« Intégration » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
| Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{En construction}} | {{En construction}} | ||
=Définition= | |||
Le concept d'intégration est | Le concept d'intégration est souvent perçu en lien avec la culture (intégration culturelle). "Cette dernière comprend en outre l'intégration dans les structures sociales de la société (travail,habitat, etc.) et une participation efficace à la vie collective (associations, élections, etc.)."(Intégration culturelle, 2020). | ||
Le mot intégration ne se réduit cependant pas à cette définition. En effet, ce terme a des définitions multiples, influencées par le domaine dans lequel il est utilisé, par exemple: | |||
*'''En pédagogie''': "La pédagogie de l'intégration" désigne une méthodologie proposant une organisation des apprentissages et des évaluations. | |||
*'''En sociologie''': L'intégration est le processus par lequel une personne s'attache à une communauté, un groupe, une société. | |||
L’intégration, | L’idée sous-jacente est celle d’enrichir un système par l’adjonction d’un nouveau membre mais également l’idée de rassembler en vue d’un fonctionnement harmonieux. | ||
==L'intégration en pédagogie: [[La pédagogie de l'intégration]] == | |||
===Définition === | |||
Roegiers (2000) définit l’intégration comme une interdépendance de différents éléments que l’on cherche à intégrer. On cherche à savoir ce qui rapproche des éléments, les points communs sont mis en évidence, un réseau entre ces éléments est tissé. L’objectif étant d’associer ces éléments, mais non de les fusionner ni de les confondre. | |||
L’intégration, est aussi la coordination de ces éléments, en vue d’un fonctionnement harmonieux. On parlera d’articulation des éléments, de mobilisation, de réinvestissement (des acquis). | |||
L'intégration implique l'idée de polarisation, de mise en mouvement dans un but précis, en particulier pour produire un sens. | L'intégration implique l'idée de polarisation, de mise en mouvement dans un but précis, en particulier pour produire un sens. | ||
L’intégration des acquis | L'intégration, est la mobilisation de capacités dans des disciplines différentes en vue de garantir une maîtrise plus large et plus profonde de ces capacités. On fait référence ici à la transdisciplinarité ou transversalité, c'est-à-dire à l'intégration de contextes. | ||
L’intégration des acquis rappelle aussi que le curriculum de l’enseignant évolue et qu’il doit être réactualisé avec les nouvelles technologies qui se présentent. La recherche du sens concerne tout ce qui amène à se demander pourquoi on fait ce que l’on fait (Roegiers, 2000). | |||
===Les différentes phases=== | |||
Pour Touzin, l'autonomie est un indice permettant de reconnaître l'intégration des apprentissages. À la phase de l'intégration, la compétence n'est pas entièrement acquise. L'apprenant expérimente son potentiel. C'est au cours de la phase du transfert et de l'enrichissement qu'il acquiert son indépendance en se plaçant dans des situations nouvelles et variées et en intervenant de moins en moins. L'enseignement peut passer ensuite graduellement de la directivité vers la délégation en fonction des grandes phases d'acquisition d'une nouvelle compétence (Touzin, 1997). | |||
Les compétences générales sont acquises séparément puis renforcées progressivement en les intégrant dans des compétences particulières, alors que celles-ci sont développées à leur tour en augmentant progressivement leur niveau de complexité. Ainsi, l'intégration des apprentissages s'articule autour de deux axes : l'acquisition et le renforcement de compétences générales en les expérimentant dans des contextes variés et l'acquisition de compétences particulières intégratrices de plusieurs compétences générales (Touzin, 1997). | |||
===Applications=== | |||
Une activité pédagogique fait appel à tout un panel de connaissances que l'enseignant a acquis durant sa formation (initiale ou continue) ou dans d'autres contextes. L'activité proposée aux élèves est construite à partir de ce qu'il a intégré, mais aussi des liens qu'il a pu tisser entre les différents éléments pour leur donner du sens. | |||
Dans ce contexte, une compétence devient un savoir agir, c'est-à-dire un savoir intégrer, mobiliser et transférer un ensemble de ressources (connaissances, savoirs, aptitudes, raisonnements, etc.) dans un contexte donné pour faire face aux différents problèmes rencontrés ou pour réaliser une tâche. | |||
====Exemple: Activités avec des technologies==== | |||
