Articles web sur Ivan Illich

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Ivan Illich est né à Vienne en 1926. Prêtre de formation, il est connu pour sa critique du monde de vie occidental.

Ivan Illich arrive aux États-Unis en 1951 où il est vicaire dans une paroisse porto-ricaine. Au début des années soixante, il cofonde le "Center for Intercultural Documentation (CIDOC" à Cuernavaca, Mexico. Le travail qu'il y fait l'amène à publier, en 1971, "Une société sans école", puis en 1973, "La convivialité". Ces essais sont le fruit d'une réflexion plus large sur les impasses du développement des sociétés industrielles qui conditionnent les usagers à la docilité et la résignation.

Dans "La Convivialité", il imagine une société conviviale qui s'appuie sur des valeurs de base que sont la survie, l'équité et l'autonomie qui sont le contraire des valeurs de base de la société industrielle que sont l'élimination, la contrainte et l'exclusion. Cette société conviviale serait basée sur l'être plus que sur l'avoir.

C'est en tant qu'institution qu'il attaque l'école -et la médecine d'ailleurs- car elle est une organisation qui défend une idéologie qui n'offre pas d'alternatives puisqu'elle en a le monopole: "Dans le monde entier, l'école nuit à l'éducation parce qu'on la considère comme seule capable de s'en charger." (Ivan Illich, Une société sans école, cité dans http://www.cnt-f.org/fte/article.php3?id_article=587). Il dénonce l'école obligatoire universelle qui n'est pas réaliste et qui exclut toute autre forme d'apprentissage amenant à des compétences égales. Selon Illich, on confond scolarisation et école, ce qui crée des inégalités: ceux qui n'apprennent pas ce qui est prescrit par l'école, qui ne reçoivent pas de diplômes émis par cette même école, ne sont pas reconnus par la société et ne peuvent accéder à la même qualité de vie que celle des diplômés. Ainsi, l'école obligatoire fabrique ses propres exclus.

Selon Illich, le but qu'il faut poursuivre et quei est réalisable c'est d'assurer à tous des possibilités éducatives égales. Les pistes qu'il propose pour "déscolariser" l'école signifie de briser son monopole et de revoir les modes de diffusions du savoir. Replacer l'échange et le partage des connaissances au centre de la vie sociale en partant des besoins fondamentaux et des méthodes évidentes d'apprentissage. Il propose de mettre en relation les individus et de référencer les compétences des uns et des autres à travers des réseaux d'échanges de savoir, des lieux de rencontre, des organismes, etc. Il rêve d'une éducation libérée, autogérée, efficace et respectueuse du penchant naturel des êtres humains pour l'apprentissage (cf. http://www.cnt-f.org/fte/article.php3?id_article=587).