Délinquance juvénile.Perspectives psychologiques.

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Référence:

Debuyst, C. (1987). Délinquance juvénile. Perspectives psychologiques (No. Département de criminologie et de droit pénal (15)). UCL.


Résumé de l’article

Ce texte est composé de deux parties distinctes. La première aborde deux aspects de la psychologie criminelle, l’ancienne et la nouvelle. La seconde partie aborde trois notions : celle de position occupée par l’individu, celle de processus et encore celle de caractéristiques de la personnalité en lien avec la délinquance juvénile.

Dans la première partie, l’auteur commence par se questionner au sujet des «Psychological abstracts» afin de dresser une définition large de ce que la société entend par délinquant, à savoir, un individu au comportement socialement inadapté et d’un non délinquant. Ainsi, ces deux sujets se distinguent par leurs actes. Par la suite, une distinction entre ancienne criminologie et nouvelle criminologie est proposée par l’auteur. Selon lui, l’ancienne criminologie se base sur la notion de processus du passage à l’acte en lien avec la relation sociale du sujet et de la société: «Le comportement de transgression apparaît comme de plus en plus justifié dans un contexte qui bien souvent favorise, chez le sujet, l’entrée en jeu de processus de rationalisation et de légitimation». (Debuyst, 1987, p.3) La nouvelle criminologie quant à elle, se base essentiellement sur l’étude des troubles relatifs au milieu familial. En effet, pour cette criminologie, nous pouvons définir une corrélation entre l’état des rapports familiaux et la délinquance des enfants. De plus, selon certaines théories: «l’engagement dans la délinquance» (…) nous réfère «à des dimensions telles que le « psychotisme » (Eysenck), le mauvais ajustement social (Jesness) l’agressivité manifeste (Jesness) de sorte que nous voyons se rassembler un certain nombre de caractères qui constitueraient une personnalité délinquante.» (Debuyst, 1987, p.9)

Les notions d’attachement à la société ainsi que celle de lien social sont également abordées et constituent selon l’auteur, un élément saillant de la délinquance. En citant Durkheim, l’auteur avance que lorsque le lien social entre l’individu et la société s’affaiblit, celui-ci sera plus enclin à entrer dans la délinquance. De plus, l’auteur aborde la question de l’aliénation qui selon lui est un élément majeur de la délinquance des individus: «n’ayant établi aucun lien social, ils n’ont de fait aucune attente» (Debuyst, 1987, p.12).

En d’autres termes, le comportement délinquant est constitutif d’une suite de facteurs interdépendants qui relève pour la plupart de la nature du lien construit entre l’individu et la société.

Dans la seconde partie, l’auteur aborde la notion de délinquance en se référant à différents processus dynamiques, qui contribuent à renforcer ou non le comportement du délinquant. En effet, la délinquance peut être perçue comme un processus de rupture entre l’individu et la société dépendant en grande partie de l’état psychologique de celui-ci. Des facteurs tels que l’affirmation de soi, la défense de soi, la sur stimulation de la société, la frustration, le sentiment de pouvoir et également le niveau social, sont souvent en cause lorsque nous parlons de déviance et de délinquance. De plus, selon Debuyst, les liens familiaux tout comme les liens sociaux mêlés aux facteurs précités, sont des éléments qui vont être perçus comme renforçateurs ou au contraire réducteurs de délinquance pour l’individu.