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=Qu'est-ce que l'ouïe?=
=Qu'est-ce que l'ouïe?=


=Quel est l'anatomie de l'oreille?=
L'ouïe est l'un des cinq sens du corps humain, celui qui lui permet de rester physiquement en équilibre et de percevoir les sons.
Il est important de préciser que l'ouïe et l'audition sont deux termes presque synonyme, à la différence que l'audition est un terme technique et médical qui définit la fonction et les mécanismes de l'oreille. L'ouïe est un terme générique que l'on utilise souvent en association avec les quatre autres sens: le goût, le touchée, la vue et l'odorat.


L'oreille est composée des trois parties suivantes:  
=Comment est faite une oreille?=
 
On peut voir l'organe de l'oreille comme une suite de réaction en chaine, de l'oreille externe jusqu'au cerveau, et qui a pour but la transmission et l’interprétation des vibrations sonores externes.
L'oreille est anatomiquement composée des trois parties suivantes:  
:*l'oreille externe
:*l'oreille externe
:*l'oreille moyenne
:*l'oreille moyenne
:*l'oreille interne.<br>  
:*l'oreille interne.<br>  
On peut aussi remarquer la présence d’éléments nerveux qui sont protégés par l'oreille interne.
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*'''''Annexe 3'''''
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L'oreille externe est composée de la conque, qui a pour but de faire converger les ondes sonores vers l'oreille, du pavillon externe et du conduit auditif qui débouche sur la membrane tympanique qui sépare l'oreille externe de l'oreille moyenne.  
==L'oreille externe==
La fonction de l'oreille externe est principalement de diriger le son vers le conduit auditif. Le méat acoustique, située dans le ce conduit
L'oreille externe est composée de la conque, qui fait converger les ondes sonores vers l'oreille, du pavillon externe et du conduit auditif qui débouche sur la membrane tympanique qui sépare l'oreille externe de l'oreille moyenne.
La membrane tympanique, ou tympan, est une membrane fibreuse qui a comme fonction de récolter les vibrations sonores amenées jusqu’à lui par le conduit auditif, et de les transmettre à la chaîne ossiculaire.  
La fonction de l'oreille externe est principalement de diriger le son vers le conduit auditif et de transmettre les vibrations sonore a l'oreille moyenne.


==L'oreille moyenne==
L'oreille moyenne se compose de trois os attachés entre eux par un système d'articulation biologique:  
L'oreille moyenne se compose de trois os attachés entre eux par un système d'articulation biologique:  
:* le marteau ou malleus  
:* le marteau ou malleus  
:* l'enclume ou incus
:* l'enclume ou incus
:* l'étrier ou stapès<br>
:* l'étrier ou stapès<br>
Ces trois osselets ont pour but de de conduire le son de environnement externe vers l'oreille interne. Une extrémité du marteau est fixée au tympan et au bout de la chaine des osselets, l'étrier s'attache sur la fenêtre ovale, une des membranes, avec la fenêtre ronde, qui sépare et isole l'oreille moyenne, remplie de d'air de l'oreille interne, remplie de liquide. {{co|définissez le tympan}}
Ces trois osselets ont pour but de de conduire le son de l'environnement externe vers l'oreille interne.  
Une extrémité du marteau est fixée au tympan et, au bout de la chaîne des osselets, l'étrier s'attache sur la fenêtre ovale, une des membranes, qui, avec la fenêtre ronde, sépare et isole l'oreille moyenne, remplie d'air, de l'oreille interne, remplie de liquide.  
L'oreille moyenne est reliée au pharynx par la trompe d'Eustache qui a pour but de ramener la pression de l’oreille moyenne à la pression atmosphérique durant la mastication, la déglutition ou le bâillement.  
L'oreille moyenne est reliée au pharynx par la trompe d'Eustache qui a pour but de ramener la pression de l’oreille moyenne à la pression atmosphérique durant la mastication, la déglutition ou le bâillement.  
L'oreille interne se compose de deux structures sensorielles principales. L'appareil vestibulaire, avec les canaux semi-circulaire, qui assure le sens de l'équilibre. La cochlée, qui est une prolongation de l'appareil vestibulaire, contient les cellules réceptrice de l'audition: la cochlée se compose de trois cavités; la rampe vestibulaire, la rampe tympanique et le conduit cochléaire. Les deux premières contiennent un liquide nommé périlymphe. La dernière s’insère entre les deux autres. Elle est plus petite et contient un liquide nommé endolymphe. L'organe spiral, qui repose sur la lame basilaire, constitue le plancher du conduit cochléaire. Vu extérieurement, cette cochlée est un tube membraneux remplie de liquide, enroulé comme une coquille d'escargot dans une cavité osseuse, appelée le labyrinthe. Cette ensemble appareil vestibulaire-cochlée s'appelle le labyrinthe. Finalement, on trouve également, dans l'oreille interne, des branches du nerf vestibulocochléaire, le nerf crânien VIII, qui vont de l'oreille interne au cerveau.
A présent, nous allons suivre le parcours du son, de son entré dans l'oreille externe, à son arrivé dans le cerveau.
Le pavillon et le méat acoustique externent captent les ondes sonores dirigées vers eux par la conque. Les ondes sonores créent des vibrations que la membrane du tympan transmet aux trois osselets de l'oreille moyenne. L'oreille interne contient la cochlée, long tube enroulé qui renferme les récepteurs de sons, et les conduits semi-circulaires qui jouent un rôle dans l'équilibre.


*'''''Annexe Ouïe 1'''''


{{co|définissez peut-être le parcours du son pour aider la compréhension de l'anatomie de l'oreille}}
==L'oreille interne==
L'oreille interne se compose de trois structures sensorielles principales:
:* les canaux semi-circulaires
:* l'appareil vestibulaire
:* la cochlée
Les canaux semi-circulaires et l'appareil vestibulaire assurent le sens de l'équilibre, par conséquent, nous en parlerons plus tard. <br>       
La cochlée, qui est une prolongation de l'appareil vestibulaire, est l'endroit ou la transduction de l'énergie des ondes en potentiels d'action a lieu. <br>
Elle se compose de trois cavités parallèles;
le canal vestibulaire, le canal tympanique et le canal cochléaire. <br>
Les deux premier canaux sont accolés l'un à l'autre jusqu’à la pointe de la cochlée. Ils contiennent de la périlymphe, un liquide ayant la même composition que le plasma. Ils communiquent par un orifice: l'hélicotrème.
Le canal cochléaire contient l'organe de Corti, un organe formé par des cellules auditives  ciliés et des cellules de soutien. L'organe de Corti repose sur la membrane basilaire et il est en partie recouvert par la membrane tectoriale. Ces deux membranes sont des tissus souple, capable de bouger sous l'action des ondes circulant dans le canal vestibulaire. Quand les ondes progressent dans la cochlée, elles déplacent les membrane basilaire et tectoriale, ce qui a pour conséquence de produire des oscillations qui font fléchir les kinocils, les cils les plus long des cellules auditives ciliées. Le mouvement sera ensuite transmis aux sterocils des cellules auditives ciliées.
Il est important de préciser que les cellules auditives ciliées ne sont pas des neurones.
Le canal cochléaire s’insère entre les deux autres, et est fermée à son extrémité. Il est plus petit et contient l'endolymphe, un liquide secrétée par des cellules épithéliales. Il communique avec l'appareil vestibulaire par un petit orifice.
Il faut aussi mentionner le nerf cochléaire, qui transmet les potentiels d'action des cellules auditive ciliées vers le cortex auditif du cerveau. 
Vue de l'extérieur, la cochlée est un tube membraneux remplie de liquide, enroulé comme une coquille d'escargot dans une cavité osseuse, appelée le labyrinthe. Cette ensemble appareil vestibulaire-cochlée s'appelle le labyrinthe.
Finalement, on trouve également, dans l'oreille interne, des branches du nerf vestibulocochléaire, le nerf crânien VIII, qui vont de l'oreille interne au cerveau.


=Quels sont les fonctions de l'oreille?=  
=Quels sont les fonctions de l'oreille?=  


==Le son: ondes et fréquences==
===quels chemin le son(la vibration) emprunte-il jusqu'à l'oreille?===


conduction du son:
==Comment l'oreille convertit-elle une onde en potentiel d'action?==
trois osselets-> dans oreille moyenne et conduisent le son de l environnent externe vers l oreille interne: le marteau, l'enclume et l’étrier. au bout de la chaine, trois os sont attachées ensemble par un système d'articulation biologique: extrémité de marteau fixée au tympan  et au bout de la chaine des osselets, étrier s'attache sur la fenêtre ronde, la membrane qui sépare l'oreille moyenne de l'oreille interne.
l'audition: C'est notre perception de l’énergie transportée par les ondes sonores : c'est-à-dire les variations de pression qui alternent des pics de compression de l'air, où les molécules s'éloignent les unes des autres. <br>


l'audition:
Le son est notre interprétation de la fréquence, de l amplitude et de la durée des ondes sonores qui arrivent a notre oreille. Notre cerveau traduit la fréquence des sons qui est un nombre de pics d ombre qui passent par un point en une seconde. Les ondes de basse fréquences sont des sons graves et celles de hautes fréquences sont des sons aigus. La fréquence du son se mesure en ondes par secondes, ou en hertz (Hz). Un homme moyen peut entendre entre 20 et 20'000 Hz. <br>
c'est notre perception de l’énergie transportée par les ondes sonores : c'est a dire les variations de pression qui alternent des pics de compression de l sir et des vallées, ou les molécules s éloignent les unes des autres.
Les oreilles localisent le son avec la différence d'arrivée du son entre les deux oreilles, c'est-à-dire que si le son vient de la gauche d'une personne, celle-ci saura que le son vient de la gauche car l'oreille gauche aura réceptionné le son avant l'oreille droite. Donc, quand l'oreille gauche entend avec quelques millisecondes d'avance le son par rapport à la droite, la personne sait approximativement d'où vient le son. <br>
on ne peut pas dire qu'il y ai du bruit si personne n' est présent pour saisir et percevoir l’énergie des ondes sonores.  


le son est notre interprétation de la fréquence, de l amplitude et de la durée des ondes sonores qui arrivent a notre oreille.
Il y a plusieurs chemins que prend le son et formes du son pour arriver au cerveau. Ca s'appelle la transduction du son. D'abord, il y a des vibrations mécaniques, puis des ondes liquides, ensuite des signaux chimiques et enfin par des potentiels d'action. <br>
notre cerveau traduit la fréquence des sons (nombre de pics d ombre qui passent par un point en une seconde. )


==Quel rôle joue l'oreille pour l'équilibre?==
*1ère transduction: Tout d'abord, Le pavillon et le méat acoustique externes captent les ondes sonores dirigées vers eux par la conque. Les sons suivent le conduit auditif jusqu'à la membrane tympanique où ils deviennent des vibrations mécaniques. Les vibrations sont ensuite transférées au marteau, à l'enclume et l'étrier. Les trois osselets forment un levier qui démultiplie la force des vibrations et réduit la perte d'énergie des vibrations due aux frottements. Quand le niveaux des bruits est trop élevé, les petits muscles de l'oreille moyenne peuvent tirer sur les osselets pour réduire l'amplitude de leurs mouvements et donc atténuer les sons. <br>


