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Entretien avec une éducatrice d’un foyer d'hébergement, 7 mai 2008, Julien Cart

  • Quand rencontrez-vous les parents pour la première fois ?

Lors de l’entretien d’admission.

  • Comment cela se passe-t-il ?

L’entretien se fait avec le directeur et des éducateurs référents. L’éducateur référent de la famille et l’assistant social. L’assistant social nous mandate par rapport à ce que le juge a demandé. On remet le cadre, c’est le directeur qui parle le plus, il dit notre mission, nous on reconvoque les parents pour discuter avec eux. Les enfants sont là à l’entretien aussi, j’étais en train d’oublier…

  • L’enfant est-il déjà placé ?

Nous, nous sommes un foyer moyen /long terme, on les prend entre 5 et 12 ans. Ils viennent soit d’une famille d’accueil, soit d’un foyer d’urgence. S’il s’agit d’une aide éducative, à la demande des parents, ils viennent directement. Certains sont déjà placés d’autres non.

  • Comment se déroule le premier contact, comment se fait le processus, décrivez-nous une situation ?

Une situation nous est confiée : on a reçu une anamnèse, avec les noms des gens qui gravitent autour de la famille. On essaye de reprendre contact très vite avec les parents. Dans la dernière situation, on a une mère qui a toujours pas pu venir (problèmes de santé). On a un contact avec l’assistante sociale, de façon mensuelle (soit plus), par mail. J’ai les parents une fois au téléphone, plutôt le père, le père et la mère sont séparés. Y’a que la mère qui a l’autorité parentale. Mais le père s’est toujours occupé des enfants, a reconnu les enfants, ceux-ci portent le nom du père. L’assistante sociale ne veut pas qu’on s’occupe du fait que le père n’a plus l’autorité parentale. Je ne comprends pas pourquoi.

  • Est-ce toujours ainsi ?

C’est vrai qu’on... Enfin Moi je favorise les entretiens mensuels avec les parents, mensuels, en direct pas que au téléphone. Après y’a les réalités du terrain : l’assistante sociale n’est pas là chaque fois (que deux fois par année), et les enfants viennent en 2ème partie d’entretien, ils n’ont pas tout à entendre, le problème des parents, les enfants ont déjà beaucoup vécu, on doit régler des choses qu’avec les parents, pour qu’ils reprennent leur rôle de parents, et les enfants on les reprend après, pour qu’ils n’aient pas une double version de ce que l’assistante, nous, et les parents peuvent leur raconter.

  • Qu’attendez-vous des parents ?

Moi ce que j’attends, ben… c’est qu’ils comprennent que nous on a été mandaté et qu’on est en rien les personnes qu’ils doivent se mettre à détester. Qu’on est là pour le bien de leur enfant, et d’essayer qu’eux, le système familial bouge, vu que l’on a enlevé un élément, vu qu’on a enlevé les enfants. J’attends qu’ils puissent collaborer avec nous, l’éducateur référent (moi en l’occurrence), et après voir que lorsqu’on demande quelque chose, est-ce que les parents arrivent à mettre en place, et est-ce qu’ils osent appeler pour demander de l’aide. C’est toute la confiance qu’on essaye de créer avec les parents. Pour des parents à tendance alcoolique, on essaye qu’ils se fassent suivre, aider, gérer leur alcoolisme, pour que quand ils voient leurs enfants, ils ne tombent pas dedans, car ça provoque de la violence, de la négligence, souvent c’est les raisons des placements. On propose des aides mais on ne peut pas les obliger. On dit ce qui existe, mais on ne peut pas aller plus loin. Souvent on a le déni, des parents disent « non on n’est pas alcoolique », et pis y’a pourtant l’association X qui a pu intervenir, et les enfants appellent parce que leurs parents se battent, et pourtant ils arrivent encore à nier…

  • Donc si je résume, ce que vous attendez c’est…

Que les parents nous appellent, reconnaissent leurs difficultés, quand ils sont en difficulté.

