires- utilisateur: armand/armand G

Auteurs de référence

Chatel,V.(2002). réflexion sur la résponsabilité. Essai sur la violence des jeunes.Editions universitaires de Fribourg Suisse: fribourg.

Lebailly,P. (2001) La violence des jeunes. Comprendre et prévenir. Editions ASH: Paris.

Lucchini, R.(1996). Sociologie de la survie: l'enfant dans la rue. Presses universitaires de France:Paris.

Martichoux,J.(2000). La violence des jeunes. Les parents sont-ils démissionnaires?. Editions prat: Issy-les- Moulineaux.

Sieero, P-A. (1991). Valeurs et intégration. Les normes et les valeurs dans les décisions et prises en charge d'adolescents délinquants. mémoire de Llicence FAPSE: Université de Genève.

Sillamy, N.(2004). Jeunes-ville-violence. Comprendre-prévenir-traiter. Editions L'Harmattam:Paris.

Concepts

Parents démissionnaires

valeurs et normes sociales

responsabilité parentale

classes populaires

délinquance juvénile

Question de recherche

Les parents démissionnaires : parents de délinquants juvéniles?

Qui sont les acteurs à l'origine de cet amalgamme?

En quoi les parents sont-ils démissionnaires?

Quels sont les signes de cette "démission"?

Quelles solutions proposées pour faire disparaître cette "étiquette"?

Sources

Les sources seront principalement les articles de presse. Elles seront complétées par des rapports ou des discours politiques. Il serait intéressant de les complêter par des articles tirés de revues destinées et "rédigées" par des travailleurs sociaux.

Méthodes

  • analyse presse: des journaux dits populaires, étant accessibles à tous et des journaux moins accessibles comme "Le Monde".
  • interview d'un homme politique ( voir si B. Accoyer serait d'accord), et/ou analyse des discours politiques sur le sujet.
  • recueil d'initiatives politiques ponctuelles tentées par certains maires dans leur ville.

LES PARENTS DEMISSIONNAIRES: UNE REALITE DE LA DELINQUANCE JUVENILE ?

Armand Géraldine

Introduction

Problématique

Dans la presse aujourd'hui, comme dans les journaux ou émission télévisées, les parents démissionnaires font les gros titres. La montée de la violence des jeunes en France et principalement dans les banlieues pose la question du rôle et de la responsabilité parentale. les parents sont montrés du doigt et rendus responsables des actions de leurs enfants.En effet depuis une quinzaine d'années, la France assiste à une recrudescence de la délinquance juvénile. Le nombre de délits commis par des mineurs est en continuelle augmentation. Dans les chiffres officiels, seuls les actes dont le coupable a été désigné sont répertoriés. Ceci signifie que la plupart des délits commis par des mineurs ne rentrent pas dans ce constat. Beaucoup ne sont pas résolus, mais la police tend à les imputer à des jeunes. A ceux là, il faut ajouter tous les actes qui ne font pas l'objet d'une plainte; et toutes les incivilités qui ne sont pas concidèrées comme des actes délinquants.Ce sont ces agressions répétées auprès des adultes, des habitants des banlieues, principalement, qui installent un sentiment d'insécurité.Ces gens fatigués, irrités et insécurisés incombent la faute aux parents de ces jeunes délinquants. Ils leur reprochent de ne pas assurer leur rôle de parents.Ils critiquent aussi l'Etat et ses institutions (justice, police, écoles,...)de ne pas jouer leurs rôles éducatifs et répressifs.Ce problème semble "toucher" une majorité de la population ; et les politiques sont interpellés.Ils font de ce sujet un objectif de campagne électorale. Au moment oú les candidats de gauche comme de droite présentent leur programme, la question de la responsabilisation des parents à travers les sanctions financières (suppression des allocations parentales) est préconisée par Mme Royal comme par M.Sarkozy. La droite propose un projet de loi, visant à établir législativement la suppression des allocations familiales comme une sanction à l'encontre des parents,après des actes de délinquance juvénile.Cette proposition est présentée à l'Assemblée Nationale, le mardi 21 novembre 2006. La 100aine d'articles qui la composent seront étudiés pendant les prochains mois.

Mais les parents démissionnaires sont-ils des parents de délinquants juvéniles ?.

Il sera intéressant de savoir qui est à l'origine de cet amalgamme: démission/délinquance.

Sont-ils démissionnaires pour autant? La délinquance de leur(s) enfant(s)est-elle la caractéristique commune de ces parents démissionnaires ou sont-elles plus nombreuses, autres?

Que faudrait-il faire pour les aider à perdre cette étiquette? Existent-ils déja des solutions, certaines ont-elles été proposées?

Les questions sont nombreuses pour essayer de cerner un problème qui apparaît aujourd'hui, comme un problème de société.

Méthodologie

Pour trouver les réponses, nous allons nous baser d'abord sur quelques ouvrages qui ont abordé le sujet à travers le thème de la violence des jeunes.Ces livres nous donnent une vision assez globale du problème, un problème plus comlexe que la démission parentale. Mais la plupart des sources seront issues de journaux, qui soient populaires ou plus élevés culturellement (?) (ex: le Monde). Ce sont des sources directes, qui imposent une analyse spécifique à ce type de documents. La seconde source sera le discours et les initiatives ponctuelles des politiques. Ce sujet n'est pas nouveau pour eux, ils ont commencé à aborder le problème de face lors des premières émeutes dans les banlieus dans les années 90. Certains ont proposés des solutions du type sanctions financières, d'autres, surtout des maires, ont pris des initiatives au niveau local.