==Cas spécifique - Chez les poissons et amphibien==
*2ème transduction: Quand l'étrier vibre, il tire et pousse sur la membrane de la fenêtre ovale, auquel il est lié. Les vibrations de la fenêtre ovale produisent des ondes dans le liquide de la cochlée, puis, comme l'eau n'est pas compressible, l'énergie des ondes se dissipe dans l'air qui est dans l'oreille moyenne au niveau de la fenêtre ronde. Quand les ondes vont dans la cochlée, elles poussent sur les membranes souples du canal cochléaire et courbent les cellules ciliées. Il y a deux types de cellules ciliées qui se trouvent dans l'organe de Corti. Les cellules ciliées externes sont inclus dans la membrane tectoriale. Lorsqu'un son fort est perçu, la membrane basilaire se met en mouvement et remonte. Ainsi les cils des cellules ciliées internes entrent en contact avec la membrane tectoriale et envoient un message nerveux jusqu'au cerveau. Quand le son est trop faible pour que les cellules ciliées internes puissent entrer en contact avec la membrane, les cellules ciliées externes interviennent: comme leurs cils sont inclus dans la membrane tectoriale, lorsqu'ils détectent une petite vibration, les cils s'inclinent et amplifient alors le mouvement relatif entre la membrane basilaire et la membrane tectoriale.<br>


Les poissons ont uniquement des oreilles internes. La partie "statique, pour l'équilibre du corps est beaucoup plus développée que la partie acoustique, pour le son.
*3ème transduction: Les cellules ciliées internes atteignent donc la membrane tectoriale et le son est perçu. En plus, les cellules ciliées externes font une compression dynamique, c'est-à-dire que les sons forts ne sont pas autant amplifiés que les sons faibles.Lorsque la cochlée est excitée, la membrane basilaire se soulève (éventuellement avec l'aide des cellules ciliées externes) et les cils des cellules ciliées internes entrent en contact avec la membrane tectoriale.<br>


Les poissons ont, pour l'équilibre, une ligne latérale se situant vers le milieux du corps dans le sens de la longueur du corps. La ligne latérale est un fait un canal sous les écailles, de la tête à la queue. Des cellules sensorielles sont réparties dans le canal et envoient directement des informations au système nerveux central concernant l'équilibre du corps ou les ébranlements du milieux.
*4ème transduction: Quand la cochlée est excitée, la membrane basilaire se soulève (parfois avec l'aide des cellules ciliées externes) et les cils des cellules ciliées internes entrent en contact avec la membrane tectoriale. A ce moment, des canaux de la cellule ciliée interne s'ouvrent et laissent entrer à l'intérieur de la cellule des ions potassium présent dans l'endolymphe. Les cellules ciliées internes sont alors polarisées et libèrent dans les nerfs des décharges électriques,les potentiels d'action.
La ligne latérale fonctionne plus précisément de la façon suivante: Elle perçoit les vibrations de l'eau et les modifications de pression du milieux exercées sur les flancs. La variation de la pression et les vibrations passent a travers les écailles, qui sont poreuses là où se trouve la ligne latérale, puis ça exerce une pression sur des "cils" liés à des nerfs, ce qui active un certain signal vers le système nerveux central.
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(image de la ligne latérale sur mimoza)


=Comment a évolué l'organe auditif à travers l'âge?=
L’origine des os auditifs chez les premiers vertébrés terrestres


L’audition des sons dans un milieu de faible densité comme l’air pose un problème physique majeur: Car dans l’air les ondes sont de faible pression. Or pour que les vibrations soient transmises au sein des liquides emplissant la cochlée (sans rentrer dans les détails, il s’agit d’un organe de l’oreille interne en forme hélicoïdale), il est nécessaire d’avoir des vibrations de pression relativement importantes, comme dans l’eau. Comment alors réaliser cette conversion?
RESUMER TOUT EN UN PETIT TEXTE : TITRE: CHEMINEMENT DU SON JUSQU'A U CERVEAU


Les vertébrés terrestres recourent à deux grands mécanismes pour réaliser cette conversion.
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*'''''Annexe Ouïe 1'''''


Tout d’abord ils recueillent les sons grâce à la membrane du tympan.Celle-ci a une superficie relativement grande. Et après avoir traversé l’oreille moyenne, ces ondes sont transmises à l’oreille interne par l’intermédiaire d’une ouverture bien plus petite qu’on appelle “fenêtre ovale”
==Comment l'oreille permet-elle le maintien de l'équilibre?==
L’équilibre, dans le contexte de l'audition, désigne un état de stabilité, et de conscience du cerveau de la localisation des parties du corps les unes par rapport aux autres, et dans l’espace.  
Il est important de mentionner que les informations transmises au cerveau par l'organe visuel; l’œil, jouent un rôle important, au même titre que l'oreille, dans l'équilibration.


Deuxièmement, la conduction des vibrations depuis le tympan jusqu’à la fenêtre ovale est effectuée au moyen d’une série d’os,qu’on appelle chez les mammifères, le malleus, l’incus et le stapes (ou marteau, enclume et étrier à cause de leur ressemblance avec ces objets) Ces osselets agissent à la façon de leviers pour augmenter la pression des ondes qui se dirigent vers le système nerveux central.
Comme mentionné plus tôt, la partie concernant le maintien de l'équilibre se situe dans l'oreille interne; c'est l'appareil vestibulaire, en incluant les canaux semi-circulaire, par l’intermédiaire de cellules non neuronale: les cellules ciliées, qui bordent les parois de l'appareil vestibulaire et des canaux semi-circulaire.  
Oreille moyenne


1. Tympan 2. Marteau-enclume-étrier 3. Trompe d'Eustache 4.Muscle du marteau
"L'appareil vestibulaire" est formé de deux cavités en forme de sacs: 
:*Les organes otolitiques, composés de l’utricule et du saccule
:*Trois canaux semi-circulaire <br>


Pour résumé, les trois principaux organes de l'équilibre sont:
:*Appareil vestibulaire formé des organes otolithiques
:*canaux semi-circulaire
:*cellules ciliés<br>


Les poissons possèdent une oreille interne, mais pas de tympan, ni d’osselets, ni d’oreille moyenne. Ils “entendent” par le biais des organes se trouvant le long leur ligne latérale, qui leurs permettent de détecter les mouvements de l’eau produits par les ondes sonores dans ce milieu de forte densité. On en arrive donc à notre première énigme qui est de savoir comment les osselets de l’oreille moyenne ont pu se former au cours de l’évolution des vertébrés terrestres,et apparemment à partir de rien?
Nous allons maintenant examiner les rôles respectifs de ces trois organes et du cervelet:


Les premiers vertébrés, les premiers poissons n’avaient pas de mâchoires. Ils formaient un groupe dont le nom scientifique est agnathe, qui veut dire littéralement “sans mâchoire” Les survivants d’aujourd’hui de cette première radiation évolutive sont les lamproies et les myxines.
:*Organes otolithiques:
Les organes otolithiques, formés de deux vésicules: l'utricule et du saccule, nous permettent de percevoir la positon de notre corps par rapport à la gravité ou au mouvement linéaire.
Ces deux vésicules sont recouvertes d'une couche de cellules sensorielles, des cellules ciliées, dont les cils baignent dans une substance gélatineuse, appelée la cupule, et  qui contient des otolithes.
Les otolithes sont de petites particules de carbonate de calcium et ressemblent à de minuscule pierre.
Lorsque nous penchons la tete d'un cote, les otolithes vont exercer une pression sur les cils des cellules sensorielles ciliées.
Les cils vont donc se courber, ce qui va causer une modification de l'influx émis par les neurones sensoriels et donc signaler au cerveau que la tête est penchée.
Les otolithes permettent également de percevoir l'accélération.
L'utricule, qui est orienté à l'horizontal, et le saccule, qui est orienté à la vertical nous permettent de détecter les mouvements horizontaux et verticaux.  


Lamproie
:*Canaux semi-circulaire:
Les canaux semi-circulaire prennent naissance dans l'utricule.
Les canaux semi-circulaire détectent l’accélération en rotation dans diverse directions; Comment? :
Dans chaque canaux, les cellules sensorielles ciliées forment un seul amas, et leurs cils sont entourés de la cupule.
Comme les trois canaux sont disposés selon les trois plans de l'espace, ils peuvent détecter les mouvements angulaire de la tete dans toutes les directions.


Chez ce type d’animaux, la bouche est donc dépourvue de toute garniture osseuse, et une série d’ouvertures branchiales figure à l’arrière de celle-ci. Chaque branchie est soutenue par 2 os organisés en une branche inférieure et une branche supérieure, leurs pointes étant dirigées vers l’avant et leur articulation se faisant au milieu (imaginez 2 allumettes formant le signe “<”) Cet arrangement d’os rappelle celui de la mâchoire supérieure et inférieure chez un vertébré typique.
:*Cervelet:
Les cellules ciliées de l'appareil vestibulaire stimulent les neurones primaires du nerf vestibulaire. Ces neurones forment des synapses dans le noyau vestibulaire du bulbe qui se rend directement au cervelet. Des voies collatérales vont du bulbe au cervelet ou remontent vers le thalamus. Quelques voies vont au cortex, mais l'essentiel de l’intégration de l'équilibre vient du cervelet.
Des voies descendantes vont du noyau vestibulaire vers des moto-neurones qui contrôlent le mouvement des yeux. Ces voix permettent de garder le regard fixé sur un objet quand la tête tourne. <br>


A cause d’un registre fossile relativement pauvre, on ne sait pas avec certitude si les mâchoires et les arcs branchiaux représentent des spécialisations distinctes qui auraient été engendrées par le même système de développement embryologique, ou si les mâchoires se sont formées par la migration vers l’avant de l’arc branchial le plus antérieur, de façon a encadrer la bouche. Quoi qu’il en soit, il ne fait aucun doute que les mâchoires et les arcs soutenant les branchies sont des structures homologues. C’est à dire qu’elles sont apparues dans l’évolution à partir de la même origine et représente le même organe sous différentes formes.


Trois preuves soutiennent cette homologie:
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*'''''utiliser la figure 10.23(a) de Physiologie Humaine'''''


1/ L’embryon édifie les cartilages précurseurs des mâchoires et des arcs branchiaux, non pas à partir du mésoderme (source tissulaire de la plupart des os) mais à partir de cellules migratrices provenant de la crête neurale de la tête en cours de développement.
==Cas spécifique - Chez les poissons et amphibien==


2/ Les deux types de structures sont faites d’une pièce supérieure et d’une pièce inférieure, se recourbant sur l’avant et s’articulant au milieu
Les poissons ont uniquement des oreilles internes. La partie "statique, pour l'équilibre du corps est beaucoup plus développée que la partie acoustique, pour le son.


