« Handicap mental: modèles d'apprentissage » : différence entre les versions

De EduTech Wiki
Aller à la navigation Aller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Ligne 14 : Ligne 14 :
Deux positions s'opposent dans l'explication du [[Handicap mental: approche cognitive|fonctionnement cognitif limité]], une développementale qui l'explique par un retard du développement, l'autre déficitaire (différence) qui suppose des déficiences structurales. Dans la position développementale la rémediation cognitive cherche à faire acquérir des concepts centraux (catégorisation, ordre, nombre, relation spatiales...). La position déficience cherche à favoriser l'acquisition de stratégies cognitives.
Deux positions s'opposent dans l'explication du [[Handicap mental: approche cognitive|fonctionnement cognitif limité]], une développementale qui l'explique par un retard du développement, l'autre déficitaire (différence) qui suppose des déficiences structurales. Dans la position développementale la rémediation cognitive cherche à faire acquérir des concepts centraux (catégorisation, ordre, nombre, relation spatiales...). La position déficience cherche à favoriser l'acquisition de stratégies cognitives.
===Paradigme de l'entrainement===
===Paradigme de l'entrainement===
Depuis une position type "différence" l'objectif est de répertorier des processus déficitaires et de découvrir des conditions susceptibles de favoriser son déclenchement, son maintien et son interaction avec d'autres processus, en vue d'inventer des méthodes de remédiation. Le paradigme d'entrainemet (instructional approach)
Depuis une position type "différence" l'objectif est de répertorier des processus déficitaires et de découvrir des conditions susceptibles de favoriser son déclenchement, son maintien et son interaction avec d'autres processus, en vue d'inventer des méthodes de remédiation. Le paradigme d'entrainement (instructional approach) implique une comparaison entre les performances cognitives des personnes handicapées et des personnes valides, ensuite la formulation des hypothèses attribuant ces différences à un processus déficient, pour chercher sa réactivation ou compensation avec un programme d'intervention. (Büchel et Paour 2005)


==Références==
==Références==

Version du 9 septembre 2008 à 11:09

Cet article est en construction: un auteur est en train de le modifier.

En principe, le ou les auteurs en question devraient bientôt présenter une meilleure version.


Comportementalisme et constructivisme

D'un point de vue conséquentialiste (centré sur les conséquences de la déficience et non sur les causes), deux grandes écoles s'affrontent: le comportementalisme et le constructivisme (MJ Chapelle 1997). Selon le constructivisme l'apprentissage suit le développement, tandis que selon le comportementalisme c'est l'entrainement d'un apprentissage qui permet d'attendre un développement. Certains auteurs défendent la spécifité du développement et de l'apprentissage de la personne handicapé mentale, qui justifie de méthodes d'apprentissage différents. Mais on trouve aussi des auteurs que défendant les thèses constructivistes au niveau théorique, proposent des méthodologies comportementalistes dans la pratique éducative. Pour eux le développement fait référence aux structures cognitives, tandis que les apprentissages se rapportent aux conduites du sujet. On trouve donc deux démarches, une qui prétend modifier le comportement du sujet par un entrainement systématique une autre qui prétend modifier les structures cognitives du sujet.

Si en principe il est possible d'élaborer des programmes de remédiation contructivistes la plupart des programmes de remédiation proposés sont d'orientation comportementaliste, l'apprentissage systématique de comportements adéquats(procédures de résolutions de problèmes) qui sont dépendants des situations où ils sont travaillés et difficilment transférables à d'autres situations. Pour cette raison on propose aujourd'hui des méthode de l'éducation cognitive.

Thérapie comportamentale

La thérapie comportamentale propose une modification du comportement (Ionescu et al, 1993), c'est à dire d'augmenter le répertoire de comportements adaptatifs, et d'éliminer les comportement non adaptés. La remédiation s'appuie sur le constat d'absence d'un type de comportement.

Remédiation cognitive

"La remédiation cognitive peut être considérée comme une application des principes et méthodes de l'éducation cognitive aux personnes dans une situation de handicap." (Büchel et Paour,2005), L'éducation cognitive cherche l'apprentissage des outils de fonctionnement intéllectuel. Il ne s'agit donc pas d'un enseignement de nouvelles connaissances mais d'une construction ou reconstruction "des outils culturels de l'apprentissage et de la pensée par une attention et une réflexion guidés sur se propres apprentissages" (Büchel et Paour,2005). Cette pratique exige une évaluation des compétences et une intervention (remédiation).

Deux positions s'opposent dans l'explication du fonctionnement cognitif limité, une développementale qui l'explique par un retard du développement, l'autre déficitaire (différence) qui suppose des déficiences structurales. Dans la position développementale la rémediation cognitive cherche à faire acquérir des concepts centraux (catégorisation, ordre, nombre, relation spatiales...). La position déficience cherche à favoriser l'acquisition de stratégies cognitives.

Paradigme de l'entrainement

Depuis une position type "différence" l'objectif est de répertorier des processus déficitaires et de découvrir des conditions susceptibles de favoriser son déclenchement, son maintien et son interaction avec d'autres processus, en vue d'inventer des méthodes de remédiation. Le paradigme d'entrainement (instructional approach) implique une comparaison entre les performances cognitives des personnes handicapées et des personnes valides, ensuite la formulation des hypothèses attribuant ces différences à un processus déficient, pour chercher sa réactivation ou compensation avec un programme d'intervention. (Büchel et Paour 2005)

Références

  • F.P. Büchel, J-L Paour (2005). Déficience intellectuelle: déficits et remédiation cognitive. Enfance Vol 57,2005/3, p. 227 à 240.
  • Marc J. Chapelle (1997). Handicap mental et lecture de mots. Ed. SZH.
  • Ionescu, S. Jourdan-Ionescu C.& Dery, M. (1993). La intervention en déficience intellectuelle: contributions récentes. In S. Ionescu (Ed.), La déficience intellectuelle (pp26-52). Ottawa: Ed. Agence d'Arc.