Entretien 5

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R. Mardi 12 Mai 2009 de 15h00 à 15h32 :


Questions générales

  • Quel sport pratiquez-vous ? La gymnastique, le ski, le jogging et la natation, mais plus pour le welness, le bien-être.
  • Année de naissance ? 1944
  • Quel sport enseigne-tu ? La gymnastique
  • Pour quelles raisons fais-tu du sport? J’avais 3 frères qui faisaient foot et moi je faisais rien donc ma mère m’a inscrite et j’ai commencé à 7 ans dans une société de gym à Fribourg. Je suis fidèle à la Fédération suisse de gymnastique.
  • Qu’est-ce que tu as appris en faisant du sport ? Surtout pour le contact social , c’est la première des choses. J’ai enseigné à toutes les et j’ai aimé toutes les générations. En fait j’ai suivi la filière des brevets monitorat (gym enfantine, pupillettes, actives et séniores).
  • Pour quelles raisons enseignes-tu le sport? J’ai commencé l’école normale pour être maître sport et je suis tombée malade et ma mère aussi donc avec 5 enfants, il a fallu soutenir la famille et je me suis consacrée à cela. Je voulais faire Maccolin mais c’était privé donc on ne pouvait pas se le payer. Ca coûtait déjà 10'000 CHF à l’époque. Mais par le biais société dans laquelle j’exerçais, j’ai pu suivre les cours et j’ai aimé cela. Mais si j’enseigne encore c’est une question bien-être. Mais on change et il faut toujours se renouveller.
  • Penses-tu appartenir à une génération particulière ? Si oui, laquelle ? ma génération est ma génération, c’est-à-dire la génération des baby-boomers. On a vu beaucoup de développement et de révolution.


Question de recherche 1 et 3, concernant l´évolution des valeurs et des fonctions du sport:

  • Quels sont tes objectifs en enseignant le sport ? Pour mes gymnastes, j’aimerais qu’elles se sentent bien et qu’elles aient du plaisir…pour qu’elles arrivent toujours à se mouvoir. J’aime être avec des personnes plus âgées. A l’époque, c’était la gagne. On faisait beaucoup de concours. Il fallait pousser la performance et maintenant c’est plutôt le bien-être. Même s’il y a toujours la compétition, mais gentille. Plus pour les démonstrations où il faut arriver à montrer que les personnes âgées peuvent faire quelque chose.
  • Quelles sont les valeurs du sport ? La 1ère chose, c’est le respect vis à vis de tout le monde car j’ai vécu des cas où il y avait des tensions, des crêpages de chignons. Et maintenant, quand je vois la jeunesse, il y a des problèmes et je me dis que la gym serait bien pour eux. Il y a aussi le respect de son adversaire. C’est une valeur primordiale. Et puis, la fierté d’appartenir à une société. Ca se perd. C’est important qu’il y ait un groupe, maintenant les gens vont au fitness, ne se parlent pas. Moi j’aime être entourée, parler aux gens, prendre le café après la leçon de gym.


  • Est-ce que tu penses que les valeurs du sport changent ? Je ne crois pas. Celui qui est sportif a toujours ces valeurs. Mais ceux qui appartiennent à une fédération, ça ne se perd pas : il ya un respect, une cohésion. Mais ça c’est perdu chez les enfants car ça devient un peu la garderie, l’heure de garde, et pas pour le plaisir. Déjà à l’époque quand je faisais parents-enfants, c’était un peu cela. Les mamans venaient et elles espéraient que je m’occupe des enfants pendant qu’elles papotaient, mais ça n’est pas cela.


Question de recherche 2, concernant l´influence du contexte sur les valeurs du sport:

  • Sinon, concernant la devise olympique (toujours plus loin, plus fort et plus vite), tu trouves que c’est toujours d’actualité ? Dans la performance oui mais sans dopage. Le plus vite c’est dopage.


Questions finales:

  • Sinon, tu crois que les valeurs du sport elles sont en perte de vitesse ? Non je ne pense pas.
  • Tu penses donc que le sport c’est un outil pour diffuser certaines valeurs ? Oui
  • Avez-vous quelque chose à ajouter ? (Aurais-je oublié une question qui vous paraît importante?) C’est vrai que c’est surtout envers les enfants, quand on leur faisait un cadeau avec les subventions J+S et je trouvais que c’était dommage de devoir leur dire de nous remercier. C’est une question de valeur car on n’est pas là pour éduquer l’enfant. On doit lui enseigner le plaisir de faire du sport. Mais pas les éduquer. Ca nous avait marqué.

Dans mon sport il y a moins de violence. On veut arriver, mais sans la violence. Surtout en gymnastique. Par exemple en hockey, il y a trop de batailles.