3/Les muscles qui ferment les mâchoires sont homologues de ceux qui contractent les fentes branchiales.
Les poissons ont, pour l'équilibre, une ligne latérale se situant vers le milieux du corps dans le sens de la longueur du corps. La ligne latérale est un fait un canal sous les écailles, de la tête à la queue. Des cellules sensorielles sont réparties dans le canal et envoient directement des informations au système nerveux central concernant l'équilibre du corps ou les ébranlements du milieux.
La ligne latérale fonctionne plus précisément de la façon suivante: Elle perçoit les vibrations de l'eau et les modifications de pression du milieux exercées sur les flancs. La variation de la pression et les vibrations passent a travers les écailles, qui sont poreuses là où se trouve la ligne latérale, puis ça exerce une pression sur des "cils" liés à des nerfs, ce qui active un certain signal vers le système nerveux central.
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*'''''Annexe 2'''''


Si les mâchoires des vertébrés représentent un arc branchial antérieur, un autre élément crucial du crâne dérive aussi de ces structures de soutien des branchies. En effet la partie supérieure de l’arc branchial suivant dans la série, constitue chez les poissons à mâchoires, l’hyomandibulaire, un os qui joue un rôle de coordination et de soutien, puisqu’il relie les mâchoires à la boîte crânienne.
=Comment a évolué l'organe auditif à travers l'âge?=
A l'origine, l'audition a été développé dans un environnement aquatique. Les poissons avaient et ont toujours un organe auditif interne et une ligne latérale qui captent les vibrations environnants dues aux changements de pression dans l'eau.Cela pose un gros problème pour la pression de l'air qui est plus faible par rapport à celle de l'eau et il faut que les vibrations de pressions soit aussi importantes que dans l'eau. Les vertébrés terrestres utilisent au moins une sorte de mécanismes pour régler ce problème. <br>


Jusqu’à présent ces détails anatomiques peuvent sembler éloignés de l’origine des osselets auditifs, mais nous y arrivons…
D'abord les sons sont recueillis par la membrane tympanique qui a une relativement grande superficie. Et après avoir traversé l’oreille moyenne, les ondes passent à l’oreille interne par la fenêtre ovale. Deuxièmement, la conduction des vibrations depuis le tympan jusqu’à la fenêtre ovale est effectuée au moyen d’une série d’os chez les mammifères: le marteau, l'enclume et l'étrier. Ces osselets sont comme des leviers pour augmenter la pression des ondes qui vont vers le système nerveux central. <br>


Les mammifères possèdent trois osselets auditifs dans l’oreille moyenne: le marteau, l’enclume et l’étrier (malleus, incus et stapes)
Comme les poissons n'ont pas de tympans, d'osselets ni d'oreille moyenne, les vertébrés ont pu former ces éléments de l'oreille à partir de rien. <br>


Or le stapes est l’homologue de l’hyomandibulaire des poissons. En d’autres termes, un os originellement apparu en tant que soutien branchial, a évolué de façon à relier les mâchoires à la boite crânienne, puis a changé à nouveau de fonction, de façon à transmettre les sons, lorsque l’eau a été remplacée par l’air.
'''L'étrier''' s'est formé à partir de l'apparition de la mâchoire dont la fonction originelle de l'étrier était un soutien branchial, puis a évolué pour relier les mâchoires à la boite crânienne, enfin a changé à nouveau de fonction, pour transmettre les sons, lorsque l’eau a été remplacée par l’air. L'étrier a donc changé de fonction qui fonctionnait parfaitement bien, non pas de rudimentaire à parfait. Il est passé d'os robuste de soutien, à celui d’os auditif fin. Par la suite,comme cela s’est produit indépendamment dans plusieurs lignées de vertébrés terrestres, la mâchoire supérieure s’est fermement soudée à la boîte crânienne. L'étrier, appelé hyomandibulaire quand il avait une fonction de soutien, n’étant plus utile pour lier la mâchoire au crâne, il a pu perfectionner son rôle auditif. <br>


Une telle transition parait inconcevable, mais pour comprendre comment elle a pu se produire, il faut oublier le vieux modèle d’évolution appliqué au cas du cheval et de l’homme (marche du progrès): Ces représentations donnent l’impression que l’évolution consiste uniquement au perfectionnement d’une fonction donnée, dont la nature reste inchangée au cours du temps, car elle partent du plus petit et pas très fonctionnel, pour conduire au plus grand, plus complexe et magnifiquement agencé. Autrement dit dans ce genre de modèle, le cerveau reste toujours un cerveau, et les dents restent toujours des dents, mais ces organes deviennent de plus en plus efficace dans leur fonction.
'''Le marteau''' et '''l’enclume''' (malleus et incus), étaient des pièces faisant partie des mâchoires chez les premiers vertébrés. Ils jouaient un rôle dans l’articulation des mâchoires supérieure et inférieure, et c’est toujours leur fonction chez les amphibiens, les reptiles et les oiseaux actuels. <br>


S’il est vrai que l’on peut parfaitement envisager qu’un organe déjà existant se perfectionne de cette façon continue, la question qui se pose est de savoir comment quelque chose d’inédit peut se réaliser. Comment les organismes peuvent-ils s’aventurer dans un milieu véritablement nouveau où va se faire sentir le besoin de fonctions qui n’existaient pas jusque-là?
On ne les appelle pas marteau et enclume chez les reptiles,mais os articulaire (marteau) et os carré (l’enclume) . L’os carré est un os de la mâchoire supérieure tandis que l’os articulaire est un os de la mâchoire inférieure. <br>


Pour cela il faut envisager un mécanisme changeant les fonctions de parties déjà existantes. L’évolution ne consiste pas toujours à développer une structure en partant d’un stade rudimentaire. Elle doit souvent se saisir d’une structure fonctionnant parfaitement bien dans l’accomplissement d’une tâche donnée, pour l’affecter à une autre fonction.
On peut expliquer la transition entre la fonction de soutien de la mâchoire des osselets et leur fonction auditive par une fonction double, puis il y a eu une évolution dans la mâchoire. Il y avait donc deux structures de soutien alors les osselets ont pu se spécialisé dans la fonction auditive.
Les deux structures étaient l'ancienne articulation carré-dentaire expliquée plus tôt et une articulation dentaire-squamosal. <br>


Le stapes de l’oreille moyenne a donc suivi une évolution de ce type, en passant du statut d’os robuste de soutien, à celui d’os auditif fin.
Chez les mammifères actuels, les mâchoires s’articulent par le biais de l’os squamosal à la mâchoire supérieure et l’os dentaire à la mâchoire inférieure. Nous supposons donc qu'il y a eu des espèces de transition qui avaient les deux articulations tel que le Diarthrognathus. <br>


L’hyomandibulaire, qui fut une structure soutenant une branchie, a évolué pour devenir une pièce servant à ancrer les mâchoires sur la boîte crânienne. Mais il s’est trouvé qu’il était positionné juste au voisinage de la capsule otique, contenant l’oreille interne. Or la matière osseuse, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec son apparition dans l’évolution, peut relativement bien transmettre des sons.
Il y aurait par exemple chez les pélycosaures, sorte de gros lézards, l'os carré qui aurait une fonction plus ou moins importante pour l'audition. Ils seraient les ancêtres des lézards qui sont nos ancêtres. <br>


D’ailleurs bien qu’il ait eu pour fonction première d’attacher, l’hyomandibulaire s’est aussi prêté à d’autres rôles. Chez les raies, l’eau de mer est absorbée par un petit orifice de forme ronde (le spiracle), situé juste en avant des autres fentes branchiales. L’hyomandibulaire aide ici à pomper ce courant d’eau et à le faire pénétrer dans la cavité buccale, et de là, à le faire ressortir par l’ensemble des fentes branchiales. Chez d’autres poissons, les dipneustes, situés dans une branche évolutive plus proche de notre phylogenèse, l’hyomandibulaire peut aider à faire s’emplir d’air les poumons de ces animaux.
Les serpents, eux, n'ont ni oreille externe, ni tympan alors leur corps entier est sensible aux vibrations sonores, qui sont transmises à l'oreille interne par les poumons, qui sont de grandes dimensions, et par le carré (l'enclume) et l'étrier. <br>


Mais revenons au stapes. Les premiers tétrapodes terrestres connus proviennent de l’Est du Groenland où ils ont été trouvé dans des roches âgées de 360 millions d’années. Ce sont ces fossiles à qui l’on a donné les noms d’Ichthyostega et d’Acanthostega.
Donc les os de l'oreille ont évolué petit à petit en étant d'abord utilisés pour la mâchoire.


Ichthyostega


Acanthostega


Chez certains d’entre eux les stapes étaient préservés dans la position qu’ils occupaient durant la vie de l’animal.Ces os étaient chez eux, robustes et épais, et non pas minces comme lorsqu’ils sont essentiellement adaptés à l’audition. Ce stapes originel servait encore comme antérieurement, de pièce d’ancrage, et avait probablement, comme le suggère la chercheuse Jennifer Clack (qui est l’une des chercheuses ayant trouvé des Acanthostega au Groenland) un rôle à jouer dans l’audition étant donné que sa base est étroitement associé à la capsule otique[auditive]. (elle estime également qu’ils devaient avoir une troisième fonction puisqu’ils avaient probablement un rôle à jouer dans la respiration)


Par la suite,comme cela s’est produit indépendamment dans plusieurs lignées de vertébrés terrestres, la mâchoire supérieure s’est fermement soudée à la boîte crânienne. Le stapes/hyomandibulaire n’ayant alors plus d’utilité pour lier la mâchoire au crâne, il a alors pu se perfectionner dans son rôle auditif
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II.L’origine des osselets de l’oreille moyenne des mammifères
Site sur l'évolution de l'audition des  vertébrés:<br>
http://www.podcastscience.fm/dossiers/2012/01/04/histoire-evolutive-de-laudition-chez-les-vertebres/


L’histoire du stapes est déjà assez étonnante, car d’un rôle de soutien des branchies, il est passé à celui de pièce d’ancrage des mâchoires sur la boîte crânienne puis à celui d’un os permettant d’entendre les sons transmis dans l’air.
=Quelles sont les pathologies liées à l'audition?=
 
Mais celle des deux autres osselets de l’oreille moyenne est encore plus curieuse.
 
Le marteau et l’enclume (malleus et incus), étaient des pièces faisant partie des mâchoires chez les premiers vertébrés. Ils jouaient un rôle dans l’articulation des mâchoires supérieure et inférieure, et c’est toujours leur fonction chez les amphibiens, les reptiles et les oiseaux actuels.
 
Bien entendu on ne les nomme pas marteau et enclume chez les reptiles,mais os articulaire (homologue du marteau) et os carré (équivalent de l’enclume) . L’os carré est un os de la mâchoire supérieure reptilienne tandis que l’os articulaire est un os de la mâchoire inférieure reptilienne.
 
Cette transition peut paraitre impossible à première vue, mais elle s’observe parfaitement bien dans les archives fossiles et dans l’embryogenèse des mammifères actuels.
 
Tout d’abord, l’homologie des os de la mâchoire reptilienne et des osselets de l’oreille des mammifères a été découverte par des anatomistes et embryologistes allemands.
 
En 1837, Karl Bogislaus Reichert, en étudiant l’embryologie des mammifères écrit:
 
“Nous avons rarement rencontré de cas, en anatomie animale, où une pièce embryonnaire subit un changement de forme aussi important que celui qui affecte les os de l’oreille des mammifères. On aurait du mal à le croire…Et pourtant, cela se réalise effectivement”
 
Et s’il parle de “changement de forme” c’est parce que grâce à ses travaux, il a observé que chaque embryon de mammifère retrace, au cours de son développement, les étapes de l’histoire évolutive qui ont conduit des os de la mâchoire à des osselets auditifs. Il constata donc que tous les os de l’oreille proviennent des deux premiers arcs branchiaux. Le marteau et l’enclume dérivent du premier (et donnent les mâchoires des vertébrés) et l’étrier provient du second (qui donne l’hyomandibulaire des poissons) Il a remarqué que la mâchoire inférieure se forme à partir d’un précurseur appelé “cartilage de Meckel” (en l’honneur d’un anatomiste allemand de la génération précédente de Reichert). Le processus d’ossification de la mâchoire se réalise ensuite sur le côté du cartilage de Meckel. Pendant ce temps, la partie postérieure du cartilage, qui forme donc l’extrémité arrière de la mâchoire inférieure chez l’embryon du mammifère, s’ossifie également, puis se détache pour devenir le malleus de l’oreille moyenne.
 
