Résumé de l'interview du directeur de la prison préventive La Croisée
Le directeur de la prison préventive de La Croisée, dans le canton de Vaud, nous a accueilli mercredi 10.mai et a répondu à nos questions. Il nous a également fait visiter la prison: les cellules, le cachot (eh oui, ca existe encore), la salle commune, etc
Il a toujours été très actif dans le domaine de la prise en charge des mineurs délinquants. Il a également travaillé à la Clairière.
A propos du mélange mineurs-majeur, il explique que pour le moment c'est inévitable, et que même dans son établissement, cela arrive. C'est en effet bien dommage, car selon lui, les mineurs ont besoin d'une véritable prise en charge éducative, pédagogique, et d'un soutien psychologique qu'un établissement pour adultes ne peut pas offrir. C'est également une "école du crime" pour ces jeunes qui se retrouvent avec des dealeurs, violeurs, meurtriers et autres. Cependant, les cellules ne sont pas mixtes, et les douches non-plus pour éviter tout dérapage. Mis à part cela, les mineurs sont logés à la même enseigne que les majeurs et ne disposent d'aucun traitement de faveur. Selon lui, il s'agit bien d'une maltraitance, car le mineur n'a pas sa place au sein de la communauté adulte.
A propos de la bientraitance, il explique qu'il est difficile de parler de bientraitance du moment qu'un mineur est enfermé. Cependantm, en imaginant des conditions "optimales", il souligne l'importance de la prise en charge éducative, de la continuité de la formation et de conditions optimales de réinsertion future dans la société.
En 2007, Vaud devra disposer de 64 places pour les mineurs détenus, afin d'éviter les mélanges, qui rappelons-nous, sont interdits par la loi. (cf code pénal)
A propos des cas de violences sur mineurs: cas de pressions psychologiques entre détenus, mais baggares surviennent également à cause de la surpopulation et l'entassement dans les cellules. La plupart de ces jeunes ne connaissent pas leurs limites, et n'ont pas de respect envers les autres, pas de conscience sur leurs actes.
Il nous dresse un tableau de l'évolution du mineur: Pas de structure familiale efficace: pas de règles, de limites, les parents démissionnent petits délits, effet de bande avertissements, foyers délit donc prison
A la question de la prise en charge idéale, il évoque un mélange de la Clairière et des centres d'éducations renforçée français: La clairière pour son équipe composée d'éducateurs et d'agents de détention, qui sont tous deux formés au même endroit. ceci permet d'éviter à l'éduc. de prendre sur lui la charge d'autorité complète. Il a également valorisé la prise en charge éducative qui permetterai le suivi d'un cursus scolaire, une prise en charge thérapeutique qui aiderait le détenu à reprendre confiance et estime de soi.
Cas d'abus:
- éducateur sur mineur: abus sexuel
- mineurs entre eux: baggares injures, violences physiques, lors de matchs de foot par exemple
- gardiens sur mineurs: peu de cas de violence physique
- mineurs sur gardien: cas le plus courant! insultes, coup de pieds etc. réponses: avertissements, cachot.
Association: CPT prévention de la torture
Evolution de la prise en charge des mineurs: évolue avec la réalité. Nouveaux problèmes = nouvelle prise en charge.