La mise en place d'activités utilisant des technologies peuvent poser problème aux enseignant, dans le cas ou ils n'ont pas une vision claire de ce qu'ils peuvent réaliser. Il est possible qu'un enseignant intègre les différentes compétences nécessaires, mais ait des difficultés à faire le lien entre les méthodes pédagogiques et l'aspect technique. D'où l'importance des usages pédagogiques (Gonzalez, 2004), c'est un moyen de percevoir les liens entre la pédagogie utilisée et les outils TIC dans le contexte de la pédagogie choisie. | |||
Il est plus facile d'intégrer un apprentissage et d'établir des liens entre diverses compétences en mettant la main à la pâte. | |||
Les | Les enseignants ont tendance à reproduire l'enseignement qu'ils ont pu s'approprier (Karsenti and col., 2001), d'où l'importance de pouvoir tester eux-mêmes une approche techno-pédagogique. Mettre l'enseignant en situation d'apprentissage (dans le rôle de l'élève) lui permet de prendre du recul et de réfléchir quant aux paramètres essentiels à prendre en compte pour la mise en place de l'activité. Cette mise en situation permet également à l'enseignant de vivre concrètement l'activité et lui donne davantage de sens, car elle fournit des informations concrètes quant aux avantages de l'utilisation de cette technologie. | ||
Pettenati, Guili et Abou Khaled (2001, cité par IsaBelle, Lapointe et Chiasson, 2002) soulignent que pour favoriser une utilisation efficiente des TIC à l'école, les enseignants ont non seulement besoin de développer de nouvelles habiletés technologiques, mais ils doivent aussi apprendre à intégrer les TIC dans une perspective pédagogique. | Pettenati, Guili et Abou Khaled (2001, cité par IsaBelle, Lapointe et Chiasson, 2002) soulignent que pour favoriser une utilisation efficiente des TIC à l'école, les enseignants ont non seulement besoin de développer de nouvelles habiletés technologiques, mais ils doivent aussi apprendre à intégrer les TIC dans une perspective pédagogique. | ||
| Ligne 40 : | Ligne 53 : | ||
Touzin, G. (1997). ''La contribution de l'approche par compétences à l'intégration des apprentissages''. CÉGEP DE CHICOUTIMI - Volume 8, Numéro 1, Décembre. | Touzin, G. (1997). ''La contribution de l'approche par compétences à l'intégration des apprentissages''. CÉGEP DE CHICOUTIMI - Volume 8, Numéro 1, Décembre. | ||
Wikipédia. (2020). ''Intégration culturelle''. Accès https://fr.wikipedia.org/wiki/Int%C3%A9gration_culturelle | |||
[[Category:Théories pédagogiques]] | [[Category:Théories pédagogiques]] | ||
[[Catégorie:Technologies pour les situations de handicap]] | [[Catégorie:Technologies pour les situations de handicap]] | ||
Version du 20 octobre 2020 à 18:08
Cet article est en construction: un auteur est en train de le modifier.
En principe, le ou les auteurs en question devraient bientôt présenter une meilleure version.
Définition
Le concept d'intégration est souvent perçu en lien avec la culture (intégration culturelle). "Cette dernière comprend en outre l'intégration dans les structures sociales de la société (travail,habitat, etc.) et une participation efficace à la vie collective (associations, élections, etc.)."(Intégration culturelle, 2020).
Le mot intégration ne se réduit cependant pas à cette définition. En effet, ce terme a des définitions multiples, influencées par le domaine dans lequel il est utilisé, par exemple:
- En pédagogie: "La pédagogie de l'intégration" désigne une méthodologie proposant une organisation des apprentissages et des évaluations.
- En sociologie: L'intégration est le processus par lequel une personne s'attache à une communauté, un groupe, une société.
L’idée sous-jacente est celle d’enrichir un système par l’adjonction d’un nouveau membre mais également l’idée de rassembler en vue d’un fonctionnement harmonieux.
L'intégration en pédagogie: La pédagogie de l'intégration
Définition
Roegiers (2000) définit l’intégration comme une interdépendance de différents éléments que l’on cherche à intégrer. On cherche à savoir ce qui rapproche des éléments, les points communs sont mis en évidence, un réseau entre ces éléments est tissé. L’objectif étant d’associer ces éléments, mais non de les fusionner ni de les confondre.
L’intégration, est aussi la coordination de ces éléments, en vue d’un fonctionnement harmonieux. On parlera d’articulation des éléments, de mobilisation, de réinvestissement (des acquis).
L'intégration implique l'idée de polarisation, de mise en mouvement dans un but précis, en particulier pour produire un sens.
L'intégration, est la mobilisation de capacités dans des disciplines différentes en vue de garantir une maîtrise plus large et plus profonde de ces capacités. On fait référence ici à la transdisciplinarité ou transversalité, c'est-à-dire à l'intégration de contextes.
L’intégration des acquis rappelle aussi que le curriculum de l’enseignant évolue et qu’il doit être réactualisé avec les nouvelles technologies qui se présentent. La recherche du sens concerne tout ce qui amène à se demander pourquoi on fait ce que l’on fait (Roegiers, 2000).