C’est ce qu’a observé Reichert, et cela a depuis été confirmé des milliers de fois. Difficile de fournir des preuves plus directes que celle-ci!


De plus, si ce processus est tout à fait terminé au moment de la naissance chez les mammifères placentaires, chez les marsupiaux, lorsque le minuscule kangourou ou opossum, pénétre dans la poche de sa mère, ses futurs osselets auditifs sont encore attachés aux mâchoires, et servent encore à l’articuler! Ce n’est que par la suite que ces os vont migrer dans l’oreille, et que la nouvelle articulation des mâchoires se forment.
Voici une liste de pathologies liées à l'organe de l'audition.  


Cette transition est l’une des mieux établies dans l’évolution des vertébrés, grâce à la combinaison des données de la paléontologie, de la physiologie et de l’embryologie, si bien que ses fondements sont d’une solidité incontestable.
-L’otite externe (OE):<br>
L’otite externe est une infection aiguë et le plus souvent bactérienne de la peau du conduit auditif externe, le tympan ne participant pas ou peu à cette maladie. Pour qu’une otite externe se déclare, la peau du conduit auditif doit avoir été modifiée par un facteur extérieur, car normalement elle est capable de se défendre toute seule. De nombreux facteurs (climat chaud et humide, macération cutanée après la baignade) favorisent donc le développement d’une OE. Le traitement de l’OE est essentiellement local, à base de gouttes ou de pommade antibiotique et de désinfectant fréquemment associés à un médicament antalgique et anti-inflammatoire.


Et l’un des traits les plus importants de cette histoire est la notion de redondance et d’emplois polyvalents. Cette notion de redondance est à la base de l’innovation évolutive, et c’est d’ailleurs le thème central de ce podcast.
-L’otite moyenne aiguë (OMA):<br>
L’OMA est une infection aiguë, généralement d’origine bactérienne, de la muqueuse de l’oreille moyenne et des cavités qui l’entourent. De nombreux travaux montrent que 60 à 81% des cas se résolvent spontanément sans traitement particulier.


Selon les créationnistes, la transition entre les reptiles et les mammifères est impossible car les malheureux intermédiaires n’auraient alors pas d’articulation correcte de leurs mâchoires. Mais la notion de redondance suggère une solution qui parait alors évidente.
-L’otite virale:<br>
L’otite virale ou grippale est une pathologie d’origine peu claire et mal comprise, touchant essentiellement la couche conjonctive du tympan en formant des bulles sur celle-ci. Elle se rencontre fréquemment quelques jours après un état grippal ou une rhinite et est très probablement d’origine virale d’où son nom usuel. Le traitement classique consiste en l’ouverture des bulles à l’aide d’un petit crochet si elles sont suffisamment grandes ainsi qu’en la prise d’un anti-inflammatoire et antalgique accompagnée d’un traitement local à base d’antiseptiques.


On peut donc faire une prédiction théorique au sujet des formes intermédiaires que l’on pourrait s’attendre à trouver dans les archives fossiles: Chez les mammifères actuels, les mâchoires s’articulent par le biais de l’os squamosal (à la mâchoire supérieure) et l’os dentaire (à la mâchoire inférieure). Chez les autres vertébrés, cette articulation se fait grâce à l’os carré (à la mâchoire supérieure) et à l’os articulaire (à la mâchoire inférieure), lesquels sont destinés à devenir l’incus et le malleus de l’oreille mammalienne.
-L’otite moyenne sécrétoire (OMS):<br>
L’otite moyenne sécrétoire, aussi appelée est une maladie touchant essentiellement l’enfant et dont l’origine est mal connue. Elle est caractérisée par la présence de liquide de viscosité variable dans l’oreille moyenne et les cavités qui l’entourent. L’aspect du liquide de cet épanchement est variable. Il peut être fluide (séreux) ou plus épais et filant (muqueux). Ce liquide est produit par l’apparition de cellules dites caliciformes dans la muqueuse de l’oreille moyenne, cellules normalement absentes. Ces cellules apparaissent lors d’une inflammation non spécifique de la muqueuse de l’oreille moyenne.


Supposons donc que les ancêtres des mammifères aient possédé une articulation dentaire-squamosal, tout en gardant fonctionnelle l’ancienne articulation carré-articulaire: cela aurait donné des animaux intermédiaires dotés d’une double articulation. Grâce à cette redondance, l’arrangement carré-articulaire aurait alors pu être abandonné pour se spécialiser dans la fonction auditive.
-L’otite moyenne chronique (OMC):<br>
Pendant longtemps, l’OMC a été définie comme une inflammation de l’oreille moyenne évoluant depuis plusieurs semaines. Seul le facteur temps était pris en compte. On y ajoute aujourd’hui souvent un concept d’inflammation passive autoentretenue dans la compréhension de l’OMC. Il existe différentes formes cliniques d’OMC mais aucun auteur a proposé une classification acceptée par tous. Le problème principal est que l’OMC est multifactorielle et que la réaction inflammatoire dans l’oreille moyenne y prend des caractères relativement originaux. Elle peut se développer en silence, être localisée dans certaines parties de l’oreille moyenne et être autoentretenue par des facteurs inconnus. Elle semble se développer toute seule sans rapport avec la réactivité générale du corps. L’OMC passe par des phases d’activité et d’évolution qui modifient régulièrement son aspect clinique. Elle peut aussi passer par des phases d’inactivé avec des cicatrices bien visibles.


Cette supposition a réellement été avancée par les paléontologistes, à un moment où aucun fossile d’intermédiaire entre les reptiles et les mammifères n’avait été retrouvé.
-L’otite interne ou labyrinthite:<br>
C’est une infection rare et redoutée de l’oreille interne, car elle provoque souvent des dégâts irréversibles se manifestant par une perte de l’audition plus ou moins importante. L’oreille interne peut être atteinte par des infections virales, des infections bactériennes mais aussi par d’autres maladies comme la syphilis.


Les formes intermédiaires dans les archives fossiles sont relativement rares, et cela pour des raisons que j’avais déjà expliqué lors du dossier sur les arguments avancés habituellement par les créationnistes (le processus de fossilisation est un événement rare, et par définition une espèce intermédiaire ne persiste pas longtemps à l’échelle géologique). Mais concernant la transition entre les reptiles et les mammifères, les strates géologiques apportent des données assez abondantes, si bien que la prédiction théorique des paléontologues a pu être testée, et elle a été vérifié: Chez le groupe des therapsides cynodontes, on retrouve par exemple, une tendance à la réduction et au relâchement de l’os articulaire et de l’os carré, mais également dans le même temps, on observe que le dentaire de la mâchoire inférieure grossit et s’étend vers l’arrière pour entrer en contact avec la mâchoire supérieure. (Chez les mammifères le dentaire représente la totalité de la mâchoire inférieure. Chez les reptiles, la mâchoire inférieure comprend plusieurs éléments post-dentaires, qui ont tous été réduits, puis supprimés ou dispersés chez les mammifères)
-La maladie de Ménière:<br>
Si la production d'endolymphe dans l'appareil vestibulaire excède la vitesse de drainage, le liquide peut s'accumuler dans l'oreille interne et causer la maladie de Ménière, qui se caractérise par des épisodes de vertige et de nausées dus a des changements de pression du liquide dans l'organe vestibulaire. Cela peut aussi provoquer des lésions de l'organe de Corti entrainant une perte de l'audition.  


De nombreux cynodontes ont édifié une seconde articulation entre le squamosal et un élément post-dentaire appelé le supra-angulaire: Cette articulation ne correspond pas à celle du squamosal et du dentaire des mammifères, mais elle montre que, bien que les créationnistes pensent le contraire,il est apparu de multiples sortes d’intermédiaires (et donc, s’il était encore besoin de le rappeler, que l’évolution ne se fait pas de façon linéaire)
-Le choléstéatome:<br>
Le cholestéatome est une maladie de l’oreille qui a tendance à ronger tout ce qui se trouve autour d’elle. Le cholestéatome peut être défini comme une poche ou un sac de peau placé au mauvais endroit. On parle de pseudotumeur inflammatoire de l’oreille moyenne caractérisée par la production de débris de peau (squames) qui vont envahir l’oreille moyenne et la mastoïde. Pour ce faire, le cholestéatome va ronger en profondeur les structures de l’oreille en contact avec lui, comme les osselets ou l’os de la mastoïde. C’est la pathologie de l’oreille moyenne la plus redoutée, car non traitée, elle est capable de créer de nombreuses complications comme une perte totale de l’audition, des vertiges, une paralysie du nerf facial et même une méningite ou un abcès cérébral.


En fait, ce sont seulement deux ou trois genres de cynodontes qui présentent une évolution vers une articulation mammalienne, et l’un d’eux porte le nom de Diarthrognathus, dont le nom est tout à fait clair, puisqu’il signifie “mâchoire à double articulation”.
-L’otospongiose:<br>
L’otospongiose, ou otosclérose, est une maladie ne concernant que l’espèce humaine. Touchant essentiellement la région antérieure de la fenêtre ovale, elle provoque progressivement un blocage de l’étrier. Beaucoup plus rarement, elle peut toucher d’autres régions de l’oreille moyenne et de l’oreille interne. La maladie se caractérise par un remodelage de l’os avec, d’abord, un stade de destruction, l’os devenant comme une éponge, d’où le nom d’otospongiose, puis un stade de durcissement et de sclérose de l’os, d’où le nom d’otosclérose. Ce remodelage de l’os va toucher surtout la platine de l’étrier et diminuer progressivement sa mobilité pour provoquer une surdité de transmission.


De plus, chez les plus anciens mammifères, le malleus et l’incus ne sont pas encore complétement indépendants, puisqu’ils sont encore fixés aux mâchoires et continuent à participer à l’articulation, comme c’est le cas chez Morganucodon et Megazostrodon, deux des plus anciens mammifères connus (qui ont le look d’une musaraigne) . Tellement anciens, que les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur la classification. Certains les considérent comme des reptiles mammaliformes car l’oreille moyenne ne comprend qu’un seul osselet (l’étrier), d’autres les considérent comme des mammifères car ils allaitaient leurs petits. Et si les Cynodontes sont des intermédiaires entre reptiles et mammifères, Megazostrodon est l’intermédiaire entre Cynodontes et mammifères…
-Le neurinome de l’acoustique:<br>
Le neurinome de l’acoustique, appelé aussi schwannome de l’acoustique, est une tumeur bénigne du nerf de l’audition provenant, dans la majorité des cas, de la partie vestibulaire du nerf auditif. Le neurinome est, le plus souvent, unilatéral et se développe dans le conduit auditif interne ainsi que dans l’espace se trouvant à sa sortie dans le crâne, espace appelé angle ponto-cérébelleux. Il se manifeste le plus souvent par une diminution progressive et unilatérale de l’audition, parfois associée à des acouphènes voire à des vertiges. Il peut aussi se manifester par une surdité soudaine.


Morganucodon
-Traumatisme acoustique aigu:<br>
Le traumatisme acoustique aigu est une altération de l’audition provoquée par l’exposition de l’oreille interne à une pression acoustique excessive, le plus souvent unique, inhabituelle et de caractère impulsif. Ses causes les plus fréquentes sont les armes à feu, les pétards et les explosions. Les explosions traumatisent l’oreille par deux mécanismes : en premier lieu par un effet de souffle qui provoque des lésions surtout au niveau du tympan et en second lieu par un effet de bruit qui arrive après le souffle et qui retentit sur l’oreille interne.


