Alain Dupont: un entrepreneur social

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Alain Dupont: un homme engagé pour la valorisation de la personne et de ses rôles sociaux (titre provisoire)

Le récit que vous allez lire est le résultat d'un travail d'intelligence collective dans une communauté de travail de sept étudiantes en Master en éducation spéciale, d'un témoin, Monsieur Alain Dupont et de deux enseignant/e/s, l'une pour le suivi du cours-atelier en histoire de l'éducation spéciale et spécialisée et l'autre pour le soutien technique et théorique au wiki.

Le travail mené au cours de 13 semaines consiste pour les étudiantes à s'approprier minimalement le wiki, à acquérir une méthode de travail collective et une méthode de recueil de témoignage, à recueillir un récit autobiographique (avec enregistrement audio-visuel) et à en rendre compte par l'écrit . Le but poursuivi est de saisir le récit biographique d'Alain Dupont dans le champ de l'éducation spécialisée et en particulier celui de la psychiatrie, et de dégager son rôle, et son action, dans le développement du mouvement de l'anti-psychiatrie à Genève dans les années 1970-1990. L'idée générale est de permettre de construire collectivement une histoire individuelle dans une histoire collective et de mieux comprendre comment se font les interactions et influences entre individu et société.

L'article comprendra une longue introduction générale présentant la méthode, les choix épistémologique et quelques éléments historiques écrits collectivement.

Le récit biographique d'Alain Dupont sera présenté en quatre chapitres, lesquels correspondent aux 4 recueils de son témoignage, dans 4 lieux différents et abordant, outre des périodes et actions historiques, une réflexion parcourant l'ensemble du texte. Les étudiants seront à même d'apprendre en écrivant ce récit biographique grâce à la retranscription minutieuse des 4 entretiens.

Histoire individuelle et histoire collective: une complexité phénoménale (titre provisoire)

L'histoire de l'anti-psychiatrie doit être inscrite non seulement dans celle de la psychiatrie, mais aussi dans celle d'une conception des soins à la personnes qui a particulièrement marqué le champ de l'éducation spécialisée dans les années de l'après-guerre. De cette génération des trente glorieuse, de la révolution cubaine à celle de Mai 68, bien des acteurs se sont engagés socialement pour des valeurs de justice et d'égalité sociales. Ils ont été des contre-pouvoirs souvent créatifs et des contre-modèles institutionnels. Il en a été ainsi des communautés de vie, des communautés thérapeutiques revendiquant une vie comme tout le monde et une certaine "normalisation" de la vie quotidienne pour les handicapés mentaux comme pour les malades psychiatrisés. Même si les conceptions ont pu différer dans les pratiques, un objectif les fédérait: l'appropriation de sa propre vie qui apparaissait comme un quasi droit.

Les critiques portent autant sur l'école, la prison et l'hôpital psychiatrique qui apparaissent comme des institutions totalitaires. Les travaux de Michel Foucault ont particulièrement abordé leur histoire dans cette perspective et ont été une référence importante pour cette génération. Mais d'autres auteurs ont aussi été des référence incontournable comme Yvan Illitch, Une société sans école, Franco Basaglia

Le mouvement anti-psychiatrique participe de cet élan à la fois critique de l'institution et revendicatifs d'une normalisation comme l'a aussi été celui de l'intégration sociale des handicapés prônant une vie comme tout le monde pour les enfants non scolarisés et souvent à la charge de leurs familles (jusqu'à l'entrée de l'A.I en 1959). Le monde de la psychiatrie a été bouleversé de l'intérieur, dès les années soixante, par des changement apportés par des médecins, comme à Genève Juan Ajuriaguerra, mais aussi de l'extérieur par la pression des militants et des usagers de la psychiatrie. Une troisième voie semble avoir été l'ouverture de lieu dans la ville même obligeant à un certain contrôle des personnes (notamment grâce aux médicaments) et à une modification du regard porté sur la folie par la population.

C'est dans ce contexte que s'inscrit l'itinéraire d'Alain Dupont, un itinéraire marqué par des thématiques (la normalisation, la valorisation des rôles sociaux) et des méthodes (l'observation, l'évaluation, l'intervention en réseau) qui ont aussi constitué le champs des sciences de l'éducation dans les années 1970-1990; un itinéraire marqué aussi par son engagement où se mêlent vie personnelle et vie professionnelle dans un esprit de liberté. Posture personnelle, idéologique, générationnelle qui s'agira d'interroger.

Le récit biographique: quelques points de méthode

Dire et comprendre pour écrire l'histoire (titre provisoire)

31 octobre: Le Quatre, 1972-1979, sociothérapie en déficience mentale (Perrine, Myriam) 106 rue de Carouge, 1er étage


7 novembre: Trajet 1977-1979 (19 juin) (Diona, Sandra) Hôtel, pension Sila, rue Jean-Robert Chouet (arrêt Tram) question sur le thème des nuances: désinstitutionnaliser pour libérer les gens: entre "flicage (cf chap 2 "mort de l'asile", P. 51) et "abandon" des patients à eux-mêmes. quelle procédure de suivi pour respecter au mieux la liberté des patients? que faire quand la liberté des patients confronte les questions de sécurité de "la cité", des familles, du personnel soignant et du patient lui-même? la société peut-elle participer à la désinstitutionnalisation; à quel prix?


14 novembre: Pyramus T-interaction 2002 (Isabelle, Daphnée) au restaurant-même


21 novembre: Café-Cult, place Jargonnant No5: les premiers pas - les motivations premières - les rencontres essentielles (Aline, Martine)