Résumé du livre "Les Vagabonds Efficaces"
Fernand Deligny- Les vagabonds efficaces
Repères Chronologiques
- 1913 : nait le 7 novembre à Bergues;
- 1931-1934: suit des des cours de philosophie et de psychologie à l'Université de Lille ;
- 1942 : devient instituteur spécialisé à l'asile d'Armentieres;
- 1943-1944 : éducateur spécialisé, il révolutionne les conditions de vie en supprimant les sanctions;
- 1945 : est nommé directeur pédagogique du Centre d’observation et de triage de Lille;
- 1948 : création de La Grande Cordée : hébergement de délinquants, prédélinquants et caractériels;
- A partir des années 1960, il travail à la Clinique de la Borde et c'est de la qu'il part pour les Cevennes à Monoblet, vivre avec des jeunes autistes;
- 1996 : le 18 septembre, il décède a Graniers.
Résumé du livre "Les Vagabonds Efficaces"
Paru en 1947, Les vagabonds efficaces est présenté comme un journal de vie. Deligny raconte les expériences suivi à cote des jeunes enfants qui viennent dans le foyer. Comme directeur de centre, il supprime les sanctions, laisse aux jeunes une grande liberté, encourage les échanges avec l'extérieur, en faisant des séjours d'essai chez les artisans et ayant comme but d'apprendre un métier. Fernand Deligny est complètement contre un ordre imposé ce qui se répercute dans les activités des enfants et ses activités dans le centre, il les donne une complète de liberté pour pouvoir vivre et faire les choses qu’ils ont envie. Cette expérience est relatée dans Les vagabonds efficaces qui est une collection de récit de vie prises dans ce contexte là.
Dans ses histoires, on observe le sens critique apporté sur la mentalité de la société vis-à-vis de ces personnes, nommé par eux comme des anormaux, idée avec laquelle Deligny n'est pas du tout d'accord. Un autre élément qu'on peut observer est la critique des éducateurs diplômés. L’arrivé des éducateurs dans asile révèle leur caractère au contact avec les enfants inadapté: trop de principes, anarchistes refoulés... Pour ce fait, Deligny ne prend pas des éducateurs bourgeois, le seul moniteur est un ancien ouvrier des textiles et les éducateurs sont choisis parmi les travailleurs du quartier.
L'idée générale dans Les vagabonds efficaces est que l’expérience de la vie quotidienne fait qu’une personne forme son caractère. Priver une personne de ces expériences quotidiennes reviendrait à le priver aussi des opportunités requises à la formation de son propre caractère, les rendant inadaptés (d’une manière permanente) face à la réalité. C’est pour ça que l’auteur ne veut pas d’un monde très ordonné et aseptique. Il donne la liberté en assumant les risques et dit que ce que nous voulons pour ces gosses, c'est leur apprendre à vivre, pas à mourir (Les vagabonds efficaces et autres récits, éd. Maspero, petite collection, 1975, p.128).
Analyse à partir des droits de la personne
Les droits ne sont pas exprimés directement, mais si on se réfère au concept, on pourra supposer, grâce au récit choisi par Deligny, que le droit de l’individu est lié au droit de la liberté de la personne. On trouve ça sur différents aspects :
- Au niveau institutionnel : en opposition à l’époque qui voit les institutions encore fermé, Deligny a expérimenté la possibilité de sortir. Il a ouvert les portes et a supprimé les sanctions en organisant des sorties, des jeux, des séances du sport, des ateliers;
- Au niveau de reconnaissance : les personnes viennent encore stigmatisés, ils sont considérés, définis comme des difficiles, des anormaux, des inadaptés… Tous des thermes qui ne considèrent pas la singularité de la personne, on ne les reconnait pas en tant que individu. Deligny défini les patients en tant que passagers , créateurs d'occasions justement pour éviter cette stigmatisation.
- Au niveau éducatif : le choix des professionnels se refait aux personnes pas formés. Selon Deligny l’expérience de vie était le moyen le plus efficace pour éduquer, il contestait le monde bourgeois, et privilégiait les personnes du même niveau social des adolescents. En reprenant le concept de droit de liberté de la personne on peut encore parler de reconnaissance envers les personnes de tout milieu social, reconnaissance qui libère, enlève de cette exclusion donné par les classes sociales.
- Au niveau normatif : pour faire respecter les règles mais surtout les comportements souhaitables, on s’appuyait sur la liberté de choix. L’idée centrale est que les individus devraient se régler en tout liberté, face à la réalité et sans la pression de quelque implication extérieur, comme la punition ou les amandes, on ne se basait pas sur du chantage. Il disait laisser jouer l'imprévu, que n'importe quoi puisse arriver.