Megazostrodon
-Traumatisme acoustique chronique:<br>
Le traumatisme acoustique chronique résulte d’une exposition répétée au bruit, souvent dans le cadre professionnel, dans certaines activités sportives comme le tir ou la chasse ou dans les loisirs (par exemple écoute de musique). Le traumatisme acoustique chronique est le plus souvent dû aux deux situations suivantes : exposition continue à un bruit trop intense, chose fréquente chez les personnes travaillant dans des ateliers de machines ou exposition répétée à des bruits intenses susceptibles de provoquer des traumatismes aigus.


Ces animaux vivaient à la fin du Trias (Le Trias s’étend d’environ -250 millions d’années à -200 millions d’années) et c’est seulement à la fin du Jurassique (Le Jurassique s’étend de -200 à environ -145 millions d’années) qu’apparaissent les premiers mammifères avec une oreille typiquement mammalienne.
-Presbyacousie:<br>
La presbyacousie est le nom donné à la diminution physiologique de l’audition liée au vieillissement. C’est un phénomène biologique auquel personne n’échappe et sa prévalence augmente avec le vieillissement de la population. Elle touche les individus de manière variable et inégale et se manifeste surtout après 60 ans, mais commence  après 45 ans.


L’embryologie et la paléontologie apportent donc des données permettant de comprendre le “comment”. Mais il est intéressant également de saisir pourquoi une telle transition a eu lieu. D’autant plus qu’une oreille munie d’un seul osselet, le stapes, paraît bien fonctionner (comme chez les oiseaux)
-Surdité:<br>
On distingue trois types de surdités:


C’est une question complexe, il est donc difficile d’apporter une réponse qui soit complète, mais un indice mérite qu’on s’y intéresse et illustre encore le principe de redondance:
- la surdité de transmission:
Due à un défaut dans le système qui transmet le son, c’est-à-dire dans l’oreille externe et/ou moyenne. Elle se manifeste par une diminution de l’audition par la voie aérienne et par une audition conservée par la voie osseuse.


Les pélycosaures, sorte de gros lézards avec une voile sur le dos et souvent considérés à tort comme des dinosaures, qu’ils ne sont pas (on les retrouve d’ailleurs souvent dans les jeux de dinosaures en plastique), sont nos ancêtres lointains, prédécesseurs des reptiles thérapsides qui ont conduit aux mammifères.
- la surdité de perception:
concerne la partie qui réceptionne le son et l’envoie au cerveau, c’est-à-dire l’oreille interne et les voies nerveuses auditives. Elle se manifeste par une diminution de l’audition au niveau de la voie aérienne et de la voie osseuse.


Le stapes des pélycosaures se trouve en contact étroit avec l’os carré de la mâchoire supérieure (précurseur de l’incus, donc).
- la surdité mixte:
lorsque les deux systèmes sont touchés.


Ce rapport se maintient voire s’intensifie quelquefois chez les thérapsides ultérieurs. Cela suggère fortement que le carré des ancêtres des mammifères, bien que participant en premier lieu à l’articulation des mâchoires, jouait déjà un rôle subsidiaire dans la transmission des sons.
Surdité totale unilatérale:<br>
Le problème majeur lié à cette surdité est la difficulté pour le malentendant de savoir de quel côté arrivent les sons. Cela est surtout manifeste lors d’une conversation en groupe, d’écoute dans des conditions où les bruits de fond sont importants ou dans la circulation routière. La surdité totale unilatérale d’origine congénitale est souvent détectée à l’école car les enfants touchés présentent parfois des difficultés scolaires dont l’origine est difficile à comprendre. C’est par un test de dépistage audiométrique que la surdité est diagnostiquée. La surdité totale unilatérale peut être acquise durant la vie. Elle est alors fréquemment causée par une fracture du crâne, les oreillons ou la rougeole, des otites compliquées, des complications après une chirurgie de l’oreille, une tumeur bénigne du nerf de l’audition ou une surdité brusque n’ayant pas récupéré. Quelle que soit sa cause, le traitement est identique et consiste en un implant auditif à ancrage osseux. C’est le seul système efficace à l’heure actuelle.  


Malheureusement on ne peut pas réaliser d’expériences sur des animaux éteints et on ne dispose pas de preuve directe que le carré participait à l’audition chez les ancêtres des mammifères. Par contre on sait avec certitude que le carré des reptiles peut transmettre des sons tout en servant à l’articulation des mâchoires, car c’est le cas chez plusieurs reptiles actuels (bien évidemment ces reptiles ne sont pas les ancêtres directs des mammifères, mais ils montrent la possibilité physique de transmission des sons par l’os carré et la réalité de cette redondance)


Les serpents par exemple, n’ont ni oreille externe, ni tympan, si bien que de façon un peu anthropocentrique, on a longtemps cru qu’ils étaient sourds. En réalité, la majeure partie de leur corps est sensible aux vibrations sonores, et celles-ci semblent être transmises à l’oreille interne par l’intermédiaire de leurs poumons (de grandes dimensions) mais également grâce à leur mâchoire inférieure en passant par le carré, puis le stapes.


D’autres expériences directes sur plusieurs espèces de lézards avaient également montré que les sons étaient transmis au cerveau par cette voie.
==Comment réduire la surdité?==


Nous arrivons donc à la fin de ce dossier qui a permis de montrer un autre des principes fondamentales de l’évolution, qui est l’exploitation des redondances. Les organismes ne sont pas parfaits: leurs organes peuvent remplir différentes fonctions, elles-même pouvant être remplies par différents organes. Et c’est un point très important à comprendre car c’est parce qu’il en est ainsi que l’évolution est possible chez les organismes pluricellulaires!
Différents traitements existent pour la surdité. Ce sont, dans l’ordre décroissant, les appareils auditifs, la chirurgie de l’oreille et les implants auditifs. Chaque traitement a ses indications et contre-indications, ses avantages et ses inconvénients, ainsi que ses risques à évaluer dans chaque situation. Souvent, différents traitements sont possibles. Ils doivent donc être décrits et discutés dans une relation de confiance entre le médecin spécialiste et le malentendant.


-Appareil auditif:
un appareil auditif se compose de deux partie : le contenant, appelé aussi coque de l’appareil ou boîtier et le contenu ou l’électronique.
Pour simplifier, un appareil auditif se compose de deux partie : le contenant, appelé aussi coque de l’appareil ou boîtier et le contenu ou l’électronique. La structure de base d’un appareil auditif est toujours la même. Elle comprend :


Un système ou étage d’entrée composé le plus souvent d’un microphone pour capter les sons et les transformer en signal électrique[i]. Une entrée électrique[ii] ou une bobine d’induction magnétique[iii] peuvent aussi servir de système d’entrée. Il existe deux types de microphones : le microphone omnidirectionnel qui capte les sons provenant de toutes les directions et le microphone directionnel qui capte les sons provenant d’une direction donnée. Les appareils performants possèdent souvent ces deux types de microphones pour améliorer la compréhension dans les endroits bruyants.
Un système d’amplification et de traitement du son le plus souvent numérique. C’est le cœur de l’appareil auditif qui va modifier et amplifier le signal électrique reçu par le microphone. Il existe cinq types principaux d’amplification qui diffèrent par le niveau de puissance électrique disponible pour alimenter l’écouteur, la dépense d’énergie au niveau de l’alimentation et la distorsion du signal électrique de sortie. Deux systèmes d’amplification sont habituellement utilisés : l’amplification dite linéaire, qui amplifie tous les sons de la même manière, et l’amplification dite non linéaire qui amplifie le son en fonction de la perte auditive sur certaines fréquences. Différents systèmes de réglage utilisant des filtres ou des algorithmes sont également utilisés pour « travailler » encore mieux le son. Ils expliquent les principales différences entre les appareils auditifs.
Un système ou étage de sortie composé le plus souvent d’un écouteur pour transformer le signal électrique modifié et amplifié en son[iv] et le renvoyer dans l’oreille. Il peut aussi être composé d’un vibrateur osseux[v]. Il existe trois types principaux d’écouteurs différenciés en fonction de la pression acoustique de sortie, du prix et de la consommation d’énergie notamment.
Un système d’alimentation, le plus souvent une pile qui se change plus ou moins régulièrement en fonction de la taille[vi]. Il existe aussi des systèmes de recharge avec des accumulateurs[vii].
La technologie numérique est aujourd’hui utilisée dans la plupart des appareils auditifs. Elle consiste à placer un petit système entre le microphone et l’amplificateur. Ce système est un filtre qui convertit le signal électrique en chiffres 0 et en 1 (d’où l’appellation de numérique). Ce signal codifié est traité par l’amplification puis à nouveau converti en impulsion électrique pour l’écouteur. Le traitement binaire du son est beaucoup plus précis et certains détails peuvent être modifiés sans trop altérer l’ensemble du signal. La technologie numérique permet de séparer beaucoup plus facilement les bandes de fréquences (jusqu’à 20) et de mieux cibler celles qui demandent une amplification. L’appareil peut aussi régler lui-même l’intensité sonore reçue par l’oreille en fonction du niveau du son qu’il perçoit. Cela veut notamment dire qu’un son faible est amplifié et qu’un son fort est automatiquement atténué (compression automatique).


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Les appareils contour d’oreille (figure 2) sont les plus prescrits. A part le boîtier standard placé derrière l’oreille, ils possèdent un embout sur mesure à mettre dans le conduit auditif. Ils ont les avantages suivants : une taille suffisante permettant l’utilisation des meilleurs systèmes électroniques et des dernières nouveautés, la possibilité d’utiliser un embout dit ouvert, c’est-à-dire qui ne bouche pas le conduit auditif (surtout pour les surdités dans les hautes fréquences). Le contour d’oreille permet aussi l’usage d’un microphone directionnel, mieux adapté lors de conversations en groupes par exemple. En outre sa polyvalence lui permet de corriger pratiquement toutes les surdités de légères à profondes. Les inconvénients sont moindres par rapport aux autres systèmes, si ce n’est l’esthétique et les résonances acoustiques possibles dans le tube plastique reliant le boîtier à l’embout.
Site sur l'évolution de l'audition des  vertébrés:
http://www.podcastscience.fm/dossiers/2012/01/04/histoire-evolutive-de-laudition-chez-les-vertebres/
 
=Quelles sont les pathologies liées à l'audition?=
otite externe et interne
surdité


==Moyens pour réduire la surdité==
Les appareils intra-auriculaires (figure 3) ont un boîtier fait sur mesure pour chaque oreille. Il en existe différentes tailles en fonction de leur position dans le conduit auditif  externe[ix]. Ils représentent la meilleure solution d’un point de vue acoustique car ils sont placés dans l’oreille (utilisation des propriétés de focalisation du son par la forme du pavillon). Discrets, ils sont plus facilement acceptés que les appareils contour d’oreille. Néanmoins, ils présentent de nombreux désavantages : ils sont moins performants en raison de leur petite taille, les manipulations sont plus difficiles et ils obstruent souvent le conduit provoquant des problèmes acoustiques particulièrement gênants de résonance dans le conduit (phénomène d’occlusion). Ils sont surtout indiqués pour les surdités légères à moyennes qui ne nécessitent pas un conduit auditif externe ouvert. Depuis 2011 un modèle analogique “Lyric” (Phonak), intra-auriculaire profond, porté en permanence et “à usage unique” (c’est-à-dire qui se remplace tous les 3 à 4 mois), est disponible sur le marché, auprès d’un nombre limité d’audioprothésistes spécialement formés. Certains critères bien précis sont nécessaires pour  l’utilisation du Lyric, notamment un conduit auditif externe suffisamment large pour y être placé sans difficulté et porté en permanence jusqu’à son prochain changement. L’avantage principal du Lyric est qu’il ne nécessite aucune manipulation, si ce n’est de mettre une protection à l’entrée du conduit auditif externe lors de la baignade.
appareillages
implants cochléaires


