Lebailly,P

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Lebailly,P.(2001).La violence des jeunes. Comprendre et prévenir. Editions aSH: paris. pp58-72

L'auteur précède son chapitre sur les "évolutions et les fragilités du modèle actuel d'education à travers la fonction symbolique et l'évolution de la famille, par une partie sur la crise identitaire ouvrière. Il estime que la destruction du monde ouvrier fragilise le processus de socialisation et de construction identitaire des jeunes des milieux populaires.Le monde des institution s'estompe au profit de l'univers de la rue. Le quartier devient un refuge. L'individualité a remplacé le collectif, le risque de perte de niveau social se répand ( les projets ascenssionnels ne sont plus garantis): les classes populaires se trouvent enfermées. Elles sont déconnectées du passé et vivent au présent car la répétition des galères (comme le chômage)n'insite plus à se tourner vers le passé mais vivre dans le présent. le lien intergènérationnel disparaît, une segmentation intragénérationnelle, par tranche d'âge se développe. les jeunes n'ont plus de modèle d'identification (ni adulte, ni institution). Il s'installe une loi d'atomisation sociale qui est absente d'interdits et de limites prédéfinies.

Cettte absence de limites posent un problème de délinquance juvénile, de violence qui renvoie à la responsabilité parentale et surtout à la démission des parents.

Les psychologues et les psychanalistes ne valident pas cette thèse populaire: Ils ne parlent pas de démission , mais de parents désemparés, de problème d'interface entre la famille et la Socièté, la fragilité de leur rôle de passeurs dans l'échange social: la famille n'introduit pas assez l'enfant dans la Socièté.

Pour l'auteur, il n' y a pas de démission maisun déclin du rôle du père et un effondrement de l'autorité. Depuis trois décennies, la position centrale du père,son quasi monopole d'autorité sur la famille a disparu au profit d'un partage des rôles pas toujours bien défini. L'affaiblissement de la figure autoritaire du père s'est accompagné, d'une relativisation de certaines valeurs qu'elle incarnait: ordre, respect des place de chacun, respect des institutions et obéissance aux autres figures d'autorité, amour de la petrie,ect. (p67) . les pères sont descrédité aux yeux des enfants, surtout si celui-ci ne travaille pas, et n'assume donc plus le rôle de nourrisseur, chef de la famille.

L'évolution de la famille pose un problème au niveau du lien social. La famille vit pour et à travers d'elle même. Les parents ne se sentent plus responsable de la création et du maintien du lien social. Ils se reposent sur d'autres institutions éducatives et sociales. Les enfants ne sont plus inscrits dans le social, ils n'ont plus de repères symboliques. Il n'y a pas de lien entre l'institution et le jeune. Les enfants ne sont plus responsabilisés, à cause de ce manque de repères sociaux et de valeurs collectives. Les parents dans cette situation ne sont pas démissionnaires , mais ils ne savent pas créer des intéractions entre la famille et le social et le politique. signature: Armand 20 novembre 2006 à 14:42 (MET)armandArmand