« Textes libres sur la prison » : différence entre les versions

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Selon moi, la prison est un lieu qui enferme les personnes n'étant pas ou plus, durant une tranche de vie plus au moins longue, de vivre librement dans la société en respectant les autres. Elle relève également de la notion de sécurité s'opposant au danger. La prison représente aussi la conséquence à des actes considérés comme criminelles. Elle est une société en dehors de la société. C'est-à-dire qu'elle représente une institution nécessaire à celle-ci mais qui engendre une forme d'exclusion. De plus, à l'intérieur de ces murs, je pense qu'il y a une réelle organisation, des lois, une hiérarchie comme celles que nous pouvons retrouver dans la société.  
Selon moi, la prison est un lieu qui enferme les personnes n'étant pas ou plus, durant une tranche de vie plus au moins longue, de vivre librement dans la société en respectant les autres. Elle relève également de la notion de sécurité s'opposant au danger. La prison représente aussi la conséquence à des actes considérés comme criminelles. Elle est une société en dehors de la société. C'est-à-dire qu'elle représente une institution nécessaire à celle-ci mais qui engendre une forme d'exclusion. De plus, à l'intérieur de ces murs, je pense qu'il y a une réelle organisation, des lois, une hiérarchie comme celles que nous pouvons retrouver dans la société.  
Les éléments principaux sont, selon moi, l'enfermement et les privations de liberté. La prison est liée aux champs de la justice et de la sécurité. Deux notions au centre des valeurs de notre mode de vie occidental.
Les éléments principaux sont, selon moi, l'enfermement et les privations de liberté. La prison est liée aux champs de la justice et de la sécurité. Deux notions au centre des valeurs de notre mode de vie occidental.
=== La prison, c'est quoi? ===
J'entends beaucoup autour de moi parler de la prison.
Le manque de place, le coût d'un détenu, les injustices aussi (ou erreurs de la justice, cela me paraît plus juste). On dit souvent "Il a tué quelqu'un, pourquoi le garder?'.
Je vois la prison comme une exclusion de notre société. Car on nous apprend que pour vivre ensemble, pour le bien commun et la préservation du plus grand nombre, on doit exclure violence, vols et autres actes. Cela m'apparait comme étant normal, peut être suis-je trop influençable.
Toujours est-il que lorsque je vois à la télé qu'un homme a tenté d'agresser des femmes ou y est parvenu, je ne ressent pour lui aucune pitié, qu'une immense incompréhension. Je ne peux imaginer la raison qui l'a poussé à agir. Et pourtant, ne serait-ce pas plus intéressant d'approfondir causes et affluences plutôt que de retirer cette personne de notre monde sans lui donner la possibilité de revenir?
Car il est pour moi clair qu'après avoir été humiliée et exclue, c'est assez osé de demander à cette même personne de ne pas récidiver sans en lui donner les moyens. Car comment peut-il changer (au sens commun positif du terme) en ne faisant que lui retirer des choses?
J'ai pu voir dans certains cours que pour un enfant, la punition était non seulement bien moins efficace que l'encouragement par exemple, mais qu'elle renforçait surtout l'intérêt de l'enfant pour l'"objet interdit".
Interdisez à quelqu'un de regarder à droite et il ne pensera dès lors plus qu'à cette droite, oubliant même que le milieu, le haut, le bas, l'arrière, le devant et la gauche existent. En punissant, on dit simplement à la personne "ce que tu as fait est mal, inacceptable". On ne lui dit pas ce qu'il pourrait faire à la place pour qu'il n'en éprouve plus le besoin, on ne lui donne aucun outil. La prison ne change rien, elle "n'améliore" aucune personne. Car pour changer il faut apprendre, et sans rien à apprendre il tiendrait du miracle qu'un individu trouve seul une autre voie. 
Je parle principalement des cas extrêmes car il parfait beaucoup plus facile de s'imaginer ne plus mettre en prison quelqu'un ayant grillé un stop. La question s'avère beaucoup plus épineuse lorsqu'on parle d'un tueur.
Mais peut-on sous prétexte de culture et d'héritages ôter la vie - ou la liberté de vivre - à quelqu'un?
Qui sommes-nous pour devenir nous-même des tueurs? Dès lors, sommes nous si différents? Serons-nous condamnés par d'autres ensuite?
- M.M. -