=Mise en garde par rapport aux excès de décibels dans nos oreilles=
De nouveaux types de boîtiers apparaissent sur le marché comme l’intra-conque, qui se place dans la partie supérieure de la conque. Il est relié au conduit auditif par un embout le plus souvent ouvert. Pour le moment, ils ne sont indiqués que pour les surdités légères à moyennes.
prévention
casques audio
concerts


{{co|moins de travail en perspective...}}[[Utilisateur:Pierre.brawand|Pierre.brawand]] ([[Discussion utilisateur:Pierre.brawand|discussion]]) 7 octobre 2014 à 14:00 (CEST)
    http://www.oreillemudry.ch/structure-d’un-appareil-auditif/


=Références=
=Références=
*[http://lecerveau.mcgill.ca/index.php Cerveau à tous les niveaux]
*[http://lecerveau.mcgill.ca/index.php Cerveau à tous les niveaux]
*[http://tpe-son-jvc.e-monsite.com/pages/reception-du-son/iii-c-transmission-du-son-de-l-oreille-humaine-au-cerveau.html Transmission du son de l'oreille au cerveau]
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Dernière version du 25 novembre 2014 à 23:33

Qu'est-ce que l'ouïe?

L'ouïe est l'un des cinq sens du corps humain, celui qui lui permet de rester physiquement en équilibre et de percevoir les sons. Il est important de préciser que l'ouïe et l'audition sont deux termes presque synonyme, à la différence que l'audition est un terme technique et médical qui définit la fonction et les mécanismes de l'oreille. L'ouïe est un terme générique que l'on utilise souvent en association avec les quatre autres sens: le goût, le touchée, la vue et l'odorat.

Comment est faite une oreille?

On peut voir l'organe de l'oreille comme une suite de réaction en chaine, de l'oreille externe jusqu'au cerveau, et qui a pour but la transmission et l’interprétation des vibrations sonores externes. L'oreille est anatomiquement composée des trois parties suivantes:

  • l'oreille externe
  • l'oreille moyenne
  • l'oreille interne.

  • Annexe 3

L'oreille externe

L'oreille externe est composée de la conque, qui fait converger les ondes sonores vers l'oreille, du pavillon externe et du conduit auditif qui débouche sur la membrane tympanique qui sépare l'oreille externe de l'oreille moyenne. La membrane tympanique, ou tympan, est une membrane fibreuse qui a comme fonction de récolter les vibrations sonores amenées jusqu’à lui par le conduit auditif, et de les transmettre à la chaîne ossiculaire. La fonction de l'oreille externe est principalement de diriger le son vers le conduit auditif et de transmettre les vibrations sonore a l'oreille moyenne.

L'oreille moyenne

L'oreille moyenne se compose de trois os attachés entre eux par un système d'articulation biologique:

  • le marteau ou malleus
  • l'enclume ou incus
  • l'étrier ou stapès

Ces trois osselets ont pour but de de conduire le son de l'environnement externe vers l'oreille interne. Une extrémité du marteau est fixée au tympan et, au bout de la chaîne des osselets, l'étrier s'attache sur la fenêtre ovale, une des membranes, qui, avec la fenêtre ronde, sépare et isole l'oreille moyenne, remplie d'air, de l'oreille interne, remplie de liquide. L'oreille moyenne est reliée au pharynx par la trompe d'Eustache qui a pour but de ramener la pression de l’oreille moyenne à la pression atmosphérique durant la mastication, la déglutition ou le bâillement.


L'oreille interne

L'oreille interne se compose de trois structures sensorielles principales:

  • les canaux semi-circulaires
  • l'appareil vestibulaire
  • la cochlée

Les canaux semi-circulaires et l'appareil vestibulaire assurent le sens de l'équilibre, par conséquent, nous en parlerons plus tard.
La cochlée, qui est une prolongation de l'appareil vestibulaire, est l'endroit ou la transduction de l'énergie des ondes en potentiels d'action a lieu.
Elle se compose de trois cavités parallèles; le canal vestibulaire, le canal tympanique et le canal cochléaire.
Les deux premier canaux sont accolés l'un à l'autre jusqu’à la pointe de la cochlée. Ils contiennent de la périlymphe, un liquide ayant la même composition que le plasma. Ils communiquent par un orifice: l'hélicotrème. Le canal cochléaire contient l'organe de Corti, un organe formé par des cellules auditives ciliés et des cellules de soutien. L'organe de Corti repose sur la membrane basilaire et il est en partie recouvert par la membrane tectoriale. Ces deux membranes sont des tissus souple, capable de bouger sous l'action des ondes circulant dans le canal vestibulaire. Quand les ondes progressent dans la cochlée, elles déplacent les membrane basilaire et tectoriale, ce qui a pour conséquence de produire des oscillations qui font fléchir les kinocils, les cils les plus long des cellules auditives ciliées. Le mouvement sera ensuite transmis aux sterocils des cellules auditives ciliées. Il est important de préciser que les cellules auditives ciliées ne sont pas des neurones. Le canal cochléaire s’insère entre les deux autres, et est fermée à son extrémité. Il est plus petit et contient l'endolymphe, un liquide secrétée par des cellules épithéliales. Il communique avec l'appareil vestibulaire par un petit orifice. Il faut aussi mentionner le nerf cochléaire, qui transmet les potentiels d'action des cellules auditive ciliées vers le cortex auditif du cerveau. Vue de l'extérieur, la cochlée est un tube membraneux remplie de liquide, enroulé comme une coquille d'escargot dans une cavité osseuse, appelée le labyrinthe. Cette ensemble appareil vestibulaire-cochlée s'appelle le labyrinthe. Finalement, on trouve également, dans l'oreille interne, des branches du nerf vestibulocochléaire, le nerf crânien VIII, qui vont de l'oreille interne au cerveau.

Quels sont les fonctions de l'oreille?

Comment l'oreille convertit-elle une onde en potentiel d'action?

l'audition: C'est notre perception de l’énergie transportée par les ondes sonores : c'est-à-dire les variations de pression qui alternent des pics de compression de l'air, où les molécules s'éloignent les unes des autres.

Le son est notre interprétation de la fréquence, de l amplitude et de la durée des ondes sonores qui arrivent a notre oreille. Notre cerveau traduit la fréquence des sons qui est un nombre de pics d ombre qui passent par un point en une seconde. Les ondes de basse fréquences sont des sons graves et celles de hautes fréquences sont des sons aigus. La fréquence du son se mesure en ondes par secondes, ou en hertz (Hz). Un homme moyen peut entendre entre 20 et 20'000 Hz.
Les oreilles localisent le son avec la différence d'arrivée du son entre les deux oreilles, c'est-à-dire que si le son vient de la gauche d'une personne, celle-ci saura que le son vient de la gauche car l'oreille gauche aura réceptionné le son avant l'oreille droite. Donc, quand l'oreille gauche entend avec quelques millisecondes d'avance le son par rapport à la droite, la personne sait approximativement d'où vient le son.

Il y a plusieurs chemins que prend le son et formes du son pour arriver au cerveau. Ca s'appelle la transduction du son. D'abord, il y a des vibrations mécaniques, puis des ondes liquides, ensuite des signaux chimiques et enfin par des potentiels d'action.

  • 1ère transduction: Tout d'abord, Le pavillon et le méat acoustique externes captent les ondes sonores dirigées vers eux par la conque. Les sons suivent le conduit auditif jusqu'à la membrane tympanique où ils deviennent des vibrations mécaniques. Les vibrations sont ensuite transférées au marteau, à l'enclume et l'étrier. Les trois osselets forment un levier qui démultiplie la force des vibrations et réduit la perte d'énergie des vibrations due aux frottements. Quand le niveaux des bruits est trop élevé, les petits muscles de l'oreille moyenne peuvent tirer sur les osselets pour réduire l'amplitude de leurs mouvements et donc atténuer les sons.
  • 2ème transduction: Quand l'étrier vibre, il tire et pousse sur la membrane de la fenêtre ovale, auquel il est lié. Les vibrations de la fenêtre ovale produisent des ondes dans le liquide de la cochlée, puis, comme l'eau n'est pas compressible, l'énergie des ondes se dissipe dans l'air qui est dans l'oreille moyenne au niveau de la fenêtre ronde. Quand les ondes vont dans la cochlée, elles poussent sur les membranes souples du canal cochléaire et courbent les cellules ciliées. Il y a deux types de cellules ciliées qui se trouvent dans l'organe de Corti. Les cellules ciliées externes sont inclus dans la membrane tectoriale. Lorsqu'un son fort est perçu, la membrane basilaire se met en mouvement et remonte. Ainsi les cils des cellules ciliées internes entrent en contact avec la membrane tectoriale et envoient un message nerveux jusqu'au cerveau. Quand le son est trop faible pour que les cellules ciliées internes puissent entrer en contact avec la membrane, les cellules ciliées externes interviennent: comme leurs cils sont inclus dans la membrane tectoriale, lorsqu'ils détectent une petite vibration, les cils s'inclinent et amplifient alors le mouvement relatif entre la membrane basilaire et la membrane tectoriale.
  • 3ème transduction: Les cellules ciliées internes atteignent donc la membrane tectoriale et le son est perçu. En plus, les cellules ciliées externes font une compression dynamique, c'est-à-dire que les sons forts ne sont pas autant amplifiés que les sons faibles.Lorsque la cochlée est excitée, la membrane basilaire se soulève (éventuellement avec l'aide des cellules ciliées externes) et les cils des cellules ciliées internes entrent en contact avec la membrane tectoriale.
  • 4ème transduction: Quand la cochlée est excitée, la membrane basilaire se soulève (parfois avec l'aide des cellules ciliées externes) et les cils des cellules ciliées internes entrent en contact avec la membrane tectoriale. A ce moment, des canaux de la cellule ciliée interne s'ouvrent et laissent entrer à l'intérieur de la cellule des ions potassium présent dans l'endolymphe. Les cellules ciliées internes sont alors polarisées et libèrent dans les nerfs des décharges électriques,les potentiels d'action.


RESUMER TOUT EN UN PETIT TEXTE : TITRE: CHEMINEMENT DU SON JUSQU'A U CERVEAU


  • Annexe Ouïe 1

Comment l'oreille permet-elle le maintien de l'équilibre?

L’équilibre, dans le contexte de l'audition, désigne un état de stabilité, et de conscience du cerveau de la localisation des parties du corps les unes par rapport aux autres, et dans l’espace. Il est important de mentionner que les informations transmises au cerveau par l'organe visuel; l’œil, jouent un rôle important, au même titre que l'oreille, dans l'équilibration.

Comme mentionné plus tôt, la partie concernant le maintien de l'équilibre se situe dans l'oreille interne; c'est l'appareil vestibulaire, en incluant les canaux semi-circulaire, par l’intermédiaire de cellules non neuronale: les cellules ciliées, qui bordent les parois de l'appareil vestibulaire et des canaux semi-circulaire.

