« Guide touristique des prisons de Genève » : différence entre les versions

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Boss vise ici deux objectifs. En premier lieu, il s’agit de mettre en lumière « les mécanismes qui déclenchent » dès lors qu’un jeune ou un enfant enfreint les règles et les lois. En second lieu, l’auteur cherche à « démasquer le jeu du pouvoir ».
Boss vise ici deux objectifs. En premier lieu, il s’agit de mettre en lumière « les mécanismes qui déclenchent » dès lors qu’un jeune ou un enfant enfreint les règles et les lois. En second lieu, l’auteur cherche à « démasquer le jeu du pouvoir ».
L’auteur est allé recueillir des paroles d’éducateurs de maisons de rééducation. Ces derniers faisaient le constat que lorsque la police était « occupée », les institutions se retrouvaient « vidées ». Dans son exposé, Boss explique les faits de la manière suivante : la notion de « délinquance » naît dès lors qu’un individu commet une infraction qui l’entraîne devant la justice. De fait, les statistiques annuelles de délits ou de crimes sont moindres par rapports à ce qu’il se passe dans la réalité. En effet, une partie des infractions reste inconnue et échappe à la police. À l’époque de la rédaction de ce rapport, la société considérait que le nombre de délits était en lien étroit avec le nombre de policiers. À ceci, si les statistiques annonçaient des chiffres croissants d’une année sur l’autre, alors cela signifiait qu’il fallait augmenter le personnel des forces de police.
Replacée dans son contexte, l’école servait de « mini-prison » en apportant la punition et la morale. La famille était toutefois responsable de l’éducation et des faits des enfants. Le CPS visait à faire du droit pénal des mineurs, un droit éducatif : le moyen d’apporter un jugement plus individualisé aux jeunes. Comme le stipulait l’article 84, il était envisageable de traiter un jeune « non plus pour ce qu’il a fait mais plutôt pour ce qu’il est ». Des mesures éducatives mises en place pour certains par le biais de maisons de rééducation, de foyers de placement, de prisons pour mineurs permettait ainsi au pouvoir législatif de conserver un droit de regard sur l’éducation afin d’orienter celle-ci dans le sens qu’il désire.
L’établissement de la Clairière à Genève était novateur dans les années 1970 en Romandie. Il se divisait en trois « maisons » dont une prison pour mineurs, un groupe d’observation et un foyer de semi-liberté. Chaque maison était gérée par 1 équipe d’éducateurs spécifique et le lien s’entretenait via un éducateur-adjoint, la direction et un ancien juge du tribunal de l’enfance. Les installations étaient avant-gardistes. Pour mieux comprendre la création de la Clairière, Boss nous renvoie aux années 1960 où de nouvelles cités telles qu’Onex ou Meyrin se construisaient. Les jeunes dans les rues ont insufflé le renforcement d’un quadrillage policier, la création d’un « centre de loisirs » visant à « occuper les jeunes » et la création de la Clairière, réservée aux jeunes délinquants.


(suite en cours)
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Version du 13 novembre 2014 à 14:42

Le Code Pénal Suisse (CPS) estime qu’un enfant à partir de sept ans doit agir en tant qu’adulte responsable et doit être capable de distinguer le « bien » du « mal » comme le rapporte Alain Boss, auteur de l’extrait relatif au traitement des mineurs dans cet ouvrage.

De ce fait, Boss explique que l’enfant est soumis à « une discipline et une conduite codifiées » afin de répondre aux attentes de la société dans laquelle il vit. L’apprentissage relève de la famille d’une part, et de l’école d’autre part. La société aspire alors à la formation de ces enfants en tant que « futurs citoyens-soldats respectueux de la patrie et des institutions ».

Boss vise ici deux objectifs. En premier lieu, il s’agit de mettre en lumière « les mécanismes qui déclenchent » dès lors qu’un jeune ou un enfant enfreint les règles et les lois. En second lieu, l’auteur cherche à « démasquer le jeu du pouvoir ».

L’auteur est allé recueillir des paroles d’éducateurs de maisons de rééducation. Ces derniers faisaient le constat que lorsque la police était « occupée », les institutions se retrouvaient « vidées ». Dans son exposé, Boss explique les faits de la manière suivante : la notion de « délinquance » naît dès lors qu’un individu commet une infraction qui l’entraîne devant la justice. De fait, les statistiques annuelles de délits ou de crimes sont moindres par rapports à ce qu’il se passe dans la réalité. En effet, une partie des infractions reste inconnue et échappe à la police. À l’époque de la rédaction de ce rapport, la société considérait que le nombre de délits était en lien étroit avec le nombre de policiers. À ceci, si les statistiques annonçaient des chiffres croissants d’une année sur l’autre, alors cela signifiait qu’il fallait augmenter le personnel des forces de police.

Replacée dans son contexte, l’école servait de « mini-prison » en apportant la punition et la morale. La famille était toutefois responsable de l’éducation et des faits des enfants. Le CPS visait à faire du droit pénal des mineurs, un droit éducatif : le moyen d’apporter un jugement plus individualisé aux jeunes. Comme le stipulait l’article 84, il était envisageable de traiter un jeune « non plus pour ce qu’il a fait mais plutôt pour ce qu’il est ». Des mesures éducatives mises en place pour certains par le biais de maisons de rééducation, de foyers de placement, de prisons pour mineurs permettait ainsi au pouvoir législatif de conserver un droit de regard sur l’éducation afin d’orienter celle-ci dans le sens qu’il désire.

L’établissement de la Clairière à Genève était novateur dans les années 1970 en Romandie. Il se divisait en trois « maisons » dont une prison pour mineurs, un groupe d’observation et un foyer de semi-liberté. Chaque maison était gérée par 1 équipe d’éducateurs spécifique et le lien s’entretenait via un éducateur-adjoint, la direction et un ancien juge du tribunal de l’enfance. Les installations étaient avant-gardistes. Pour mieux comprendre la création de la Clairière, Boss nous renvoie aux années 1960 où de nouvelles cités telles qu’Onex ou Meyrin se construisaient. Les jeunes dans les rues ont insufflé le renforcement d’un quadrillage policier, la création d’un « centre de loisirs » visant à « occuper les jeunes » et la création de la Clairière, réservée aux jeunes délinquants.

(suite en cours)