  • Quels termes utilisez-vous dans votre institution pour nommer les parents ?

« les parents »

  • Quels termes utilisez-vous dans votre institution pour nommer les professionnels ?

« éducateurs référents ». Mais ils nous appellent par notre prénom. On se présente comme étant référents de la famille. Dans les fratries, j’ai pas toute la fratrie, une autre éducatrice est responsable que du quotidien d’une des enfants de la famille. Moi je gère au niveau des parents, et de l’assistante sociale : ce qui est commun au deux filles. Moi je verrai par exemple que l’instituteur d’une des enfants.

  • Origines étrangères :

Ouais… de culture étrangère je dirais la majorité… Pour l’origine étrangère, des parents pas nés en Suisse, depuis 4 ans que je suis là je dirais 60 à 70 % de parents étrangers.

  • Que faites vous de ces différences ?

C’est à nous de nous documenter sur leur culture. Moi j’ai eu la culture magrébine, et tout ce qui tourne autour de… moi j’appellerais ça la sorcellerie, je me suis demandé comment elle arrivait à dire ces choses avec ses enfants, parce que nous ça se faisait pas du tout dans notre culture ici. Mais après on peut avoir un superviseur qui s’y connaît dans les cultures étrangères, il apporte un autre regard. Celui qu’on a il est vachement interculturel, il arrive à nous expliquer que dans certains cas c’est normal que les parents réagissent ainsi vu leur culture. On a une supervision 1 fois par mois.

  • Est-ce suffisant, important ?

Oui important, la chance qu’on a c’est qu’on a le droit de le contacter en dehors.

  • L’avez-vous déjà fait ?

Non mais j’y pense maintenant en vous parlant. On fait en sorte que les enfants ayant une autre culture ne soient pas suivis par le SMP mais par Appartenance, car ils travaillent sur les origines sociales.

  • Est-ce toujours possible de respecter les valeurs des parents ?

Bon l’institution en gros elle va être laïque. On essaye de respecter les valeurs religieuses, par rapport aux fêtes : les parents demande de voir l’enfant tel jour parce qu’ils ne fêtent pas Noël le même jour, ça on va le respecter. Mais respecter les valeurs de la famille, je dirais non, car nous on les éduque tous de la même façon. On les éduque pour qu’ils arrivent à s’insérer socialement après, mais ok, y’aura des moments de discussion, on va dire oui, on sait que chez toi c’est comme ça, mais on leur demande d’être dans le même moule. C’est juste que… on en a dix, on fait pas de l’éducation individuelle. Enfin… après y’a toujours une part d’individuel dans l’éducation, mais pour moi ça va pas se rapporter à la famille, à la personnalité de l’enfant, on va être plus pointu sur certaines choses, on sera plus pointu sur ces choses là parce qu’on sait que chez lui il va pas du tout faire ça.

  • Quelles situations de conflits de valeurs avez-vous rencontré ?

Non parce que les parents, en gros, ils osent rien dire. Les enfants y s’adaptent, ils savent qu’au foyer faut se tenir comme ça, et à la maison ils savent que faut se tenir comme ça. C’est bête, pour les repas on sait très bien que certains ils mangent sur leur lit, ici ils mangent à table. Certains il y’a 8ans qu’ils sont là et on leur répète toujours la même chose, peut-être parce qu’il y a trop de décalages avec la maison…

  • Comment gérez-vous les situations émotionnelles fortes ?

Le directeur peut aider, il est toujours joignable, le superviseur peut nous soutenir.

  • Quel rôle éducatif les parents peuvent occuper ?