Les différentes phases
Pour Touzin, l'autonomie est un indice permettant de reconnaître l'intégration des apprentissages. À la phase de l'intégration, la compétence n'est pas entièrement acquise. L'apprenant expérimente son potentiel. C'est au cours de la phase du transfert et de l'enrichissement qu'il acquiert son indépendance en se plaçant dans des situations nouvelles et variées et en intervenant de moins en moins. L'enseignement peut passer ensuite graduellement de la directivité vers la délégation en fonction des grandes phases d'acquisition d'une nouvelle compétence (Touzin, 1997).
Les compétences générales sont acquises séparément puis renforcées progressivement en les intégrant dans des compétences particulières, alors que celles-ci sont développées à leur tour en augmentant progressivement leur niveau de complexité. Ainsi, l'intégration des apprentissages s'articule autour de deux axes : l'acquisition et le renforcement de compétences générales en les expérimentant dans des contextes variés et l'acquisition de compétences particulières intégratrices de plusieurs compétences générales (Touzin, 1997).
Applications
Une activité pédagogique fait appel à tout un panel de connaissances que l'enseignant a acquis durant sa formation (initiale ou continue) ou dans d'autres contextes. L'activité proposée aux élèves est construite à partir de ce qu'il a intégré, mais aussi des liens qu'il a pu tisser entre les différents éléments pour leur donner du sens.
Dans ce contexte, une compétence devient un savoir agir, c'est-à-dire un savoir intégrer, mobiliser et transférer un ensemble de ressources (connaissances, savoirs, aptitudes, raisonnements, etc.) dans un contexte donné pour faire face aux différents problèmes rencontrés ou pour réaliser une tâche.
Exemple: Activités avec des technologies
La mise en place d'activités utilisant des technologies peuvent poser problème aux enseignant, dans le cas ou ils n'ont pas une vision claire de ce qu'ils peuvent réaliser. Il est possible qu'un enseignant intègre les différentes compétences nécessaires, mais ait des difficultés à faire le lien entre les méthodes pédagogiques et l'aspect technique. D'où l'importance des usages pédagogiques (Gonzalez, 2004), c'est un moyen de percevoir les liens entre la pédagogie utilisée et les outils TIC dans le contexte de la pédagogie choisie.
Il est plus facile d'intégrer un apprentissage et d'établir des liens entre diverses compétences en mettant la main à la pâte.
Les enseignants ont tendance à reproduire l'enseignement qu'ils ont pu s'approprier (Karsenti and col., 2001), d'où l'importance de pouvoir tester eux-mêmes une approche techno-pédagogique. Mettre l'enseignant en situation d'apprentissage (dans le rôle de l'élève) lui permet de prendre du recul et de réfléchir quant aux paramètres essentiels à prendre en compte pour la mise en place de l'activité. Cette mise en situation permet également à l'enseignant de vivre concrètement l'activité et lui donne davantage de sens, car elle fournit des informations concrètes quant aux avantages de l'utilisation de cette technologie.
Pettenati, Guili et Abou Khaled (2001, cité par IsaBelle, Lapointe et Chiasson, 2002) soulignent que pour favoriser une utilisation efficiente des TIC à l'école, les enseignants ont non seulement besoin de développer de nouvelles habiletés technologiques, mais ils doivent aussi apprendre à intégrer les TIC dans une perspective pédagogique.
Références
Gonzalez, L. (2004). Etude pilote sur la mise en oeuvre et les perceptions des TIC. Mémoire de DESS. Université de Genève, FAPSE.
IsaBelle, C., Lapointe, C. et Chiasson, M. (2002). Pour une intégration réussie des TIC à l’école. De la formation des directions à la formation des maîtres. In Revue des sciences de l’éducation, Vol. XXVIII, no 2, (pp. 325 à 343).
Karsenti, T., Larose, F., Savoie-Zajc, L. et Thibert, G. (2001). TIC : Impact sur la motivation et les attitudes des apprenants in Karsenti, T. et Larose, F. (Eds.) Les TIC… au cœur des pédagogies universitaires. Presse de l’Université du Québec.
Roegiers, X. (2000). Une pédagogie de l'intégration : compétences et intégration des acquis dans l'enseignement. Editions De Boeck, Bruxelles.
Touzin, G. (1997). La contribution de l'approche par compétences à l'intégration des apprentissages. CÉGEP DE CHICOUTIMI - Volume 8, Numéro 1, Décembre.
Wikipédia. (2020). Intégration culturelle. Accès https://fr.wikipedia.org/wiki/Int%C3%A9gration_culturelle