Points communs entre les deux entretiens

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Plusieurs points communs ressortent de ces deux entretiens.

Tout d'abord, nous constatons que le droit à la réappropriation du corps ou plutôt à l'autonomie des femmes, comme cité par Rina Nissim représente l'un des combats des années 1960-80. Si les femmes, par leur combats, manifestations ont réussit à faire valoir leur droit à l'avortement, elles ont aussi lutter pour la mise en place d'autres valeurs tels que le droit à la contraception, le droit de vote, le droit d'accès aux études. Toutes ces luttes sont évoqués par les deux femmes interrogés.

Afin de parvenir à ces changements, il a fallu se réunir entre femmes. A partir du moment où nous souhaitons un changement important, il est nécessaire d'obtenir une mobilisation importante. Rina Nissim part d'un petit groupe, le MLF qui finalement va prendre une grande ampleur et Amélia Christiana s'impose dans la politique. Il parait donc évident pour ces deux protagonistes, que pour espérer un changement, il faut se réunir en groupe. La notion de communauté prend donc toute son importance. La notion de communauté est définie comme étant un état de ce qui est commun à plusieurs personnes, similitudes, groupe constituant une société, mise en commun des biens entre époux. Au sens étymologique originel : cum munus. La communauté est donc un groupe de personnes (cum) qui partagent quelque chose ("munus")- un bien, une ressource, ou bien au contraire une obligation, une dette.

Même si le concept de communauté n'est pas dit explicitement dans nos entretiens, il apparaît tout au long puisque chacune d'entre elles a rejoint un groupe dans lequel elles éprouvaient des intérêts communs. Chaque membre décide alors en quoi, comment et quand il contribuera à ce groupe. Dans ce cas, Rina Nissim et Amélia Christiana en tant que féministe se sont engagés et ont lutter pour le droit des femmes.

Enfin, il est intéressant de constater que nos deux intervenantes tirent un bilan mitigé quant à ces luttes pour les droits des femmes. Amélia dit :" Alors en fait tout changement, toute progression que l’on peut interpréter comme sociale n’est jamais définitivement acquise. Donc en fait, il faut veiller continuellement, défendre continuellement où que vous soyez et avec qui que vous soyez." Quant à Rina Nissim, elle dit :"Malheureusement dans la société c’est comme ça, il faut tout le temps se battre. Ça c’est un point sur lequel on est en recul.", On est en plein recul. Donc y a un ou deux pays qui ont avancé pour l’instant y en a douze qui ont régressé. Donc cela ne va pas du tout cette affaire, on a une très mauvaise posture." Ainsi, la question des droits pour la personne n'est jamais complètement acquis. Il faut sans arrêt se battre pour continuer à faire valoir ses droits en tant que personne.