"L'appareil vestibulaire" est formé de deux cavités en forme de sacs:

  • Les organes otolitiques, composés de l’utricule et du saccule
  • Trois canaux semi-circulaire

Pour résumé, les trois principaux organes de l'équilibre sont:

  • Appareil vestibulaire formé des organes otolithiques
  • canaux semi-circulaire
  • cellules ciliés

Nous allons maintenant examiner les rôles respectifs de ces trois organes et du cervelet:

  • Organes otolithiques:

Les organes otolithiques, formés de deux vésicules: l'utricule et du saccule, nous permettent de percevoir la positon de notre corps par rapport à la gravité ou au mouvement linéaire. Ces deux vésicules sont recouvertes d'une couche de cellules sensorielles, des cellules ciliées, dont les cils baignent dans une substance gélatineuse, appelée la cupule, et qui contient des otolithes. Les otolithes sont de petites particules de carbonate de calcium et ressemblent à de minuscule pierre. Lorsque nous penchons la tete d'un cote, les otolithes vont exercer une pression sur les cils des cellules sensorielles ciliées. Les cils vont donc se courber, ce qui va causer une modification de l'influx émis par les neurones sensoriels et donc signaler au cerveau que la tête est penchée. Les otolithes permettent également de percevoir l'accélération. L'utricule, qui est orienté à l'horizontal, et le saccule, qui est orienté à la vertical nous permettent de détecter les mouvements horizontaux et verticaux.

  • Canaux semi-circulaire:

Les canaux semi-circulaire prennent naissance dans l'utricule. Les canaux semi-circulaire détectent l’accélération en rotation dans diverse directions; Comment? : Dans chaque canaux, les cellules sensorielles ciliées forment un seul amas, et leurs cils sont entourés de la cupule. Comme les trois canaux sont disposés selon les trois plans de l'espace, ils peuvent détecter les mouvements angulaire de la tete dans toutes les directions.

  • Cervelet:

Les cellules ciliées de l'appareil vestibulaire stimulent les neurones primaires du nerf vestibulaire. Ces neurones forment des synapses dans le noyau vestibulaire du bulbe qui se rend directement au cervelet. Des voies collatérales vont du bulbe au cervelet ou remontent vers le thalamus. Quelques voies vont au cortex, mais l'essentiel de l’intégration de l'équilibre vient du cervelet. Des voies descendantes vont du noyau vestibulaire vers des moto-neurones qui contrôlent le mouvement des yeux. Ces voix permettent de garder le regard fixé sur un objet quand la tête tourne.



  • utiliser la figure 10.23(a) de Physiologie Humaine

Cas spécifique - Chez les poissons et amphibien

Les poissons ont uniquement des oreilles internes. La partie "statique, pour l'équilibre du corps est beaucoup plus développée que la partie acoustique, pour le son.

Les poissons ont, pour l'équilibre, une ligne latérale se situant vers le milieux du corps dans le sens de la longueur du corps. La ligne latérale est un fait un canal sous les écailles, de la tête à la queue. Des cellules sensorielles sont réparties dans le canal et envoient directement des informations au système nerveux central concernant l'équilibre du corps ou les ébranlements du milieux. La ligne latérale fonctionne plus précisément de la façon suivante: Elle perçoit les vibrations de l'eau et les modifications de pression du milieux exercées sur les flancs. La variation de la pression et les vibrations passent a travers les écailles, qui sont poreuses là où se trouve la ligne latérale, puis ça exerce une pression sur des "cils" liés à des nerfs, ce qui active un certain signal vers le système nerveux central.


  • Annexe 2

Comment a évolué l'organe auditif à travers l'âge?

A l'origine, l'audition a été développé dans un environnement aquatique. Les poissons avaient et ont toujours un organe auditif interne et une ligne latérale qui captent les vibrations environnants dues aux changements de pression dans l'eau.Cela pose un gros problème pour la pression de l'air qui est plus faible par rapport à celle de l'eau et il faut que les vibrations de pressions soit aussi importantes que dans l'eau. Les vertébrés terrestres utilisent au moins une sorte de mécanismes pour régler ce problème.

D'abord les sons sont recueillis par la membrane tympanique qui a une relativement grande superficie. Et après avoir traversé l’oreille moyenne, les ondes passent à l’oreille interne par la fenêtre ovale. Deuxièmement, la conduction des vibrations depuis le tympan jusqu’à la fenêtre ovale est effectuée au moyen d’une série d’os chez les mammifères: le marteau, l'enclume et l'étrier. Ces osselets sont comme des leviers pour augmenter la pression des ondes qui vont vers le système nerveux central.

Comme les poissons n'ont pas de tympans, d'osselets ni d'oreille moyenne, les vertébrés ont pu former ces éléments de l'oreille à partir de rien.

L'étrier s'est formé à partir de l'apparition de la mâchoire dont la fonction originelle de l'étrier était un soutien branchial, puis a évolué pour relier les mâchoires à la boite crânienne, enfin a changé à nouveau de fonction, pour transmettre les sons, lorsque l’eau a été remplacée par l’air. L'étrier a donc changé de fonction qui fonctionnait parfaitement bien, non pas de rudimentaire à parfait. Il est passé d'os robuste de soutien, à celui d’os auditif fin. Par la suite,comme cela s’est produit indépendamment dans plusieurs lignées de vertébrés terrestres, la mâchoire supérieure s’est fermement soudée à la boîte crânienne. L'étrier, appelé hyomandibulaire quand il avait une fonction de soutien, n’étant plus utile pour lier la mâchoire au crâne, il a pu perfectionner son rôle auditif.

Le marteau et l’enclume (malleus et incus), étaient des pièces faisant partie des mâchoires chez les premiers vertébrés. Ils jouaient un rôle dans l’articulation des mâchoires supérieure et inférieure, et c’est toujours leur fonction chez les amphibiens, les reptiles et les oiseaux actuels.

On ne les appelle pas marteau et enclume chez les reptiles,mais os articulaire (marteau) et os carré (l’enclume) . L’os carré est un os de la mâchoire supérieure tandis que l’os articulaire est un os de la mâchoire inférieure.

On peut expliquer la transition entre la fonction de soutien de la mâchoire des osselets et leur fonction auditive par une fonction double, puis il y a eu une évolution dans la mâchoire. Il y avait donc deux structures de soutien alors les osselets ont pu se spécialisé dans la fonction auditive. Les deux structures étaient l'ancienne articulation carré-dentaire expliquée plus tôt et une articulation dentaire-squamosal.

Chez les mammifères actuels, les mâchoires s’articulent par le biais de l’os squamosal à la mâchoire supérieure et l’os dentaire à la mâchoire inférieure. Nous supposons donc qu'il y a eu des espèces de transition qui avaient les deux articulations tel que le Diarthrognathus.

Il y aurait par exemple chez les pélycosaures, sorte de gros lézards, l'os carré qui aurait une fonction plus ou moins importante pour l'audition. Ils seraient les ancêtres des lézards qui sont nos ancêtres.

Les serpents, eux, n'ont ni oreille externe, ni tympan alors leur corps entier est sensible aux vibrations sonores, qui sont transmises à l'oreille interne par les poumons, qui sont de grandes dimensions, et par le carré (l'enclume) et l'étrier.

Donc les os de l'oreille ont évolué petit à petit en étant d'abord utilisés pour la mâchoire.





Site sur l'évolution de l'audition des vertébrés:
http://www.podcastscience.fm/dossiers/2012/01/04/histoire-evolutive-de-laudition-chez-les-vertebres/

Quelles sont les pathologies liées à l'audition?

Voici une liste de pathologies liées à l'organe de l'audition.

-L’otite externe (OE):
L’otite externe est une infection aiguë et le plus souvent bactérienne de la peau du conduit auditif externe, le tympan ne participant pas ou peu à cette maladie. Pour qu’une otite externe se déclare, la peau du conduit auditif doit avoir été modifiée par un facteur extérieur, car normalement elle est capable de se défendre toute seule. De nombreux facteurs (climat chaud et humide, macération cutanée après la baignade) favorisent donc le développement d’une OE. Le traitement de l’OE est essentiellement local, à base de gouttes ou de pommade antibiotique et de désinfectant fréquemment associés à un médicament antalgique et anti-inflammatoire.

-L’otite moyenne aiguë (OMA):
L’OMA est une infection aiguë, généralement d’origine bactérienne, de la muqueuse de l’oreille moyenne et des cavités qui l’entourent. De nombreux travaux montrent que 60 à 81% des cas se résolvent spontanément sans traitement particulier.

-L’otite virale:
L’otite virale ou grippale est une pathologie d’origine peu claire et mal comprise, touchant essentiellement la couche conjonctive du tympan en formant des bulles sur celle-ci. Elle se rencontre fréquemment quelques jours après un état grippal ou une rhinite et est très probablement d’origine virale d’où son nom usuel. Le traitement classique consiste en l’ouverture des bulles à l’aide d’un petit crochet si elles sont suffisamment grandes ainsi qu’en la prise d’un anti-inflammatoire et antalgique accompagnée d’un traitement local à base d’antiseptiques.

-L’otite moyenne sécrétoire (OMS):
L’otite moyenne sécrétoire, aussi appelée est une maladie touchant essentiellement l’enfant et dont l’origine est mal connue. Elle est caractérisée par la présence de liquide de viscosité variable dans l’oreille moyenne et les cavités qui l’entourent. L’aspect du liquide de cet épanchement est variable. Il peut être fluide (séreux) ou plus épais et filant (muqueux). Ce liquide est produit par l’apparition de cellules dites caliciformes dans la muqueuse de l’oreille moyenne, cellules normalement absentes. Ces cellules apparaissent lors d’une inflammation non spécifique de la muqueuse de l’oreille moyenne.

-L’otite moyenne chronique (OMC):
Pendant longtemps, l’OMC a été définie comme une inflammation de l’oreille moyenne évoluant depuis plusieurs semaines. Seul le facteur temps était pris en compte. On y ajoute aujourd’hui souvent un concept d’inflammation passive autoentretenue dans la compréhension de l’OMC. Il existe différentes formes cliniques d’OMC mais aucun auteur a proposé une classification acceptée par tous. Le problème principal est que l’OMC est multifactorielle et que la réaction inflammatoire dans l’oreille moyenne y prend des caractères relativement originaux. Elle peut se développer en silence, être localisée dans certaines parties de l’oreille moyenne et être autoentretenue par des facteurs inconnus. Elle semble se développer toute seule sans rapport avec la réactivité générale du corps. L’OMC passe par des phases d’activité et d’évolution qui modifient régulièrement son aspect clinique. Elle peut aussi passer par des phases d’inactivé avec des cicatrices bien visibles.

-L’otite interne ou labyrinthite:
C’est une infection rare et redoutée de l’oreille interne, car elle provoque souvent des dégâts irréversibles se manifestant par une perte de l’audition plus ou moins importante. L’oreille interne peut être atteinte par des infections virales, des infections bactériennes mais aussi par d’autres maladies comme la syphilis.

-La maladie de Ménière:
Si la production d'endolymphe dans l'appareil vestibulaire excède la vitesse de drainage, le liquide peut s'accumuler dans l'oreille interne et causer la maladie de Ménière, qui se caractérise par des épisodes de vertige et de nausées dus a des changements de pression du liquide dans l'organe vestibulaire. Cela peut aussi provoquer des lésions de l'organe de Corti entrainant une perte de l'audition.