Version du 30 septembre 2014 à 10:26

Selon moi, la prison est un lieu qui enferme les personnes n'étant pas ou plus, durant une tranche de vie plus au moins longue, de vivre librement dans la société en respectant les autres. Elle relève également de la notion de sécurité s'opposant au danger. La prison représente aussi la conséquence à des actes considérés comme criminelles. Elle est une société en dehors de la société. C'est-à-dire qu'elle représente une institution nécessaire à celle-ci mais qui engendre une forme d'exclusion. De plus, à l'intérieur de ces murs, je pense qu'il y a une réelle organisation, des lois, une hiérarchie comme celles que nous pouvons retrouver dans la société. Les éléments principaux sont, selon moi, l'enfermement et les privations de liberté. La prison est liée aux champs de la justice et de la sécurité. Deux notions au centre des valeurs de notre mode de vie occidental.

La prison, c'est quoi?

J'entends beaucoup autour de moi parler de la prison. Le manque de place, le coût d'un détenu, les injustices aussi (ou erreurs de la justice, cela me paraît plus juste). On dit souvent "Il a tué quelqu'un, pourquoi le garder?'. Je vois la prison comme une exclusion de notre société. Car on nous apprend que pour vivre ensemble, pour le bien commun et la préservation du plus grand nombre, on doit exclure violence, vols et autres actes. Cela m'apparait comme étant normal, peut être suis-je trop influençable. Toujours est-il que lorsque je vois à la télé qu'un homme a tenté d'agresser des femmes ou y est parvenu, je ne ressent pour lui aucune pitié, qu'une immense incompréhension. Je ne peux imaginer la raison qui l'a poussé à agir. Et pourtant, ne serait-ce pas plus intéressant d'approfondir causes et affluences plutôt que de retirer cette personne de notre monde sans lui donner la possibilité de revenir? Car il est pour moi clair qu'après avoir été humiliée et exclue, c'est assez osé de demander à cette même personne de ne pas récidiver sans en lui donner les moyens. Car comment peut-il changer (au sens commun positif du terme) en ne faisant que lui retirer des choses? J'ai pu voir dans certains cours que pour un enfant, la punition était non seulement bien moins efficace que l'encouragement par exemple, mais qu'elle renforçait surtout l'intérêt de l'enfant pour l'"objet interdit". Interdisez à quelqu'un de regarder à droite et il ne pensera dès lors plus qu'à cette droite, oubliant même que le milieu, le haut, le bas, l'arrière, le devant et la gauche existent. En punissant, on dit simplement à la personne "ce que tu as fait est mal, inacceptable". On ne lui dit pas ce qu'il pourrait faire à la place pour qu'il n'en éprouve plus le besoin, on ne lui donne aucun outil. La prison ne change rien, elle "n'améliore" aucune personne. Car pour changer il faut apprendre, et sans rien à apprendre il tiendrait du miracle qu'un individu trouve seul une autre voie. Je parle principalement des cas extrêmes car il parfait beaucoup plus facile de s'imaginer ne plus mettre en prison quelqu'un ayant grillé un stop. La question s'avère beaucoup plus épineuse lorsqu'on parle d'un tueur. Mais peut-on sous prétexte de culture et d'héritages ôter la vie - ou la liberté de vivre - à quelqu'un? Qui sommes-nous pour devenir nous-même des tueurs? Dès lors, sommes nous si différents? Serons-nous condamnés par d'autres ensuite?

- M.M. -