Famille et désinstitutionnalisation
Le mouvement de désinstitutionalisation arrive au Québec dans les années 1960-1970. L’arrivée de ce mouvement coïncide avec les difficultés économiques de l’époque.
Ainsi, cet article relate que les objectifs de cette désinstitutionnalisation ne sont pas de réinsérer les malades dans la communauté, mais ils sont surtout liés aux problèmes de gestion des centres hospitaliers.
Par conséquent, le besoin de trouver un endroit où placer tous ces malades se fait sentir.
A ce sujet, l’article de Therrien (1990) démontre qu’après tant d’années où les familles sont vues comme la cause principale de l’état de santé d’un de leur membre, celles-ci redeviennent responsable du malade et ceci à part entière.
De plus, l’auteure affirme, que cette tendance à responsabiliser la famille permet de renvoyer la responsabilité collective à la responsabilité personnelle. De cette manière, les hôpitaux se déchargent de toute responsabilité et donnent aux familles pour tâches d’offrir au patient toute l’attention qu’il nécessite et ceci avec amour.
A ce propos, le fait d’affirmer que lorsqu’on aide un malade en montrant de l’affection, de l’amour, permet une meilleure guérison, cela renvoie au rôle primordial de la mère.
En effet, la société a octroyé à la mère et au père des rôles différents. La mère a pour tâche de s’occuper de l’émotionnel, alors que le père, est plutôt considéré comme le gagne-pain.
Pour continuer, cet article énonce plusieurs résultats de recherche, qui montrent que le fait d’avoir un malade chez soi peu être très préjudiciable pour lui, et pour les personnes qui s‘occupent de lui.
Effectivement, le malade peut vite devenir un fardeau, car le milieu familial change pour pouvoir subvenir au besoin du patient. En effet, les loisirs, la vie sociale et les routines (de sommeil et de repas) des familles, sont endommagées. De plus, d’autres problèmes viennent s’y ajouter, comme les problèmes financiers, au travail, avec les voisins,… . Ainsi, les familles se sentent prises au piège, car il n’y a personne d’autre qui puisse s’occuper de leur enfant ou mari, et si elles ne parviennent pas à s’en occuper, elles se sentent coupables. De plus, quand elles de reçoivent pas d’aide, ni de soutient des professionnels. Alors, elles finissent par être épuisées et avoir des sentiments dépressifs, car l’état du malade devient beaucoup trop lourd pour qu’elles puissent s’en charger seules.
Mais aussi, le fait de ne pas recevoir tous les besoins thérapeutiques dont le patient a besoin, peut dégrader l’état se santé du malade, puisque les intervenants professionnels n’aident pas assez les familles, pour permettre une guérison dans de bonnes conditions.
Enfin, heureusement, ces familles peuvent trouver un peu de soutien dans l’approche psycho-éducative, qui voit les parents comme des « agents important » qui influence le malade positivement et non comme le prétendait le courant psychanalytique, comme des coupables.