-Le choléstéatome:
Le cholestéatome est une maladie de l’oreille qui a tendance à ronger tout ce qui se trouve autour d’elle. Le cholestéatome peut être défini comme une poche ou un sac de peau placé au mauvais endroit. On parle de pseudotumeur inflammatoire de l’oreille moyenne caractérisée par la production de débris de peau (squames) qui vont envahir l’oreille moyenne et la mastoïde. Pour ce faire, le cholestéatome va ronger en profondeur les structures de l’oreille en contact avec lui, comme les osselets ou l’os de la mastoïde. C’est la pathologie de l’oreille moyenne la plus redoutée, car non traitée, elle est capable de créer de nombreuses complications comme une perte totale de l’audition, des vertiges, une paralysie du nerf facial et même une méningite ou un abcès cérébral.

-L’otospongiose:
L’otospongiose, ou otosclérose, est une maladie ne concernant que l’espèce humaine. Touchant essentiellement la région antérieure de la fenêtre ovale, elle provoque progressivement un blocage de l’étrier. Beaucoup plus rarement, elle peut toucher d’autres régions de l’oreille moyenne et de l’oreille interne. La maladie se caractérise par un remodelage de l’os avec, d’abord, un stade de destruction, l’os devenant comme une éponge, d’où le nom d’otospongiose, puis un stade de durcissement et de sclérose de l’os, d’où le nom d’otosclérose. Ce remodelage de l’os va toucher surtout la platine de l’étrier et diminuer progressivement sa mobilité pour provoquer une surdité de transmission.

-Le neurinome de l’acoustique:
Le neurinome de l’acoustique, appelé aussi schwannome de l’acoustique, est une tumeur bénigne du nerf de l’audition provenant, dans la majorité des cas, de la partie vestibulaire du nerf auditif. Le neurinome est, le plus souvent, unilatéral et se développe dans le conduit auditif interne ainsi que dans l’espace se trouvant à sa sortie dans le crâne, espace appelé angle ponto-cérébelleux. Il se manifeste le plus souvent par une diminution progressive et unilatérale de l’audition, parfois associée à des acouphènes voire à des vertiges. Il peut aussi se manifester par une surdité soudaine.

-Traumatisme acoustique aigu:
Le traumatisme acoustique aigu est une altération de l’audition provoquée par l’exposition de l’oreille interne à une pression acoustique excessive, le plus souvent unique, inhabituelle et de caractère impulsif. Ses causes les plus fréquentes sont les armes à feu, les pétards et les explosions. Les explosions traumatisent l’oreille par deux mécanismes : en premier lieu par un effet de souffle qui provoque des lésions surtout au niveau du tympan et en second lieu par un effet de bruit qui arrive après le souffle et qui retentit sur l’oreille interne.

-Traumatisme acoustique chronique:
Le traumatisme acoustique chronique résulte d’une exposition répétée au bruit, souvent dans le cadre professionnel, dans certaines activités sportives comme le tir ou la chasse ou dans les loisirs (par exemple écoute de musique). Le traumatisme acoustique chronique est le plus souvent dû aux deux situations suivantes : exposition continue à un bruit trop intense, chose fréquente chez les personnes travaillant dans des ateliers de machines ou exposition répétée à des bruits intenses susceptibles de provoquer des traumatismes aigus.

-Presbyacousie:
La presbyacousie est le nom donné à la diminution physiologique de l’audition liée au vieillissement. C’est un phénomène biologique auquel personne n’échappe et sa prévalence augmente avec le vieillissement de la population. Elle touche les individus de manière variable et inégale et se manifeste surtout après 60 ans, mais commence après 45 ans.

-Surdité:
On distingue trois types de surdités:

- la surdité de transmission: Due à un défaut dans le système qui transmet le son, c’est-à-dire dans l’oreille externe et/ou moyenne. Elle se manifeste par une diminution de l’audition par la voie aérienne et par une audition conservée par la voie osseuse.

- la surdité de perception: concerne la partie qui réceptionne le son et l’envoie au cerveau, c’est-à-dire l’oreille interne et les voies nerveuses auditives. Elle se manifeste par une diminution de l’audition au niveau de la voie aérienne et de la voie osseuse.

- la surdité mixte: lorsque les deux systèmes sont touchés.

Surdité totale unilatérale:
Le problème majeur lié à cette surdité est la difficulté pour le malentendant de savoir de quel côté arrivent les sons. Cela est surtout manifeste lors d’une conversation en groupe, d’écoute dans des conditions où les bruits de fond sont importants ou dans la circulation routière. La surdité totale unilatérale d’origine congénitale est souvent détectée à l’école car les enfants touchés présentent parfois des difficultés scolaires dont l’origine est difficile à comprendre. C’est par un test de dépistage audiométrique que la surdité est diagnostiquée. La surdité totale unilatérale peut être acquise durant la vie. Elle est alors fréquemment causée par une fracture du crâne, les oreillons ou la rougeole, des otites compliquées, des complications après une chirurgie de l’oreille, une tumeur bénigne du nerf de l’audition ou une surdité brusque n’ayant pas récupéré. Quelle que soit sa cause, le traitement est identique et consiste en un implant auditif à ancrage osseux. C’est le seul système efficace à l’heure actuelle.


Comment réduire la surdité?

Différents traitements existent pour la surdité. Ce sont, dans l’ordre décroissant, les appareils auditifs, la chirurgie de l’oreille et les implants auditifs. Chaque traitement a ses indications et contre-indications, ses avantages et ses inconvénients, ainsi que ses risques à évaluer dans chaque situation. Souvent, différents traitements sont possibles. Ils doivent donc être décrits et discutés dans une relation de confiance entre le médecin spécialiste et le malentendant.

-Appareil auditif: un appareil auditif se compose de deux partie : le contenant, appelé aussi coque de l’appareil ou boîtier et le contenu ou l’électronique. Pour simplifier, un appareil auditif se compose de deux partie : le contenant, appelé aussi coque de l’appareil ou boîtier et le contenu ou l’électronique. La structure de base d’un appareil auditif est toujours la même. Elle comprend :

Un système ou étage d’entrée composé le plus souvent d’un microphone pour capter les sons et les transformer en signal électrique[i]. Une entrée électrique[ii] ou une bobine d’induction magnétique[iii] peuvent aussi servir de système d’entrée. Il existe deux types de microphones : le microphone omnidirectionnel qui capte les sons provenant de toutes les directions et le microphone directionnel qui capte les sons provenant d’une direction donnée. Les appareils performants possèdent souvent ces deux types de microphones pour améliorer la compréhension dans les endroits bruyants. Un système d’amplification et de traitement du son le plus souvent numérique. C’est le cœur de l’appareil auditif qui va modifier et amplifier le signal électrique reçu par le microphone. Il existe cinq types principaux d’amplification qui diffèrent par le niveau de puissance électrique disponible pour alimenter l’écouteur, la dépense d’énergie au niveau de l’alimentation et la distorsion du signal électrique de sortie. Deux systèmes d’amplification sont habituellement utilisés : l’amplification dite linéaire, qui amplifie tous les sons de la même manière, et l’amplification dite non linéaire qui amplifie le son en fonction de la perte auditive sur certaines fréquences. Différents systèmes de réglage utilisant des filtres ou des algorithmes sont également utilisés pour « travailler » encore mieux le son. Ils expliquent les principales différences entre les appareils auditifs. Un système ou étage de sortie composé le plus souvent d’un écouteur pour transformer le signal électrique modifié et amplifié en son[iv] et le renvoyer dans l’oreille. Il peut aussi être composé d’un vibrateur osseux[v]. Il existe trois types principaux d’écouteurs différenciés en fonction de la pression acoustique de sortie, du prix et de la consommation d’énergie notamment. Un système d’alimentation, le plus souvent une pile qui se change plus ou moins régulièrement en fonction de la taille[vi]. Il existe aussi des systèmes de recharge avec des accumulateurs[vii]. La technologie numérique est aujourd’hui utilisée dans la plupart des appareils auditifs. Elle consiste à placer un petit système entre le microphone et l’amplificateur. Ce système est un filtre qui convertit le signal électrique en chiffres 0 et en 1 (d’où l’appellation de numérique). Ce signal codifié est traité par l’amplification puis à nouveau converti en impulsion électrique pour l’écouteur. Le traitement binaire du son est beaucoup plus précis et certains détails peuvent être modifiés sans trop altérer l’ensemble du signal. La technologie numérique permet de séparer beaucoup plus facilement les bandes de fréquences (jusqu’à 20) et de mieux cibler celles qui demandent une amplification. L’appareil peut aussi régler lui-même l’intensité sonore reçue par l’oreille en fonction du niveau du son qu’il perçoit. Cela veut notamment dire qu’un son faible est amplifié et qu’un son fort est automatiquement atténué (compression automatique).

Les appareils contour d’oreille (figure 2) sont les plus prescrits. A part le boîtier standard placé derrière l’oreille, ils possèdent un embout sur mesure à mettre dans le conduit auditif. Ils ont les avantages suivants : une taille suffisante permettant l’utilisation des meilleurs systèmes électroniques et des dernières nouveautés, la possibilité d’utiliser un embout dit ouvert, c’est-à-dire qui ne bouche pas le conduit auditif (surtout pour les surdités dans les hautes fréquences). Le contour d’oreille permet aussi l’usage d’un microphone directionnel, mieux adapté lors de conversations en groupes par exemple. En outre sa polyvalence lui permet de corriger pratiquement toutes les surdités de légères à profondes. Les inconvénients sont moindres par rapport aux autres systèmes, si ce n’est l’esthétique et les résonances acoustiques possibles dans le tube plastique reliant le boîtier à l’embout.

Les appareils intra-auriculaires (figure 3) ont un boîtier fait sur mesure pour chaque oreille. Il en existe différentes tailles en fonction de leur position dans le conduit auditif externe[ix]. Ils représentent la meilleure solution d’un point de vue acoustique car ils sont placés dans l’oreille (utilisation des propriétés de focalisation du son par la forme du pavillon). Discrets, ils sont plus facilement acceptés que les appareils contour d’oreille. Néanmoins, ils présentent de nombreux désavantages : ils sont moins performants en raison de leur petite taille, les manipulations sont plus difficiles et ils obstruent souvent le conduit provoquant des problèmes acoustiques particulièrement gênants de résonance dans le conduit (phénomène d’occlusion). Ils sont surtout indiqués pour les surdités légères à moyennes qui ne nécessitent pas un conduit auditif externe ouvert. Depuis 2011 un modèle analogique “Lyric” (Phonak), intra-auriculaire profond, porté en permanence et “à usage unique” (c’est-à-dire qui se remplace tous les 3 à 4 mois), est disponible sur le marché, auprès d’un nombre limité d’audioprothésistes spécialement formés. Certains critères bien précis sont nécessaires pour l’utilisation du Lyric, notamment un conduit auditif externe suffisamment large pour y être placé sans difficulté et porté en permanence jusqu’à son prochain changement. L’avantage principal du Lyric est qu’il ne nécessite aucune manipulation, si ce n’est de mettre une protection à l’entrée du conduit auditif externe lors de la baignade.

De nouveaux types de boîtiers apparaissent sur le marché comme l’intra-conque, qui se place dans la partie supérieure de la conque. Il est relié au conduit auditif par un embout le plus souvent ouvert. Pour le moment, ils ne sont indiqués que pour les surdités légères à moyennes.

    http://www.oreillemudry.ch/structure-d’un-appareil-auditif/

Références


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