Justement nous on essaye de leur faire réapproprier ça. Au fur et à mesure, à partir du moment où on va estimer prendre le risque que l’enfant ne court plus un danger éminent dans la famille, on va les réinvestir pour qu’ils s’occupent déjà d’un repas à la maison, car au début en général les enfants rentrent pas du tout. Et on va rouvrir un droit de visite, en mettant d’abord un après-midi, comme ça on voit si l’enfant n’a pas manger à n’importe quel heure. Le lien à la nourriture c’est hyper important là dedans. Après on va remettre un droit de visite en élargissant à un repas, comme ça les parents au moins ils font quelque chose pour leur enfant, c’est comme ça qu’on va les réinvestir. On va aussi faire ça sur leur… sur emmener l’enfant chez le médecin même s’il est au foyer, mais que les parents prennent ça en charge, reprennent contact avec les instituteurs. Ça le lien avec l’école on aimerait bien qu’il y soit tout le temps, même si les parents ne voient pas leur enfant régulièrement, mais on estime que c’est hyper important. Mais en réalité les parents ils se sentent pas du tout responsable de l’école. Ils nous disent : « non de toute façon la situation nous a été enlevée, on a plus nos enfants, à vous de vous débrouiller du quotidien ». C’est sûr nous a le temps de le faire, mais ils ne comprennent pas qu’en fait on veut les réinvestir là dedans.

  • Les parents sont-ils au courant des droits qu’il leur reste ?

Je sais pas si on leur dit clairement.. euhm… moi dans la situation maintenant, j’ai l’éducateur référent de la mère au téléphone mais moi je suis pas sûr qu’elle comprenne. Ça fait un mois et demi.

  • Et vous leur expliquez ?

On est toujours un peu obliger de leur expliquer, parce qu’il y a des papiers qu’on n’a pas le droit de signer, c’est le représentant légal, alors bien sûr. On explique aux parents. Logiquement, c’est réexpliqué quand on revoit les parents, mais lors de la première fois sans toute le monde, parce qu’on a des règles. Ça s’appelle pas des règles, des consignes, et dans ces consignes on reprend ça comme quoi nous on nous a confié une mission mais qu’eux ils ont encore une certaine mission et qu’ils sont les représentants légaux. C’est pas écrit clairement, mais y’a une partie sur l’école, en effet nous on doit signer les interro de toutes les semaines, par contre les carnets, papiers officiels c’est les parents qui doivent signer.

  • C’est dans ce contrat…

C’est pas un contrat, ils ne signent pas. C’est par rapport à l’école, c’est tout. On leur redit pas clairement, l’assistante sociale peut-être, mais moi je ne l’ai jamais fait, c’est intéressant mais j’ai jamais dû le faire.

  • Le droit des parents existe-il dans les décisions ? Quelle place peuvent-ils prendre dans les petites ou grandes décisions ?

Dans les décisions du quotidien (école à pieds) on inclut les parents, mais on aura le dernier mot. L’enfant est sous notre responsabilité pour aller à l’école. Sauf si des parents s’opposent fortement, dans ces cas là on verra, mais euh.

  • Est-ce que vous leur demandez toujours ?

Ouais sur des trucs comme ça on leur demande. Aussi les activités extrascolaires, du sport souvent. On leur demande, mais souvent l’enfant qui revoit ses parents une fois par semaine il va leur en parler. On va souvent laisser l’enfant amener son projet aux parents et nous si y’a un problème, à la limite on ira le soutenir, dire aux parents à quel point c’est important pour lui.

  • Je reprends ce que vous avez dit pour les réunions scolaires : ils ne participent pas forcément, serait-ce parce qu’ils ne sont pas au courant ?

Au niveau de l’école ils sont toujours au courant. C’est l’instit qui appellent les parents, certains refusent de rencontrer les parents, ils en ont peur, pour eux c’est un enfant placé, ils nous appellent nous. Au quotidien ils nous appellent nous si y’a un problème, et après nous on informe les parents. Par contre pour rencontrer les… pour les entretiens, au niveau primaire, y’a pas de truc planifié, certains refusent, c’est l’éducateur référent qui y va. Même si l’instit a eu rendez-vous avec les parents, nous on a un rendez-vous juste avant ou juste après, on a un retour tout de suite après, y’a pas une totale confiance accordée aux parents : en gros, j’appelle ça confiance mais c’est ça parce qu’automatiquement on nous fait un retour.