Les discours politiques montrent l'intérêt des dirigeants de l'Etat pour un sujet qu'il estime sensible: les actes sont des tests de solutions envisageables avec les leçons qu'ils ont pu en tirer (aspects positifs et négatifs).??? pas compréhensible

Revue de littérature

Suite aux différents ouvrages que j'ai pu parcourir, le problème de la démission parentale est toujours traité avec celui de la violence ou de la délinquance des jeunes. L'amalgame entre la délinquance des jeunes et l'absence d'autorité, de suivi parental est présent. Ces auteurs démontrent tous que cette notion de parents démissionnaires est née de la masse sociale, principalement issue des banlieues. Leurs habitants ne supportant plus les incivilités, la violence, le sentimemt d'insécurité qui les habitent continuellement accusent les parents de ces jeunes, d'avoir baisser les bras. Ils estiment que ces parents n'arrivent plus à jouer leur rôle de parents (voir responsabilité parentale, qu'ils n'ont pas d'autorité et qu'ils sont laxistes. Citer des auteurs???

Des auteurs comme Martichioux, J, Chatel,V, et Lebailly,P ne véhiculent pas cette idée. Ils ne parlent pas de démission. Pour eux, ces parents n'ont pas démissionnés, mais ils sont dépassés, inconscients.

Les parents concernés par cette appelation sont des parents issus des quartiers défavorisés, pour la plupart ils sont d'origine étrangère, ils ont des problèmes financiers. A cela s'ajoute une rupture de lien avec les institutions sociales et politiques. Ces LESQUELS? auteurs décrivent tous des parents, principalement des pères qui ont perdu leur place de patriarche au sein de la famille, car ils n'ont pas réussi à adapter leur culture d'origine au style éducatif français. Beaucoup ne l'ont pas compris. Perdus dans une société, où les punitions corporelles sont interdites, où "l'enfant est roi", où la société de consommation règne en maître, ces parents ont pensé que cela facilerais leur intégration et celle de leurs enfants. C'est la peur d'être stigmatisé qui a conduit ces parents à faire preuve de laisser-aller.Le facteur économique est aggravant (classes populaires. les parents, surtout les pères au chômage, sont dévalorisés par leurs enfants qui leur reprochent de ne servir à rien, de ne plus assumer leur rôle nourricier, de chef de famille. Pour d'autres qui travaillent, ils faut des heures de transport pour aller travailler en centre ville, et "ramener" de quoi (sur-)vivre. Les enfants sont livrés à eux même jusqu'au retour de leurs parents. Cet aspect est aggravé dans les familles monoparentales.Ces comportements, pas toujours conscients de la part des parents,sont catalogués comme maltraitants par certains auteurs (Sillamy,(2004)).

Il apparaît aussi que les parents n'assument plus ou que partiellement leur rôle social( voir responsabilité parentale) d'intermédiaire avec la société et les institutions. Cette lacune pose le problème de la responsabilisation des jeunes; ceux-ci ne connaissent plus les limites, les interdits, les valeurs et normes sociales.Il en découle un glissement vers la délinquance.C'est cette délinquance qui est à l'origine de la dénonciation parentale.

Tous les auteurs LESQUELS? sont d'accord pour dire que le problème est complexe et que ces parents se sentent coupables et honteux des actions de leurs enfants. Mais ils ne savent pas quoi faire; ils recherchent l'aide de l'Etat. D'un coté, ils tendent à se décharger sur l'école, sur la police ou la justice, sur les travailleurs sociaux. Pourtant lors d' actes de délinquance ou d'incivilités, de décrochage scolaire, ces parents soutiennent leurs enfants ou refusent d'intervenir. Quand des personnes extérieures à la famille ( maire, assistante sociale, policier, directeur d'école,...) veulent les impliquer , ils préfèrent rester en retrait. Il faut des sanctions comme des couvre-feux, des suppressions d'allocations familiales.

Martichioux, J(2000) est la seule dans son ouvrage à tenter de proposer des solutions. Elle préconise une meilleure interaction avec les gens de terrain, de responsabiliser les parents; mais de ne pas utiliser les sanctions financières. Elle souhaiterait aussi une aide plus suivie auprès des populations immigrantes pour les aider à s'intégrer, et surtout à intégrer leur culture d'origine aux normes de la socièté d'acceuil.

Tous ces auteurs LESQUELS? dressent un tableau d'un problème social qui débouche sur la montée de la violence des jeunes. Les parents et la crise de la famille est une des causes, mais elle n'est pas à l'origine de tous les maux. Poue eux, ils ne faut pas, à l'instar de la masse, des médias ou des politiques diaboliser ces parents. Il faudrait trouver des solutions pour régler le problème de la violence dans une optique globale, et non pas spécifique aux parents.


Qui est à l'origine de cet amalgamme?

signature:Armand