Passe Muraille, Journal des prisonniers: Pourquoi dénoncer Champ Dollon. GAP.(n°7 juin 1977)

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Voici un résumé d’un extrait du livret Passe Muraille sur le sujet de la santé et plus particulièrement de la médicalisation.


Médicalisation

A Saint-Antoine, le médecin vient deux fois par semaine, les lundis et les jeudis, afin d’effectuer sa visite. Entre ces jours, les infirmières doivent distribuer des calmants et des médicaments de substitutions pour les personnes toxicomanes, sans l’accord du médecin et sans que ce dernier ait fait un contrôle. Ce traitement sans diagnostic est très dangereux. De plus, la camisole chimique marche bien. Effectivement, ils donnent du mogadon et du valium le plus possible afin que tous les détenus se tiennent tranquilles.

A cette époque, pour le personnel de la prison, le développement de la médication en milieu carcéral est uniquement une augmentation de la consommation de ce type de médicaments.

Concernant le personnel médical, nous retrouvons le schéma suivant pour le transfert à Champ Dollon :

L’interne stagiaire médecin va assurer plus d’heures que ces deux demi-journées actuelles. Le psychiatre passera d’un quart temps à mi-temps. De plus, ils engageront davantage d’infirmiers pour assurer la distribution de placébos et de calmants.

A Saint-Antoine, ils n’ont pas de service médical le dimanche et la nuit. Du coup, ils se demandent si l’augmentation d’infirmiers pourra remédier à cette ouverture de service. En ce qui concerne les gardiens, ces derniers sont choisis selon une sélection. Ils préfèrent plutôt « les gros bras aux grosses têtes ». A cette époque, nous ne trouvons même pas la présence d’un cahier des charges.