  • Il n’y a pas de confiance de l’instituteur selon vous ? Il a besoin de vous dire les choses…

Il veut être sûr que ça soit bien entendu et bien appliqué. Mais c’est aussi la réalité, les enfants nous on les a tous les jours, tout le suivi scolaire c’est nous qui le faisons, les parents les week-ends, ils font pas un devoir avec leurs enfants. On a essayé des fois, mais ça va être, on enlève les devoirs le week-end parce que c’est une source de conflit, la mère appelle, « je peux plus voir ma fille », on enlève les devoirs, plus de source de conflit, ça va un peu mieux, mais ça va se reporter sur autre chose… Ils voient leurs parents qu’une fois par semaine, ou tous les 15 jours, on va pas mettre des devoirs au milieu, enfin je trouve que c’est pas important, c’est mon point de vue…

  • N’est-ce pas alors normal que les instituteurs vous mettent vous au courant plutôt que les parents ? Est-ce forcément une marque de défiance vis-à-vis des parents ?

Les instits pourraient… mais nous aussi on pourrait très bien se dire que les parents vont tout nous raconter, mais on se rend bien compte dans la réalité, par rapport à l’école et aux situations familiales, on sait bien qu’ils nous disent pas tout, la confiance elle est pas absolue, en 4 ans ça m’est jamais arrivé.

  • Que faites-vous pour développer la relation entre les enfants et les parents ?

Euh…

  • Vous proposiez des repas petit à petit chez les parents, pour les réinvestir…

Dans les situations où y’a des doubles messages, de nous et des parents, là dans ces cas là, ce que je fais, c’est plus de réunions avec l’enfant présent et les parents, pour qu’on discute tous de la même chose. Bon y’a toujours un moment ou l’enfant n’est pas là, ça c’est la réalité, y’a toujours un moment où on pose le cadre avec les parents, et on va dire que nous on aimerait bien que les parents atteignent ça comme objectif, et après avec les enfants on va leur dire qu’on a discuté de ça avec les parents. Les parents, franchement, je suis en train de réaliser que c’est pas eux qui vont redire ce qu’on a mis en place, c’est pas eux qui vont dire qu’on a décidé que maintenant quand tu rentres de la maison et que t’es là de telle à telle heure, le frigo tu dois pas le toucher (pour des enfants qui font que ça ensuite ça génère des conflits, pour des enfants qui font que manger toute la journée), et ça non ça va être nous. Et les parents ils vont être là « oui, oui »…

  • Et alors, est-ce que les parents seront capables de réussir à faire chez eux ce que vous avez décidé ?

A l’heure actuelle, dans cette situation, non ils n’y arrivent pas.

  • Que faites-vous lors de ces réunions ?

Ben on essaye de les sensibiliser. Ben on a quand même des parents… Ouais on essaye…

  • Quel serait votre idéal de relation avec les parents ?

Mon idéal à l’heure actuelle… Ouais ça serait peut-être que… ça va rejoindre l’idée de l’AEMO, mais dans l’autre sens, puisque les enfants ont déjà été enlevé de la famille. Moi mon idéal, ça serait pas là où je suis, c’est ce que j’ai déjà pu faire, travailler dans des maisons mère-enfant, on a la mère sous la main, et on va lui apprendre à s’occuper de ses enfants. Et…

  • Et là où tu travailles actuellement ?

Je peux pas avoir d’idéaux… Non mais ça serait une super collaboration avec les parents, et que les enfants ils comprennent qu’on est pas là pour les punir et juger leurs parents, et que notre but c’est vraiment que les parents se réinvestissent et qu’ils s’approprient leurs enfants, et dans ces cas là les enfants on les laisse partir. Parce que c’est vrai qu’on a pas mal, quand les enfants ils pètent les plombs, c’est « mes parents vont bien, pourquoi vous me garder, vous mettez que des bâtons dans les roues pour rentrer, vous voyez que les défauts de nos parents ». Ben non, on essaye de valoriser, mais de temps en temps tu te laisses avoir, et tu vois bien que les parents, ça fait un an que l’enfant il est là, ça fait un an que toutes les semaines les parents se font ramasser en état d’ébriété sur la voie publique. T’es là qu’est-ce qu’on fait, alors les enfants on les pompe, on les pompe. C’est sûr c’est d’avoir une super collaboration avec les parents et qu’ils comprennent qu’ils sont malades, et qu’ils se fassent aider, et après on leur rend leurs enfants. C’est juste ça, en plus nous en tant qu’éducateurs on n’a pas de pouvoir de décision, on a le droit de donner notre point de vue, c’est ce qu’on fait une fois par an en grosse réunion de synthèse, où l’assistance sociale vient, et où notre directeur est présent aussi, et en gros la décision est prise si on continue le placement ou si l’enfant rentre. Mon idéal ce serait des réunions de réseau tout le temps.

  • Dans les changements et moyens pour changer les choses, justement, vous voudriez plus de réunions ?

Plus de réunions, mais pour avoir plus de réunions, il faut plus de disponibilité. De disponibilité des assistants sociaux tu l’as pas, c’est la réalité. Quand tu vois le nombre qui sont en train de démissionner, tu te dis que y’a quand même un réel problème au niveau du Spmi. Parce que les parents, en tout cas certains, même s’ils arrivent hyper négatifs aux réunions, déjà y’en a qui viennent, tous ne viennent pas, mais déjà dans les situations où ils viennent, même s’ils ne vont rien dire, ils vont au moins entendre et moi je pense que petit à petit, ça veut changer. Mais c’est vrai que un peu, c’est du bourrage de crâne, on leur fait changer leurs habitudes. Mais des parents alcooliques, est-ce que c’est mauvais de les faire changer, je crois pas.

  • Et par rapport à votre travail en réseau ? Quand vous parlez des assistants sociaux, il s’agit du Spmi ?

Oui, ça été regroupé, tuteur général et… Maintenant c’est Spmi, et là dedans t’as tout les assistants sociaux. Donc idem, un assistant social il gère je sais pas combien de situations. Nous on est référant pour un ou deux enfants, une ou deux famille, et puis eux ils ont 80 situations, et ils doivent jongler avec tout ça. Nous on a pas ça. Mais, n’empêche, depuis qu’on a les mails, on a des réponses beaucoup plus vite. C’est peut être plus confis, on travaille peut-être plus de notre côté, mais au moins quand on a besoin d’une information, c’est beaucoup plus simple parce que si t’essaye d’atteindre par téléphone, on est pris par la routine, nos réunions, on a tout un rythme scolaire… Un mail tu le mets à minuit, tu le lis le lendemain, c’est super.

  • Quels liens avez-vous avec le Smp ?

Eux on a pas, tous les enfants ne sont pas suivis par le Smp. Pour ceux qui sont suivis, t’as les thérapeutes qui veulent bien partager certaines informations, et d’autres non. Et le Smp a rencontré les parents. Après tu peux avoir dix mille mails qui nous disent qu’ils ont convoqués les parents et qu’ils répondent pas. Parce que nous on a aussi des parents qui nient que leur enfant va mal d’avoir été placé, et de vivre dans une situation comme ça. Et tous ne sont pas suivis, y’en a qui ont une faculté d’adaptation immense. Ils ont trouvé d’autres ressources, soit ils ont réussi à avoir une énorme confiance en leur éducateur, ou leur instit, ou une amie, et d’autres qui sont suivis, ben ça dépend, soit le psy il est d’accord de travailler avec nous soit il l’est pas.